Mécanismes physiologiques de formation des pelotes

Mécanismes physiologiques de formation des pelotes

Les rapaces 

Les rapaces sont des prédateurs qui forment des pelotes de « réjection » ou « régurgitation ». Ces pelotes comprennent toutes les parties indigestes des proies (poils, os, carapaces…) qui ont été compactées dans le gésier avant d’être recrachées. Par leur contenu en éléments squelettiques, ces pelotes présentent des intérêts multiples : enrichissement de l’inventaire faunique d’une région (taxonomie), meilleures connaissances des habitudes de chasse des prédateurs, utilisation en taphonomie1. Très peu de travaux sont consacrés à l’étude des pelotes de rapaces du point de vue taphonomique. Beaucoup d’inventaires ont été réalisés dans les années 70 afin de mieux connaître le régime alimentaire des rapaces européens mais avec peu d’études systématiques détaillée du contenu, et en s’intéressant peu à la représentation des éléments osseux et aux modifications induites par la digestion. Il a fallu attendre Raczinsky & Ruprecht (1974), Dodson & Wexlar (1979), Denys (1985) puis Andrews (1990) pour voir se développer une méthode d’étude qualitative et quantitative des pelotes de réjection. A ce jour, 29 assemblages de pelotes de rapaces nocturnes et diurnes ont été étudiés suivant cette méthode. Pour avoir une valeur statistique, il est nécessaire d’élargir la base de données actuelles. Concernant l’Afrique, seul un petit nombre d’assemblages a fait l’objet d’un travail taphonomique sur la représentation des éléments osseux. Le matériel abondant, la richesse des lieux de prélèvements et la variété des prédateurs étudiés dans ce travail représentaient un jeu de données supplémentaires non négligeable. Après étude taxonomique du contenu des pelotes et établissement de listes fauniques, la méthode taphonomique comptabilise les éléments osseux crâniens et post-crâniens (avec calcul des pourcentages de représentation) afin de déterminer un lien entre rapace et profil de représentation, puis examine la surface des incisives dans le but de caractériser et préciser la fréquence des altérations dues à la digestion. En plus de l’aspect taphonomique, ce projet a des retombées concernant la connaissance du régime alimentaire de certains rapaces nocturnes africains, la connaissance de la distribution géographique de certaines espèces de micro mammifères, ainsi que l’augmentation des échantillons de restes squelettiques d’espèces rares ou mal représentées dans les collections du Muséum. Après une présentation des rapaces nocturnes et de leur nutrition et un résumé des travaux antérieurs, nous exposerons les résultats du travail effectué lors de ce projet.

 Les Grands-ducs 

Les grands-ducs possèdent les traits caractéristiques des Hiboux : ils portent des aigrettes, plumes étroites rayonnant au dessus des yeux. L’extrémité du bec apparaît au sein d’un regroupement de vibrisses. Le Grand-duc africain (Bubo africanus) est l’un des plus petits du genre Bubo (32-36 cm pour le mâle, 40-42 cm pour la femelle). Ce hibou peuple essentiellement la savane, et il est le plus inoffensif insectivore de tous les Grands-ducs d’Afrique, possédant des mâchoires bien plus faibles que les autres représentants africains de son genre. Deux groupes sont reconnus : l’un, brun-noirâtre avec de fines vermiculations et croisillons, et des yeux marron foncé, situé au nord de la ceinture de la forêt équatoriale (Bubo africanus cinerascens), et l’autre au plumage plus pâle, avec des yeux jaunes ou oranges, essentielement en Ouganda et au Kenya (Bubo africanus africanus). Le Grand-duc ascalaphe (Bubo bubo ascalaphus) possède un plumage de couleur crème et brun-canelle, évoquant le désert, avec un dessin plus moucheté que rayé. Sa taille est relativement petite et ses yeux sont de couleur jaune-orangée. Vingt espèces de Bubo sont réparties sur une large échelle géographique. Ils occupent presque tous les sites disponibles, depuis les forêts équatoriales jusqu’au forêts boréales, les déserts et les îlots montagneux. La seule condition à leur implantation est la présence d’au moins quelques arbres ou d’affleurements rocheux ménageant un abri pour se percher et nicher. Sept espèces de Bubo se trouvent en Afrique, dont six entre le Sahara et l’Afrique du Sud (figure 1). L’Ascalaphe se retrouve plutôt dans les déserts d’Afrique du Nord (Maghreb, Sahara, Haut-Atlas). C’est une espèce qui habite soit dans les rochers, soit dans les boisements. Il reste peu visible, et ce sont les pelotes de réjection et les plumes qui trahissent sa présence. Le Grand-duc africain est plus largement réparti en Afrique au sud du Sahara. On le retrouve à travers le Sahel et la savane. Il est probablement le plus abondant parmi les espèces africaines, apparaissant dans une large variété d’habitats, étant commun dans les savanes peu boisées, là où s’élèvent de petits monticules rocheux. Il est par contre absent des forêts tropicales, des bois touffus manquant d’espace de verdure et des déserts dépourvus d’arbres. On le trouve aussi près des étendues cultivées, au voisinage de villages et de villes. En Afrique du Sud, il s’est même adapté à l’urbanisme où on le retrouve nichant sur des buildings.

 La Chouette effraie 

Plus connu sous le nom de “Dame blanche”, la Chouette effraie est un petit rapace d’environ 34 cm, aux yeux noirs et aux disques faciaux en forme de cœur. La couleur dominante de son plumage ventral est le blanc grisâtre, mais certains individus sont plus ou moins roux-orangé. Elle affectionne particulièrement les paysages ouverts et évite les bois touffus et les forêts (figure 2). C’est l’un des strigiformes les plus répandus au monde. On la retrouve en Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Afrique, Australie et dans le sud de l’Asie. Il y a plus de 35 sous-espèces de Tyto alba réparties dans le monde. La femelle pond de 4 à 7 oeufs blancs et arrondis, entre le mois de mars et le mois de mai. Une fois qu’il a toutes ses plumes, le jeune ressemble aux adultes. Après la saison de nidification, la majorité des jeunes se dispersent à moins de vingt kilomètres de l’endroit où ils sont nés. Mais certaines chouettes se déplacent à plus de 500 kilomètres et on rapporte même des distances parcourues au-delà de 900 kilomètres.

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Table des matières

Introduction
Première partie – Etude bibliographique
I- Rapaces et nutrition
I.1) Généralités, présentation des grands-ducs et des chouettes effraies
a) Les grands-ducs
b) La Chouette effraie (Tyto alba)
c) Mode de vie et régime alimentaire
I.2) La formation des pelotes de réjection
a) Données générales
b) Mécanismes physiologiques de formation des pelotes
c) Hypothèses sur la signification des pelotes de réjection
II- Résumé des connaissances actuelles sur les modifications taphonomiques des restes des proies chez les espèces carnivores
Deuxième partie – Etude personnelle
I- Matériel
II- Méthode
II.1) Technique d’étude
II.2) Etude statistique des résultats obtenus
III- Résultats des observation
III.1) Représentation osseuse
III.2) Composition faunique
III.3) Digestion des incisives et des fémurs
IV- Résultats statistiques et discussion
IV.1) Etude de la relation Sites / PRO
IV.2) Etude de la relation Sites / Digestion
IV.3) Etude de la représentation osseuse de Bubo africanus
IV.4) Etude de la représentation osseuse de Tyto alba
IV.5) Etude de la digestion chez Tyto alba
Conclusion
Bibliographie
Annexe I : sites de prélèvements
Annexe II : exemples de clefs dentaires de détermination d’espèces
Annexe III : profils de représentation osseuse des échantillons
Annexe IV : liste taphonomique de micromammifères d’Afrique
Annexe V : tests statistiques réalisés lors de l’étude

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