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L’amibiase pรฉri-anale
Le pouvoir cytolytique d’Entamoeba histolytica peut s’รฉtendre ร la peau. La localisation anale est la moins rare des amibiases cutanรฉes [35]. Elle se manifeste par un ulcรจre douloureux, suppurรฉ, ร bords dรฉcollรฉs, d’รฉvolution extensive autour de l’anus, parfois vรฉritablement phagรฉdรฉnique.
Les formes prolongรฉes sont souvent vรฉgรฉtantes pseudotumorales.
L’atteinte colique n’est pas toujours symptomatique au moment du diagnostic, mais l’interrogatoire retrouve un รฉpisode diarrhรฉique ou dysentรฉrique prรฉcessif, et souvent un prurit anal inaugural pouvant constituer un facteur dรฉclenchant par auto-inoculation ร partir du rรฉservoir fรฉcal [36].
Le diagnostic de certitude repose sur la mise en รฉvidence de formes hรฉmatophages d’amibes histolytiques sur le frottis d’ulcรจre ร l’รฉtat frais ou au sein de la biopsie cutanรฉe [35].
Le traitement par les dรฉrivรฉs 5-nitro-imidazolรฉs permet une guรฉrison rapide.
La bilharziose
La bilharziose ou schistosomiase est une affection parasitaire caractรฉrisรฉe par la prรฉsence dans lโorganisme de schistosomes. Elle touche plus souvent l’enfant que l’adulte [14,35].
Elle se manifeste par une รฉruption localisรฉe de micropapules groupรฉes en bouquet, le plus souvent dans la rรฉgion pรฉri-ombilicale. Autour de l’anus, ces papules revรชtent un aspect exophylitique trompeur sous la forme de lรฉsions papillomateuses, polypoรฏdes, ou pseudocondylomateuses planes. Elles correspondent ร une rรฉaction granulomateuse dรฉveloppรฉe ร la suite de l’embolisation ectopique d’oeufs de Schistosoma vers le derme.
Ces manifestations sont le plus souvent le fait de S. haematobium [35].
Le diagnostic est รฉvoquรฉ aprรจs des bains en zone dโendรฉmie, une รฉosinophilie sanguine et la mise en รฉvidence des oeufs de bilharzies entourรฉs dโun granulome inflammatoire et parfois dโune hyperplasie pseudo-รฉpithรฉliomateuse [35].
Le traitement repose sur les antibilharziens dont le plus recommandรฉ est le Praziquantel (BILTRICIDEยฎ) ร la posologie de : 40 mg / kg en une prise unique.
Causes mycosiques
candidose cutanรฉo-muqueuse
Les infections ร Candida sont communes dans la rรฉgion interfessiรจre. Les Candida (C) non albicans comme C. tropicalis ou C. Krusei sont isolรฉs beaucoup plus rarement que C. albicans. [32]. Ces levures, commensales du tube digestif, colonisent frรฉquemment la bouche et le rectum. En prรฉsence de conditions favorables ร leur dรฉveloppement, elles prolifรจrent et peuvent devenir pathogรจnes.
La recherche de facteurs favorisants sโimpose et ceux-ci devront รชtre contrรดlรฉs afin dโobtenir une guรฉrison et dโรฉviter le passage ร la chronicitรฉ ou les rรฉcidives. Ces facteurs sont :
๏ soit physiologique : nouveau-nรฉ, grossesse (troisiรจme trimestre), sรฉnescence.
๏ soit pathologique : diabรจte, immunodรฉpression
๏ soit iatrogรฉnique : antibiothรฉrapie orale, corticothรฉrapie, oestroprogestatifs (les pilules contraceptives ร taux รฉlevรฉs dโoestrogรจne), les psychotropes…
๏ Les facteurs locaux favorisant sont : un excรจs dโhumiditรฉ (obรฉsitรฉ, lรฉsion suintante), une utilisation abusive dโantiseptiques ou de savon dโhygiรจne intime acide [32].
Il sโagit dโun placard รฉrythรฉmateux, rouge sombre, suintant, ร bords nets et festonnรฉs, soulignรฉ dโune collerette blanchรขtre. Le creux du sillon est le siรจge dโune fissure et est revรชtu dโun enduit blanchรขtre fรฉtide [14,32].
Lโatteinte, soit locale, soit รฉtendue, se prรฉsente comme un intertrigo ano-gรฉnito-crural.
Il faut toujours rechercher une autre localisation candidosique notamment les autres plis ou une vulvovaginite [37].
En prรฉsence dโun intertrigo un diagnostic hรขtif de mycose est souvent posรฉ, cette รฉtiologie รฉtant la plus frรฉquente et la mieux connue des diffรฉrents spรฉcialistes. Cependant un risque de masquer une dermatose prรฉexistante existe dโoรน lโintรฉrรชt dโun prรฉlรจvement mycologique [38].
Le traitement, outre la suppression des facteurs favorisants, repose essentiellement sur les antifongiques locaux: Clotrimazole ; Miconazole, la ciclopiroxolamine. Un traitement orale nโest indiquรฉ quโen cas de rรฉcidive ou de foyer digestif associรฉ Fluconazole 150 mg per os en dose unique ou kรฉtoconazole 200mg/jour.
Infections sexuellement transmissibles
IST avec ulcรฉrations anale
Syphilis
Lโagent responsable est le Treponema pallidum.
Une recrudescence majeure des cas de syphilis prรฉcoce est observรฉe chez les homosexuels masculins, en particulier sรฉropositifs pour le VIH [40,41].
Aprรจs une incubation dโenviron 3 semaines, apparait au site de transmission le chancre syphilitique [31].
Le chancre anal se prรฉsente comme une ulcรฉration superficielle de la marge anale ou du canal anal [31], latรฉralisรฉe, longitudinale, indurรฉe, non douloureuse, ร limite nette, rosรฉe, et ร fond propre.
De nombreuses formes atypiques ont รฉtรฉ dรฉcrites : aspect de fissure anale chronique, ulcรฉrations multiples ou bipolaires, ulcรฉration bourgeonnante pseudo-polypoรฏde, fissure sus-pectinรฉale (localisation particuliรจre au patient sรฉropositif pour le VIH). Dans tous les cas, il existe une adรฉnopathie inguinale indolore, ferme, sans pรฉri-adรฉnite, qui peut persister plusieurs mois et qui doit orienter le diagnostic [42].
Au cours de la Syphilis secondaire des syphilides peuvent se localiser au niveau de la rรฉgion anale, souvent multiples, papulo-รฉrosives et trรจs contagieuses car riches en trรฉponรจmes appelรฉes ยซ condylomes lata ยป. Ces derniers doivent รชtre diffรฉrenciรฉs du carcinome รฉpidermoรฏde anal [43].
Le diagnostic direct repose sur lโexamen au microscope ร fond noir mais cette technique nโest pratiquement plus rรฉalisรฉe [11,32]. Les tests sรฉrologiques confirment le diagnostic dans la syphilis secondaire active. Dans la syphilis primaire trop rรฉcente, ils peuvent รชtre encore nรฉgatifs, ce qui nโexclut pas le diagnostic.
Le traitement de la syphilis prรฉcoce se fait par une injection, dโune dose unique de benzathine-pรฉnicilline G : 2,4 millions UI par voie IM. La surveillance de lโefficacitรฉ de ce traitement se fait par le VDRL quantitatif ร 3, 6, 12 et 24 mois [44]. En cas dโallergie ร la pรฉnicilline, le traitement se fait par la doxycycline 100 mg ร 2 fois par jour pendant 14 jours [44].
Lymphogranulomatose vรฉnรฉrienne (LGV) ou maladie de NICOLAS-FAVRE
Le germe responsable est le Chlamydia trachomatis, sรฉrotypes L1, L2, L3. Elle est cosmopolite, mais prรฉdomine dans les rรฉgions tropicales. Elle รฉtait devenue exceptionnelle en Europe avant sa rรฉรฉmergence sous formes dโinfections ano-rectales chez HSH [49]. Dans un travail britannique ; en 2009 ; sur 6 778 prรฉlรจvements rectaux rรฉalisรฉs chez des homosexuels masculins consultants pour un dรฉpistage systรฉmatique dโIST, 0,9 % รฉtaient positifs pour la LGV [50].
Le stade initial de l’affection passe souvent inaperรงu en raison de la petite taille et de l’indolence du chancre d’inoculation, il survient 3 ร 30 jours aprรจs le contage [35,44]. Elle se manifeste par une papule, une pustule ou une รฉrosion indolore.
Une ร deux semaines plus tard apparaissent, soit classiquement dans la forme tropicale une adรฉnopathie inguinale inflammatoire รฉvoluant vers la fistulisation (forme bubonique), soit une anorectite aiguรซ se manifestant par un syndrome rectal avec une diarrhรฉe glairosanglante, des รฉcoulements purulents, un tรฉnesme et parfois une fรฉbricule. La symptomatologie est plus intense que pour les chlamydioses non LGV, la prรฉsence dโun รฉcoulement purulent est significativement associรฉe ร la LGV (risque relatif ร 4) [51].
Lโexamen peut retrouver des lรฉsions anales faites de pseudocondylomes suintants et dโulcรฉrations [52]. Au niveau rectal, on constate lโexistence dโune rectite ulcรฉrรฉe purulente, souvent ร gros plis, dโoรน peuvent partir des trajets fistuleux suppurants. Les lรฉsions peuvent รชtre limitรฉes ร quelques centimรจtres ou remonter jusquโร 15-20 cm de la marge anale. Des formes pseudotumorales sont dรฉcrites. Des adรฉnopathies uni- ou bilatรฉrales sont prรฉsentes de faรงon inconstante. Lโaspect endoscopique peut orienter ร tort vers le diagnostic de maladie de Crohn [53].
ร un stade plus tardif, En lโabsence de traitement, lโinfection peut devenir chronique avec apparition dโune stรฉnose rectale et de fistules pรฉrinรฉales constituant le syndrome de Jersild [44,52].
Le diagnostic repose sur la mise en รฉvidence de C. trachomatis par culture cellulaire (Mac Coy ou HeLa) ou par PCR [44].
Le traitement repose sur les Cyclines : doxycycline 200 mg/j pendant 21 j.
IST avec รฉcoulement
Gonococcie
La gonococcie, due ร Neisseria gonorrheae (ou gonocoque), est transmise essentiellement ร lโoccasion de rapports sexuels, entre une personne infectรฉe, symptomatique ou non, et une autre personne. Cโest lโune des IST les plus rรฉpandues dans le monde [54] avec 106 millions nouvelles infections par an [11]. Elle est particuliรจrement frรฉquente chez lโhomosexuel [11,34].
La pรฉriode dโincubation qui varie de 2 ร 7 jours est silencieuse et contagieuse.
Lโatteinte ano-rectale est particuliรจrement frรฉquente chez les HSH rรฉceptifs, mais elle est asymptomatique dans 2/3 des cas [55]. La forme aigue apparaรฎt 3 ร 7 jours aprรจs le contact infectant sous forme dโune rectite et/ou dโune cryptite responsable de douleurs ano-rectales importantes, de faux besoins, de tรฉnesmes, dโรฉmissions purulentes parfois sanglantes, de filaments de pus enrobant les selles, dโun prurit anal [34].
Le diagnostic repose sur un prรฉlรจvement ano-rectal avec examen direct et culture qui sera faite sur une gรฉlose au sang cuit (Thayer-Martin, Isovitalex). Du fait de la frรฉquence croissante des souches de gonocoques multirรฉsistants, un antibiogramme est obligatoire.
La PCR est coรปteuse et ne permet pas de pratiquer un antibiogramme. Elle doit รชtre rรฉservรฉe ร des cas trรจs particuliers (recherche, รฉtudes รฉpidรฉmiologiques).
Le traitement repose sur lโantibiothรฉrapie par voie gรฉnรฉrale : Ceftriaxone : 250 ร 500 mg IM en dose unique, certains auteurs recommandent une double thรฉrapie associant en 1 g de ceftriaxone et 1,5 g d’azithromycine [56].
Infections ร Chlamydia trachomatis
Parmi les agents pathogรจnes transmis par voie sexuelle, Chlamydia trachomatis est un des plus frรฉquents. Ils sont dus au Chlamydia trachomatis, sรฉrotypes D ร K [11].
Semblable ร la gonorrhรฉe anale, les infections ร chlamydia anale sont presque toujours asymptomatiques. Tous les sรฉrotypes de D ร K, peuvent รชtre responsables de lรฉsions minimes de la muqueuse rectale, la rendant fragile et/ou รฉrythรฉmateuse avec parfois quelques petites ulcรฉrations. Ces lรฉsions ne dรฉpassent pas lโampoule rectale [34].
Le traitement fait appel ร la Doxycyline : 100 mg per os ร 2/jour pendant 7 jours ou ร lโAzithromycine : 1 g per os dose unique.
Dermatoses non infectieuses
Maladies inflammatoires et dermatologiques
Eczรฉma anal
Lโeczรฉma allergique de contact est frรฉquent, elle suit une pรฉriode de sensibilisation silencieuse au cours de laquelle se dรฉveloppe une rรฉaction immunitaire vis-ร -vis de produits topiques [62].
Elle forme un placard รฉrythรฉmato-squameux, suintant dans les formes aigues ou lichรฉnifiรฉ sec dans les formes chroniques, ร bordure รฉmiettรฉe et mal limitรฉe, dรฉbordant habituellement largement le pli interfessier [63].
Cโest principalement des produits de toilette ou des topiques qui sont en cause :
– Par leur composant actif : anesthรฉsiques locaux (groupe caรฏne) ; antibiotiques (Nรฉomycineยฎ) ; antimycosiques (Imidazolรฉs) ;anti-inflammatoires (Parfรฉnac)
– Par le vรฉhicule de la prรฉparation comme la lanoline, des conservateurs comme les parabens ; nonoxinol-9 utilisรฉ dans les gelรฉes spermicides et certains lubrifiants de prรฉservatifs, latex [62, 63] Une enquรชte allergologique quasi policiรจre et les tests รฉpicutanรฉs, effectuรฉs ร distance, confirment le diagnostic et guide la conduite ร tenir en permettant dโidentifier lโallergรจne.
Le traitement dโun eczรฉma allergique nโest pas la corticothรฉrapie locale qui ne peut que rรฉduire la symptomatologie : cโest lโรฉviction dรฉfinitive de lโallergรจne.
La dermatite atopique peut toucher la rรฉgion pรฉrianale. Lโatteinte caractรฉristique des pliures et lโinterrogatoire en font rapidement le diagnostic [1, 62].
Dermite irritative
Elle est dรฉclenchรฉe par lโapplication inopinรฉe de topiques locaux (antiseptiques externes, cosmรฉtiques, savons insuffisamment rincรฉs) ou par le contact accidentel avec une substance caustique, sans composante immunologique [64].
Une sensation de brรปlure est frรฉquente. Lโaspect est celui dโun placard, rouge brillant, fripรฉ, avec parfois des vรฉsiculo-bulles voire une ulcรฉration. Les limites sont nettes et les lรฉsions restent strictement localisรฉes ร la zone de contact [62].
Psoriasis inversรฉ
La lรฉsion รฉlรฉmentaire du psoriasis, ร type de plaque รฉrythรฉmato-squameuse, est rarement retrouvรฉe au niveau des plis, compte tenu du frottement et de la macรฉration, qui font disparaitre les squames. Son diagnostic peut รชtre difficile en lโabsence de lรฉsions รฉvocatrices ร distance [65].
A lโinterrogatoire, on retrouve une notion dโantรฉcรฉdents personnels ou familiaux du psoriasis et une รฉvolution chronique alternant poussรฉes et rรฉmissions. Lโaspect clinique est celui dโune plaque rouge vif, lisse non squameuse et trรจs bien limitรฉe avec une bordure souvent squameuse [66].
La biopsie cutanรฉe rรฉvรจle une hyperkรฉratose, parakรฉratose, hyperacanthose, papillomatose, exocytose des polynuclรฉaires sans spongiose, constituant des micro-abcรจs de la couche cornรฉe [66].
Dermite sรฉborrhรฉique
La dermatite sรฉborrhรฉique est en nette rรฉgression depuis une vingtaine dโannรฉes, probablement du fait des modifications des soins dโhygiรจne du nouveau-nรฉ. Elle est gรฉnรฉralement associรฉe ร une atteinte du cuir chevelu, des sillons rรฉtro-auriculaires, parfois de lโombilic et des creux axillaires [67]. Elle est prรฉcoce, dรฉbutant dans les trois premiers mois de vie. Le fond du pli est occupรฉ par des plaques bien dรฉlimitรฉes, recouvertes de squames grasses.
Le traitement, mal codifiรฉ, repose sur les antiseptiques, antifongiques et/ou corticoรฏdes locaux [67].
Lichen plan
La localisation anale de cette maladie est rare, dont 40% des cas elle est associรฉe ร une atteinte de la muqueuse buccale [68].
Dans sa forme habituelle, cโest une lรฉsion papuleuse ferme, polygonale, brillante ร jour frisant, violacรฉs (phototype clair) ou grisรขtre (phototype foncรฉ).
Au niveau pรฉrianal la lรฉsion peut รชtre รฉrosive, douloureuse et passer ร la chronicitรฉ, ce qui peut devenir nรฉoplasique [67].
Dans les plis, les lรฉsions inflammatoires initiales sont probablement trรจs fugaces, laissant place rapidement ร un aspect pigmentรฉ. Lโassociation avec l’hรฉpatite C a รฉtรฉ rapportรฉe, mais reste rare [69].
Lichen sclรฉro-atrophique
Le lichen sclรฉro-atrophique est une maladie fibrosante chronique, qui survient le plus souvent dans la rรฉgion anogรฉnitale, touche essentiellement la femme mรฉnopausรฉe, l’homme non circoncis et l’enfant vers lโรขge de 5ans. Lโatteinte anale se voit surtout chez le sexe fรฉminin et correspond ร lโextension postรฉrieure de lโatteinte vulvaire pour former une plage blanc nacrรฉ parfois รฉrosive en forme de 8 [2, 11]. Lโรฉvolution est dominรฉe par les risques dโatrophie sclรฉreuse dรฉfinitive et de dรฉgรฉnรฉrescence nรฉoplasique avec un pourcentage de moins de 5% de tous les cas [11]. Lโapparition de zones hyperplasiques ou dโulcรฉrations rebelles impose la biopsie pour diagnostic prรฉcoce dโun carcinome รฉpidermoรฏde.
Maladie de Verneuil
La maladie de Verneuil, รฉgalement connue sous le nom dโhidradรฉnite suppurรฉe, est une maladie inflammatoire suppurative chronique des rรฉgions caractรฉrisรฉes par la prรฉsence de glandes sudoripares apocrines ร savoir les plis axillaires, inguinaux, interfessiers et sous-mammaires [70]. Cโest une affection commune dont la prรฉvalence exacte est mal prรฉcisรฉe, elle estimรฉe en France ร 1 % de la population รขgรฉe de plus de 15 ans. Les femmes seraient plus touchรฉes que les hommes (sex ratio 4:1), cependant la localisation anopรฉrinรฉale est plus frรฉquente chez les hommes [70]. Cliniquement, elle se caractรฉrise par des lรฉsions nodulaires, douloureuses et inflammatoires รฉvoluant vers la suppuration et la fistulisation.
La maladie de Verneuil รฉvolue par poussรฉes inflammatoires successives, dans un ou plusieurs sites, avec formation dโabcรจs pouvant se rompre et constituant des trajets fistuleux laissant sourdre du pus, des sรฉrositรฉs mรชlรฉes de sang. Les tractus cicatriciels fibreux ยซ en corde ยป sont รฉvocateurs du diagnostic, son diagnostic est clinique. Sa forme ano-pรฉrinรฉale reprรฉsente 20 % des localisations de la maladie avec dans 90 %des cas une atteinte des plis inguinaux, du scrotum ou du pubis [72].
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Table des matiรจres
PREMIERE PARTIE
II- RAPPELS ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES
II.1.Canal anal
II.2. La marge anale
II.3. La rรฉgion pรฉri-anale
III. Examen clinique en consultation proctologique
III.1. Interrogatoire
III.2. Examen physique
IV. Examens complรฉmentaires
IV.1. Examens biologiques
IV.2. Examen cytologique
IV. 3. Examen anatomo-pathologique
IV.4. Imagerie
V. Etiologies
V.1. Affections anorectales et interfessiรจres communes
V.1.1. Maladie hรฉmorroรฏdaire
V.1.2. Abcรจs anorectal
V.1.3. Fissure anale
V.1.4. Fistule anale
V.2. Dermatoses infectieuses
V.2.1. Causes bactรฉriennes
V.2.1.1. Anite streptococcique
V.2.1.2. รrythrasma
V.2.1.3. Tuberculose pรฉri-anale
V.2.1.4. Actinomycose
V.2.2. Causes virales
V.2.2.1.Zona
V.2.2.2. Molluscum contagiosum
V.2.3. Causes parasitaires
V.2.3.1. Lโoxyurose
V.2.3.2. L’amibiase pรฉri-anale
V.2.3.3. La bilharziose
V.2.4. Causes mycosiques
V.2.4.1. candidose cutanรฉo-muqueuse
V.2.4.2. La dermatophytose
V.2.5. Infections sexuellement transmissibles
V.2.5.1. IST avec ulcรฉrations anale
V.2.5.1.1. Syphilis
V.2.5.1.2. Chancre mou
V.2.5.1.3. Herpรจs
V.2.5.1.4. Lymphogranulomatose vรฉnรฉrienne (LGV) ou maladie de NICOLAS-FAVRE
V.2.5.2. IST avec รฉcoulement
V.2.5.2.1. Gonococcie
V.2.5.2.2. Infections ร Chlamydia trachomatis
V.2.5.3. IST tumorales
V.2.5.3.1. Condylomes
V.3. Dermatoses non infectieuses
V.3.1. Maladies inflammatoires et dermatologiques
V.3.1.1. Eczรฉma anal
V.3.1.2. Dermite irritative
V.3.1.3. Psoriasis inversรฉ
V.3.1.4. Dermite sรฉborrhรฉique
V.3.1.5. Lichen plan
V.3.1.6. Lichen sclรฉro-atrophique
V.3.1.7. Maladie de Verneuil
V.3.1.8. Acrodermatite entรฉropathique
V.3.1.9. Maladie de Crohn
V.3.1.10. Autres
V.3.2. Causes tumorales
V.3.2.1. Tumeurs bรฉnignes
V.3.2.1.1. Hรฉmangiomes
V.3.2.1.2. Lymphangiomes
V.3.2.2. Tumeurs malignes
V.3.2.2.1. Le carcinome รฉpidermoรฏde
V.3.2.2.2. La maladie de Paget extra-mammaire
V.3.2.2.3. Papulose bowรฉnoรฏde
V.3.2.2.4. La maladie de Bowen
V.3.2.2.5. Le carcinome baso-cellulaire
V.3.2.2.6. Mรฉlanome anal
V.3.2.2.7. Autres tumeurs malignes
V.4. Prurit psychogรจne
DEUXIEME PARTIE
I. Mรฉthodologie
I.1. Type dโรฉtude
I.2. Cadre dโรฉtude
I.3. Population dโรฉtude
I.4. Critรจres dโinclusion
I.5. Procรฉdure de lโรฉtude
I.6. Collecte des donnรฉes
I.7. Considรฉrations รฉthiques
I.8. Saisies et analyses de donnรฉes
II. RESULTATS
II.1. Etude descriptive
II-1.1. Aspects รฉpidรฉmiologiques
II.1.1.1. Lieu de recrutement et frรฉquence
II.1.1.2. Rรฉpartition gรฉographique des patients
II.1.1.3. Rรฉpartition selon le sexe
II.1.1.4. Rรฉpartition des patients selon lโรขge
II.1.1.5. Rรฉpartition des patients selon le statut matrimonial
II.1.1.6. La rรฉpartition selon la profession
II.1.1.7. Rรฉpartition des patients selon le niveau dโรฉtude
II-1.2. Rรฉpartition selon les antรฉcรฉdents et mode de vie
II.1.2.1. Comorbiditรฉs
II.1.2.2. Les habitudes et modes de vie
II.1.2.3. Antรฉcรฉdents de toute pathologie de la rรฉgion anale
II.1.2.4. Autres antรฉcรฉdents mรฉdicaux
II.1.2.5. Antรฉcรฉdents de signes dโIST
II.1.2.6. Les antรฉcรฉdents chirurgicaux
II.1.2.7. Pratiques sexuelles
II-1.3. Les aspects cliniques
II-1.3.1. Le motif de consultation
II-1.3.2. Lโitinรฉraire thรฉrapeutique
II-1.3.3. Le dรฉlai de consultation
II-1.3.4. Les manifestations cliniques
II-1.3.4.1. Prรฉsence de signes fonctionnels
II-1.3.4.2. Signes physiques
II-1.3.4.3. Localisations extra anales
II-1.4. Les aspects รฉtiologiques
II-1.4.1. Les examens complรฉmentaires
II-1.4.2. Les รฉtiologies
II.5. Aspects thรฉrapeutiques
II.6. Les aspects รฉvolutifs
II.2. Etude analytique
II.2.1. Facteurs de risque de la pathologie proctologique commune
II .2.2. Relation entre les signes fonctionnels et le type de pathologie anale
II.2.3. Rapport entre terrain et intertrigo mycosique
II.2.4. Rapport entre les IST, terrain et pathologie proctologique commune
DISCUSSION
I. Apport de ce travail
I. Les limites
III. Discussion de nos rรฉsultats
III.1. Les aspects รฉpidรฉmiologiques
III.2. Les aspects รฉtiologiques
III.3. Les aspects cliniques
III.4. Les aspects รฉvolutifs
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES
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