INTRODUCTION
L’odontologie pédiatrique est une discipline médicale qui s’occupe des domaines bucco-dentaires de l’enfant, elle comprend plusieurs volets, y compris l’odontologie restauratrice. Cette dernière vise à reconstituer les dents partiellement ou totalement délabrées par des biomatériaux. Dans la pratique, l’odontologie restauratrice rencontre des difficultés. Les produits de reconstitutions dentaires sont des biomatériaux minéraux, organiques, métalliques ou mixtes [1], qui sont actuellement de plus en plus évolués dans le monde. Mais, est-ce que les distributeurs de Madagascar arrivent à suivre l’évolution de ces produits ? L’enfant n’est pas un adulte en miniature, mais un être à part entière avec une psychologie propre [2]. Leurs régimes alimentaires sont à base de glucose, ce qui rend leurs dents vulnérables à la maladie carieuse. Certains parents ne trouvent pas nécessaire de soigner les dents temporaires, car elles vont tomber et seront remplacées. Quelques praticiens sont déçus de l’échec de traitement avec certains matériaux. Comment réussir le traitement en faisant le bon choix de matériaux de reconstitution en odontologie pédiatrique dans un contexte où il y a surenchère de produit, manque de motivation et difficulté de traitement chez l’enfant ? Le travail du praticien ne se limite pas à la restauration, il est important de mener à bien l’interrogatoire, le diagnostic, le plan de traitement et surtout le choix de matériaux de reconstitution. Notre étude a pour cadre : « Les matériaux de reconstitution dentaire chez les enfants à Madagascar ». Le sujet est intéressant car, à cet âge, les dents sont indispensables sur le plan fonctionnel et esthétique ; elles influent sur la croissance et la dimension verticale de l’enfant ; leur entretien permet la santé et l’avenir des dents.
Les compomères
Ce sont des composites modifiés aux polyacides (résine composite + verre ionomères)
Avantages :
– Bonne propriété physique et qualité esthétique (légèrement différent de celle des résines composites).
– Manipulation et insertion faciles.
– Mordançage optionnel élevé pour les dents lactéales [20].
– Leur dureté moyenne constitue l’un des atouts de leur utilisation sur les dents temporaires.
– L’ergonomie autorise une utilisation rapide et facile ainsi que l’étape de polissage dans la séance [16].
– Il y a libération de fluor.
Inconvénients :
– Leur état de surface est inférieur à celui des composites.
– Il présente une sensibilité à l’humidité et une réaction de polymérisation [15].
– La libération de fluor est faible par rapport aux verres ionomères [18].
Les différences entre les compomères qui existent actuellement résident sur leur consistance.
L’enfant
On appelle ENFANT tout être humain n’ayant pas encore atteint l’âge de l’adolescence, il ne peut pas être considéré comme un petit homme, mais comme un être à part qui a une psychologie propre [2]. Il est donc un patient particulier. Nous devons comprendre qu’il faut considérer non seulement l’organe à soigner mais nous devons nous adresser à l’être tout entier avec ses angoisses, ses désirs secrets, ses impulsions joyeuses et ses chagrins divers. Bien que l’odontologie se soit enrichi ces dernières années des thérapeutiques nouvelles et que l’instrumentation soit de plus en plus perfectionnée, la douleur, la peur, les mentalités, les connotations psychoaffectives liées aux soins dentaires demeurent des constantes très importantes qui envahissent à tout moment la relation thérapeutique entre praticien et son patient surtout l’enfant. Trait psychologique de l’enfant selon l’âge [3,4] :
L’enfant de 2 à 3 ans : Capricieux, désobéissant, agressif, quelque fois méchant, comprenant beaucoup de choses, mais se sentant encore faible et démuni; il a peur des réactions des adultes devant les dures réalités matérielles.
L’enfant de 4 à 5 ans : Il commence à raisonner, à vouloir des explications plausibles. L’attitude à prendre est simple : il suffit de lui dire la vérité dans la limite de ce qu’il peut comprendre. Si les questions les plus naïves recouvrent des réponses aimables, transparentes, l’enfant grandira dans la confiance et la sécurité qui laisseront une empreinte indélébile.
L’enfant de 6 à 8 ans : Il sort du stade puéril pour entrer dans le stade du réfléchi. Le vocabulaire de la langue parlée s’enrichit. Les « pourquoi » et « comment » deviennent réellement motivés par un besoin de connaissance et de logique.
L’enfant de 8 à 10 ans : L’attention et la faculté psychique par excellence s’épanouissent. Bénéficiant des exercices scolaires (récitation), de la prise de conscience de certaines responsabilités ; les structures rationnelles se font peu à peu dans l’intelligence. La mémoire se fait plus fidèle et plus logique. Ses intérêts sont multiples : de la lecture aux renseignements techniques.
L’enfant de 10 à 12 ans : Il vit une séquence plus calme, tend vers un certain équilibre pour se rapprocher de l’adulte. Cet état est agréable, pour la mère et l’enseignant qui éprouvent moins de difficultés à se faire obéir. Il semble qu’à cet âge, l’enfant porte un certain nombre d’enseignements à nous laisser méditer.
L’enfant de 12 à 14 ans : Il est souvent silencieux et apathiques. Les parents parlent souvent d’âge ingrat car l’adolescent devient indocile, insolent. Il s’entend bien avec l’entourage pourvu qu’on ne le contredise pas et qu’on ne se montre pas trop insistant à son égard. Mais il commence à comprendre la vie à travers les expériences amères et vivifiantes.
Rôles du milieu et de l’environnement sur le développement psychique et le comportement futur de l’enfant :
Les parents [5,6] : Beaucoup de parents malgaches sont illettrés ou dans un niveau d’instruction bas. Ces parents ne peuvent pas transmettre correctement l’enseignement qu’ils ont reçu ou bien ils ne s’intéressent pas aux éventuelles suggestions communiquées. L’erreur de certains parents est plus grave lorsqu’ils menacent leur enfant de l’amener chez le docteur ou de lui faire une piqûre pour qu’il leur obéisse. Par conséquent, les parents peuvent constituer un obstacle dans la relation thérapeutique entre praticien et enfant, ou peuvent servir de tampon et être ainsi d’un grand secours.
Les milieux scolaires : L’école agit sur l’enfant de façon délibérée et systématique à l’emploi de technique intellectuelle nouvelle, en lui incluant des connaissances, en faisant fructifier les ressources de son esprit, en le soutenant à une discipline, en lui enseignant ses devoirs tant par les préceptes que par la pratique. Les instituteurs ont un rôle très important dans la formation de la personnalité de l’enfant à l’école.
Jeux et jouets enfantins [2,7] : Ils caractérisent l’enfant et tiennent une place importante dans son univers. En effet, le jeu chez l’enfant est une activité essentielle nécessaire à son équilibre et à son développement globale, psychomoteur, affectif et social. Dans la mesure où toute action spontanée de l’enfant se fait avec plaisir, toutes les occasions de l’exercice et activités vont être un jeu.
Les praticiens doivent se souvenir que l’enfant est curieux, aime jouer et que cela est un facteur positif pour l’aborder. Donc, il faut l’intéresser à ce qu’il voit dans le cabinet dentaire, à ce qu’on lui fait, ceci afin de dédramatiser la situation.
Les milieux culturels [5] : La culture se traduit dans les institutions, les mœurs, les croyances. Elles s’expriment également dans les façons d’élever les enfants : la puériculture. Cette culture qui varie d’une société à l’autre a des influences sur le développement de l’enfant.
La dentition
Selon Larousse médical, la dentition est l’évolution physiologique de tout le système dentaire, qui réalise progressivement la mise en place de l’ensemble des dents [8]. Selon LATROU, c’est un terme dynamique qui englobe l’ensemble des phénomènes de développement des arcades dentaires : origine, minéralisation, croissance, éruption, vieillissement et remplacement des dents [9]. Il existe deux dentitions :
La première dentition : Elle dépend de la maturation des éléments dentaires nés de la première lame dentaire. Elle met en place 20 dents dont: huit incisives, quatre canines et huit molaires.
La seconde dentition : Elle donne 32 éléments nés de la deuxième lame dentaire dont : huit incisives, quatre canines, huit prémolaires et douze molaires.
Thérapeutique
L’odontologie pédiatrique n’est pas une simple transposition des traitements d’odontologie ou d’endodontie chez l’enfant, mais plutôt une adaptation spécifique à la physiologie, à l’histologie et à l’anatomie particulière de l’enfant [13]. La dentisterie conservatrice a pour but de préserver les dents le plus longtemps possibles par des mesures prophylactiques et réparatrices. La préparation cavitaire, lorsqu’elle s’impose, consiste à faire une éviction sélective de la carie, à réaliser des cavités à minima en employant les différentes techniques à notre disposition et en se basant sur un certain nombre de principes selon la nature du matériau de restauration retenu [14]. Dans l’état actuel des connaissances, les lésions des tissus dentinaires ne peuvent être guéries par minéralisation. Le remplacement de la perte de substance dentinaire s’effectue donc à l’aide de matériaux de restauration dentaire [15]. Actuellement, il existe plusieurs variétés de matériaux de reconstitution dentaire pour les enfants. En effet, deux grandes familles s’opposent : elles correspondent aux techniques adhésives qui regroupent les composites, les verres ionomères et les compomères qui sont relativement récents ; et aux techniques non adhésives représentées par la coiffe pédodontique et l’amalgame d’argent [16].
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Table des matières
I- INTRODUCTION
1.1- Rappel
1.1.1- L’enfant
1.1.2- La dentition
1.1.3- La denture
1.1.4- Les dents temporaires
1.1.5- La carie dentaire
1.1.6- Thérapeutique
1.2- Objectifs
II- METHODOLOGIE
2.1- Cadre d’étude
2.2- Lieux d’enquête
2.3- Population d’étude
2.4- Type d’étude
2.5- Durée d’étude
2.6- Variables étudiés
2.7- Problèmes rencontrés
2.8 Méthode d’analyse des données
III- RESULTATS
3.1- Présentation des résultats
3.2- Tableaux
IV- DISCUSSION
Recommandations
Références
Annexes
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