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Procédures de collecte des données
Des contacts préalables ont été pris auprès des autorités pour obtenir leur autorisation et pour mieux organiser le travail :
– Au Ministère de la Santé Publique.
– Au Maire de la Commune Rurale de Sabotsy Namehana.
– A la Direction Régionale de la Santé Publique (DRSP) de la Région d’Analamanga.
– Au Médecin inspecteur du Centre Hospitalier de District (CHD) d’Anosy Avaratra.
– Au Médecin chef du Centre de Santé de Base CSBII de Sabotsy Namehana.
– Aux Chefs des Fokontany où a été entreprise l’enquête.
– A l’agent communautaire du Toby SEECALINE.
Échantillonnage
L’enquête a été effectuée dans 9 Fokontany parmi les 22 Fokontany qui composent la Commune Rurale. Ces Fokontany ont été choisis car ce sont les lieux où sont installés les centres de SEECALINE et aussi à cause de leur distance par rapport au Chef lieu de la CommuneANNEXE II tableau 7.
Mode de sélection des ménages à visiter : 55 ménages par Fokontany ont été sélectionnés au hasard pour réaliser l’enquête. Le nombre total de ménages et le plan du Fokontany sont obtenus auprès des Chefs Fokontany.
Cette enquête est de type « pas » de sélection [PSI Madagascar].
Variables anthropométriques
Les variables anthropométriques utilisées sont : le poids et la taille. La normalité de la distribution est confirmée par le test de Jarque-Bera (Annexe III tableau 8 ,9). Le test F de Fisher a permis de tester l’homogénéité de la population étudiée (Annexe IV tableau 10,11). Ainsi, les études comparatives ont pu être effectuées par le test t de Student-Fischer.
Poids
Le poids moyen des enfants est présenté dans le tableau 01 pour chaque tranche d’âge. Pour le test de comparaison, l’hypothèse nulle Ho suppose qu’il n’y a pas de différence significative entre le poids moyen des garçons et des filles au seuil de signification 5%.
Malnutrition chronique ou retard de croissance (stunting)
C’est le rapport entre taille et âge. C’est la manière de savoir si la taille d’un enfant correspond ou non à son âge.
En considérant l’indicateur T/A, le retard de croissance concerne 29,6% des enfants enquêtés à SABOTSY/NAMEHANA et 53% dans tout Madagascar selon l’OMS (2003-2008). Ce résultat montre que les enfants de SAB/NAM présentent un faible taux de retard de croissance à l’encontre de Madagascar toute entière car la Commune se situe à 10km de la ville d’Antananarivo, Les aliments sont diversifiés et les prix de vente sont modestes car les vendeurs sont les cultivateurs eux-mêmes. Le taux de retard de croissance 29,6% à Sabotsy Namehana peut aussi être dû a l’abondance de la campagne et le SSME (semaine de la santé pour la mère et l’enfant) tout les six mois.
En comparant avec des données prélevées au CSBII d’Ampasanimalo ANDRIAMIHANINA ,2010, 43,5% des enfants enquêtés souffrent du retard de croissance. Cette valeur est élevée par rapport au résultat de SAB/NAM, mais plus petite que celle de l’OMS. Le taux élevé par rapport à celle de la Commune peut être dû au niveau social de la population qui consulte le CSBII. De même si Ampasanimalo se trouve en plein centre ville, cela ne veut pas dire que les enfants ne souffrent plus de la malnutrition chronique mais ceci peut être dû à un faible revenu familial.
Selon le genre (tableau 03 page 18), 31,4% des garçons et 28% des filles souffrent de la malnutrition chronique. La différence n’est pas statistiquement significative. En comparant avec les résultats de l’INSTAT (1992), 50,4% des garçons et 45,4% des filles enquêtées souffrent du retard de croissance. Ces valeurs nous permettent de dire que les garçons sont plus affectés que les filles car les garçons ont besoin de beaucoup d’énergie et d’apport en nutriments pour couvrir leur besoin corporel. Les garçons sont plus actifs que les filles alors ils ont besoin de plus d’aliments. Les garçons aussi sont plus grands que les filles.
Par tranche d’âge, les enfants de 6 à 24 mois sont les plus atteints de la malnutrition chronique à cause du sevrage et l’apport d’aliments complémentaires inadéquats. Ces compléments varient avec le pouvoir d’achat de la famille et dépendent aussi du niveau scolaire de la mère. D’après RAKOTOMALALA, (2008) il faut prendre en compte des variations possibles à tous les niveaux c’est-à-dire à chaque tranche d’âge pour que la grande majorité et non pas seulement 50% des enfants disposent d’aliments ayant des caractéristiques leur permettant de compléter l’apport du lait maternel. Les enfants qui souffrent de la malnutrition chronique présentent un handicap irréversible dans leur développement mental et physique.
Malnutrition aigüe ou wasting
Cette forme de malnutrition peut être appréhendée par le rapport P/T qui permet de savoir si son poids est proportionnel ou non à sa taille.
La Commune de Sabotsy Namehana a un pourcentage faible de 5,5% d’enfants frappés par la malnutrition aigüe contre 15% pour Madagascar selon l’OMS en 2008. Cette baisse du taux peut être due à la période d’abondance. La mesure est influencée par les effets saisonniers de la nutrition [INSTAT, (2004)].
En comparant avec celle de la Commune de Manapa du District de Betafo, qui présente 2,8% d’émaciation, le taux de Manapa est encore plus faible que celle de Sabotsy Namehana. Ces deux Communes sont toutes les deux ruraux mais la Commune de Manapa produit beaucoup de légumes comme la pomme de terre, la carotte, RAKOTONIRINA, (2014). La situation est donc meilleure à Manapa qu’à Sabotsy Namehana.
Selon le genre, les garçons sont plus touchés par la malnutrition aigüe que les filles avec une valeur de 7,2% contre 3,8% (tableau 3), 5,7% chez les garçons et 5,0 chez les filles selon EDS en 1992. Ces valeurs nous montrent que les garçons sont les plus atteints de l’émaciation mais, statistiquement pour Sabotsy Namehana la différence n’est pas significative : la malnutrition aigüe frappe autant les garçons que les filles. La différence observée pourrait être due à la crise qui perdure à Madagascar depuis l’année 2009 et aussi parce que les garçons sont relativement plus sensibles aux maladies fréquentes (tableau 7) que les filles.
Par tranche d’âge, les enfants de 24 à 60 mois sont les plus malnutris (tableau 4). En général c’est l’âge du sevrage définitif et leurs besoins en énergie et en nutriments sont très importants et ne sont pas couverts par les apports alimentaires. Selon RAKOTONIRINA, (2014), la pauvreté est la cause la plus fréquente de l’émaciation.
Maladies fréquentes : Les maladies infectieuses sont très fréquentes chez ces enfants. La principale cause de la diarrhée chez les enfants de Sabotsy Namehana est la mauvaise hygiène et un enfant malade perd du poids et cette perte est difficilement rattrapable si la maladie revient souvent d’où l’émaciation et même le retard de croissance.
D’autres maladies comme l’IRA (Infection Respiratoire Aigüe) aussi devient très fréquente à nos jours à cause de la pollution de l’air par ailleurs, beaucoup de nouveaux nés sont atteints d’allergie.
L’insuffisance pondérale
15,6% des enfants dans la Commune Sabotsy Namehana sont atteints, d’une insuffisance pondérale contre 49,4% à Manapa district de Betafo. Le taux élevé dans la Commune Manapa est causé par l’éloignement du marché et le faible pouvoir d’achat de la populationRAKOTONIRINA, 2014 . A Sabotsy Namehana, le marché se trouve au centre de la Commune et presque tous les aliments y sont disponibles.
Selon le genre 15,7% des garçons et 15,3% des filles (tableau 3) sont victimes d’insuffisance pondérale. Il n’y a pas différence statistique significative entre les filles et les garçons. L’insuffisance pondérale peut résulter d’une malnutrition aigüe ou chronique ou d’une combinaison des deux RAKOTONIRINA, 2014.
Par tranche d’âge, selon nos enquêtes, les enfants de moins de 6 mois ne présentent pas d’insuffisance pondérale, Ceci peut être dû à la pratique de l’AME par les mères.
De 6 à 24 mois, 12,6% des enfants sont atteints de l’insuffisance pondérale car à cet âge, les enfants commencent à consommer d’autres types d’aliments. C’est aussi la période de la poussée des dents, un des facteurs qui aggrave leur malnutrition. C’est aussi le moment où l’enfant apprend à s’asseoir, à se lever et à marcher.
Pour les enfants de 24 à 60 mois, il y a 21,6% en sont atteints car cet âge, les enfants souffrent du sevrage définitivement et une alimentation inadéquate favorise l’insuffisance pondérale. L’augmentation du taux selon leur âge permet de dire que plus les enfants sont grands, plus ils souffrent d’insuffisance pondérale.
En général les aliments de complément doivent tout d’abord être sains, c’est-à-dire de bonne qualité hygiénique et ne contiennent pas de composés toxiques. Ils doivent fournir de l’énergie, des macronutriments (glucides, protéines y compris les acides aminés essentiels, lipides y compris les acides gras essentiels) et des micronutriments (minéraux et vitamines) en quantités suffisantes pour compléter les apports du lait maternel et couvrir les besoins nutritionnels des enfants STEPHANE, 2008.
Niveau d’instruction de la mère : La population de SABOTSY – NAMEHANA n’a pas l’habitude de consulter le toby SEECALINE. Les mères attendent toujours des donations mais elles ne savent pas les avantages fournis par ces sites, les ACN donnent des conseils surtout nutritionnels. La séance de pesée auprès des toby SEECALINE est un des moyens efficaces pour le suivi de la croissance des enfants de moins de 5 ans. En outre, les parents bénéficieront des conseils très utiles pour le bien de leur progéniture.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. CADRE D’ETUDE
I.1- CADRE PHYSIQUE
I.1.1- Localisation administrative et géographique
I.1.2- Hydrographie
I.1.3- Relief et sols
I.1.4- Climat
I.2- CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION
I.2.1- Historique
I.2.2- Démographie
I.2.3- Agriculture
I .2.4- Élevage
I.2.5- Artisanat
I.2.6- Éducation
I.2.7- Santé
I.2.8- Industrie
II- METHODOLOGIE
II.1- Type d’études
II .2- Procédures de collecte des données
II.3- Échantillonnage
II.4- Matériels utilisés
II .5- Variables anthropométriques
II.5.1- Détermination de l’âge de l’enfant
II.5.2- Mesure du poids
II.5.3- Mesure de la taille
II.6- Evaluation de l’état nutritionnel
II.7- Etudes statistiques et logiciels utilisés
II.7.1- Statistiques descriptives
II.7.2- Statistiques analytiques
III- RESULTATS
III.1- Variables anthropométriques
III.1.1- Poids
III.1.2- Taille
III.2- ETAT NUTRITIONNEL
III.2.1- Etat nutritionnel selon le genre
III.2.2- Etat nutritionnel selon l’âge
III.3- FACTEURS SOCIO-ECONOMIQUES ET SANITAIRES
III.3.1- Information sur l’enfant
III.3.2- Informations sur la mère
III.3.3- Information concernant le père
IV- DISCUSSIONS
IV.1- Paramètres anthropométriques
IV.1.1- Poids
IV.1.2- Taille
IV.2- ETAT NUTRITIONNEL
IV.2.1- Malnutrition chronique ou retard de croissance (stunting)
IV.2.2- Malnutrition aigüe ou wasting
IV.2.3- L’insuffisance pondérale
IV.3- ANALYSE CAUSALE
V- RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES
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