Marché du travail : théorie de dysfonction et l’état de situation

Le chômage résulte d’une tension au sein du marché de travail dont les caractéristiques s’illustre de plusieurs facette à travers le genre, le niveau d’instruction, le milieu de résidence, la catégorie socio professionnel, de quelque soit le pays .Pour résorber ce dysfonctionnement, les analyses économiques se divisent entre le modèle de plein emploi et le modèle de sous emploi ; respectivement affiliés aux classiques, aux néoclassiques et aux keynésiens. Comme le marché de travail peut présenter un déséquilibre vu comme une dysfonction, notre étude va cerner sur la théorie de dysfonction et l’état de situation à Madagascar.

APPROCHE THÉORIQUE CLASSIQUE ET NÉOCLASSIQUE 

Approche théorique classique

L‘approche classique est une approche macroéconomique du marché de travail ; la flexibilité sur ce marché assure le plein emploi. Dans cette approche le marché du travail est un marché particulier où s’échangent une offre de travail provenant des ménages salariés et une demande de travail émanant des entreprises, et où se déterminent les niveaux d’équilibre du taux de salaire et de l’emploi. Par ailleurs l’économie de marché garantit l’efficacité de l’allocation optimale des ressources. Cela a pour effet le non distorsion du marché de travail. Cette approche est basée sur la validité des hypothèses suivantes :

H1 : L’économie est en concurrence parfaite et l’information est parfaite.

H2 : Les agents sont rationnels et adoptent un comportement de maximisation de leurs fonctions objectif sous contrainte. Les ménages salariés maximisent leur utilité sous contrainte budgétaire, et les entreprises maximisent leur profit sous la contrainte technique de la fonction de production.

H3 : Les travailleurs se font concurrence entre eux. Il n’y a pas de syndicats.

H4 : Les travailleurs raisonnent en terme de pouvoir d’achat (salaire réel).

H5 : Les prix et le taux de salaire sont parfaitement flexibles à la hausse comme à la baisse et les agents adaptent leur comportement aux variations du taux de salaire réel.

Adam Smith 

Son analyse stipule que le niveau de la population active dépend de la spécialisation locale ou d’un pays par la division du travail. La main invisible du marché assure donc l’allocation optimale possible des ressources disponibles conduisant à un équilibre de plein emploi. Au fur et à mesure qu’il y une diminution de la spécialisation (avantages absolus) dans un pays, le niveau de sous emploi baisse mais le phénomène autorégulateur du marché assure l’équilibre de plein emploi vers la hausse ; ce processus est garanti par la main invisible.

La modélisation de cette approche est la suivante :

Pour la courte période le niveau de production est Y=f(L) mais pour le long terme il est Yt=f(Lt , Kt ).

Les couples (Lt , Kt) signifie que l’accumulation en capital de la période précédente permet d’augmenter la productivité du travail des travailleur en période t ;c’est l’effet de la spécialisation induisant un nouveau besoin en main d’œuvre (niveau d’emploi Lt) correspondant à un niveau de production de plein emploi Yt .

Jean Batiste Say et David Ricardo

La formule de J B Say « l’offre crée sa propre demande » signifie l’inexistence de phénomène chômage, donc celle de la dysfonction ; son analyse considère que le chômage est volontaire car le travail est un facteur homogène ; signifiant que tous les travailleurs ont la même qualification. C’est un modèle de plein emploi car touts les salariés sont embauchés en acceptant de travailler au niveau de salaire réel d’équilibre. Les déséquilibres ne sont que sectorielles et temporaires sur le marché de travail.

En continuation avec J B Say la théorie des avantages comparatifs de David Ricardo détermine le niveau d‘emploi au niveau d’un pays .Cela est d’autant valable tant qu’il y a une rigidité des facteurs de production entre les pays ; donc une économie peut atteindre le niveau de plein emploi par une spécialisation. La conditionnalité de cet ajustement repose sur le libéralisme sans intervention de l’État. En effet, cette intervention crée des distorsions qui éloignent l’économie de l’optimum.

Le modèle de plein emploi

Composé par la sphère réelle et monétaire, le modèle classique est conditionné par trois équilibres. L’équilibre sur le marché du travail est le point de départ de l’analyse de l’équilibre macroéconomique classique ; celle ci est déterminée sur la sphère réelle.

présentation du modèle
Les facteurs endogènes et exogènes déterminant l’équilibre sont les suivant :

-Les facteurs endogènes :
A : indicateur du progrès technique
Y : le niveau de production
L : le niveau d’emploi
K=K0 : le niveau du capital de courte période
W : le taux de salaire nominal
-Les facteurs exogènes
G=G0 : les dépenses publiques
X=X0 : les exportations
M=M0 : l’offre nominale de monnaie.

Le modèle de plein emploi est déterminé par le niveau de production :

Y = f(K , L) = A Kα Lβ

L’équilibre du modèle est obtenue lorsque la productivité marginale du travail égalise le salaire réel, PmL = wr; permettant d’atteindre le niveau de plein emploi (obtenu par l’ajustement entre offre et demande de travail) Lo (wr) = Ld (wr) correspondant au niveau de production de plein emploi Y*dont :

Y* = f(L*)= A (K0)α (L*)

L’évolution de l’équilibre
Cette équilibre de plein emploi peut être toujours obtenue quelque soit l’évolution de la demande ou de l’offre de travail :
-Le déplacement de l’offre de travail fait suite par l’augmentation de la population active ou de l’utilité marginale du travail donnant une augmentation du niveau de l’emploi d’équilibre correspondant à une augmentation du niveau de production. Mais il y a une baisse du taux de salaire d’équilibre
-Le déplacement de la demande du travail, grâce à l’augmentation du stock de capital et/ou l’amélioration du progrès technique, se traduit par une augmentation du taux de salaire réel d’équilibre et une augmentation du niveau d’emploi d’équilibre correspondant également à l’augmentation du niveau de production. Et le croisement entre les deux courbes donne l’équilibre de plein emploi L*.

Approche théorique néoclassique ?

C’est une approche microéconomique du marché de travail dont une dysfonction résulte de la décision économique individuelle volontaire. L’équilibre sur le marché de travail fait référence à l’une des équilibres partielle. Les agents sur le marché de travail sont les travailleurs et les entrepreneurs, ils sont preneurs de prix car le pris de travail est en fonction de l’offre et de la demande qui se rencontrent sur le marché. Les travailleurs ajustent leur offre de travail en fonction croissante du salaire réel (W/P) ; par contre la demande de travail des employeurs est décroissante par rapport au salaire réel puisqu’ils arbitrent en fonction de la productivité marginale du travail. A l’équilibre, le salaire réel doit être égal à la productivité marginale du travail (W/P= pmw) correspondant à un niveau trop bas de salaire ; justifiant qu’à ce niveau le chômage n’est que volontaire.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE. I THÉORIE SUR LES CONCEPTS DU MARCHÉ DU TRAVAIL
CHAP. I APPROCHE THÉORIQUE CLASSIQUE ET NÉOCLASSIQUE
A-Approche théorique classique
1-Adam Smith
2-Jean Batiste Say et David Ricardo
3-Le modèle de plein emploi
B-Approche théorique néoclassique ?
1-Léon Walras
2-Vilfredo Pareto
CHAP. II CRITIQUE SUR LES APPROCHES CLASSIQUE ET NEOCLASSIQUE DU MARCHE DE TRAVAIL
A-Limites de l’approche classique
1-Insuffisance de l’offre d’emploi
2-L’asymétrie d’information
B-Limites de l’approche néoclassique
1-Le chômage est involontaire
2-Solutions par l’intervention de l’État
C- Le modèle de sous emploi
1-Présentation du modèle
2-L’évolution de l’équilibre
PARTIE.II ÉVOLUTION DU MARCHÉ DU TRAVAIL À MADAGASCAR
CHAP. I INDICATEUR CLÉS DU MARCHÉ DU TRAVAIL À MADAGASCAR
A- Les dysfonctions du marché du travail à Madagascar
1-La disparité du taux d’activité
2- Les revenus d’activité
B-Les politiques de l’emploi Malgache
1-Un système d’information d’emploi selon une approche genre
2- Les objectifs fixés par le gouvernement en rapport avec le DSRP, les OMD et le MAP
3-Les réalisations en 2010
C-Portée et limite des Indicateurs Clés du Marché du Travail
1-Le taux d’activité
2-Le travail à temps partiel
3-La durée du travail
4-Le Taux de Chômage
5-Le taux de salarisation
6-Le sous emploi
CHAP. II CAUSES DE DÉSÉQUILIBRÉ DU MARCHÉ DU TRAVAIL À MADAGASCAR
A-Cause propre liée au marché du travail
1-Les niveaux d’instruction
B-L’inefficacité de l’institution malgache mise en place et des interventions publiques
Chapitre II. Les implications du marché du travail
1-La durée du chômage
2-Le sous emploie et ses effets sur les vulnérable
3-La réorientation de la politique de l’emploi malgache
4-La couverture sociale du chômage
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLES DE MATIERES
ANNEXES : TABLEAUX SUPPLEMENTAIRES

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