MARQUEURS BIOCHIMIQUES SANGUINS

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Le niveau et la nature des apports alimentaires

Lโ€™influence de lโ€™alimentation sur la production laitiรจre nโ€™est plus ร  prouver. En effet, des essais effectuรฉs en zone tropicale ont montrรฉ quโ€™il รฉtait possible, avec une lรฉgรจre amรฉlioration de la ration (de lโ€™ordre de 1 UF/j) dโ€™obtenir une augmentation de 50% de production.
En revanche une amรฉlioration non appropriรฉe fait chuter de faรงon notable la production quotidienne des bonnes laitiรจres et peut, en outre, raccourcir la durรฉe de lactation.
Par ailleurs, le niveau et la nature des apports alimentaires jouent un rรดle important sur la qualitรฉ et la composition du lait, et, notamment sur le taux butyreux (pourcentage de matiรจre grasse) [27].

Le niveau des apports alimentaires

La sous alimentation

Une sous alimentation entraรฎne non seulement une baisse de la quantitรฉ de lait produite, mais aussi une diminution de la teneur en matiรจres azotรฉes, par suite dโ€™apports insuffisants en รฉnergie et en acides aminรฉs. En ce qui concerne la matiรจre grasse lโ€™action est plus complexe.
Les matiรจres grasses du lait sont caractรฉrisรฉes par une proportion รฉlevรฉe dโ€™acides gras ร  courtes chaรฎnes ( 4 ร  12 atomes de carbone) qui sont synthรฉtisรฉs par la glande mammaire ร  partir, notamment de lโ€™acide acรฉtique provenant de la digestion de la cellulose dans le rumen, et de lโ€™acide ฮฒ- hydroxybutyrique. Ces deux acides circulent dans le sang. Les acides gras ร  longues chaรฎnes (16 ร  18 atomes de carbone) circulent รฉgalement dans le sang mais sous forme de triglycรฉrides, de lipoprotรฉines et dโ€™acides gras libres, et sont utilisรฉs directement pour รชtre incorporรฉs dans le lait.
Lors de la sous alimentation, la libรฉration des acides gras ร  courte chaรฎne diminue alors que celle des acides gras ร  longues chaรฎnes, liรฉe ร  lโ€™utilisation des rรฉserves corporelles augmente. Il en rรฉsulte une modification profonde de la composition des matiรจres grasses du lait, mais la quantitรฉ de matiรจres grasses sรฉcrรฉtรฉe ne subit que de faibles variations, ce qui a pour consรฉquence une augmentation du taux butyreux, et la baisse de la quantitรฉ de lait produite [27].
Lors de la sous alimentation prolongรฉe, les rรฉserves corporelles sโ€™รฉpuisent et la sรฉcrรฉtion de tous les acides gras diminue, provoquant une chute du taux butyreux.

La suralimentation

La suralimentation est trรจs rare en milieu tropical [30].Un excรจs dโ€™aliment est รฉgalement prรฉjudiciable car il diminue la digestibilitรฉ de la ration et le pouvoir transformateur.
Un excรจs dโ€™azote peut aussi prรฉsenter des dangers, lโ€™รฉlimination de composรฉs azotรฉs en excรจs pouvant entraรฎner une congestion de la mamelle.

La nature de lโ€™alimentation

La nature de lโ€™alimentation influence รฉgalement le taux butyreux du lait. On vient de voir que la synthรจse des acides gras courts, les plus importants, se fait ร  partir de lโ€™acide acรฉtique, produit de dรฉgradation de la cellulose.
La ration doit donc contenir un taux minimal de cellulose brute (20% de matiรจre sรจche) pour que le lait prรฉsente une teneur normale en matiรจres grasses.
Une alimentation composรฉe dโ€™herbe jeune ou trop riche en aliments concentrรฉs contenant une forte proportion dโ€™amidon (cรฉrรฉales) ou aliments broyรฉs et agglomรฉrรฉs, donc insuffisante en รฉlรฉments grossiers abaisse de faรงon notable le taux butyreux.
La production laitiรจre est donc trรจs exigeante, quant ร  la qualitรฉ de lโ€™alimentation qui doit rรฉpondre ร  plusieurs impรฉratifs :
ยƒ Equilibre entre les constituants de la ration (minimum de cellulose et de matiรจres grasses) ;
ยƒ Apports azotรฉs et minรฉraux propres ร  couvrir les besoins ;
ยƒ Apports รฉnergรฉtiques en fonction des besoins exacts des animaux.

Les dรฉpenses et besoins de lactation

Les dรฉpenses de lactation

La mamelle prรฉlรจve dans le sang les nutriments nรฉcessaires pour fabriquer les constituants du lait : glucose pour le lactose, des acides aminรฉs pour les protรฉines, de lโ€™acรฉtate, du butyrate et des acides gras longs pour les matiรจres grasses. Elle prรฉlรจve aussi de lโ€™eau et des sels minรฉraux [17].
Les dรฉpenses de lactation sont fonction des quantitรฉs dโ€™eau, dโ€™รฉnergie, de protรฉines, de minรฉraux exportรฉs dans le lait, donc en tout premier lieu des quantitรฉs de lait produites. Elles incluent aussi les dรฉpenses de fonctionnement de la mamelle, notamment en รฉnergie.

Les besoins de lactation

Besoins en eau de la vache

Selon SAMA citรฉ par WAITCHAFA [39]., un litre de lait renferme environ 905 g dโ€™eau et il existe une corrรฉlation entre la consommation dโ€™eau et la production laitiรจre.
Les vaches hautes productrices de lait ont besoin dโ€™importantes quantitรฉs dโ€™eau. Les vaches produisant plus de 45 kg de lait par jour peuvent consommer jusquโ€™ร  136 litres dโ€™eau par jour.
La quantitรฉ dโ€™eau varie avec le pourcentage de la matiรจre sรจche des aliments. Il faut compter pour les bovins 4 ร  5 litres par kg de matiรจre sรจche ingรฉrรฉe.
Au Sahel, pendant la saison pluvieuse, les besoins en eau sont presque nuls car lโ€™eau de constitution des fourrages couvre la plupart des besoins des animaux. Ils sont par contre trรจs รฉlevรฉs en saison chaude. La meilleure faรงon de satisfaire les besoins en eau, est dโ€™assurer un abreuvement ร  volontรฉ avec une eau hygiรฉnique.

Besoins en matiรจres azotรฉes

La production laitiรจre constitue une source de dรฉpenses azotรฉes pour les femelles. La teneur du lait en matiรจres azotรฉes varie avec lโ€™espรจce, la race, lโ€™individu, le numรฉro de vรชlage et le stade de lactation mais beaucoup mieux que le taux butyreux. En moyenne, chaque litre de lait provoque la perte de 30 ร  35 g de matiรจres azotรฉs chez la vache et la chรจvre, 50 ร  60 g chez la brebis.

Besoins en minรฉraux (Phosphore et Calcium)

La production laitiรจre exige des apports importants qui sont fonction de la quantitรฉ de lait produite. Chez les femelles ร  forte production, il arrive frรฉquemment que les exportations soient supรฉrieures aux entrรฉes et dรฉterminent ainsi un bilan nรฉgatif avec prรฉlรจvement sur les rรฉserves du squelette quโ€™il est indispensable de reconstituer par la suite [30].

Besoins en vitamines

En zone tropicale, les besoins vitaminiques des vaches portent sur les vitamines A et E lorsque les animaux vivent ร  lโ€™air libre.
Pour les animaux en stabulation couverte, il est nรฉcessaire de prendre en compte les besoins en vitamine D. Les autres vitamines B et K, sont synthรฉtisรฉes par les prรฉ-estomacs et couvrent les besoins.
Lorsque les vaches reรงoivent les fourrages verts en abondance, les besoins en vitamines A et E sont couverts. En revanche, avec des fourrages secs, les apports sont insuffisants et des carences peuvent se manifester par des troubles pathologiques [21].

Besoins en รฉnergie

Les dรฉpenses รฉnergรฉtiques de la production de lait sont trรจs importantes. Elles sont fonction de la quantitรฉ secrรฉtรฉe et de la composition du lait, facteurs qui varient avec lโ€™espรจce animale, la race, lโ€™aptitude, le degrรฉ de sรฉlection et lโ€™individu. De plus pour un mรชme individu, elles dรฉpendent รฉgalement de lโ€™รขge, du numรฉro de vรชlage et du stade de lactation, ainsi que les conditions dโ€™entretien, de lโ€™alimentation et de lโ€™รฉtat sanitaire de lโ€™animal [27].
Les besoins รฉnergรฉtiques des vaches laitiรจres sont de lโ€™ordre de 0,4 UF/kg de lait ร  4% de matiรจre grasse.
Mais cela pour les productions moyennes (jusquโ€™ร  25 kg de lait par jour chez la vache).
Pour les productions supรฉrieures, jamais encore atteintes en climat tropical, il faut tenir compte de certains aspects physiologiques qui nรฉcessitent une modification de la ration.
En effet la production laitiรจre exige une augmentation des apports alimentaires adaptรฉs au niveau de production.
La capacitรฉ dโ€™ingestion est limitรฉe, principalement au cours des premiรจres semaines de lactation. Lโ€™accroissement des besoins รฉnergรฉtiques ne peut alors รชtre compensรฉ quโ€™en augmentant la proportion dโ€™aliments concentrรฉs au dรฉtriment dโ€™aliments grossiers. Il est dโ€™ailleurs difficile de couvrir lโ€™ensemble des besoins.

Dรฉviations mรฉtaboliques : stรฉatose, cรฉtose

Compte tenu dโ€™une part, de lโ€™augmentation brutale et massive des besoins nutritifs, et dโ€™autre part de la progression lente et modรฉrรฉe de la capacitรฉ dโ€™ingestion en dรฉbut de lactation, le dรฉficit en รฉnergie de lโ€™organisme de la vache laitiรจre haute productrice est inรฉvitable. Ce dรฉficit sโ€™accompagne dโ€™une carence en glucose car la mamelle draine des quantitรฉs trรจs importantes dโ€™รฉnergie et de glucose [17].
Le dรฉficit en glucose de lโ€™organisme provoque une intensification de liquidation des lipides corporels. Dans ces conditions les acides gras ร  longues chaรฎnes prรฉlevรฉs dans les rรฉserves corporelles ne sont pas assez rapidement utilisรฉs comme source dโ€™รฉnergie ou transportรฉs vers la glande mammaire. Ils sโ€™accumulent sous forme de graisse dans le foie (stรฉatose) et rรฉduisent ses capacitรฉs de dรฉtoxification.
Les acides gras ร  longues chaรฎnes sont aussi dรฉgradรฉs massivement en corps cรฉtoniques. Ces derniers sont mal utilisรฉs en raison de manque de glucose.
Leur accumulation dans lโ€™organisme est responsable de symptรดmes et lรฉsions connus sous les noms de cรฉtose ou acรฉtonรฉmie de la vache laitiรจre.
En effet, une partie des corps cรฉtoniques est transformรฉe en acรฉtone rejetรฉe dans lโ€™urine, le lait et lโ€™haleine.
La cรฉtose continue de compromettre les productions animales principalement la production laitiรจre.
Pour cela, nous รฉtudierons dans le chapitre suivant la cรฉtose en dรฉtail.

GENERALITES SUR LA CETOSE

La cรฉtose ou acรฉtonรฉmie de la vache laitiรจre est une maladie mรฉtabolique qui affecte toutes les espรจces, mais elle est plus frรฉquente chez les bovins en raison du rรดle important de la gluconรฉogenรจse surtout en lactation. Elle touche plus les vaches laitiรจres รขgรฉes (de 4 ร  8 ans) [34] dans les trois ร  six semaines aprรจs le vรชlage [26].

Etiologie

Il existe des causes prรฉdisposantes et des causes favorisantes. Les premiรจres sont les suivantes :
ยƒ espรจces : chez les bovins, 90% du glucose provient de la gluconรฉogenรจse. Les animaux atteints appartiennent aux vaches laitiรจres hautes productrices ;
ยƒ besoins : ils augmentent avec lโ€™augmentation de la production ;
ยƒ le manque dโ€™exercice : qui limite lโ€™utilisation des corps cรฉtoniques dans les muscles ;
ยƒ une altรฉration des fonctions hรฉpatiques (parasitisme โ€ฆ), car la nรฉoglucogenรจse se produit dans le foie ;
ยƒ le stress et le froid, ร  lโ€™origine dโ€™une lipomobilisation importante.
La cause dรฉclenchante est lโ€™alimentation. Tout facteur ayant pour effet de rรฉduire lโ€™apport ou lโ€™absorption des prรฉcurseurs des hydrates de carbone alimentaires en dรฉbut de lactation peut provoquer une cรฉtose primitive.
Lโ€™alimentation intervient qualitativement et quantitativement.
Toute affection provoquant un arrรชt de lโ€™alimentation de la vache en dรฉbut de lactation (mรฉtrite, pneumonie, mammite, dรฉplacement de la caillette, hypomagnรฉsiรฉmie…) peut causer une cรฉtose secondaire ou << cรฉtose de jeรปne>>.

Pathogรฉnie

Dans les conditions normales, les bactรฉries du rumen fermentent les hydrates de carbone et produisent entre autres des acides gras volatils (AGV : acide acรฉtique, acide propionique et acide butyrique). Les AGV sont absorbรฉs ร  travers la paroi du rumen. Ces acides acรฉtiques et propioniques sont ensuite transportรฉs jusquโ€™au foie, mais la majoritรฉ de lโ€™acide butyrique est convertie dans la paroi du rumen en un corps cรฉtonique, lโ€™acide รŸ. Hydroxybutyrique. Les corps cรฉtoniques sont une source dโ€™รฉnergie pour de nombreux tissus, en particulier les muscles.
Chez les vaches laitiรจres hautes productrices en dรฉbut de lactation, les besoins en glucose au niveau de la mamelle sont trรจs importants, entre 0,5 et 2kg par jour ; le dรฉficit en glucose de lโ€™organisme provoque une intensification de la mobilisation des lipides corporels.
La dรฉgradation des acides gras longs est ร  lโ€™origine de la production des corps cรฉtoniques [34]. Dโ€™une part, les concentrations en corps cรฉtoniques sont toujours รฉlevรฉes, 20 ร  50mg /100ml au lieu de moins de 10mg/100ml.
Dโ€™autre part la glycรฉmie est beaucoup plus basse que la normale (45mg/100ml), elle peut atteindre 23mg/100ml dans les cas sรฉvรจres.
Les acides gras libres augmentent : leur concentration dans le sang passe de 10 mg/100ml (concentration normal) ร  50mg/100ml alors que celui des triglycรฉrides et des phospholipides baisse [26].
Il y a alors un dรฉficit de glucose pour assurer lโ€™importante production de lait issue de la mamelle. Sachant que la vache prรฉsente un bilan รฉnergรฉtique nรฉgatif ร  ce moment, lโ€™augmentation des AGL peut signifier que les graisses de rรฉserve de la vache sont mobilisรฉes pour compenser cette carence รฉnergรฉtique. Lโ€™hypoglycรฉmie signe de lโ€™incapacitรฉ du foie ร  produire suffisamment de glucose et lโ€™acรฉtonรฉmie prouve lโ€™altรฉration du fonctionnement hรฉpatique.
La dรฉgรฉnรฉrescence graisseuse hรฉpatique retrouvรฉe chez les vaches atteintes รฉtale cette hypothรจse et permet dโ€™expliquer la baisse des triglycรฉrides et des phospholipides sanguins vraisemblablement liรฉs ร  une lipotrope insuffisante. Krebs a proposรฉ en 1966 une hypothรจse pour expliquer comment le mรฉtabolisme intermรฉdiaire est mis en jeu.
Dโ€™aprรจs ses travaux sur le cycle de lโ€™acide tricarboxylique (connu maintenant sous le nom de cycle de Krebs) et sur les voies du mรฉtabolisme รฉnergรฉtique, la clef du problรจme pourrait รชtre le besoin particuliรจrement รฉlevรฉ en glucose de la vache en lactation. La synthรจse quotidienne du lactose nรฉcessite en moyenne 0,5 ร  1kg de glucose. Chez les vaches laitiรจres hautes productrices, ce besoin peut atteindre 2 kg de glucose par jour.
Pratiquement, tout ce glucose doit รชtre synthรฉtisรฉ par gluconรฉogenรจse dans le foie. Certains prรฉcurseurs sont des AGV, en particulier le propionate, produit terminal de la fermentation des glucides dans le rumen, dโ€™autres des acides aminรฉs glucoformateurs dรฉrivรฉs soit de la digestion des protรฉines au niveau de lโ€™intestin grรชle, soit du catabolisme des protรฉines musculaires.
Les autres sources moins importantes comprennent le glycรฉrol obtenu ร  partir de la dรฉgradation de la graisse dans le tissu adipeux.
Krebs a prouvรฉ que les voies de la nรฉoglucogenรจse (exceptรฉ pour le glycรฉrol) ont une รฉtape commune : lโ€™oxaloacรฉtate. De plus lโ€™oxaloacรฉtate est รฉgalement une chaรฎne non vitale dans lโ€™approvisionnement en รฉnergie du cycle tricarboxylique, sa fonction รฉtant de sโ€™unir avec une acรฉtyle coenzyme A pour former du citrate.
La disponibilitรฉ en oxaloacรฉtate est donc un facteur clef. Si les voies mรฉtaboliques de la nรฉoglucogenรจse dans le foie prennent trop dโ€™importance, il nโ€™y a plus assez dโ€™oxaloacรฉtate pour lโ€™oxydation normale pour le cycle de lโ€™acide tricarboxylique. Si ce taux dโ€™oxydation dans ce cycle diminue, le foie doit produire son รฉnergie ร  partir dโ€™autres rรฉactions.
La principale serait lโ€™oxydation des AGL en acide coenzyme A suivie par la formation dโ€™acรฉto-acรฉtate prรฉcurseur direct des corps cรฉtoniques. En dโ€™autres termes, la cรฉtose est une dรฉviation mรฉtabolique dans laquelle lโ€™รฉnergie a pour origine une oxydation obligatoire non physiologique dans le foie, parce que lโ€™oxaloacรฉtate produit par le foie est utilisรฉe prรฉfรฉrentiellement dans la nรฉoglucogenรจse [26].

Etude clinique

Symptomatologie

La cรฉtose se manifeste exclusivement chez la vache ร  haute productivitรฉ au dรฉbut de la lactation [15] et on distingue deux types de cรฉtose :
ยƒ cรฉtose clinique
ยƒ cรฉtose subclinique
ย™ Cรฉtose clinique
Pendant la phase dโ€™รฉtat de la maladie on assiste ร  :
ยŠ Une diminution de la production lactรฉe : puisque le glucose est moins disponible pour la mamelle ยŠ Une baisse de lโ€™appรฉtit (surtout pour les aliments concentrรฉs) et dโ€™un ralentissement du transit digestif (constipation avec bouses sombres) avec rumination conservรฉe le plus souvent ;
ยŠ Un amaigrissement intense car lโ€™animal essaie de compenser son dรฉficit รฉnergรฉtique par la lipomobilisation qui aggrave la demande du glucose, dโ€™oรน encore plus de corps cรฉtoniques ;
ยŠ Des troubles nerveux, rares, et plus ou moins prononcรฉs ;
ยŠ Une odeur de corps cรฉtoniques dans lโ€™air expirรฉ, lโ€™urine et le lait [23].
ย™ Cรฉtose subclinique
Dans la forme subclinique, le seul signe est une odeur caractรฉristique de la carcasse ร  lโ€™abattoir, sans signe clinique sauf une lรฉgรจre diminution de la production lactรฉe.

Diagnostic

Diagnostic clinique et รฉpidรฉmiologique

Lโ€™acรฉtonรฉmie doit รชtre envisagรฉe chez les vaches laitiรจres hautes productrices, multipares, dans 2-6 semaines postpartum prรฉsentant un amaigrissement, une diminution de la production du lait, des troubles de comportement alimentaire et des troubles nerveux, ainsi quโ€™une odeur caractรฉristique [34].

Diagnostic biochimique

ยพ Lait : le test le plus couramment pratiquรฉ est un test au nitroprussiate de sodium qui donne une coloration violette du lait en prรฉsence de corps cรฉtoniques ; il se rรฉalise ร  partir de quelques gouttes de lait.
ยพ Sang : au cours des รฉtats cรฉtosiques, on observe souvent une hypoglycรฉmie plus ou moins marquรฉe, due ร  une diminution de la production hรฉpatique de glucose, une augmentation de la concentration en acide gras libre plasmatique et en corps cรฉtoniques.
ยพ Urine : la cรฉtonurie, caractรฉrisรฉe par une bandelette urinaire positive est toujours prรฉsente, mais nโ€™est pas caractรฉristique des รฉtats de cรฉtose et peut รชtre notรฉe chez les vaches saines.

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Table des matiรจres

PREMIERE PARTIE: GENERALITES SUR L’ELEVAGE BOVIN AU SENEGAL
CHAPITRE I: PRODUCTIVITE DES BOVINS AU SENEGAL
I.1. Type gรฉnรฉtique courammment utilisรฉ
I. 1. 1 Les races laitiรจres locales
I. 1. 1. 1 Le Zรฉbu Gobra (Bos indicus)
I. 1. 1. 2. Le taurin Ndama (Bos Taurus)
I. 1. 1. 3. Le Djakorรฉ
I. 1. 2. Les races exotiques
I. 1. 2. 1. La Holstein
I. 1. 2. 2. La Jersiaise
I. 1. 2. 3. La Montbรฉliarde
I. 1. 2. 4. Les produits de croisements
CHAPITRE II: ALIMENTATION DE LA VACHE LAITIERE
II. 1. Le niveau et la nature des apports alimentaires
II.1. 1. Le niveau des apports alimentaires
II.1. 1. 1. La sous alimentation
II.1. 1. 2. La suralimentation
II.1. 2. La nature de lโ€™alimentation
II. 2. Les dรฉpenses et besoins de lactation
II. 2. 1. Les dรฉpenses de lactation
II. 2. 2. Les besoins de lactation
II. 2. 2. 1. Besoin en eau de la vache
II. 2. 2. 2. Besoin en matiรจres azotรฉes
II. 2. 2. 3. Besoin en minรฉraux (Phosphore et Calcium)
II. 2. 2. 4. Besoin en vitamines
II. 2. 2. 5. Besoin en รฉnergie
II. 3. Dรฉviations mรฉtaboliques : stรฉatose, cรฉtose
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LA CETOSE
III.1. Etiologie
III.2. Pathogรฉnie
III.3. Etude clinique
III.3.1. Symptomatologie
III.3.2. Diagnostic
III.3.2.1. Diagnostic clinique et รฉpidรฉmiologique
III.3.2.2. Diagnostic biochimique
III.3.2.3. Diagnostic nรฉcropsique
III.4. Traitement
III.4.1. Traitement mรฉdical
III.4.2.Traitement hormonal
III.4.3. Traitement adjuvant
III.5. Pronostic
III.6. Prophylaxie
III.7.Importance รฉconomique de lโ€™acรฉtonรฉmie
CHAPITRE IV :MARQUEURS BIOCHIMIQUES SANGUINS
IV.1. Les constituants organiques
IV.1.1 Les protรฉines totales et les fractions protรฉiques
IV.1.1.1 Les protรฉines totales
IV.1.1.2 Les fractions protรฉiques
IV.1.2 Le glucose
VI.1.2.1. Dรฉfinition
IV.1.2.2. Les valeurs sรฉriques
IV.1.2.3. Les variations du glucose
IV.1.2.3.1. les variations physiologiques
IV.1.2.3.2. les variations pathologiques
IV.1.3. Lโ€™urรฉe
IV.1.3.1. Dรฉfinition
IV.1.3.2. Les valeurs sรฉriques
IV.1.3.3. Les variations
IV.1.3.3.1. Les variations physiologiques
IV.1.3.3.2. Les variations pathologiques
IV.1.4. Le cholestรฉrol
IV.1.4.1. Dรฉfinition
IV.1.4.2. Les valeurs sรฉriques
IV.1.4.3. Les variations physiologiques et pathologiques
IV.2. Les constituants minรฉraux sรฉriques
IV.2.1 Le calcium
IV.2.1.1. Rรฉpartition dans lโ€™organisme
IV.2.1.2. Le calcium osseux
IV.2.1.3. La calcรฉmie
IV.2.1.4. Rรดle du calcium dans lโ€™organisme
IV.2.1.5. Les variations de la calcรฉmie
IV.2.1.5.1. Variations physiologiques
IV.2.1.5.2. Variations pathologiques.
IV.2.2. Le phosphore
IV.2.2.1. Rรฉpartition du phosphore dans lโ€™organisme
IV.2.2. .2 Rรดle du phosphore dans lโ€™organisme
IV.2.2. 3. Variations de la phosphatรฉmie
IV.2.2.3.1. Les variations physiologiques
IV.2.2.3.2. Variations pathologiques
IV.2.3. Le Magnรฉsium
IV.2.3.1. Rรฉpartition du magnรฉsium dans lโ€™organisme
IV.2.3.2. Rรดle du magnรฉsium dans lโ€™organisme
IV.2.3.3. Variations de la magnรฉsiรฉmie
IV.2.3.3.1. Variations physiologiques
IV.2.3.3.2. Variations pathologiques
IV.3 Les enzymes sรฉriques
IV.3.1 Dรฉfinition
IV.3.2 Utilisation des enzymes en biochimie clinique
IV.3.3 Les enzymes รฉtudiรฉes
IV.3.3.1 Les transaminases
IV.3.3.1.1 Dรฉfinition
IV.3.3.1.2 La transaminase glutamopyruvique (TGP) ou Alanine aminotransferase (ALAT)
IV.3.3.1.2 .1 Rรดle biologique
IV.3.3.1.2.2 Rรฉpartition dans les organes
IV.3.3.1.3 La gamma โ€“glutamyltransfรฉrase (GGT)
IV.3.3.1.3.1 Rรดle biologique
IV.3.3.1.3.2 Rรฉpartition dans les organes
IV.3.3.1.3.3 Les valeurs sรฉriques
DEUXIEMEPARTIE:ETUDEEXPERIMENTALE
CHAPITRE I: MATERIEL ET METHODES
I.1 MILIEU Dโ€™ETUDE
I.2.. MATERIEL
I.2. 1. Ferme laitiรจre de Niacoulrab
I.2.1.1. Mode dโ€™รฉlevage
I.2.2 Ferme laitiere de WAYEMBAM
I.3. Matรฉriel animal
I.4. MATERIEL TECHNIQUE
I.4 .1 Matรฉriel de prรฉlรจvement
I.4.2 Matรฉriel de traitement de prรฉlรจvements
II Mรฉthodes
II. 1 Le mode de prรฉlรจvement
II .2 Traitement des prรฉlรจvements
II .3 Mรฉthodes de dosage
II .3.1 Les corps cรฉtoniques
II .3.2 Les protรฉines
II 3.2.1 Les protรฉines totales
II 3.2.2 Albumine
II .3.4 Lโ€™urรฉe
II .3.3 Cholestรฉrol
II -3-4- Les minรฉraux
II-3-4 -1 Le calcium
II -3-4-2 Phosphore
II -3-4-3 Le magnรฉsium
II -3-5- Les transaminases
II-3-5-1 La transaminase glutamopyruvique (ALT ou TGP)
II -3-6-Analyse statistique
CHAPITRE II: RESULTATS ET DISCUSSION
II.1 Rร‰SULTATS
II.1.1 Prรฉvalence de la cรฉtose dans les fermes laitiรจres
II.1.2. Relations entre la cรฉtose et les marqueurs biochimiques dans le sang
II.1.3 Relation avec la glycรฉmie
II.1.4 Relation avec lโ€™urรฉmie
II.1.5 Relation avec la cholestรฉrolรฉmie
II.1.6 Relation avec la protรฉinรฉmie totale
II.1.7 Relation avec la globulinรฉmie totale
II.1.8 Relation avec les concentrations sanguines de TGP
II.1.9 Relation avec la concentration sanguine de Gamma GT
II.1.10 Relation avec les concentrations sanguines de minรฉraux : cas du calcium, du magnรฉsium et du phosphore
II.1.11 Relations avec la production laitiรจre
II.2 DISCUSSION
II.2. 1. La Prรฉvalence des cรฉtoses
II.2.2.Relations entre la cรฉtose et les marqueurs biochimiques dans le sang
II.2.3. Relation entre la glycรฉmie et la concentration de BHB
II.2.4. Relation entre lโ€™urรฉmie et la concentration de BHB
II.2.5. Relation entre la Cholestรฉrolรฉmie totale et la concentration de BHB

II.2.6. Relation entre la protรฉinรฉmie totale, la globulinรฉmie totale et la concentration de BHB
II.2.7. Relation entre les enzymes de la fonction biliaire et la concentration de BHB
Il.2.8. Relation entre la concentration de BHB et les minรฉraux
Il.2.9. Relation entre la concentration de BHB et la production laitiรจre
III- RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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