Mécanisme d’action des huiles essentielles sur les microorganismes
Répartition, localisation et fonction des huiles essentielles
Les huiles essentielles n’existent quasiment que chez les végétaux supérieurs. Les genres capables d’élaborer les constituants qui composent les huiles essentielles sont repartis dans un nombre limité de familles, tel que Rutacées, Lamiacées, Poacées, Zingibéracée, Pipéracées, … etc (Bruneton, 1999).
On les trouve parfois dans les pétales des fleurs (rose), les feuilles (eucalyptus), le bois (santal), l’écorce des fruits (citron), les graines (cumin), les racines (sassafras), les rhizomes (gingembres), la résines (sapin), la gomme (encens) (Wildwood, 1996).
D’après Bruneton (1999), la synthèse et l’accumulation des huiles essentielles sont généralement associes à la présence des structures histologiques spécialisées: souvent localisées sur ou à proximité de la surface de la plante par exemple: poches sécrétrices des Myrtacées et Rutacées (fig. 1), canaux sécréteurs des Apiacées ou des Astéracées, les cellules a huiles essentielles des Lauracée ou des Zingibéracées, poils sécréteurs des Lamiacées ou des Verbénacées (fig. 2).
Il rajoute que la fonction biologique des terpénoïdes des huiles essentielles demeure le plus souvent obscure. Il est toute fois vraisemblable qu’ils ont un rôle écologique, donc on remarque que le rôle de certains d’entre eux a été établi expérimentalement aussi bien dans le domaine des interactions végétales (agents allélopathiques notamment inhibiteurs du germination que dans celui des interactions végétales animal : protection contre les prédateurs tel que les insectes et les champignons) et attraction des pollinisateurs, pour quelques auteurs, ils pouvaient constituer des supports a une « communication » et ce d’autant mieux que leur variété structurale autorise le transfert de messages biologiques sélectifs.
Composition chimiques des huiles essentielles
Les huiles essentielles sont des mélanges complexes à deux groupes caractérisées par des origines biogénétiques distinctes: le groupe des terpènoïdes d’une part et le groupe des composés aromatiques dérivés du phényle-propane, beaucoup moins fréquents, d’autre part (Bruneton, 1999).
Les terpènes
Ils sont très répondus dans la nature surtout dans les plantes comme constituant des huiles essentielles.
Ce sont des composés, de formules brute C10H6 de forme cyclique et volatils, ces hydrocarbures sont responsable en partie, de l’odeur dégagée par les plantes et les fleurs. Ces composés sont d’une structure chimiques variée, ils peuvent être acyclique, monocycliques ou même tricyclique (Tableau 1). La nomenclature utilisée a pour base une unité terpénique en Coi les différents terpènoïdes sont obtenue par l’addition de nouvelles molécules C5 (Tableau 2) et fig 3&4 (Bruneton, 1999).
Dérivés de phényle-propane
Les dérives du phényle-propane (C3, C6) sont beaucoup moins fréquents que les terpènes (Bruneton, 1993), leur formation suit une voire biosynthétique dite de l’acide shikimique conduisant essentiellement à la synthèse de la lignine (Riberneau et Gayon, 1981) (fig.5 & 6).
Les molécules diversement fonctionnalisées
En plus de la diversité terpénique et du phényle-propane, il existe d’autres molécules odorantes qui peuvent intervenir dans la constitution de certaines huiles essentielles, telles que l’alcool cinnamique, benzaldéhyde, les coumarines volatils et les flavonoïdes (Bruneton, 1999).
Procédés d’obtention des huiles essentielles
A l’intérieure de leurs cellules, les végétaux renferment des essences, c’est-à-dire des sécrétions naturelles que l’on extrait pour obtenir les huiles essentielles (Moro Buronzo, 2008). De ce fait, Il existe plusieurs méthodes d’extraction, dont nous citons les plus importantes qui sont les suivants
Extraction par hydrodistillation
L’hydrodistillation simple consiste à immerger directement le matériel végétal à traiter dans un ballon rempli d’eau qu’est ensuite portée à ébullition (fig. 8).
Les vapeurs hétérogènes sont condensées sur une surface froide et l’huile essentielle se sépare par différence de densité. Dans une variante du procédé le matériel végétale est broyé in situ (turbo-extracteur) (Bruneton, 1999).
Extraction aux solvants volatils
Elle se fait à l’aide de solvants organiques volatils dans des appareils appelés extracteur de Soxhiet (fig. 9).
On obtient des huiles concrètes avec des solvants volatils tels que l’hexane qui est le plus utilisé actuellement, auparavant on utilisé le benzène, mais par raison de toxicité il à été interdit.
Ce précédé consiste à épuiser la matière végétale de ses constituants odorants au moyen d’un solvant, puis le séparer de l’extrait par un séparateur (Rotavapor) ceci est lié à la propriété des huiles essentielles d’être solubles dans la plupart des solvants organiques particulièrement les hydrocarbures aliphatiques (hexane, éther de pétrole,…) qui sont les plus utilisés (Mohamed, 1997).
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Table des matières
Introduction
Partie 1: Synthèse 6i6Czograp flique
Chapitre 1: Les flui(es essentieOEes
1-Définition
2- Répartition, localisation et fonction des huiles essentielles
3- Composition chimiques des huiles essentielles
3-1- Les terpènes
3-2- Dérivés de phényle-propane
3-3- Les molécules diversement fonctionnalisées
4- Procédés d’obtention des huiles essentielles
4-1 – Extraction par hydrodistillation
4-2-Extraction aux solvants volatils
4-3- Extraction par expression à froid
4-4- Entrainement à la vapeur d’eau
4-5-Extraction par gaz supercritiques
4-6-Extraction par micro-ondes
5- Propriétés des huiles essentielles
5-1- Propriétés physiques
5-2- Propriétés chimiques
5-3 – Propriétés antiseptiques, antibactériennes et antifongiques
5-4- Propriétés antivirales
5-5- Propriétés anti-inflammatoires
5-6- Propriétés cicatrisantes
5-7- Propriétés antiparasitaires
6- Mécanisme d’action des huiles essentielles sur les microorganismes
6-l- Mode d’action antivirale
6-2- Mode d’action antibactérien
– 6-2-1 – Lyse de la paroi bactérienne
6-2-2- Inhibition de la réplication de l’ADN plasmidique
6-2-3- Inhibition de la production des toxines
6-2-4- Inhibition des voies métaboliques
6-2-5- Disfonctionnement de la membrane cytoplasmique
6-2-6- Inhibition de l’adhésion aux cellules hôtes
6-3-Mode d’action antifongique
7-Méthode d’évaluation de l’activité antibactérienne
7-1-Technique en milieu solide (méthode de la diffusion en disque)
– 7-2-Technique en milieu liquide (méthode de dilution)
V La dilution en bouillon
1V La dilution en gélose
8-Principaux domaines d’application
8-1 – En agro-alimentaire
8-2-Parfumerie et cosmétique
8-3-Aromathérapie
8-4- Pharmacie
– 8-5-Désinfection des locaux
Chapitre 2: Généralité sur IT.è Çjenre Rjtta
1-Aperçu sur la famille des Rutacée
1-1-Caractéristiques générales
1-2-Description botanique
1-2-1-Feuilles
1-2-2-Inflorescence
1-2-3-Les fleurs
1-2-4-L’androcée
1-2-5-Les carpelles
1-2-6-Fruits
1-2-7-Graines
1-2-8 -formule florale
– 1-3- Distribution dans le monde
1-4- Classification systématique des rutacées selon les différents systèmes de Classification
– 1-5-Intérêts des rutacées
V’ Economiques Alimentaires
V’ Ornementales Médicinales et cosmétiques
2- Aperçu sur le genre Ruta 29
2-1 -Nomenclature
2-2-Les variétés de la rue
2-3-Les Rues plantes médicinales
2-4- Les Rues plantes magiques
2-5- Les Rues plantes toxiques
2-6-Utilisation populaire en Algérie
3- Ruta chalepensis L
3-1- Origine et répartition géographique
3-2- Synonymes
Taxonomique
V Nomenclaturaux
« Noms vernaculaire
3-3-Classification botanique
» Pré-phylogénétique
V » Phylogénétique
3-4- Description botanique
3-5- L’utilisation de la plante
3-5-l- Culinaire
3-5-2- Médicinale
Peau
Systèmenerveux
Circulation sanguine
« Sens
V Fertilité Parasites
‘ Usage vétérinaire
3-5-3-Agricoles
3-5-4- Cosmétique
3-5-5- Ecologique et horticole
3-6-Mode d’emploi du Ruta chalepensis au Maghreb
V Infusion Décocté
V Fumigation
VOléate
VMacérât
VPoudre
VMélangé
3-7-Toxicité de la plante .
3-8- Composition chimique de l’huile essentielle
cPartie 2: Partie expérimentalè
Chapitre 3: qlatén*elç et méthodes
1-Présentation des stations de prélèvement
2- Matériels du laboratoire
2-1 Matériels destinés à l’extraction des huiles essentiels
2-1 Matériels destinés à l’étude microbiologique
2-3 Produits utilisés
3- Méthode
3- 1 Extraction des huiles essentielles
3-1-l- préparation du matériel végétal
3-1-2- Procédé d’extraction
a- Décantation
b- Séchage et filtration
e- Séparation
3-2 Rendement en huiles essentielles
4-Etude Microbiologique
4-1 Souches bactérienne
4-1-1 définition
a- Stapizylococcus aureus
b- Pseudornonas aeruginos
4-1-2 Provenance des microorganismes
4-2 déterminations de l’activité antibactérienne
4-2-1- Préparation des dilutions des huiles essentielles
4-2-2- Préparation de l’inoculum et des suspensions bactériennes
4-2-3- Ensemencement et incubation
Chapitre 4: Rjsu(tats et dicussions
1- Détermination de la teneur en eau
2- Rendement en huiles essentielles
3- Etude de l’activité biologique
3-1- Essaie témoin
3-2- Activité antibactérienne
Chapitre 5: P(an 6e conservation des espèces dans (Te Djeôe(Tessa(a
1- Approche de la conservation de la biodiversité végétale
1 -l- Conservation in-situ
1-2- Conservation ex-situ
2- La biologie de la conservation
2-1- Fragmentation des habitats
2-2- Réintroduction d’espèces
2-3- Ecologie de la restauration
3- La stratégie mondiale pour la préservation des plantes
4- La détérioration de la biodiversité végétale au niveau au monts du Tessala
4-l- Facteurs de dégradation de la biodiversité
4-1-1- Le surpâturage
V’ Les principales causes de surpâturage
V’ Les conséquences de surpâturage
4-1-2- Le défrichement
4-1-3- Les incendies
V’ Les causes
4-1-4- L’érosion
V’ Les facteurs géologiques
V’ Les facteurs climatiques
V’ Les facteurs historiques
5- Les stratégies de la protection et de prévention des forêts au niveau de la wilaya de Sidi BelAbbés
5-1- Aménagement forestier
5-2- Réhabilitation de la Pinède
5-3- Sensibilisation des gents
5-4- L’intervention contre les incendies
V’ La prévention
V’ La réglementation
5-5-Autres propositions (création d’un parc national)
Conclusion
Référence bibliographie
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