Maladies nerveuses des équidés

  Maladies nerveuses des équidés

Deuxième partie Mise en place du réseau spécialisé ANI (Affections Neurologiques d’origine Infectieuse) au sein du RESPE (Réseau d’Epidémio-Surveillance des Pathologies Equines)

Présentation du RESPE

Historique

Des structures de surveillance des maladies équines ont été créées ces 15 dernières années dans un certain nombre de pays (Angleterre, Suisse, Etats-Unis). Ces réseaux se sont orientés de façon prépondérante vers les maladies infectieuses, avec parfois une restriction à un syndrome particulier (Ex : réseau sur les encéphalites aux Etats-Unis). En France, à la suite de réunions avec des professionnels de la filière équine (éleveurs, entraîneurs, vétérinaires, laboratoires d’analyse…), il est apparu un besoin croissant d’informations actualisées sur la fréquence, la localisation et la diffusion des maladies infectieuses majeures, ainsi que sur certaines pathologies non infectieuses. Ce souhait était d’autant plus justifié que les transports fréquents et parfois sur de longues distances des chevaux de compétition (sport, courses), favorisent la diffusion d’un certain nombre de maladies. En France, dix maladies infectieuses équines sont inscrites sur la liste des maladies légalement réputées contagieuses. Cinq de ces infections ne sont pas des maladies nerveuses ; il s’agit de la métrite contagieuse équine, de l’anémie infectieuse, de la peste équine, de la morve et de la dourine, ces trois dernières n’étant actuellement plus présentes sur le territoire français. Les cinq autres infections sont des maladies nerveuses mais une seule d’entre elles est présente sur le territoire français. Ces cinq infections sont la maladie de West Nile, l’encéphalite japonaise, et les trois encéphalites virales américaines. En ce qui concerne les autres maladies infectieuses, un certain nombre d’informations sont déjà disponibles mais elles sont dispersées dans différentes structures : les laboratoires départementaux et les laboratoires privés, les directions des Services vétérinaires (CESAME), l’AFSSA (Alfort, Dozulé) et les écoles vétérinaires.
C’est pourquoi il semblait nécessaire de mettre à disposition de l’ensemble de la filière équine une structure rassemblant un maximum d’informations sur les maladies infectieuses des équidés, ceci dans un souci de maîtrise de la dissémination de ces maladies. Ainsi, c’est aux alentours de l’année 1995 qu’une commission ‘Laboratoire – Epidémiologie’ est née au sein de l’AVEF (Association Vétérinaire Equine Française). Cette commission, par la suite nommée Commission maladies infectieuses et parasitaires, a proposé la création d’un véritable réseau de surveillance des pathologies équines, nommé RESPE (Réseau d’épidémio-surveillance des pathologies équines). La création de ce réseau avait pour but d’estimer l’incidence d’un certain nombre de pathologies équines au sein de clientèles équines variées, d’attirer l’attention des éleveurs et des praticiens sur le développement d’épizooties comme la grippe et de déceler précocement l’apparition de maladies émergentes ou ré-émergentes. Pour parvenir à ces objectifs, l’association de plusieurs partenaires était nécessaire : des vétérinaires sentinelles, des laboratoires d’analyses, des instituts de recherche et des écoles vétérinaires. L’AFSSA Dozulé et l’AFSSA Alfort ont ainsi été rapidement impliquées dans ce réseau. Un partenariat entre l’AFSSA et l’AVEF a été mis en place en 1998. Le RESPE est donc une structure mixte AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, organisme public) et AVEF (Association Vétérinaire Equine Française, association loi 1901). Cette collaboration est nécessaire au bon fonctionnement du réseau. Il faut préciser que les actions du RESPE restent dans le domaine de compétence de l’AFSSA, c’est-à-dire des maladies infectieuses et parasitaires.

Objectifs du RESPE

Objectifs généraux :
Le RESPE a pour mission de contribuer :
– à l’épidémio-surveillance des maladies infectieuses et parasitaires des équidés à l’échelon national. La surveillance s’applique à tous les équidés (chevaux, poneys, ânes, croisements, exceptionnellement zèbres), à toutes les races et types d’utilisation, sur l’ensemble du territoire français avec une couverture plus importante dans les zones à forte densité équine. Sont privilégiées les maladies présentant une grande contagiosité, occasionnant des pertes économiques importantes pour la filière ou présentant un risque en santé publique vétérinaire.
– au développement d’un réseau de compétences vétérinaires permettant en cas d’alerte sanitaire et notamment en cas de maladies émergentes ou ré-émergentes, de collecter rapidement des informations cliniques et épidémiologiques.
– à la mise à disposition ou à la diffusion des informations épidémiologiques recueillies, aux professionnels de la filière et aux autorités sanitaires compétentes.
– à assister les experts dans l’utilisation et l’interprétation des informations épidémiologiques.
Objectifs des réseaux spécialisés :
Au sein du RESPE, deux réseaux spécialisés ont été mis en place : le réseau
« Syndrome grippal » qui fonctionne depuis 1999 et le réseau ANI « Affections Neurologiques d’origine Infectieuse », qui a été lancé en juin 2003.
La grippe est un problème majeur en pathologie équine infectieuse, étant donné sa forte contagiosité. Chaque année, plusieurs formes épizootiques se déclarent en France. De septembre 2002 à septembre 2003, 101 foyers suspects de grippe ont été déclarés au réseau, soit environ le double par rapport à la campagne 2001-2002 (58 foyers déclarés). Il semblerait donc que la circulation de virus à tropisme respiratoire ait été active au cours de l’automne 2002 et de l’hiver 2003. En effet, au cours de cette période, 16 foyers de grippe ont été confirmés (Saison et Moussu, 2003, voir article en annexe 5).
L’objectif de ce réseau spécialisé est de détecter précocement le virus grippal, de suivre son évolution régionale et nationale et de prendre rapidement des mesures de contrôle, c’est-à-dire surveiller les caractéristiques génétiques du virus et de vérifier l’adéquation de la composition vaccinale avec les souches circulant en France. En effet, le virus grippal a une forte capacité à muter, et la souche responsable de l’épizootie change chaque année. C’est pourquoi la surveillance de la circulation des virus grippaux est essentielle.
En ce qui concerne les affections nerveuses, le besoin de la création d’un réseau spécialisé s’est fait ressentir auprès des vétérinaires praticiens, qui sont souvent démunis face à un cheval présentant des troubles nerveux. De plus, aucunes données concernant l’incidence des affections nerveuses équines en France ne sont disponibles. Les objectifs précis de ce réseau spécialisé seront détaillés dans la partie 2.2..

Organisation du RESPE

Les acteurs du RESPE et leurs rôles :
Le RESPE est un réseau pluridisciplinaire qui a pour objectif une confrontation en temps réel de données sanitaires (nombre d’actes vétérinaires réalisés dans le cadre d’une pathologie donnée avec des résultats d’analyses en laboratoire). Cet objectif ne peut être atteint que grâce à la collaboration de différents professionnels.
Les vétérinaires sentinelles : à l’heure actuelle, le réseau en comprend 100, répartis sur tout le territoire français (voir la carte en annexe n° 3). Peut devenir vétérinaire sentinelle, tout vétérinaire praticien qui signe la charte de partenariat avec le RESPE, dans laquelle sont cités les différents engagements du vétérinaire sentinelle. Celui-ci s’engage à déclarer systématiquement les cas entrant dans le cadre des réseaux spécialisés, à effectuer les prélèvements requis pour le diagnostic des étiologies suspectées et à accompagner ces prélèvements de la fiche de commémoratifs standardisée du réseau. En contrepartie de sa participation active, le vétérinaire sentinelle -membre de l’AVEF- bénéficie d’analyses gratuites dans le cadre des réseaux spécialisés, d’un accès réservé au site intranet du réseau (adresse : http://www.respe.net/), du bulletin trimestriel de synthèse du RESPE (voir annexe n°5) et d’informations épidémiologiques envoyées par mail ou par fax lors d’épizooties concernant les pathologies surveillées par le réseau ou en cas de crise sanitaire (voir l’annexe n°6). Les vétérinaires sentinelles qui ne seraient pas membres AVEF ne bénéficieraient que de ces deux derniers avantages.
Les instituts de recherche : il s’agit du service d’épidémiologie du laboratoire de l’AFSSA à Dozulé et de l’unité de virologie équine de l’AFSSA à Alfort. Le laboratoire de l’AFSSA Dozulé est consacré aux maladies infectieuses et parasitaires des équidés et offre également un service de diagnostic nécropsique spécialisé à l’espèce équine. Ses missions dans le cadre du RESPE sont la gestion des bases de données du réseau (réception et enregistrement des informations cliniques et des résultats de laboratoire), la diffusion des informations épidémiologiques, la gestion des analyses histologiques réalisées dans le cadre des réseaux spécialisés, la caractérisation et la conservation des souches bactériennes pathogènes collectées. Le laboratoire de l’unité de virologie de l’AFSSA Alfort mène des activités de recherche, d’expertise et d’appui technique particulièrement en virologie équine. Il est laboratoire de référence pour les affections suivantes : anémie infectieuse, peste équine, artérite virale et West Nile. Ses missions consistent la réalisation d’analyses, majoritairement dans le cadre des réseaux spécialisés (sérologies grippe, rhinopneumonie, Borna, West Nile, détection et isolement des virus correspondants), le développement et l’amélioration d’outils de diagnostic moléculaire et le typage des virus.
Les écoles vétérinaires : elles participent au fonctionnement du réseau par des investigations complémentaires sur des cas identifiés par les vétérinaires sentinelles, des examens nécropsiques, de l’épidémio-surveillance… A l’heure actuelle, l’unité de médecine et l’unité de biomathématiques et d’épidémiologie de l’Ecole Vétérinaire de Lyon sont impliquées. La thématique de travail de cette dernière est la mise au point d’outils génériques pour les systèmes de surveillance et d’alerte précoce des maladies infectieuses. Les maladies vectorielles zoonotiques sont étudiées en tant que modèles (maladie de Lyme, Ehrlichiose, maladie de West Nile, fièvre de la vallée du Rift). L’unité de médecine interne de l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort participe également à la vie du réseau, notamment par l’envoi de prélèvements.
Les laboratoires d’analyses : ils sont au nombre de six actuellement, quatre laboratoires publics et deux laboratoires privés.
Les laboratoires publics impliqués dans la vie du réseau sont les laboratoires vétérinaires départementaux du Calvados (LVD 14 ou laboratoire Frank Duncombe dont les reponsables sont Dr Fortier et Dr Pitel), de la Mayenne (LVD 53 sous la responsabilité de F. Menard) et de la Sarthe (LVD 72 sous la responsabilité de S. Poliak) et le laboratoire de l’AFSSA Alfort avec les Dr Zientara et Dauphin. Outre la réalisation d’analyses dans le cadre des réseaux spécialisés, l’AFSSA Alfort et le laboratoire Frank Duncombe participent aux réflexions sur la standardisation des techniques de laboratoire utilisées et le développement de nouveaux outils de diagnostic moléculaire des agents infectieux étudiés dans le cadre du réseau.
Le laboratoire Pasteur Cerba (dirigé par Dr Bernadac) participe à la vie du réseau en réalisant gratuitement des analyses et en s’investissant activement au sein des groupes de travail. Cet établissement situé à Saint Ouen l’Aumone (95) est le laboratoire d’analyses biologiques de la Fédération Nationale des Courses Françaises. Le laboratoire de Biologie Equine (sous la responsabilité de M Bermann), un laboratoire privé de biochimie vétérinaire situé à la Chapelle en Serval (60), participe également aux travaux du réseau et travaille à la mise en place de nouvelles techniques d’analyses équines.
Organisation juridique du RESPE :
A la tête du réseau seront mises en place deux instances décisionnelles : un conseil d’orientation, qui apportera un avis critique et constructif sur les projets du réseau, et un bureau, qui veillera à son bon fonctionnement.
♦ Le conseil d’orientation assurera le ‘pilotage’ du réseau. Il étudiera l’intérêt des nouveaux projets proposés par des groupes de travail, leur pertinence par rapport aux objectifs du réseau. Puis, il évaluera la faisabilité de ceux-ci (adéquation avec les moyens humains et financiers disponibles). Il établira les budgets prévisionnels. Il fixera également le contenu de l’information diffusée (bulletin, site Internet) et contrôlera les interventions ou publications émanant des sources du réseau. Toute publication ou communiqué réalisés à partir des données du réseau seront donc soumis à un comité de lecture, qui veillera à ce que la confidentialité et l’anonymat sur l’origine des données soient conservés.
Ce conseil se réunira quatre fois par an. Il devrait être constitué des vétérinaires membres de la Commission maladies infectieuses et parasitaires de l’AVEF, de membres de l’AFSSA Dozulé et de l’AFSSA Alfort, de représentants des laboratoires et des écoles vétérinaires impliqués dans le fonctionnement du réseau.
A chaque réunion du conseil d’orientation, d’autres membres pourront être invités : des représentants de la DGAl (Direction Générale de l’Alimentation), de l’ADREF (Association pour le Développement et de Recherche Equine Française), des Haras Nationaux et des professionnels de la filière équine.
♦ Le bureau sera paritaire : 2 membres AVEF (son président ou son représentant et le responsable de la Commission maladies infectieuses et parasitaires) et 2 membres AFSSA (un représentant du laboratoire d’Alfort et un autre du laboratoire de Dozulé). Ses rôles seront d’assurer le suivi et le contrôle du fonctionnement du réseau, de valider le budget et les nouveaux projets, de délibérer lors d’opposition au sein du conseil d’orientation et d’organiser les réunions de ce dernier. Le bureau se réunira deux fois par an.
♦ Le financement : Le RESPE finance les analyses qui entrent dans le cadre des réseaux spécialisés (ce qui constitue la plus grosse dépense de son budget) grâce aux subventions qu’il reçoit de plusieurs partenaires privés. Pour l’année 2003, on peut citer les laboratoires pharmaceutiques Mérial, Schering et également une provision de l’AVEF, qui est reconduite chaque année depuis la création du RESPE.

Le fonctionnement du réseau

parvenir à atteindre l’objectif principal du réseau qui est l’épidémio-surveillance des maladies infectieuses et parasitaires des équidés, il est nécessaire que les prélèvements et les informations circulent rapidement et simplement entre les différents acteurs du réseau. Ainsi la diffusion des informations est codifiée à chaque étape :
– Réception et enregistrement des informations cliniques et épidémiologiques au secrétariat du réseau (AFSSA Dozulé). Ces informations sont transmises par le vétérinaire sentinelle par l’intermédiaire de la fiche de commémoratifs (fax, site Internet, messagerie) qu’il doit joindre au prélèvement adressé au laboratoire d’analyses compétent.
– Restitution par ces laboratoires des résultats d’analyses à l’AFSSA Dozulé et au vétérinaire sentinelle.
– Diffusion de communiqués en temps réel indiquant la présence de foyers confirmés de certaines maladies infectieuses contagieuses (grippe, rhinopneumonie,…) ou de certains syndromes particuliers (myoglobinurie atypique).
– Bilans réguliers (trimestriel et annuel) des données recensées par le réseau, diffusés dans plusieurs supports d’information : le bulletin du RESPE (voir le bulletin d’octobre 2003, annexe 5), le site Internet (adresse : http://www.respe.net/) et par la diffusion de mails aux intéressés (voir annexe 6). En fait, plusieurs niveaux d’accès à l’information sont fournis par le RESPE, plus ou moins exhaustifs selon l’intéressé. Les vétérinaires sentinelles, les autorités sanitaires compétentes (DGAl et DSV) et les laboratoires membres du réseau ont accès grâce à un code au site intranet du RESPE et le secrétariat du RESPE leur envoie l’actualité par e-mails et le bulletin du RESPE. Les autres professionnels de la filière équine ont uniquement accès au site Internet du réseau et non à « l’espace protégé vétérinaire ». Ils peuvent également obtenir des informations dans des communiqués de presse (Eperon, Paris Turf, Bulletin des HN, Lettre des éleveurs de PS …).
A partir de ce schéma général de diffusion de l’information entre les différents acteurs du réseau, nous pouvons détailler deux situations différentes : la veille sanitaire et la gestion de crise pour une maladie non réglementée et pour une maladie réglementée. Les modalités de circulation des prélèvements et d’informations entre les différents acteurs du réseau sont représentées sur trois schémas (figures 9 à 11).

Dans le cadre de la gestion de crise sanitaire

En cas de crise sanitaire, outre les partenaires précédemment cités, le réseau pourra informer d’autres structures d’Etat afin qu’elles assurent le rôle de relais régionaux pour le recueil d’informations et la réalisation de prélèvements. Il s’agit des Directions Départementales des Services Vétérinaires (DDSV) et des circonscriptions des Haras Nationaux.
Contrairement à la veille sanitaire qui est réalisée grâce aux vétérinaires sentinelles, le réseau est ouvert à tous les vétérinaires, sentinelles ou non, en cas de crise.
Deux cas de figure peuvent se présenter en fonction de la réglementation. Les maladies sont soit non réglementées (ex : encéphalose hépatique, myoglobinurie atypique…), soit réglementées (ex : West Nile qui est soumise à un arrêté préfectoral) et les organismes impliqués sont alors différents.
Un accord avec la DGAl a été passé sur un partenariat avec le RESPE lors de crises sanitaires, ce qui permettrait des échanges d’informations épidémiologiques en temps réel.
La France a connu plusieurs crises ces dix dernières années en ce qui concerne les affections neurologiques : l’encéphalose hépatique en 1992, le West Nile en 2000 et 2003, la myoglobinurie atypique en octobre 2002. En 1992, le réseau n’existait pas encore et la gestion de la crise a été difficile à cette époque : manque de diffusion des informations (sur les types de prélèvements à réaliser, sur le tableau clinique, les dispositions à prendre, les résultats…), longs délais d’acheminement des prélèvements… L’épisode d’octobre 2002, quant à lui, a été très vite régulé. L’information a circulé très vite : en moins de quinze jours toutes les autorités, les laboratoires et les professionnels de la filière équine ont été mis au courant du problème de myoglobinuie atypique et surtout de son évolution. Il est à noter que pour les épizooties de WN de 2000 et 2003, le RESPE n’a pas été impliqué et la crise a été gérée par la DGAl, l’AFSSA Alfort et les DSV.La diffusion de l’information est en effet le rôle majeur du RESPE. Cette gestion de plus en plus rapide des crises permet de limiter la dissémination de l’infection par la mise en place de mesures sanitaires, d’éviter des mouvements de panique, comme par exemple l’annulation de contrats de vente de chevaux avec des acheteurs étrangers (ce qui s’était passé en 1992).

Le réseau ANI

Objectifs

Les objectifs du réseau ANI sont les suivants :
-recensement du nombre de cas neurologiques par an et par clientèle pour les principales maladies infectieuses : rhinopneumonie forme nerveuse, West Nile, maladie de Borna, ehrlichiose, maladie de Lyme, EPM (encéphalomyélite équine à protozoaire), listériose, grass sickness, maladie du motoneurone …,
– recherche ciblée d’un certain nombre d’agents infectieux potentiellement responsables de troubles neurologiques chez le cheval,
– récolte d’informations épidémiologiques et cliniques et si possible, diagnostic étiologique de l’épizootie et restitution de l’information aux vétérinaires,
– établissement d’une relation de cause à effet entre la présence de l’agent infectieux et la pathologie,
– formation des vétérinaires sentinelles au diagnostic différentiel de ces affections.

Fonctionnement

Un vétérinaire sentinelle confronté à un cas clinique neurologique effectue une déclaration au réseau et envoie un ou plusieurs prélèvement(s) à un laboratoire partenaire du réseau pour rechercher l’étiologie (figure 13, p 68-69). Ainsi en passant par les laboratoires partenaires du réseau, le vétérinaire fournit des données au réseau qui permettront d’assurer une veille sanitaire du cheptel français. Lorsque les analyses demandées nécessitent la compétence de deux laboratoires différents, le vétérinaire peut, soit effectuer deux envois aux deux laboratoires, soit envoyer les prélèvements à un seul laboratoire qui acheminera ensuite le prélèvement à l’autre laboratoire compétent. Toutes les consignes concernant la réalisation et l’envoi des prélèvements sont répertoriées dans un document fourni par le réseau aux vétérinaires, également téléchargeable sur le site Internet (voir annexe n°5). Les prélèvements doivent être accompagnés de feuilles de commémoratifs dûment remplies (figure 12, page suivante). La qualité des prélèvements reçus doit être compatible avec les contraintes de réalisation des analyses demandées (les colis doivent être envoyés par colissimo et sous régime du froid). Les échantillons sont conservés au minimum un an au congélateur dans le laboratoire de réception ou dans un autre éventuellement.

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Table des matières

Introduction
Première partie  Maladies nerveuses des équidés
1.1. Généralités
1.1.1 Neuroanatomie
1.1.1.1. Système nerveux central
1.1.1.2. Système nerveux périphérique
1.1.2. Physiopathologie des affections nerveuses
1.1.3. Répercussions cliniques
1.2. Maladies nerveuses d’origine infectieuse et parasitaire
1.2.1. Infections virales
1.2.2. Infections bactériennes
1.2.3. Infestations parasitaires
1.2.4. Toxi-infections
1.3. Maladies nerveuses non infectieuses
1.3.1. Maladies congénitales et malformations
1.3.2. Maladies inflammatoires
1.3.3. Traumatismes
1.3.4. Néoplasies
1.3.5. Maladies métaboliques et dégénératives
1.3.6. Intoxications
1.3.7. Idiopathiques
1.3.8. Autres
1.4. Fiches techniques des principales maladies diagnostiquées dans le cadre du réseau ANI
La Rhinopneumonie forme nerveuse
La Maladie de West Nile
La Maladie de Borna
La Maladie de Lyme
L’Ehrlichiose
Les Méningo-encéphalites équines à Protozoaires (MEP)
Deuxième partie  Mise en place du réseau spécialisé ANI (Affections Neurologiques d’origine Infectieuse) au sein du RESPE (Réseau d’Epidémio-Surveillance des Pathologies Equines)
2.1. Présentation du RESPE
2.1.1. Historiques
2.1.2. Objectifs du RESPE
2.1.3. Organisation du RESPE
2.1.4 Le fonctionnement du réseau
2.1.4.2. Dans le cadre de la gestion de crise sanitaire
2.2. Le réseau ANI
2.2.1. Objectifs
2.2.2. Fonctionnement
2.2.3. Etat d’avancement du réseau ANI
Troisième partie  Enquêtes épidémiologiques
3.1. Bilan du réseau ANI pour l’année 2003
3.1.1. Résultats
3.1.1.1. Résultats globaux
3.1.1.2. Rhinopneumonie forme nerveuse
3.1.2. Discussion
3.2. Etude rétrospective de 41 cas de chevaux ayant présenté des troubles nerveux_79
3.2.1. Population étudiée
3.2.2. Analyses effectuées
3.2.3. Résultats
3.2.4. Bilan des résultats
3.2.5. Discussion
3.2.5.1. Maladie de Borna
3.2.5.2. Rhinopneumonie forme nerveuse
3.2.5.3. West Nile
Conclusion
Bibliographie
ANNEXES

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