À partir de 1956, émerge en Espagne une nouvelle veine de cinéma, inédite et surprenante au regard du régime franquiste, dernière dictature à perdurer en Europe. Trois films en particulier caractérisent cette veine de comédies à l’eau de rose, grand public, enjouées et divertissantes et ouvrent une représentation très nouvelle de la capitale et des femmes dans la ville : Las Muchas de Azul, 1957, de Pedro Lazaga, produit par José Luis Dibildos, Las chicas de la Cruz Roja, 1958, de Rafael J. Salvia et Vuelve San Valentín, 1962, de Fernando Palacios, tous deux produits par Pedro Masó. Dans ces trois films, Madrid apparaît comme une capitale rayonnante qui se dresse vers le ciel, arborant tous les signes de l’opulence et de l’argent. « Capitale du capital » ; comme telle, elle s’affiche dans une formidable verticalité. Chose extraordinaire et qui mérite d’être soulignée : dans le paysage occidental d’un monde qui a tant peiné pour sortir des ruines de la Seconde Guerre mondiale, où les principales villes ont été détruites et ont subi décombres, insalubrité et pauvreté, dans ce monde qui de surcroît depuis 1947 se tient sur le qui-vive d’une course à l’armement nucléaire , la nouvelle veine de comédies à l’eau de rose du cinéma espagnol multiplie les signes d’une urbanité et d’un mode de vie qui n’ont plus rien d’espagnol mais revendique au contraire similitudes et gémellité avec le nouvel et puissant « allié » de l’Atlantique Nord. Comme les grandes villes américaines, Madrid est debout et affiche une insolente verticalité architecturale.
Non seulement tous les signes, symboles, indices, marquages de la nature autoritaire et fasciste du régime franquiste ont disparu de la capitale à l’écran, mais toutes les traces d’une ville pauvre, sale, pétrie d’imbroglios populaires, dans des ruelles étroites avec un empilement de logements insalubres, se sont évanouies, elles aussi. Madrid est élancée, féminine, étincelante, et rutilante. À l’écran, Madrid est non seulement devenue la capitale d’un régime acceptable ; elle est surtout devenue une ville américaine. Telle est notre hypothèse de départ : la capitale espagnole propose désormais un imaginaire du corps urbain et du corps féminin au plus près des silhouettes architecturales et féminines des comédies hollywoodiennes des années cinquante. À l’instar de l’archétype urbain américain, Madrid se déploie dans ces trois comédies comme un havre de paix dans les soubresauts d’un monde en guerre. Vent debout, la capitale franquiste est le théâtre urbain d’une modernité dont la nouvelle injonction est, comme dans le cinéma hollywoodien, de sourire, d’être heureux, de décrocher l’amour. Les femmes crèvent l’écran et un nouveau corps féminin fait vibrer ce grand corps urbain. Des cohortes de belles jeunes femmes magnifient l’élan architectural grâce aux lignes d’une mode vestimentaire dernier cri qui leur confère des corps graciles, souples et d’une nouvelle fluidité de manières. Madrid impose une nouvelle modernité à l’intérieur de l’espace national par le jeu démultiplié de ces silhouettes d’Outre-Atlantique sur le grand écran : gratte-ciel, amplitude des robes, galbe des tailleurs, escarpins, élégance des manteaux, chapeau, canne et gants beurre frais, blondeur, boucles ou tempes poivre et sel… Les silhouettes composent une trame narrative où l’essentiel est de consommer le bon goût, lequel enveloppe dans une même spirale tous les acteurs de la ville, quelle que soit, semble-t-il, l’appartenance sociale. Intérieurs, extérieurs, vêtements, coiffures, accessoires, démarches et manières, tout fait signe dans la construction de cette nouvelle écriture cinématographique d’où tout heurt, tension et opposition ont merveilleusement disparu. Madrid et les femmes évoluent désormais sous le signe de la distinction américaine. Tout ce qui s’écartera de cette norme sera éjecté.
LE CONTEXTE INTERNATIONAL CONSOLIDE LA DICTATURE FRANQUISTE
UN MONDE PARTAGÉ ENTRE DEUX HÉGÉMONIES
Au lendemain de la victoire de la Seconde Guerre en mai 1945, une série d’événements internationaux sont venus bouleverser la logique des alliances mondiales. Une des grandes caractéristiques de la décennie est l’émergence de deux grandes hégémonies qui vont venir structurer l’ensemble de la vie politique, militaire, économique et culturelle de dizaines de nations d’Europe de l’Ouest, d’Europe de l’Est et d’Europe centrale. L’ensemble des nations européennes vont se regrouper autour de chacun des deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis et l’URSS sont des Alliés au lendemain de la guerre, mais s’affrontent puis se divisent en premier lieu autour de la question de Berlin. Les pays de l’Europe de l’Ouest pour les premiers d’une part et les pays d’Europe de l’Est et une partie des pays d’Europe centrale pour les seconds d’autre part vont se reconstruire à l’ombre et avec le soutien de chacune des deux superpuissances. La sur-présence et la surpuissance de cette double hégémonie avec les alignements induits marquent durablement l’Europe durant toute la période qui nous occupe et viennent aussi teinter tous les imaginaires.
L’hégémonie est le rôle tenu par celui qui est conducteur, organisateur et qui bénéficie de l’adhésion volontaire de ceux qui le suivent (…) la construction est le signe d’hégémonie. Comme la racine grecque l’indique, l’hégémon est un conducteur capable de structurer le jeu comme il l’entend. Il dispose du soutien massif des collectivités sociales concernées. Durant la Guerre Froide, en Europe occidentale, l’hégémonie américaine a joué ce rôle de constructeur et disposait d’un engouement pour leurs pays, leur culture comme leur armée, et d’un véritable soutien au sein des populations occidentales .
Fait notable : l’état de dépendance économique, de crainte face aux nouveaux conflits dans lesquels se trouvent les pays alignés fait que la politique internationale et la stratégie militaire vont demeurer, pour longtemps, de la compétence des deux hégémonies. De fait, États-Unis et URSS se partagent la suprématie mondiale sur fond de menaces de guerres durant toute la période. Si en 1945, les États-Unis ont fait la preuve de leur suprématie militaire écrasante avec les bombardements de Hiroshima et Nagasaki les 6 août et 9 août 1945 – lesquels tuent plus de 200 000 personnes en quelques minutes, assez rapidement l’URSS, qui décide de sortir du plan Marshall en 1948, fait elle aussi la démonstration de sa puissance : en 1949, avec la bombe A ; en 1955, avec la première bombe H au monde ; en 1961 enfin, avec la plus puissante des bombes H, la « Tsar bomba ». Deuxième fait majeur de la décennie, corollaire du premier : sur le plan mondial comme sur le plan européen, qu’il s’agisse d’orientation politique ou d’orientation économique, la tonalité générale est d’abord militaire. Partout, ce sont les militaires qui sont à la manœuvre, pas seulement sur les champs de bataille. L’ensemble des grandes décisions politiques sont d’abord des décisions d’ordre militaire, qui vont orienter les décisions économiques vers une organisation, une industrie, des productions de guerre. Puis, de 1947 à 1990, le monde se divise radicalement en deux blocs. Les ÉtatsUnis, bloc du monde libre, et l’Union soviétique, bloc du monde communiste, se font face durant toute les années cinquante au cœur de l’Europe, à Berlin. La radicalisation des positions conduit à instituer la Guerre Froide (1947-1990). Les années cinquante constituent donc la première période de cet affrontement entre deux hégémonies et, pour le bloc de l’Ouest, cette situation génère une préoccupation et un credo politique récurrents : la nécessaire reconstruction européenne afin de freiner coûte que coûte la tentation du communisme et, par là même, l’expansion de l’URSS.
Troisième caractéristique de la période : désormais, l’Espagne est la seule dictature qui se maintienne en Europe de l’Ouest. L’Espagne, qui s’est tenue en dehors de la Seconde Guerre mondiale, a cependant perdu l’appui de ses premiers amis qu’étaient l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste, vaincues, et dont les Alliés instituent le procès . Elle se trouve dès lors très isolée et mise au ban par l’Europe de l’Ouest. Pourtant, dans une Europe très militarisée, scindée autour de la question centrale de la lutte contre le communisme, la situation d’État paria que connaît l’Espagne va être amenée à se modifier profondément. Sur le plan économique, le pays est pauvre, sa population affamée. Néanmoins, le contexte des années cinquante-soixante bénéficie non seulement au maintien de l’Espagne franquiste mais favorise une consolidation puis une reconnaissance internationale. Ainsi, à la fin des années cinquante se produit un fait important dans la Péninsule Ibérique : les États-Unis, ennemi déclaré des franquistes et des phalangistes d’avant la fin de la Seconde Guerre mondiale et du primo-franquisme, imposent leur modèle de vie en Espagne, grâce en particulier au tourisme. Dans une Europe en ruines, qu’il convient de remettre en urgence sur pied, une Europe hostile à l’Espagne, des éléments politiques et stratégiques viennent favoriser un renversement d’alliances et de paradigmes, tel que l’Espagne, hier soutenue par les États fascistes, met tout en œuvre pour rejoindre le cercle du Bloc de l’Ouest, qu’elle finit en effet par intégrer peu à peu. Cette intégration lente se fera avec l’aide du Département d’État Américain, du Pentagone et également celle de la Motion Picture Association of America (MPAA), association de lobbying qui regroupe les huit Majors des studios de Hollywood et qui œuvre très étroitement auprès du Département d’État à l’élaboration de la politique étrangère et commerciale, tout en se faisant le porte drapeau des valeurs de la démocratie américaine dans la reconstruction européenne. L’appui du président américain Dwight Eisenhower et sa visite officielle à Madrid en décembre 1959 constitueront l’événement historique qui clôturera ce processus. Ainsi, tout au long des années cinquante et au début des années soixante, l’Espagne connaît un processus d’américanisation sans précédent alors même qu’elle demeure la seule dictature européenne en place.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE UN MONDE EN RUINES, EN RECONSTRUCTION, DIVISÉ ET DE NOUVEAU SUR LE PIED DE GUERRE 1950 – 1963 Contexte national et international
INTRODUCTION
CHAPITRE 1. LE CONTEXTE INTERNATIONAL CONSOLIDE LA DICTATURE FRANQUISTE
I. UN MONDE PARTAGÉ ENTRE DEUX HÉGÉMONIES
II. UNE EUROPE DÉTRUITE, RUINÉE ET DE NOUVEAU SUR LE PIED DE GUERRE
III. LA DICTATURE ESPAGNOLE MISE AU BAN EN 1946, ROYAUME SANS COURONNE EN 1947, RÉINTÈGRE L’ONU EN 1950
IV. POUR LES ÉTATS-UNIS, L’ESPAGNE NE PEUT PLUS ÊTRE NEUTRE
CHAPITRE 2. 1953, LE CONCORDAT ET LES PACTES DE MADRID
I. LE CONCORDAT DE 1953, L’ESPAGNE AJOUTE AU SABRE LE GOUPILLON
1. Avec le Concordat, la dictature militaire franquiste se trouve confirmée et renforcée
2. Libertés confisquées, une vie culturelle sous la férule de la double censure politique et religieuse
II. LES PACTES DE MADRID OU LE DÉBARQUEMENT MILITAIRE AMÉRICAIN EN ESPAGNE
1. Les clauses secrètes des Pactes de Madrid : coquille vide et perte de la souveraineté
2. Un gain d’image incommensurable
3. Pactes de Madrid, un débarquement économique et financier
III. CONCORDAT ET PACTES, UN ATTELAGE TRÈS EFFICACE : VERS LE CLUB DES ALLIÉS ET LES ORGANISMES INTERNATIONAUX
1. L’Espagne de Franco, l’Amérique de Truman et d’Eisenhower, deux grands points de capiton
a. L’anticommunisme
b. La ferveur religieuse
IV. L’INDISPENSABLE CAMPAGNE DE PROPAGANDE DE « L’AMI AMÉRICAIN »
1. « Le lavage d’image » s’intensifie
CHAPITRE 3. LE GRAND DÉBARQUEMENT CULTUREL AMÉRICAIN, HOLLYWOOD S’INSTALLE À MADRID
I. UNE PLUIE D’ÉTOILES SUR MADRID
II. LES STARS CRÈVENT L’ÉCRAN ET S’INSTALLENT Á MADRID
1. Le clignotement d’une présence absence
2. Un clignotement savamment organisé dans l’ombre
3. Grace et Ava, le couple des oppositions complémentaires
4. Les stars hollywoodiennes, meilleurs agents du tourisme américain de luxe en Espagne
III. LA RUNAWAY PRODUCTION, LE NOUVEAU MODÈLE HOLLYWOODIEN ÉMERGE Á MADRID
1. Crise du modèle classique hollywoodien
a. La première facette de la crise est de nature juridique
b. La deuxième facette de la crise est de nature politique
c. La troisième facette de la crise est de nature technologique
d. La quatrième facette de la crise est de nature économique
2. Place à la Runaway Production, les tournages se font en extérieur sur les hauts plateaux castillans
IV. MADRID DEVIENT HOLLYWOOD, CAPITALE DE L’EMPIRE BRONSTON
1. Des péplums sur des thèmes chers au régime
2. Les indéniables talents financiers et politiques du producteur Samuel Bronston
3. Samuel Bronston, l’ami du Caudillo, soigne l’image du régime
a. 1962, El Valle de la Paz
b. Mai 1962, Bodas en Atena
c. 1963, La sinfonía Española
4. Chute de l’empire Bronston, les majors reviennent et Hollywood demeure à Madrid
CONCLUSION :
LE CINEMA D’HOLLYWOOD RECONFIGURE LE MONDE ET LA DICTATURE DE FRANCO
1. Le vertige des imaginaires
a. Première strate, la présence des grandes stars dans la capitale
b. Deuxième strate : chaque star est auréolée de ses multiples personnages
c. Troisième strate : la gigantesque aura des personnages de l’histoire antique, des grandes légendes ou de la Bible.
2. Le rêve pénètre la réalité, la réalité se fige en fiction
3. Madrid à l’écran devient ville américaine pour les spectateurs espagnols
a. La ville d’abord
b. Les femmes dans la ville
DEUXIÈME PARTIE : MADRID À L’ÉCRAN, UNE CAPITALE RÉSOLUMENT AMÉRICAINE, SANS LIEUX IMAGINAIRES 1956 – 1962 : une nouvelle veine cinématographique à grand succès
INTRODUCTION
CHAPITRE 4. L’HYPOTHÈSE AMÉRICAINE, UNE NOUVELLE VEINE DE FILMS QUI ONT TOUT POUR PLAIRE
I. LA COMÉDIE A L’EAU DE ROSE COMME FONDEMENT DE LA MODERNITÉ MADRILÈNE
1. Trois films dans la tradition du costumbrisme ?
2. Des films témoins de l’ouverture, du développement et du tourisme ?
3. Madrid à l’écran, une capitale sous influence
4. José Luis Dibildos, Pedro Masó, les deux hommes de la troisième voie
II. DES FILMS QUI ONT TOUT POUR PLAIRE
1. Premier ingrédient : Pedro Masó et une équipe qui gagne
2. Deuxième ingrédient : une distribution constante
3. Troisième ingrédient : des visas de censure favorables
4. Quatrième ingrédient : des films aussi américains que les films américains
5. La grande vogue du cinéma américain en Espagne
6. Des salles de cinéma en constante augmentation
CHAPITRE 5. MADRID, L’ARCHÉTYPE DE LA VILLE AMERICAINE, UNE RÉHABILITATION ARCHITECTURALE TRÈS POLITIQUE
I. LES COMPOSANTS DE L’ARCHÉTYPE AMÉRICAIN : DESIGN ET FILMS HOLLYWOODIENS
1. La griffe de Raymond Loewy, les objets pris de vitesse
2. Les éléments filmiques de l’américanisation de la capitale
a. Les emprunts à la screwball comedy des années 1940
b. Les emprunts aux comédies musicales américaines des années cinquante
Les six clés des comédies hollywoodiennes dans les comédies espagnoles
L’écriture de conquête urbaine, cartes postales et dépliants panoramiques
Incipit et génériques : panoramique céleste et plongées verticales dans les trois films du corpus
L’incipit de las Chicas de la Cruz Roja
La multiplication des sketchs
clé : Une construction en alternances, parallélismes et multiplicité
clé : À deux c’est mieux, « Le couple c’est l’histoire »
clé : Des femmes jeunes, belles et libres dans la ville
6e clé : Une vie tout en chansons et en sourire Quadrichromie et cinémascope, « la surenchère du spectacle »
3. L’audace de Pedro Masó : changement d’échelle et renversement des représentations
a. Héroïnes espagnoles avec une silhouette américaine, stars américaines en pleine « espagnolisation »
II. MADRID, « LA CAPITALE DU CAPITAL4 »
. Marquages, traces et présences d’une capitale fortunée et très sélective
. Madrid à l’écran et sur le plan politique, le double enjeu de la gémellité
1. Las Muchachas de Azul (1957) : du tout marchandise à la relation d’objet
. Les trois cercles de l’imaginaire dans la ville à l’écran
a. Premier cercle, le théâtre du grand magasin
b. Deuxième cercle, la Place du Callao et les automobiles
c. Troisième cercle, films et cinéma
. El Callao : le mariage, un consommable sous toutes ses formes
. Le règne de la vitrine
. Les relations réifiées : l’amour, une nouvelle marchandise
2. Las chicas de la Cruz Roja (1958) : le plus américain des trois films du corpus
. La Gran Vía réhabilitée à l’écran, un bouleversement politique
. La Gran Vía, l’héritage des années 1930 : tout de la grande Amérique
. L’avenue Vitrine : un puissant et très américain marquage présence
. La verticalité : canon et image source du cinéma américain
. Des matériaux très politiques
. Suture temporelle et découpage spatial au montage
. La fiction annonciatrice d’un futur scintillant et spectaculaire
. La Torre de Madrid, l’alliance des deux grands vainqueurs
. Une capitale de tours et de haute technologie
. Une capitale de l’éternelle jeunesse
. Marcher dans la ville et l’énoncer, ce que disent les asyndètes et les synecdoques
. Madrid, capitale d’un Royaume
. Madrid, « capitale lieu du capital »
. Un cœur en or
3. Vuelve San Valentín (1962) : une modernité très militaire puis très civile
. Une matrice cinématographique américaine
. Saint Valentin le retour, un deuxième épisode entre guerre et paix
. Une modernité d’abord militaire qui devient très civile
4. Le dernier cri d’une mode féminine et très architecturée : la révolution du « NewLook » de Christian Dior
. Un nouveau corps féminin à la ville et à l’écran
. La ligne Christian Dior : le corps féminin bat l’amble du corps urbain
a. La ligne d’abord
b. Les robes, une architecture et une exécution très sculptées
c. La mode, une affaire d’élite, bien sûr
d. Place à la futilité et au rêve
III. MADRID À L’ÉCRAN : « LE CAPITALISME COMME RELIGION » ÉCLIPSE DES UNIFORMES ET SOUTANES
1. Madrid à l’écran : un culte très religieux du capital
2. Madrid à l’écran : des pauvres, exotiques, absorbés ou éjectés La fille de l’ouvrier, la domestique : deux figures de l’exotisme urbain
4 Bourdieu Pierre, La misère du monde, Éditions du Seuil, 1993, Paris,
3. Madrid dans l’actualité, la capitale des deux généraux vainqueurs
CONCLUSION
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