Définition
Selon l’OMS, le terme de malnutrition se rapporte à plusieurs maladies, chacune ayant une cause précise liée à une carence dans un ou de plusieurs nutriments. Elle se caractérise par un déséquilibre entre l’approvisionnement en nutriment et en énergie d’une part et les besoins de l’organisme pour assurer la croissance, le maintien de l’état des diverses fonctions d’autre part
Situation géographique du Mali
Le Mali est un pays vaste d’une superficie de 1 241 238 km2, situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Selon le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2018,la population totale résidente du Mali est estimée à 19 263 634 millions d’habitants. Dans le domaine de l’alimentation et de la nutrition, la situation au Mali est dominée par une forte prévalence de la malnutrition qui constitue encore, de nos jours un problème de santé publique. Cette situation nutritionnelle est souvent aggravée par des crises conjoncturelles comme la sécheresse, les invasions acridiennes, maladies, insuffisance d’accès aux soins, insuffisance d’accès à l’eau potable, faible niveau de revenu des ménages, insuffisance de mesures d’hygiène, indisponibilité alimentaire, inaccessibilité de réserves alimentaires par les ménages8,10 et surtout par les conflits armés du nord de notre pays durant ces dernières années.
Pourquoi faire un test de l’appétit ?
Les enfants sévèrement affectés par les signes classiques de la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) et qui sont malnutris ne montrent souvent aucun signe clinique en rapport avec ses maladies. Cependant ces complications sévères conduisent à une perte d’appétit. Même si la définition et l’identification des signes de malnutrition se font à partir des mesures anthropométriques, il n’y a pas de corrélation entre la malnutrition basée sur les mesures anthropométriques et la malnutrition métabolique. Cependant c’est principalement la malnutrition métabolique qui est de cause des décès. Souvent le seul signe de malnutrition métabolique s’exprime par la diminution de l’appétit, et le test d’appétit est le critère le plus important qui permet de décider si un patient doit être pris en charge en ambulatoire ou en hospitalisation.
Quand faire le test de l’appétit ?
Pendant le triage initial
Lorsque le gain de poids est faible lors d’une des visites à l’URENAS. Le test de l’appétit doit être fait quand les patients ne gagnent pas de poids régulièrement. Le test peut aussi être fait de façon routinière pour tous les patients à chaque visite, si le superviseur pense que c’est approprié.
L’échec au test de l’appétit à n’importe quel moment est une indication pour effectuer une évaluation complète de l’état clinique du patient et probablement effectuer un transfert vers une URENI. Si l’appétit est « bon » lors du test et que la prise de poids à la maison est faible, une visite à domicile doit être organisée pour identifier un éventuel problème social au niveau du ménage ou un partage massif de l’ATPE. Si la visite à domicile n’est pas faisable, il peut être nécessaire d’hospitaliser le patient et faire un simple « test d’alimentation », où la prise d’ATPE est directement supervisée par le personnel pour différencier :
Une difficulté liée à l’environnement familial,
Un problème métabolique du patient.
Aucun autre nutriment ne doit être donné
Les ATPE contiennent déjà tous les nutriments requis pour traiter le patient malnutri (en supposant que l’accompagnant donne suffisamment d’ATPE à l’enfant ; lors de l’admission dans le programme, il faut informer l’accompagnant sur la nécessité de donner suffisamment d’ATPE à l’enfant et de ne pas le partager. Des doses élevées de suppléments de vitamine A et d’acide folique ne sont pas administrées à l’admission et du zinc additionneln’est pas donné car l’ATPE contient de larges quantités de ces nutriments. Ceci simplifie la procédure au sein de l’URENAS. Il est donc important d’administrer au patient des quantités adéquates d’ATPE à domicile et que les instructions pour l’utilisation fassent l’objet d’explications minutieuses vis-à-vis de la personne en charge et que ce soit compris par les agents et les volontaires communautaires. Une dose supplémentaire de potassium, magnésium ou zinc ne doit pas être donnée aux patients. Cette « double dose », l’une provenant de l’alimentation et l’autre faisant l’objet d’une prescription, est potentiellement toxique. En particulier, une dose supplémentaire de potassium ne doit jamais être donnée avec les ATPE. Pour les enfants ayant la diarrhée et recevant des ATPE ou autre aliment thérapeutique contenant du zinc, il n’est pas conseillé de donner un supplément de zinc étant donné que cela peut augmenter le taux de mortalité. L’augmentation de la mortalité est probablement due à une déficience en cuivre avec des doses élevées de zinc. Ceci ne constitue pas un danger avec l’ATPE vu qu’il contient du cuivre. Les comprimés de zinc administrés pour la diarrhée ne contiennent pas de cuivre additionnel.
Vitamine A
Administrer la vitamine A à tous les enfants lors de la 4ème visite si pas reçu dans les 4 derniers mois.
A ce moment, son rétablissement est suffisant pour permettre l’absorption de doses massives de vitamine A au niveau du foie. L’ATPE contient suffisamment de vitamine A pour traiter la déficience mineure. Ne pas donner de doses élevées de vitamine A à l’admission à l’URENAS.
Ne garder aucun enfant présentant des signes cliniques de déficiences en vitamine A à l’URENAS : l’état de sa vision peut se détériorer rapidement et ces patients doivent donc être transférés pour une prise en charge à l’URENI.
Si une épidémie de rougeole se déclare, administrer la vitamine A à tous les enfants.
Présentation sommaire de la commune de Farako
Historique L’histoire du cercle de Ségou est marquée par le royaume bambara de Ségou.Le royaume fût créé par Biton Coulibaly à la fin du 16ème siècle après le déclin de l’empire du Mali. Biton était le fils de Baramangolo, originaire de Niamana (actuel Bla). Après la mort de Biton Coulibaly, le pouvoir tomba aux mains de la dynastie des Diarras. La rentrée d’El Hadj Oumar TALL à Ségou le 20 mars 1861 marqua le déclin duroyaume bambara de Ségou. El Hadj Oumar installa son fils Amadou Sékou TALL à Ségou.Ce dernier devra lutter contre la résistance permanente des Bamanans et la pénétration française qui finira par être effective le 13 mars 1893. Ségou devenait chef-lieu d’un cercle administratif colonial. A partir de la colonisation française, l’histoire de Ségou va se confondre avec celle du Soudan français pendant près de 80 ans.Le 22 septembre 1960, avec toute la république du Mali, le cercle de Ségou retrouvait son indépendance. La commune rurale de Farako a été créé par la loi n 96-059 du 04/11/1996. Elle porte le nom du village chef-lieu de commune. C’est un regroupement de douze (12) villages : Farako, Kamalé, Sirablé, Manzara, Bayo, Wetta, Kalabougou, Diakon, Mimana, Kobi, Djélibougou et Fassouma-wèrè. La commune rurale de Farako est dirigée par un conseil communal composé de 17 conseillers avec à sa tête le maire. Elle est représentée au niveau du conseil de cercle par deux (2) conseillers communaux. Les chefs de village et conseillers sont des collaborateurs directs du conseil communal car ils sont consultés de droit sur nombre de questions qui tiennent au développement de la commune.
|
Table des matières
1. Introduction
2. Objectifs
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
3. Généralités
3.1. Définition
3.2. Situation géographique du Mali
3.3. Indicateurs anthropométriques
3.4. Test d’appétit
3.5. Prise en charge des malnutris sévères sans complication : URENAS
3.6. Critère de référence de l’URENAS à l’URENI : “référence à l’URENI”
3.7. Echec du traitement a l’URENAS
3.8. Procédures de décharge
3.9. Suivi après décharge
4. Méthodologie
4.1. Cadre d’étude
4.2. Type d’étude et Période d’étude
4.3. Population d’étude
4.4. Variables d’étude
4.5. Outils et instruments de collecte des données
4.6. Technique de collecte des données
4.7.1 Traitement, saisie des données
4.7.2 Analyse des données
4.8. Considérations éthiques
5. Résultats
5.1. Données sociodémographiques
5.2. Mode d’admission
5.3 Paramètres anthropométriques
5.4 Traitement
5.5 Indicateurs de performance
6. Commentaires et discussion
6.1. Fréquence des enfants malnutris de 06 à 59 mois
6.2. Le mode d’admission et le traitement reçu au cours de la prise en charge
6.3. Indicateurs de performance
7. Conclusion
8. Recommandations
9. Références bibliographiques
10. Annexes
Télécharger le rapport complet