Matériels de suivi des paramètres physiques et chimiques du milieu

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Matériels de suivi des paramètres physiques et chimiques du milieu.

Les paramètres physiques et chimiques qui intéressent l’étude sont :
• la concentration en oxygène dissous ;
• la température de l’eau ;
• le pH de l’eau ;
• la turbidité et ;
• le profil du sol.

Oxymètre

L’oxymètre utilisé est de type YSI 52. Il s’agit d’un appareil portatif muni d’une sonde à électrode, destiné pour les travaux sur terrain. Il permet de déterminer la concentration en oxygène dissous et la température de l’eau en même temps. Les unités de mesure sont respectivement : le milligramme par litre (mg/l) et le degré Celsius (°). Sa précision est de ±0,2. Il est alimenté par quatre piles AA.
Cliché n°2. Oxymètre avec thermomètre
Source : Auteur, mai 2012.

pH-mètre

Un pH-mètre de type ISE (HACH, sension2) est utilisé. C’est un appareil portatif muni de deux sondes à électrodes dont la première est utilisée pour la mesure du pH et l’autre pour celle du potentiel d’oxydoréduction. L’erreur qu’il peut engendrer est de l’ordre de ±0,1 %, c’est donc un appareil de bonne précision. L’atout de cet appareil est aussi la capacité de prélever des valeurs aussi bien dans l’eau que dans une couche de sédiments ou de sols humides.

Disque de Secchi

Le disque de Secchi est un matériel permettant de mesurer la turbidité de l’eau. Il s’agit d’un disque de 30 cm de diamètre, coloré en noir et blanc alternés muni d’une barre graduée. L’unité de la graduation est en centimètre (cm). Ainsi, cet outil ne permet pas de visualiser la variation du Secchi en millimètre ou en demi-centimètre pour la précision.
Figure n°5: Disque de Secchi
Source : Auteur, mai 2012.

Tringle graduée

La tringle graduée sert à mesurer l’épaisseur de la couche réduite. C’est un simple matériel en barre de bois graduée dont l’unité de la graduation est en centimètre (cm) avec 0,1 cm de précision. Il est bien adapté aux mesures sur terrain et permet d’avoir de précision sur la couche réduite.
Le tableau suivant illustre bien les matériels utilisés pour la mesure de ces paramètres et la fréquence de cette mensuration.

Matériels de suivi de la biomasse

Ils sont regroupés en trois : les matériels d’expertise de la carapace, les matériels d’échantillonnage du poids moyen et les matériels de dénombrement.

Expertise de la carapace

Matériels d’expertise
Les matériels d’expertise sont :
• un épervier servant à la capture des crevettes : c’est un filet en nelton de 9 mm de maille, de 3 kg de poids et d’ouverture maximale 8,32 m2. Il est utilisé pour capturer les crevettes.
Figure n°7: Filet épervier
Source : auteur, mai 2012.
• un seau rempli à moitié d’eau du bassin pour placer les crevettes capturées avant l’expertise et;
• une plaque en pvc et un crayon pour noter les résultats d’expertise.
Moyen humain
Un seul opérateur suffit pour pratiquer l’expertise de huit à dix bassins d’élevage.

Echantillonnage du poids moyen

Matériels utilisés
Ils sont de divers ordres :
• deux éperviers pour la pêche ;
• une barge à moteur hors-bord pour le transport ;
• un seau pour placer les crevettes avant pesage ;
• une tare qui est un récipient confectionné en maille de 5mm pour le pesage ;
• une balance de type accrochant de force de 5kg ou 10kg et de 10g de précision pour le pesage;
• deux bacs en plastique pour le comptage des effectifs de l’échantillon pesé ;
• une plaque en pvc et un crayon de bois pour l’enregistrement et;
• un abri paravent afin d’éviter l’erreur de précision due à l’oscillation du tare poussé par le vent.
Cliché n°5. Abri paravent avec tare et balance Source : auteur, septembre 2012.
Figure n°8: Plaque en pvc
Source : Auteur, mai 2012.
Moyens humains (même matériels utilisés)
Trois opérateurs suffisent :
deux pêcheur-compteurs : deux opérateurs qui réalisent la pêche des crevettes et comptent leur effectif après et ;
Un conducteur-peseur-secrétaire : un opérateur conduit la barge, puis pèse les crevettes pêchées et enfin note leur poids ainsi que leur effectif.

Dénombrement

Matériels utilisés
Les matériels utilisés sont :
• deux filets éperviers ;
• une barge à moteur hors-bord sert de moyen de transport, elle est légère et peut supporter une charge maximale de 300kg ;
• une plaque en pvc sert de tableau pour noter le nombre de crevettes capturées à chaque lancer, son usage est avantageux du fait qu’elle n’est point susceptible d’être mouillée à l’opposé d’une feuille de papier et qu’un crayon de bois suffit pour écrire dessus et ;
• deux bacs en plastique servent à placer les crevettes capturées pour les compter.
Moyens humains
Les opérateurs de dénombrement sont :
un conducteur-compteur : il conduit la barge et compte les crevettes capturées ;
un compteur-secrétaire ; il compte aussi les crevettes capturées et note ainsi leur effectif et ;
deux lanceurs d’épervier qui pratiquent la pêche des crevettes.

Extraction et traitement des données

Pour l’extraction des données du serveur de la société AQUALMA et leur traitement, un ordinateur complet (Unité centrale, écran, clavier et souris) est employé avec des logiciels suivants :
• Le « business object version 5 » : un logiciel permettant d’explorer le répertoire du serveur où sont stockées toutes les données de la société AQUALMA. Il ressemble beaucoup à l’Excel mais il est propre à la société. Son utilisation durant l’étude a été donc limitée, lors de la consultation et l’extraction des données du serveur seulement.
• L’ « Excel » : un logiciel très répandu et utilisé pour les traitements mathématiques. Pendant le traitement, il est employé pour mettre en évidence les interrelations entre deux facteurs à l’aide des graphes et des courbes.
• Le « XLstat version 2008» : un logiciel de traitement statistique à interface Excel qui a été utilisé pour le traitement statistique de l’étude, les statistiques descriptives et la matrice de corrélation. C’est un logiciel facile à utiliser, ses résultats sont aussi faciles à comprendre.

METHODES

L’étude s’est déroulée dans la ferme de grossissement crevetticole de la société AQUALMA à Mahajamba. Elle a duré huit mois. Il a débuté le mois de mars et a pris fin le mois d’octobre 2012. Il a été reparti en stage d’imprégnation de deux mois ; une étude sur terrain du thème de mémoire de deux mois ; un recoupement, une extraction et un traitement de données de quatre mois.

Stage d’imprégnation

L’imprégnation constitue l’une des étapes primordiales et mérite d’être effectuée avant d’entamer une étude sur terrain d’un thème de mémoire. Elle a donc trois objectifs principaux :
• l’adaptation au milieu de travail : pour acquérir une bonne orientation géographique et s’habituer à l’environnement et aux diverses activités indispensables ultérieurement dans la relation du travail ;
• l’acquisition de nouvelles techniques : pour enrichir les connaissances théoriques avec des pratiques et techniques en vigueur dans l’exploitation, avoir une idée générale sur la gestion de la ferme et sur la conduite de l’élevage en travaillant étroitement avec les gérant de chaque ferme et ;
• l’assise d’une bonne relation avec le personnel.

Etude sur terrain du thème

L’étude sur terrain consiste à descendre au niveau des sites d’élevage et à assister tout en participant aux différentes tâches quotidiennes et hebdomadaires des techniciens d’élevage. Cela permet de localiser les défaillances causant l’écart entre la biomasse estimée et la biomasse réelle. Il a aussi pour objectif de comprendre comment sont obtenues les données bases de l’étude. Les activités d’élevage suivies de près sont les relevés des paramètres physiques et chimiques, l’échantillonnage de poids moyen, l’expertise et le dénombrement.

Relevés des paramètres physiques et chimiques

Les paramètres physiques et chimiques du milieu d’élevage tiennent une place importante dans l’exploitation crevetticole. Ils exercent une influence sur le comportement et l’état des crevettes.

Méthode de prélèvement de l’oxygène dissous, du pH et de la température de l’eau

Ces paramètres sont relevés quatre fois par jour (tableau n°2). Chaque prélèvement est effectué au niveau du moine de sortie, les valeurs de l’oxygène dissous, du pH et de la température s’affichent sur l’écran de l’oxymètre une fois que la sonde de l’appareil est plongée dans l’eau.

Méthode de prélèvement de la turbidité de l’eau

La turbidité de l’eau est mesurée une fois par jour au moine de sortie du bassin. Le disque de Secchi est immergé dans l’eau jusqu’à la profondeur limite où il est à peine visible, la valeur de cette profondeur lisible sur la barre graduée du disque de Secchi constitue la turbidité de l’eau.

Méthode de prélèvement du profil du sol

Le profil du sol correspond à l’épaisseur de la couche réduite du fond de bassin. Elle est boueuse et de couleur noire. Son pH est acide et elle constitue un milieu favorable au développement des bactéries pathogènes pour les crevettes. Ainsi, un profil de sol élevé n’est pas souhaitable en crevetticulture. La mesure du profil de sol est effectuée tous les vendredis et sur cinq points différents et permanents du bassin, à savoir :
• au niveau du moine d’entrée ;
• au niveau du caniveau ;
• au niveau de la plate-forme ;
• au niveau de la zone de distribution d’aliment et ;
• au niveau du moine de sortie.
Pour le mesurer, la tringle est plongée verticalement au fond du bassin sans y mettre trop de pression, il s’enfonce dans la couche réduite qui va y laisser une marque boueuse nette sur la partie enfoncée. La graduation marquée par la boue correspond à l’épaisseur de la couche réduite. La même opération se répète pour tous les cinq points de mesure et le profil du sol de bassin est égal à la moyenne des valeurs marquées.
1 : la moine d’entrée
2 : les caniveaux
3 : la plate-forme du bassin
4 : la zone de distribution d’aliments
5 : la moine de sortie
Figure n°9: Points de mesure de profil du sol
Source : Auteur, mai 2013.

Méthode d’expertise de la carapace

L’expertise est un moyen de connaître l’état d’avancement des mues de crevettes et leur aspect général (propreté et santé) par le toucher de la carapace et la vue. Les différentes phases de la mue est facilement reconnaissable par la couleur et la rugosité de l’exosquelette. La palpation est effectuée au niveau des segments abdominaux. Dans la plupart du temps, le premier segment suffit pour éviter la perte de temps. Ainsi, plusieurs captures doivent être effectuées dans le bassin moyennant l’épervier et sans précision du nombre de jets mais il faut juste avoir deux cents individus.
L’importance réside sur le fait qu’elle aide à la décision d’alimentation et à comprendre le comportement des crevettes dans le bassin. Une action corrective doit être prise en cas d’anomalies constatées. La fréquence de l’expertise est d’une fois par jour et le matin. La carapace des crevettes peut être dure D1, dure D2, molle, semi-dure claire ou semi-dure rouge.
Plusieurs facteurs peuvent déclencher la mue selon COPE en 1997, parmi lesquels deux sont importants tels que :
• le cycle lunaire : elle est déclenchée par la nouvelle lune et s’achève à la pleine lune ;
• les paramètres physiques et chimiques de l’eau : les variations brusques de ces paramètres provoquent la mue chez les crevettes, surtout celles de la température.
Une crevette en mue est caractérisée par l’absence totale de la carapace et le rostre cassé (RASOLONIRIANA, 2002). Dans un premier coup d’œil, l’animal paraît mort car il est complétement immobile et il très mou au toucher. Cet état, qui ne dure qu’environ deux heures à trois heures, se situe entre deux phases de crevette molle. Cette dernière phase se reconnaît, au toucher, par la présence d’une carapace complétement molle, facilement déformable et pliable. L’animal ressemble à un cadavre imbibé d’eau. Ainsi, l’animal cesse de s’alimenter à ce stade et reste au fond du bassin.
Une crevette semi-dure claire correspond à une crevette qui a achevé sa mue, son exosquelette commence à se reformer et se solidifier. Elle a une apparence claire d’où l’appellation semi-dure claire. La carapace est transparente et les pigments sont encore absents à ce stade, elle est aussi lisse. L’animal commence à se nourrir à ce stade pour avoir du croît nécessaire à combler le vide entre la cuticule nouvellement formée et la chair.
Une crevette dure D1 a une carapace complétement dure mais encore lisse. L’animal croît encore à ce stade puisqu’il y a un minuscule espace libre entre la chair et l’exosquelette mais elle n’est plus déformable du fait de la solidification de la cuticule. Un mouvement circulaire des crevettes autour du bassin à la recherche de nourriture marque cette période.
Une crevette dure D2 a atteint sa croissance car il n’y a plus d’espace libre entre la cuticule et la chair. La croissance est donc bloquée par la carapace complétement dure et rugueuse à la palpation. Il faut attendre la prochaine mue pour se recroître. Tout comme les crevettes au stade dur D1, l’animal se déplace énergiquement et fait même le tour du bassin à ce stade. Cette phase équivaut à l’intermue, une phase qui ne dure que 35% du cycle de la mue selon RANAIVOMANANTSOA en 1996.
Une crevette semi-dure rouge est caractérisée par la couleur rouge de sa carapace et de ses pléiopodes, d’où le nom « crevette rouge ». Elle va muer à cette période et la carapace est donc molle et rugueuse. En effet, elle ne s’alimente plus et se dirige vers la plateforme du bassin pour passer à la mue. La couleur de la carapace est due aux pigments qu’elle renferme.
Suite à l’exigence du marché, la pêche n’est effectuée que si les crevettes sont toutes presque dures avec une proportion supérieure à 80%. La maîtrise de la phase correspondante est donc primordiale pour satisfaire la demande de la clientèle. De plus, les crevettes semi-dures et molles ne résistent pas au produit de prétraitement de l’usine, le métabisulfite de sodium, qui détériore leur qualité. Il n’importe pas de pêcher ces types de crevettes. En effet, comme les données considérées pour l’étude sont prises justes quelques jours avant la pêche, le taux de crevettes aux stades non-durs est inférieur à 20%.
Pour faciliter le traitement des données, les états de la carapace des crevettes sont regroupés en deux durant l’étude : les crevettes ayant une carapace molle ou semi-dure sont classées comme crevettes molles et les crevettes ayant une carapace dure D1 et dure D2 sont classées comme crevette dure.

Méthode d’échantillonnage du poids moyen

L’opération vise à pêcher des crevettes dans plusieurs points du bassin pour avoir des échantillons servant à l’estimation du poids moyen des crevettes. Trente échantillons sont au minimum indispensables dont un échantillon est constitué de cinquante à cent individus. Chaque échantillon est pesé et compté pour avoir le poids moyen puis les crevettes sont rejetées dans l’eau. L’échantillonnage est pratiqué une fois par semaine.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I: Matériels et méthodes
I. Présentation du milieu d’étude
II. Matériels
II.1. Matériel biologique
II.2. Matériels relatifs à l’étude
II.2.1. Bassins
a) Moine d’entrée
b) Moine de sortie
c) Accessoire du bassin
II.2.2. Eau
II.2.3. Matériels de suivi des paramètres physiques et chimiques du milieu.
a) Oxymètre
b) pH-mètre
c) Disque de Secchi
d) Tringle graduée
II.2.4. Matériels de suivi de la biomasse
a) Expertise de la carapace
b) Echantillonnage du poids moyen
c) Dénombrement
II.2.5. Extraction et traitement des données
III. Méthodes
III.1. Stage d’imprégnation
III.2. Etude sur terrain du thème
III.2.1. Relevés des paramètres physiques et chimiques
a) Méthode de prélèvement de l’oxygène dissous, du pH et de la température
b) Méthode de prélèvement de la turbidité de l’eau
c) Méthode de prélèvement du profil du sol
III.2.2. Méthode d’expertise de la carapace
III.2.3. Méthode d’échantillonnage du poids moyen
III.2.4. Méthode de dénombrement
III.3. Recoupement, extraction et traitement des données
III.3.1. Méthode de traitement des données
a) Données à traiter
b) Mode de traitement des données
IV. Parametres calculees
IV.1. Coefficient de corrélation
IV.2. Biomasses
IV.3. Ecarts
V. Limites et contraintes méthodologiques
PARTIE II:Résultats
I. Description des données
II. Coefficients de corrélation entre les écarts
III. Ecart de la biomasse en fonction des paramètres zootecniques
III.1. Interrelation entre l’écart de la biomasse et la densité finale
III.2. Interrelation entre l’écart de la biomasse et le poids moyen final
III.3. Ecart de la biomasse en fonction de l’hétérogénéité du poids moyen
III.4. Evolution de l’écart de la biomasse en fonction du pourcentage des crevettes dures
III.5. Ecart de la biomasse et le taux de conversion
IV. Ecart de la biomasse en fonction des paramètres physiques et chimiques du milieu d’élevage
IV.1. Evolution de l’écart de la biomasse en fonction du profil de sol
IV.2. Evolution de l’écart de la biomasse en fonction du pH de l’eau
IV.3. Ecarts de la biomasse dus au manque d’oxygène dissous
IV.4. Ecarts de la biomasse dus aux parametres physiques de l’eau
PARTIE III: Discussions
I. Discussions
I.1. Coefficients de corrélation
I.2. Résultats du dénombrement
I.3. Paramètres zootechniques
I.3.1. Densité et poids moyen
I.3.2. Etat de la carapace des crevettes
I.3.3. Taux de conversion ou FCR
I.3.4. Taux de survie
I.4. Paramètres physiques et chimiques
I.4.1. Profil du sol ou épaisseur de la couche réduite
I.4.2. pH de l’eau
I.4.3. Concentration en oxygène dissous
I.4.4. Température de l’eau d’élevage
I.4.5. Turbidité ou valeur du disque de Secchi
I.4.6. Niveau d’eau
II. Suggestions
II.1. Maîtrise des paramètres zootechniques
II.2. Maîtrise des paramètres physiques et chimiques du milieu
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES

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