Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
Madagascar et le palmier à huile
À l’opposé de son énorme utilité sociale dans le continent africain, le palmier à huile africain est d’une importance limitée à Madagascar. Cela est probablement dû au fait que ce palmier semble avoir été introduit dans l’île avec la traite des esclaves. Il ne fait donc pas partie de la culture de ses peuples. [5]
Vers les années 1967-1968, le Ministère chargé de l’Agriculture a déployé une politique agricole dénommée “les grandes opérations agricoles” visant à stimuler la relance des industries agricoles par la création de grandes cultures à l’échelle industrielle pour approvisionner sur place en matières premières les agro-industries prioritaires afin de fournir à l’économie nationale, d’une part, des produits de substitution à l’importation, et d’autre part, de produits nouveaux pour l’exportation. Dans ce cadre, le gouvernement a mis en place l’opération palmiers à l’huile à Tamatave pour approvisionner une huilerie, la Société Malgache du Palmier à Huile ou SOMAPALM.
La situation dans le secteur du palmier à huile a semblé changer de façon spectaculaire lorsque la société Madagascar Future Enterprise (propriété de la sud-coréenne Daewoo) a annoncé ses plans pour l’établissement de 300.000 hectares de plantations de palmiers à huile dans le pays.
Toutefois, le projet Daewoo a provoqué l’opposition généralisée. Daewoo envisageait de produire 500.000 tonnes d’huile de palme dans les régions de l’Est (300.000 hectares de plantations) et 4.000.000 de tonnes de maïs dans la partie occidentale de l’île (1.000.000 hectares), dont l’essentiel devait être exporté vers le marché coréen.
Ce projet de grande ampleur a immédiatement été dénoncé par les mouvements d’opposition au régime du président Ravalomanana, accusé de brader le patrimoine national à des étrangers. Cette accusation s’est renforcée avec la révélation par le journal « Le Monde » d’un autre projet agro-industriel mené par la société indienne Varun International dans la région de Sofia sur plus de 200 000 hectares. [6]
A Madagascar, elle s’est ajoutée aux revendications nationales, et a contribué à la chute du gouvernement en mars 2009. Ces deux projets sont aujourd’hui suspendus et leurs principaux promoteurs ont quitté le pays.
En 2013, une délégation d’entrepreneurs et d’officiels du gouvernement de la Malaisie s’est intéressée à Madagascar d’après une information de la Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo (CCIA). A cette occasion, un séminaire sur le thème « L’huile de palme – commerce et production et autres possibilités de commerce entre la Malaisie et Madagascar » s’est tenu au Carlton le vendredi 23 août. Cette rencontre offrira aux opérateurs malagasy une opportunité de nouer des contacts avec des entrepreneurs de la Malaisie et les institutions de promotion du commerce et de l’investissement de ce pays. [7]
Huile de palme
L’usage alimentaire et médicinal d’huile de palme remonte au moins à 5 000 ans, comme l’attestent des fouilles archéologiques en Égypte. C’est l’huile végétale la plus consommée au monde à 25 % de la consommation mondiale. L’huile de palme est principalement utilisée dans l’alimentaire (80 %) et l’oléochimie (savon, cosmétique…) (19 %) et en tant qu’agrocarburant (1 %) au niveau mondial. On tire de la pulpe des fruits, par pression à chaud, l’huile de palme. La teneur en huile de palme est à plus de 50%. [1]
L’huile de palme se comporte comme l’huile de mais, tournesol, soja, riche en acides gras essentiels. A l’état brut, sa forte teneur en caroténoïdes accroît le taux de vitamine A du sang, d’où son effet préventif sur certaines maladies des yeux. L’huile de palme non raffinée est considérée comme l’aliment naturel le plus riche en β-carotène : elle en contient environ 15 fois plus que la carotte.
Résistante aux hautes températures, elle est prioritairement utilisée dans les bains de friture.
L’huile de palmiste
Descriptif
La noix de palmiste (coque et amande) a une dimension variable entre 12 et 14mm. À l’intérieur du noyau, l’amande appelée aussi palmiste, est également riche en lipides et fournit l’huile de palmiste qui est extraite des noyaux du fruit du palmier à huile.
L’huile de meilleure qualité, connue commercialement sous le nom d’huile de palmiste, est tirée des graines préalablement décortiquées et moulues, ensuite soumises à pression à chaud, rarement extraite avec des solvants chimiques. Chaque graine contient 43 à 51% d’huile.
Du point de vue chimique et organoleptique, cette huile ressemble beaucoup à celle des noix de coco, dont elle se différencie par sa plus haute teneur en acide oléique. Elle a une consistance solide et crémeuse au-dessous de 20°C, une couleur blanc-jaunâtre, une saveur agréable et dégage une odeur semblable au coco.
Principales utilisations
L’huile de palmiste est utilisée pour l’alimentation, après raffinage, en servant à la fabrication des margarines, des graisses végétales et des graisses à chocolat. Il poursuit en disant qu’elle est aussi utilisée pour la savonnerie où sa teneur en acides laurique et myristique permet l’obtention de produits disposant de bonnes propriétés moussantes et que les tourteaux obtenus à la production de l’huile servent à l’alimentation du bétail. En 2005, on a confirmé que l’huile de palmiste est très utilisée à des fins alimentaires (margarines, beurre végétal, ou sous forme d’huile partiellement hydrogénée), dans les cas où elle est raffinée et décolorée.
Les huiles végétales
Extraction par presse
C’est une méthode qui consiste à utiliser une presse manuelle. On utilise généralement des presses à vis sans fin qui donne un meilleur rendement que les anciennes presses hydroliques [8]. Cependant l’huile n’est pas totalement extraite et baisse ainsi le rendement.
Extractions par solvants volatils
L’extraction par solvant est une méthode d’extraction chimique surtout utilisée à l’échelle laboratoire. Elle peut se faire avec 2 méthodes : extraction par macération et extraction au soxhlet.
Extraction par macération
La macération est un procédé mécanique qui consiste à laisser séjourner un solide (la matière végétale) dans un liquide froid pour en extraire les composés solubles. On appelle également macération le liquide qui en résulte.
Extraction au soxhlet
Une extraction au Soxhlet est aussi une extraction par macération mais se fait au moyen d’un extracteur de soxhlet utilisé en chimie analytique et en chimie organique qui permet de faire l’extraction par solvant continue d’une substance ou d’une espèce chimique contenue dans une poudre solide.
|
Table des matières
INTRODUCTION
ETUDE PRELIMINAIRE ET BIBLIOGRAPHIQUE
I – Généralités
I.1- Historique
I.2- La famille des arecaceae et le genre elaeis
I.3- L’elaeis guineensis
I.3.1. Description botanique
I.3.2. Classification botanique
I.4- Madagascar et le palmier à huile
I.5- Huile de palme
I.6- L’huile de palmiste
I.6.1. Descriptif
I.6.2. Principales utilisations
II – Les huiles végétales
II.1- Extraction par presse
II.2- Extractions par solvants volatils
II.2.1- Extraction par macération
II.2.2- Extraction au soxhlet
II.3- Les huiles végétales proprement dite
II.4- Les acides gras
II-4-1- Nomenclature
II-4-2- Obtention des acides gras
II-4-3- Classification des acides gras
II-4-3-1 – Les acides gras saturés
II-4-3-2 – Les acides gras insaturés
III – Caractéristiques physico-chimiques
III-1- Caractéristiques physiques
III-1-1- Densité
III-1-2- Indice de réfraction
III-2- Caractéristiques chimiques
III-2-1- L’indice d’acide :
III-2-2- Indice de saponification
III-2-3- Indice d’iode
MATERIELS ET METHODES
I – Matériels
I.1- Matières végétales
I.1.1 – Source des matières végétales
I.1.2 – Traitement de matières végétales
I.1.3 – Le séchage
I.2- Matériels d’extraction d’huiles de palme et palmiste
I.3- Matériel pour la détermination des caractéristiques physico-chimiques
I.4- Matériels pour la préparation des esters méthyliques des huiles de palme et palmistes…
I.5- Matériels pour l’analyse chromatographique des huiles
I.5.1 – Le four
I.5.2 – L’injecteur
I.5.3 – La colonne capillaire
I.5.4 – Le détecteur
I.5.5 – Le système de détendeur-régulateur
I.5.6 – L’intégrateur
I.5- Les réactif et produits usités dans cet ouvrage
II – Méthodes
II.1- Extraction par solvant volatils
II.2- Détermination de la teneur en huile
II.3- Détermination des caractéristiques physico-chimiques
II-3-1- Détermination de la densité
II-3-3- Indice de réfraction
II.4- Méthode d’analyse chromatographique de l’huile de palme et de palmiste
II-4-1- Préparation de l’ester méthylique
II-4-2- Analyse CPG proprement dit
II-4-3- l’identification des pics du chromatogramme obtenu par l’intégrateur de l’appareil CPG…
II-4-4- Calcul des teneurs de chaque acide gras constituant
RESULTATS ET DISCUSSIONS
I – Rendements des extractions
I.1- Huile de palme
I.2- Huile de palmiste
I.3- Discussion
II – Les caractères physico-chimiques
II.1- La densité
II.2- Indice de réfraction
II.3- Indice d’acide
III – Analyse chromatographique
III-1- Résultat d’analyse de l’huile de palme
III-1-1- Chromatogramme de l’huile de palme
III-1-2- Intérprétations des résultats
III-2- Résultat d’analyse de l’huile de palmiste
III-2-1- Chromatogramme de l’huile de palmiste
III-2-2- Intérprétation des résultats
III-3- Discussion
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
Télécharger le rapport complet