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LES COMPLICATIONS DU DIABETE
Le diabète est une affection chronique qui peut se compliquer.
Ses complications peuvent être subdivisées en trois groupes :
• L’angiopathie
• La neuropathie
• L’infection.
L’ANGIOPATHIE
Chez le patient diabétique, la macro-angiopathie est un problème vasculaire lié aux artères et aux veines. Elle se caractérise par une artériosclérose accélérée, une coronaropathie, une artériopathie, des accidents vasculaires cérébraux.
La micro-angiopathie est un problème lié aux capillaires.
LA NEUROPATHIE
Elle touche le système nerveux périphérique surtout au niveau des membres inférieurs avec perte sensorielle et risque d’ulcération secondaire, surtout chez les patients ayant une artérite des membres inférieurs.
Au niveau du système nerveux autonome, les principaux signes de neuropathie sont : la diarrhée, la gastroporèsie, une hypotension orthostatique, une vessie neurogène.
INFECTIONS
On note :
• les néphrites,
• la cystite,
• la vaginite, apparaissant plus fréquemment chez les patients diabétiques.
Les lésions du pied s’aggravent souvent en infection chez le diabétique et peuvent entraîner des troubles de marche, voire une amputation. L’éducation fait partie intégrante de la prévention des complications du diabète. Elle permet par exemple de diminuer la fréquence de la gravité des lésions du pied (MASSOL et coll., 1997).
LE TRAITEMENT DU DIABETE
LES OBJECTIFS DU TRAITEMENT Il s’agit de :
• traiter les désordres glycémiques,
• contrôler les facteurs de régulation glycémiques,
• agir sur les causes du diabète sucré,
• prévenir ou retarder les complications dégénératives,
• éduquer les diabétiques pour une meilleure hygiène de vie. (IRAQI, 1991).
ACTIONS THERAPEUTIQUES.
Six possibilités thérapeutiques s’offrent au diabétique :
• les mesures hygiéno-diététiques,
• les antidiabétiques oraux,
• l’insulinothérapie,
• l’éducation,
• la surveillance,
• le traitement traditionnel.
Les mesures hygiéno-diététiques
• Le régime
Le régime sera de type hypocalorique, hypo lipidique et hypoglucidique.
Les aliments glucidiques sont en Afrique les plus courants et les moins coûteux. Ils sont les constituants privilégiés de l’alimentation traditionnelle. Il n’est donc pas réaliste de les proscrire ou de les limiter, car ce conseil ne pourra être suivi. À ces difficultés économiques s’ajoutent les impératifs coutumiers : le repas africain en règle familial, est un obstacle au régime individuel.
Il existe également les impératifs religieux et les jeûns qui sont souvent à l’origine de révélations ou d’aggravations de diabète sucré jusque-là, à peu près équilibré. Ainsi en dehors du régime restrictif global applicable aux obésités, la diététique sera à peu près libre chez les diabétiques (Pharos, 1991).
L’index glycémique permet de distinguer trois catégories d’aliment que le diabétique doit impérativement éviter ou en réduire la consommation : il s’agit des aliments fortement hyperglycémiants comme le pain et la pomme de terre ; les aliments moyennement hyperglycémiants : les pâtes, le riz, les fruits ; les aliments faiblement hyperglycémiants : les lentilles et les haricots blancs.
Dans l’alimentation du diabétique, les lipides doivent être progressivement réduits à 25 à 30 % de la ration quotidienne. Il faut déconseiller la consommation des graisses apportées par des viandes, charcuteries, lait et les produits laitiers non allégés. Le diabétique privilégiera les viandes maigres et le poisson. Il faut également conseiller l’utilisation préférentielle d’huiles polyinsaturées d’origine végétale diversifiée (olive, soja, arachide, tournesol, margarine végétale,…).
Chez le diabétique, une réduction dans l’apport quotidien de protides entre 0,8 et 1 g/kg de poids idéal est souhaitable. Il faut beaucoup plus privilégier les protéines végétales au profit des protéines animales.
Chez le diabétique les risques liés à l’absorption d’alcool sont à court terme l’élévation de la glycémie. Les boissons sucrées sont déconseillées. Les alcools non sucrés sont autorisés en quantité modérée.
Une restriction sodée modérée autour de 3 g de sodium par jour parait souhaitable compte tenu de la fréquence de l’hypertension artérielle. Les édulcorants nutritifs comme le fructose et le sorbitol doivent être pris en compte pour l’élévation de la ration calorique. Les édulcorants non nutritifs comme les cyclamates, la saccharine et l’aspartam sont quasiment dépourvus de calorie aux doses utilisées et un pouvoir anti cariogène.
• Exercices physiques
Ils doivent être adaptés à l’âge et à la condition physique antérieure du sujet. Il provoque une consommation du glucose et des acides gras par les cellules musculaires et de ce fait, il réduit l’insulino-résistance musculaire et les besoins insuliniques, soulage le travail d’un pancréas affaibli.
Les Antidiabétiques Oraux (ADO).
Ils ne doivent être utilisés qu’en cas d’échec d’un régime bien conduit. On distingue les biguanides, les sulfamides hypoglycémiants et les inhibiteurs de l’alpha-glycosidase. La prise de ces médicaments, bien que moins contraignante, est trop souvent abandonnée dès que le malade franchit la porte de l’hôpital : son coût élevé la réservant aux malades privilégiés.
Les biguanides (metformine)
De formule générale :
Le diméthyl biguanide ou metformine est le seul représentant de cette classe actuellement commercialisé. Les biguanides abaissent la glycémie chez le sujet diabétique non insulino-dépendant, mais ne sont pas hypoglycémiants chez le sujet normal (LECHAT et coll., 1990).
Ils ont plusieurs actions combinées :
• Ils favorisent l’utilisation du glucose par les tissus périphériques, diminuent l’absorption du glucose (PETIT et REDONNET, 2002)
• Ils doivent être pris au cours des repas.
• Ils sont volontiers utilisés en première intention, notamment en cas de surpoids
• Ils agissent essentiellement en diminuant la néoglucogenèse hépatique et en potentialisant l’action de l’insuline au niveau du muscle.
• Ils n’ont pas d’action insulinosécrétive et n’entraînent donc pas d’hypoglycémie.
• Leurs principaux effets secondaires sont les troubles digestifs fréquents mais bénins : l’acidose lactique, rare mais gravissime en cas de non-respect des contre-indications, en particulier :
o insuffisance rénale,
o cirrhose sans insuffisance hépatocellulaire, o alcoolisme chronique,
o risque d’insuffisance respiratoire aiguë, o insuffisance cardiaque bien compensée, o angor stable
o artériopathie des membres inférieurs sans ischémie aiguë,
o grossesse
• Association à utiliser avec prudence : diurétiques inhibiteurs de l’enzyme de conversion-AINS, aminosides susceptibles de provoquer une insuffisance rénale aiguë.
• Précaution d’emploi : Ils doivent être interrompus transitoirement (48 à 72 heures) avant :
o injection de produits de contraste iodés,
o intervention chirurgicale
o et en cas d’affection intercurrente sévère. (MASSOL et coll., 1997).
Les inhibiteurs de l’alpha-glucosidase
L’acarbose (Glucor®) diminue essentiellement la glycémie postprandiale d’environ 20 %, par ralentissement de la digestion et de l’absorption intestinale des glucides. Ses effets secondaires sont digestifs (flatulence…). Leur place dans la stratégie thérapeutique reste encore à préciser.
Les trois classes thérapeutiques (biguanides, sulfamides, inhibiteurs de l’alpha-glucosidase) peuvent être utilisées seules ou en association. L’association d’antidiabétiques oraux de même classe est, en revanche proscrite (MASSOL et coll., 1997).
Les nouveaux antidiabétiques oraux
• Insulino-sécréteurs non sulfamides
Le répaglinide (Novonorm), le premier représentant d’une nouvelle classe d’antidiabétiques oraux. (les métaglinides ou glinides), dérivés de l’acide benzoïque mis sur le marché français en 2000. La résorption digestive est rapide, sa biodisponibilité est satisfaisante mais variable. Le pic plasmatique est atteint en 1 heure. Rapidement et totalement métabolisé en produit inactif par le foie et éliminé rapidement par la bile, sa demi-vie d’élimination est brève (moins d’une heure) il peut être utilisé chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée.
Il réduit la glycémie à jeûn et permet surtout d’améliorer la glycémie post prandiale.
Son indication principale est le traitement des patients ayant un diabète de type 2 chez qui la glycémie ne peut être contrôlée par un régime bien conduit (traitement diététique et exercice physique).
Le répaglinide peut être combiné avec d’autres antidiabétiques oraux (la metformine) et l’insuline NPH entraînant une action synergique.
• Les dérivées de la thiazolidinedione
Cette nouvelle classe d’antidiabétique oraux est en cours d’essai clinique. Sont inclues dans cette classe, la ciglitazone, l’englitazone, la rosigliatone (Aventia), la proglitazone (Actos) et la troglitazone (arrivée sur le marché européen en 1998, elle a été retirée dans la plupart des pays en 2000, en raison d’hépatotoxicités mortelles).
Elles agissent en améliorant la sensibilité des tissus cibles à l’insuline, en se fixant sur les récepteurs nucléaires.
L’insulinothérapie
L’insuline est une hormone polypeptidique secrétée par les cellules β des ilôts de Langerhans pancréatiques. C’est l’hormone hypoglycémiante indispensable à la vie (LECHAT et coll., 1990). Les insulines constituent le traitement indispensable des diabétiques insulinodépendants.
L’insulinothérapie peut être nécessaire de façon définitive :
• En cas d’évolution vers une insulinopénie, lorsque s’installent progressivement les signes cardinaux du diabète plus ou moins acétonurie.
• Ou lorsque l’objectif glycémique n’est pas atteint sous traitement oral maximal (défini habituellement par l’association d’un sulfamide hypoglycémiant de deuxième génération et de metformine à posologies maximales), et quand il devient illusoire d’espérer une perte de poids malgré les efforts entrepris.
Elle peut être nécessaire de façon transitoire :
• Lors d’une décompensation favorisée par un événement intercurrent, en prévision d’une intervention chirurgicale ;
• Ou durant une grossesse (contre-indication des antidiabétiques oraux).
Elle sera administrée selon les mêmes modalités que dans le DID, mais parfois un schéma simple (deux injections de NPH, par exemple, ou une seule injection d’insuline intermédiaire au coucher) pourra suffire en raison de l’insulinosécrétion résiduelle. Les associations d’insuline et d’antidiabétiques oraux sont possibles mais imparfaitement évaluées.
Remarque : L’insulinothérapie est un drame en pratique tropicale. À la sortie de l’hôpital le malade est quasiment incapable de faire face aux exigences de ce traitement :
• achat de l’insuline,
• la conservation du produit au frais,
• la technique d’injection. (Pharos, 1991).
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Table des matières
NTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : RAPPEL SUR LE DIABETE
I – DEFINITION (OMS)
II – DIFFERENTS TYPES DE DIABETE.
1. DIABETE INSULINODEPENDANT (DID) OU DIABETE DE TYPE 1.
2. LE DIABETE NON INSULINODEPENDANT DNID OU DIABETE DE TYPE 2
3. AUTRES TYPES DE DIABETE
3.1. Diabète tropical
3.2. Diabète gestationnel
3.3. Diabète insipide
3.4. Diabète lié à certains syndromes
3.5. L’hérédité du diabète.
III – MANIFESTATIONS CLINIQUES DU DIABETE
1. LES SIGNES CLINIQUES
1.1. Polydipsie
1.2. Polyphagie
1.3. Polyurie
2. LES SIGNES BIOLOGIQUES
IV ‐ LES COMPLICATIONS DU DIABETE
1. L’ANGIOPATHIE
2. LA NEUROPATHIE
3. INFECTIONS
V – LE TRAITEMENT DU DIABETE
1. LES OBJECTIFS DU TRAITEMENT
2. ACTIONS THERAPEUTIQUES
2.1. Les mesures hygiéno‐diététiques
2.2. Les Antidiabétiques Oraux (ADO)
2.2.1. Les biguanides (metformine)
2.2.2. Les sulfamides hypoglycémiants
2.2.3. Les inhibiteurs de l’alpha‐glucosidase
2.2.4. Les nouveaux antidiabétiques oraux
2.3. L’insulinothérapie
2.3.1. Types d’insuline
2.4. L’éducation
2.5. La surveillance
2.6. Traitement traditionnel
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA PLANTE
I‐ ÉTUDE BOTANIQUE
1. DENOMINATIONS
2. POSITION SYSTEMATIQUE
3. DESCRIPTION DE LA PLANTE
4. HABITAT ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE
5. ETUDE CHIMIQUE
6. PROPRIETES ET EMPLOIS
DEUXIEME PARTIE : EXPERIMENTALE.
I – RECOLTE ET CONSERVATION DE LA DROGUE
II –ETUDE CHIMIQUE
1. SCREENING PHYTOCHIMIQUE
1.1. Extraction :
1.2. Recherche des flavonoïdes
1.2.1. Extraction des flavonoïdes
1.2.2. Réactions générales de caractérisation des flavonoïdes
a. Coloration en milieu alcalin
b. Coloration par le perchlorure de fer
c. Réaction de Shibata
1.3. Recherche des hétérosides anthracéniques
1.3.1. Extraction des hétérosides anthracéniques
a. Mode opératoire
b. Caractérisation des Anthracènes : Réaction de Bornträeger
1.3.2. Recherche des hétérosides cardiotoniques
1.4. Recherche des tanins.
1.4.1. Extraction des tanins
a. Caractérisation par le chlorure ferrique
b. Caractérisation par l’acide phosphotungstique
c. différenciation du tanin : précipitation par le réactif de STIASNY
d. Oxydation des tanins condensés
1.5. Recherche des saponosides
1.5.1. Détermination de l’indice de mousse
1.6. Recherche des alcaloïdes
1.6.1. Extraction et purification des alcaloïdes
a. Principe
b. Mode opératoire
1.6.2. Caractérisation des alcaloïdes
1.6.3. Caractérisation spécifique : Chromatographique sur couche mince (CCM)
a. Principe
b. Mode opératoire
1.6.4. Dosage des cendres et teneur en eau
1.6.4.1. Dosage de l’eau
a. Principe : méthode gravimétrique.
b. Mode opératoire
1.6.4.2. Dosage des cendres
a. Principe
b. Mode opératoire
III – TESTS PHARMACOLOGIQUES
1. ETUDE DE L’ACTIVITE HYPOGLYCEMIANTE
1.1. Matériels et méthodes
1.1.1. Matériel végétal
1.1.2. Le matériel animal
1.2. Instruments de travail et produits chimiques :
1.2.1. Instruments de travail :
1.2.2. Outils pharmacologiques :
1.3. Méthode
2. PROTOCOLES EXPERIMENTAUX
2.1. Modèles d’étude
2.1.1. Diabète de type 2
2.2. Essais chez des rats normoglycémiques
2.3. Essais chez des rats diabétiques de type 2
2.4. Expression des résultats et analyse statistique
IV – RESULTATS
1. RESULTATS DU SCREENING PHYTOCHIMIQUE.
1.1. Réaction de caractérisation.
1.2. Caractérisation spécifique : la chromatographie sur couche mince (CCM)
2. RESULTATS DES ESSAIS PHARMACOLOGIQUES
2.1. Activités hypoglycémiantes après traitement par l’eau physiologique, le glibenclamide ou les extraits hydroalcooliques d’Anthocleista vogelii chez les rats normoglycémiques
2.2. Activités hypoglycémiantes après traitement par l’eau physiologique, le glibenclamide) ou l’extrait hydroalcoolique d’Anthocleista vogelii chez des rats hyperglycémiques chroniques
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
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