MAITRISE DE LA REPRODUCTION CHEZ LA BREBIS

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Biologie de la gestation

Dโ€™une durรฉe moyenne de 150 jours avec des durรฉes extrรชmes de 140-160 jours chez la brebis, la gestation se dรฉfinit comme lโ€™ensemble des processus qui se dรฉroulent de la fรฉcondation ร  la parturition. Elle peut se diviser en trois pรฉriodes : la vie libre de lโ€™ล“uf, la vie embryonnaire et enfin la vie fล“tale.

La vie libre de lโ€™ล“uf fรฉcondรฉ

Elle correspond ร  la pรฉriode de migration de lโ€™ล“uf vers lโ€™utรฉrus ou encore progestation ; aprรจs la fรฉcondation, lโ€™ovocyte commence la mitose, tout en descendant le long de la trompe, conduisant ร  la formation de lโ€™embryon qui porte le nom de blastocyste avant sa fixation sur la paroi utรฉrine (schรฉma 6). Sโ€™il y a plusieurs ล“ufs fรฉcondรฉs, ils sโ€™espacent de sorte que, mรชme venant du mรชme ovaire ils sont รฉcartรฉs les uns des autres.

La vie embryonnaire

Lโ€™ล“uf fรฉcondรฉ sโ€™implante dans la paroi utรฉrine entre le 14รจme jour et le 30รจme jour ; cโ€™est le phรฉnomรจne de la nidation. A partir de ce moment, sโ€™รฉlaborent des feuillets qui donneront dโ€™une part les organes du fล“tus et dโ€™autre part les enveloppes fล“tales (amnios, allantoรฏde et le chorion).
En cas de gestation multiple, le chorion est commun mais lโ€™anastomose des rรฉseaux sanguins des deux fล“tus est trรจs rare (bien que les enveloppes soient capables de fusionner) ce qui explique lโ€™indรฉpendance biologique des deux fล“tus : les agnelles jumelles dโ€™agneau mรขle sont fรฉcondes et nโ€™ont pas reรงu dโ€™hormones mรขles pendant leur dรฉveloppement utรฉrin contrairement ร  ce qui se passe chez les free-martin des bovins.
La circulation entre le fล“tus et le placenta se fait par le cordon ombilical, les รฉchanges entre la mรจre et le placenta se font au niveau des cotylรฉdons par voie capillaire (6,18).

La vie fล“tale

Le fล“tus aprรจs croissance et dรฉveloppement donnera un agneau prรชt ร  naรฎtre. La vie fล“tale est la plus longue de toutes les trois phases. Elle est marquรฉe par une croissance trรจs rapide au dรฉpart et un ralentissement ร  la fin de la gestation. Mais le dรฉveloppement du fล“tus est fonction de nombreux facteurs tels que le format de la mรจre, le niveau รฉnergรฉtique de la ration, la taille de la portรฉe. Chez les espรจces dites polytociques portant plusieurs produits lors de chaque gestation, lโ€™augmentation de la taille de la portรฉe, rรฉduit le poids de chaque fล“tus (1, 6,18).

Endocrinologie de la gestation

Depuis le dรฉbut des temps, lโ€™Homme sโ€™est toujours รฉmerveillรฉ de la capacitรฉ dโ€™un individu femelle ร  garder en son sein le produit de conception pendant un dรฉlai assez long puis lโ€™expulser en quelques heures. On sait maintenant que le maintien de cet ยซ รฉtranger ยป quโ€™est le fล“tus, dans le corps de sa mรจre est assurรฉ par un profil hormonal particulier dont la progestรฉrone (dโ€™oรน son nom : pour la gestation) est lโ€™รฉlรฉment capital (16,41).
Chez la brebis, au dรฉbut de la gestation, la sรฉcrรฉtion de progestรฉrone est dโ€™origine ovarienne et provient des cellules du corps jaune. Cette sรฉcrรฉtion est continue et indispensable pendant presque deux mois. Sa concentration dans le sang pรฉriphรฉrique est analogue ร  celle enregistrรฉe au cours dโ€™une phase lutรฉale cyclique de lโ€™ordre de 5 ng/ml.
Aprรจs le 2รจme mois de gestation, contrairement ร  celle dโ€™autres espรจces (bovine par exemple), lโ€™unitรฉ fล“to-placentaire ovine est capable de synthรฉtiser de la progestรฉrone. Celle-ci est suffisante dรจs le 55รจme jour pour maintenir le fล“tus in utero mรชme sโ€™il y a ovariectomie.
Le graphique 2 rapporte lโ€™รฉvolution de la concentration plasmatique de progestรฉrone. Elle suit assez bien lโ€™รฉvolution de la croissance placentaire jusquโ€™au dรฉbut du dernier mois de gestation. Lors de cette derniรจre pรฉriode, la production de progestรฉrone dโ€™origine placentaire semble augmenter jusquโ€™aux derniรจres heures prรฉcรฉdant la mise bas. Il peut atteindre, 5 ร  6 jours avant le part, 6 ร  8 ng/ml pour une gestation simple ou 15 ng/ml pour une gestation double (16).
Les ล“strogรจnes dont le niveau plasmatique nโ€™augmente quโ€™en fin de gestation sont produits, au cours de la gestation, essentiellement sous forme sulfoconjuguรฉs.
Tout se passerait comme si les ล“strogรจnes synthรฉtisรฉs รฉtaient mis en rรฉserve sous forme de sulfates sans perturber lโ€™รฉtat utรฉrin gravidique (21, 27).

Parturition

Depuis les travaux de COLE et al. (15) chez la brebis, on sait que lโ€™axe hypothalamo-hypophyso-surrรฉnalien du fล“tus joue un rรดle essentiel dans le dรฉclenchement de la parturition. En effet, la mise bas est prรฉcรฉdรฉe par un processus complexe de modifications hormonales chez la mรจre, dont le cortisol secrรฉtรฉ par les glandes surrรฉnales du fล“tus, en est lโ€™รฉlรฉment moteur.
Dโ€™un point de vue finaliste, tout se passe comme si la maturitรฉ de lโ€™axe hypothalamo-hypophyso-surrรฉnalien, indiquant que le fล“tus est apte ร  affronter le milieu extรฉrieur, dรฉclenchait la mise bas. En effet, lโ€™hypercortisolรฉmie fล“tale entre en jeu dans la synthรจse du surfactant pulmonaire, indispensable ร  la vie extra-utรฉrine. Lโ€™importance du cortisol fล“tal dans le dรฉterminisme de la mise bas a รฉtรฉ clairement mis en รฉvidence chez les ruminants (2).

Effet du cortisol fล“tal sur la mรจre

Le cortisol intervient sur la stรฉroรฏdogenรจse placentaire, en augmentant lโ€™activitรฉ des enzymes cotylรฉdonaires qui transforment la prรฉgnรฉnolone et les androgรจnes en ล“strogรจnes. La production placentaire dโ€™ล“strogรจnes (ล“stradiol et ล“strone) se fait donc aux dรฉpens de celle de la progestรฉrone.
Chez la brebis, on assiste dans les deux jours qui prรฉcรจdent la mise bas, ร  une chute de la concentration circulante de progestรฉrone, ainsi quโ€™ร  une augmentation de celle de lโ€™ล“stradiol 17ฮฒ, conduisant ร  une inversion du rapport progestรฉrone/ ล“strogรจnes chez la mรจre, point de dรฉpart du mรฉcanisme de la parturition (schรฉma 7).

Les interactions hormonales chez la mรจre

La levรฉe du ยซ blocage progestรฉronique ยป, qui est responsable du repos du myomรจtre au cours de la gestation, permet, ou mรชme provoque, lโ€™action des agents stimulant les contractions utรฉrines. La diminution du rapport progestรฉrone/ล“stradiol agit sur les tissus concernรฉs par la mise bas (myomรจtre et col utรฉrin) directement ou par le biais dโ€™autres hormones comme les prostaglandines et lโ€™ocytocine.
=> Les ล“strogรจnes favorisent la contractilitรฉ des fibres myomรฉtriales, le relรขchement des tissus mous de la filiรจre pelvienne et la dilatation cervicale, sans doute en augmentant la sensibilitรฉ du col ร  lโ€™action des prostaglandines.
=> Les prostaglandines, essentiellement produites par lโ€™endomรจtre, jouent un triple rรดle :
โ€ข elles accรฉlรจrent la lutรฉolyse, ce qui accentue la chute du rapport progestรฉrone/ล“stradiol. Il sโ€™agit donc dโ€™un phรฉnomรจne auto amplifiant ;
โ€ข elles provoquent directement des contractions utรฉrines et la dilatation cervicale ;
โ€ข elles augmentent la sensibilitรฉ du myomรจtre ร  lโ€™ocytocine, hormone contracturante libรฉrรฉe par la neuro-hypophyse lors de la dilatation du col de lโ€™utรฉrus et du vagin au passage du fล“tus. Lโ€™ocytocine augmente รฉgalement la libรฉration de prostaglandines par lโ€™endomรจtre, dโ€™oรน un double effet dโ€™auto-amplification (2).
En rรฉsumรฉ, lโ€™activitรฉ sexuelle de la brebis comme celle des autres femelles mammifรจres est rรฉgit par un ensemble dโ€™interactions par voie hormonale entre centres nerveux supรฉrieurs et organes pรฉriphรฉriques. Cโ€™est la mise en รฉvidence de ces interactions qui a permis la mise au point de nouvelles biotechnologies ayant conduit ร  une maรฎtrise de la reproduction chez les animaux domestique

MAITRISE DE LA REPRODUCTION CHEZ LA BREBIS

Chez les petits ruminants, la maรฎtrise de la reproduction est basรฉe sur des techniques dโ€™induction-synchronisation des chaleurs, de lโ€™insรฉmination artificielle et du contrรดle des mises bas.

Induction et synchronisation des chaleurs

Pour induire et synchroniser les chaleurs chez la brebis il existe deux mรฉthodes : la zootechnique et la mรฉdicale.

Les mรฉthodes zootechniques

Parmi ces mรฉthodes on distingue :
– le traitement photopรฉriodique : il consiste ร  imposer un rรฉgime lumineux artificiel reproduisant les jours courts en dehors de la pรฉriode de la saison sexuelle naturelle. Cette technique permet de dรฉbloquer les cycles sexuels et dโ€™avancer la saison sexuelle. Cependant elle nโ€™est pas facile ร  mettre en place car il y obligation dโ€™รชtre en photopรฉriode courte, au printemps, alors que les animaux sont ร  lโ€™herbe (photopรฉriode longue). La dรฉtection des chaleurs est toujours nรฉcessaire (27).
– lโ€™effet bรฉlier, lโ€™effet brebis induites : lโ€™effet bรฉlier est lโ€™introduction des bรฉliers peu de temps avant le dรฉbut de la saison sexuelle pour dรฉbloquer lโ€™activitรฉ sexuelle de la plupart des brebis dans les 8 jours. On peut associer ร  cette technique lโ€™effet brebis induites en dรฉclenchant lโ€™oestrus artificiellement sur une partie des brebis (15-20%) pour que les autres brebis soient รฉgalement en chaleurs. Pendant cette pรฉriode on fait un flushing alimentaire qui amรฉliore lโ€™expression des chaleurs.
Le rรฉsultat de ces techniques est lโ€™avancement de la saison sexuelle avec une synchronisation partielle et alรฉatoire qui ne permet pas de prรฉvoir avec prรฉcision le moment des chaleurs (13).

Les mรฉthodes mรฉdicales

Les mรฉthodes mรฉdicales sont essentiellement basรฉes sur la lutรฉolyse, le blocage du cycle, ou le traitement ร  la mรฉlatonine :
– la lutรฉolyse : cette mรฉthode ne peut sโ€™utiliser que pour la synchronisation des chaleurs pendant la saison sexuelle. En effet, la lutรฉolyse nโ€™est efficace que chez les brebis qui sont dรฉjร  cyclรฉes. La prรฉsence de corps jaunes fonctionnels ร  la surface des ovaires est nรฉcessaire pour que le traitement soit efficace. Toutes les brebis nโ€™รฉtant pas au mรชme stade du cycle, il est nรฉcessaire de pratiquer deux injections ร  8 jours dโ€™intervalle pour obtenir une bonne synchronisation des chaleurs chez la plupart des brebis.
Pour effectuer cette lutรฉolyse on utilise un analogue dโ€™une molรฉcule naturelle la prostaglandine F2ฮฑ (27).
– le blocage du cycle : le principe de cette mรฉthode est lโ€™administration de dรฉrivรฉs de la progestรฉrone pour empรชcher lโ€™apparition du cycle oestral qui se dรฉbloque aprรจs lโ€™arrรชt du traitement dโ€™une durรฉe de 10 ร  14 jours. Les molรฉcules les plus utilisรฉes sont lโ€™acรฉtate de medroxyprogestรฉrone (MAP) et lโ€™acรฉtate de fluorogestone (FGA). Lโ€™utilisation de progestagรจnes permet de bloquer le cycle mais lโ€™ovulation nโ€™est pas stimulรฉe, surtout en dehors de la saison sexuelle, cโ€™est pourquoi on a recours ร  lโ€™administration de gonadotropines (PMSG) qui stimulent lโ€™ovulation. La technique est utilisable toute lโ€™annรฉe et quel que soit le stade du cycle sexuel, cependant les rรฉsultats sont moins bons en dehors de la saison sexuelle (10).
– le traitement ร  la mรฉlatonine : plutรดt que dโ€™utiliser des programmes lumineux on peut mimer les jours courts ร  lโ€™aide dโ€™une substance naturelle qui est la mรฉlatonine (mรฉdiateur de lโ€™information en ce qui concerne la durรฉe du jour). Ce traitement permet dโ€™avancer la saison sexuelle de 1 ร  1,5 mois ; il augmente la fรฉconditรฉ jusquโ€™ร  20% (10).
Dโ€™une maniรจre gรฉnรฉrale, la synchronisation des chaleurs est pratiquรฉe dans le but dโ€™un groupage des mises-bas par I.A.

Insรฉmination artificielle

Historique

Chez les ovins et les caprins, lโ€™insรฉmination artificielle assure la fรฉcondation aprรจs le groupage des chaleurs, aux pรฉriodes souhaitรฉes par lโ€™รฉleveur et permet la crรฉation ainsi que la diffusion du progrรจs gรฉnรฉtique dans le cadre des schรฉmas de sรฉlรฉction.
Le dรฉveloppement de lโ€™I.A. dans lโ€™espรจce ovine sโ€™est fait ร  partir du rayon de Roquefort (brebis laitiรจres de race Lacaune). Puis, elle sโ€™est dรฉveloppรฉe dans les รฉlevages ovins viandes avec la demande dโ€™une production dโ€™agneaux de contre saison. De quelques milliers, en 1971, lโ€™effectif I.A. est passรฉ ร  plus de 770 000 en 1995. La progression a รฉtรฉ continue, sauf en 1992 et 1993, uniquement dans le secteur ovin viande, oรน lโ€™on relรจve une diminution du nombre dโ€™interventions, liรฉe ร  une conjoncture dรฉfavorable pour cette production.
En 1995, sur les 16 centres en activitรฉ, 13 sont des structures spรฉcifiquement ovines. Lโ€™activitรฉ de ces centres est trรจs saisonnรฉe : 72,4 p. cent des I.A. sont rรฉalisรฉes de juin ร  aoรปt. En 1995, 9,9p.cent du cheptel ovin franรงais est insรฉminรฉ. Lโ€™I.A. est beaucoup plus rรฉpandue en race laitiรจre, oรน elle concerne 39p.cent des femelles, contre 75p.cent en vaches laitiรจres (7).
Il faut noter que la crรฉation du premier centre dโ€™I.A. bovin a eut lieu en 1945.

Techniques

Lโ€™insรฉmination artificielle peut se faire par deux voies : la voie cervicale ou la voie intra-utรฉrine sous contrรดle endoscopique.
โ€ข la voie cervicale :
Le principe consiste ร  dรฉposer la semence dans lโ€™utรฉrus en passant par le cervix. Dรจs que le col est repรฉrรฉ, lโ€™opรฉrateur introduit lโ€™extrรฉmitรฉ du pistolet sous la petite lรจvre du cervix, en poussant le pistolet trรจs doucement avec des mouvements de rotation. Si le col peut รชtre franchi la semence est alors dรฉposรฉe dans le corps utรฉrin. Si lโ€™opรฉrateur rencontre une rรฉsistance en franchissant le col, il dรฉpose la semence dans le col. La rรฉussite de lโ€™I.A. par cette technique nโ€™est pas liรฉe ร  une manipulation particuliรจre du cervix, mais plutรดt au moment de lโ€™intervention par rapport ร  lโ€™ovulation (7, 10, 27).
โ€ข lโ€™insรฉmination artificielle intra-utรฉrine sous contrรดle endoscopique
Chez les ovins, la conservation des spermatozoรฏdes sous forme congelรฉe ne permet pas dโ€™obtenir des niveaux de fertilitรฉ suffisamment รฉlevรฉs pour satisfaire les รฉleveurs. Le dรฉpรดt de spermatozoรฏdes directement dans les cornes utรฉrines les rapproches de lโ€™ampoule, extrรฉmitรฉ de lโ€™oviducte oรน ร  lieu la fรฉcondation, et augmente donc le taux de fertilitรฉ. Par ailleurs, lโ€™I.A. intra-utรฉrine chez les ovins permet dโ€™utiliser un faible nombre de spermatozoรฏdes sans diminuer la fertilitรฉ (7, 27). Elle permet donc dโ€™augmenter le pouvoir de diffusion des mรขles de haute valeur gรฉnรฉtique, et autorise la diffusion des mรขles ร  faible production spermatique.

Maรฎtrise de la mise bas

Les indications

La rรฉduction de la mortalitรฉ nรฉo-natale passe, en particulier, par la surveillance de la mise bas. Lโ€™intรฉrรชt de pouvoir avancer lรฉgรจrement la parturition pour quโ€™elle se produise lorsque du personnel compรฉtent est disponible pour intervenir nโ€™est donc plus ร  dรฉmontrer.
Lโ€™induction de la parturition permet รฉgalement de prรฉvenir certaines dystocies par disproportion fล“to-maternelle.
Enfin, le dรฉclenchement de la mise bas prรฉsente parfois une indication mรฉdicale, pour sauver la mรจre (lors dโ€™hydropisie des enveloppes ou de momification fล“tale) et le(s) produit(s) (lorsque la mรจre est victime de pรฉritonite, de fracture ou de paraplรฉgie ante-partum).

Les produits utilisรฉs

Plusieurs principes actifs sont utilisables, mais chez la brebis, certains sont inefficaces dans le dรฉclenchement de la mise bas.

Les glucocorticoรฏdes

Administrรฉ ร  la mรจre, les glucocorticoรฏdes provoquent les modifications de la stรฉroรฏdogenรจse placentaire qui prรฉcรจdent physiologiquement la mise bas. Ils nโ€™agissent sans doute pas directement mais aprรจs avoir traversรฉ le placenta :
โ€ข soit ils reproduisent lโ€™action du cortisol fล“tal, qui parvient au placenta par la circulation fล“tale ;
โ€ข soit ils agissent sur lโ€™axe hypothalamo-hypophyso-surrรฉnalien du fล“tus : ils bloquent, par rรฉtroaction nรฉgative, la libรฉration dโ€™ACTH, qui est suivie aprรจs la fin de lโ€™action inhibitrice, dโ€™une libรฉration massive dโ€™ACTH, qui dรฉclenche la mise bas (2).
Cโ€™est pourquoi :
โ€ข les corticoรฏdes ne peuvent dรฉclencher la parturition que si le fล“tus est vivant et proche du terme ;
โ€ข leur efficacitรฉ dรฉpend de leur aptitude ร  franchir le placenta. Ce transfert est faible : selon BRUCE (7), 2 ร  3 % des corticoรฏdes maternels parviendrait au fล“tus chez les ruminants en gรฉnรฉral. Mais la permรฉabilitรฉ placentaire est encore plus faible chez les autres espรจces (truie, jument, carnivore) ; cโ€™est la raison pour laquelle les corticoรฏdes sont capables dโ€™induire la mise bas essentiellement chez les ruminants.
โ€ข le dรฉlai dโ€™induction dรฉpend de la durรฉe dโ€™action du corticoรฏde.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I: PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION DE LA BREBISย 
I.1 ANATOMIE DE Lโ€™APPAREIL GENITAL DE LA BREBIS
I.1.1 Lโ€™OVAIRE
I.1.2 Lโ€™OVIDUCTE
I.1.3 Lโ€™UTERUS
I.1.4 LE VAGIN
I.1.5 LA VULVE
I.2 LE CYCLE SEXUEL DE LA BREBIS
I.2.1 LES PHASES DU CYCLE SEXUEL
I.2.1.1 Le pro oestrus
I.2.1.2 Lโ€™oestrus
I.2.1.3 Le mรฉtoestrus
I.2.1.4 Le dioestrus
I.2.2 CONTROLE HORMONAL DU CYCLE SEXUEL
I.3 GESTATION
I.3.1 BIOLOGIE DE LA GESTATION
I.3.1.1 La vie libre de lโ€™ล“uf fรฉcondรฉ
I.3.1.2 La vie embryonnaire
I.3.1.3 La vie fล“tale
I.3.2 ENDOCRINOLOGIE DE LA GESTATION
I.4 PARTURITION
I.4.1 EFFET DU CORTISOL Fล’TAL SUR LA MERE
I.4.2 LES INTERACTIONS HORMONALES CHEZ LA MERE
CHAPITRE II: MAITRISE DE LA REPRODUCTION CHEZ LA BREBIS
II.1. INDUCTION ET SYNCHRONISATION DES CHALEURS
II.1.1 LES METHODES ZOOTECHNIQUES
II.1.2 LES METHODES MEDICALES
II.2 INSEMINATION ARTIFICIELLE
II.2.1 HISTORIQUE
II.2.2 TECHNIQUES
II.3 MAITRISE DE LA MISE BAS
II.3.1 LES INDICATIONS
II.3.2 LES PRODUITS UTILISES
II.3.2.1 Les glucocorticoรฏdes
II.3.2.2 Les prostaglandines
II.3.2.3 Les ล“strogรจnes
II.3.2.4 Les antiprogestatifs
II.3.2.5 Lโ€™ocytocine
II.3.2.6 Les tocolytiques
CHAPITRE III: FACTEURS DE VARIATION DE LA REUSSITE DE Lโ€™I.A
III.1 LA SAISON
III.2 LES FACTEURS LIES A LA BREBIS
III.2.1 Lโ€™AGE DE LA BREBIS
III.2.2 Lโ€™ETAT CORPOREL
III.2.3 LE STADE PHYSIOLOGIQUE
III.3 LES FACTEURS LIES AUX CONDITIONS Dโ€™ELEVAGE
III.3.1 Lโ€™ALIMENTATION
III.3.2 LA CONDUITE SANITAIRE DES FEMELLES
III.3.3 ยซ Lโ€™EFFET MALE ยป
III.4 LES FACTEURS LIES AUX CONDITIONS DE Lโ€™I.A.
III.4.1 Lโ€™INTERVALLE ENTRE LA MISE BAS ET Lโ€™INSEMINATION
III.4.2 LA METHODE DE SYNCHRONISATION DES CHALEURS
III.4.3 Lโ€™ECART ENTRE LE RETRAIT DES EPONGES ET Lโ€™I.A.
III.4.4 LE NOMBRE TOTAL DE SPERMATOZOรDES
III.4.5 LA QUALITE DES SPERMATOZOรDES
III.4.6 LE LIEU DE DEPOT DE LA SEMENCE
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I: LE CADRE DE Lโ€™ETUDE
I.1 LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
I.2 COMPOSITION FLORISTIQUE DES PRAIRIES DU TERRITOIRE DE BELFORT
I.3 LA BERGERIE
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
II.1 LE MATERIEL
II.1.1 MATERIEL ANIMAL
II.1.1.1La race
II.1.1.2 Sรฉlection, prรฉparation et conditions dโ€™รฉlevage pour la lutte en main
II.1.1.2.1 Les mรขles
II.1.1.2.1.1 Critรจres de sรฉlection des bรฉliers
II.1.1.2.1.2 Prรฉparation des bรฉliers sรฉlectionnรฉs
II.1.1.2.2 Les femelles
II.1.1.3 Sรฉlection, prรฉparation et conditions dโ€™รฉlevage pour lโ€™I.A. en intrautรฉrine
II.1.1.3.1 Le choix du gรฉniteur
II.1.1.3.2 Les brebis
II.1.2 MATERIEL TECHNIQUE
II.1.2.1 Pour la synchronisation des chaleurs
II.1.2.2 Pour lโ€™insรฉmination artificielle
II.1.2.3 Pour la lutte en main
II.2 LE PROTOCOLE EXPERIMENTAL
II.2.1 LA SYNCHRONISATION DES CHALEURS
II.2.1.1 La pose des รฉponges
II.2.1.2 Le retrait des รฉponges
II.2.2 Lโ€™INSEMINATION ARTIFICIELLE
II.2.2.1 INSEM ovin : centre de rรฉcolte et de prรฉparation des semences
II.2.2.2 Collecte et conservation de la semence
II.2.2.3 I.A. en intra-utรฉrine
II.2.3 LUTTE EN MAIN
II.2.4 DIAGNOSTIC DE GESTATION
II.2.5 EVALUATION DES PERFORMANCES DE REPRODUCTION
II.2.5.1 Taux de fertilitรฉ
II.2.5.2 Taux de fรฉconditรฉ
II.2.5.3 Taux de prolificitรฉ
II.2.5.4 Taux de productivitรฉ numรฉrique
II.2.5.5 Taux de mortalitรฉ en croissance
II.2.5.6 Taux de mortinatalitรฉ
II.2.6 ANALYSE STATISTIQUE DES RESULTATS
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION
III.1 RESULTATS
III.2 DISCUSSION
III.2.1 TAUX DE FERTILITE
III.2.2 TAUX DE FECONDITE
III.2.3 TAUX DE MORTALITE EN CROISSANCE-TAUX DE PRODUCTIVITE NUMERIQUE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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