Lutte contre l’infection par le vih/sida

Dans la lutte contre l’infection par le Virus de l’Immunodéficience Humaine ou VIH, la transmission par voie sexuelle est la plus fréquente en Afrique et la plus difficile à maîtriser. Les raisons en sont multiples, parmi lesquelles on peut citer la haute prévalence des Infections Sexuellement Transmissibles ou IST, l’hétérosexualité, les habitudes et coutumes dans le domaine sexuel, l’insuffisance des moyens de lutte et l’ignorance de la maladie. Si on ajoute à cela la pauvreté et les problèmes d’accès aux médicaments, tous les pays de la zone concernée se trouvent au comble des difficultés pour faire face au SIDA (1). A Madagascar, les problèmes sont pratiquement les mêmes, bien que la situation réelle diffère de celle qu’on connaît habituellement en Afrique. En effet, dans la grande île, la séroprévalence ne dépasse pas encore 2%, et le nombre de cas avérés de SIDA identifiés est inférieur à 100. Ceci ne met pas le pays à l’abri du SIDA car la haute prévalence des IST représente un risque d’explosion du SIDA susceptible de mettre rapidement Madagascar dans la même situation que les autres pays déjà gravement atteints .

DEFINITIONS DU SIDA 

Le terme de SIDA

Le terme de Syndrome d’Immunodéficience Acquise ou SIDA a été à l’origine de nombreuses confusions. En effet, cette définition est arbitraire puisqu’elle a été élaborée à l’époque où l’agent pathogène était inconnu, et à des fins de surveillance épidémiologique. La mise en évidence du virus responsable en 1983 a permis par la suite d’évoluer dans la définition de la maladie.

Agent pathogène 

On sait actuellement que le SIDA est dû au Virus de l’Immunodéficience Humaine ou VIH. Le VIH-I et VIH-II appartiennent à la famille des rétrovirus. Les rétrovirus sont des virus à ARN (Acide Ribonucléique), caractérisés par la présence d’une enzyme, la transcriptase reverse ou inverse, permettant de synthétiser un Acide Désoxyribonucléique (ADN), double brin, à partir de l’ARN viral, dans la cellule infectée.

Définition clinique

Le diagnostic du SIDA implique la mise en œuvre de moyens diagnostiques sophistiqués, inaccessibles à la plupart des pays en voie de développement. C’est pourquoi une définition clinique, dite de Bangui a été élaborée en 1986 pour permettre une identification plus accessible de la maladie.

Le SIDA de l’adulte en Afrique 

Selon la définition de Bangui, trois groupes de critères sont à considérer :

i). Critères majeurs
Les critères majeurs comportent trois signes :
• amaigrissement qui diminue de 10 p.100 ou plus le poids habituel,
• diarrhées qui durent plus d’un mois,
• fièvre persistante pendant plus d’un mois continue ou intermittente.
ii). Critères mineurs
Les critères mineurs comportent 6 signes :
• toux persistante durant plus d’un mois,
• dermatite prurigineuse généralisée,
• zona récidivant,
• candidose oropharyngée,
• herpès virose chronique,
• lymphadénopathie généralisée.
iii). Critères d’exclusion
Trois critères d’exclusion sont à considérer :
• cancer,
• malnutrition sévère,
• autre étiologie.

La présence d’au moins deux critères majeurs et d’au moins un critère mineur permet de poser le diagnostic de SIDA, de même que la présence d’un sarcome de Kaposi agressif ou d’une méningite à cryptocoque prouvée.

Le SIDA de l’enfant en Afrique

Selon toujours la définition de Bangui, trois groupes de critères sont à considérer :

i). Critères majeurs
Les critères majeurs sont les mêmes que ceux de l’adulte.
ii). Critères mineurs
Les critères mineurs sont :
• toux persistante,
• dermatite prurigineuse généralisée,
• candidose oropharyngée,
• infections banales récidivantes (otite, pharyngite…),
• infection à VIH confirmée chez la mère,
• lymphadénophathie généralisée.
iii). Critères d’exclusion
Ils sont les mêmes que ceux de l’adulte.

La présence d’au moins deux critères majeurs et d’au moins deux critères mineurs permet de poser le diagnostic de SIDA.

MODES DE TRANSMISSION DU SIDA 

La transmission sexuelle 

Le VIH est présent dans les sécrétions génitales : sperme et sécrétions cervico-vaginales. Ceci explique la transmission sexuelle quel que soit le sujet infecté au sein du couple, et que ce dernier soit hétéro ou homosexuel.

Dans les pays développés

Dans les pays développés, le risque de contamination est variable selon le
groupe considéré :

Les homosexuels
Les groupes exposés aux risques prédominants sont les homosexuels à partenaires multiples.

Les toxicomanes par voie veineuse
Dans ce groupe, le nombre de malades augmente de façon nette. Malgré les mises en garde et le développement de l’information sur le SIDA, la pratique de l’échange de seringues tarde à disparaître. Alors que l’incidence de l’infection à VIH chez les sujets recevant du sang ou des dérivés sanguins a été réduite pratiquement à zéro, depuis l’instauration du dépistage des donneurs dangereux, elle ne diminue pas chez les toxicomanes qui s’attachent au « rite » de l’échange des seringues.

Les hétérosexuels
Dans les pays développés, le passage à la population générale hétérosexuelle ne s’est pas encore produit, bien que ce risque continue de peser sur l’avenir dans ces régions. L’essentiel des hétérosexuels infectés le sont, soit du fait de contamination avec des partenaires toxicomanes, soit suite à des contaminations avec des partenaires venant de continents à haute prévalence.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES MODES DE TRANSMISSION DU SIDA ET LES TECHNIQUES D’EVALUATION
1. Définitions du SIDA
1.1. Le terme de SIDA
1.2. Agent pathogène
1.3. Définition clinique
1.3.1. Le SIDA de l’adulte en Afrique
1.3.2. Le SIDA de l’enfant en Afrique
2. Modes de transmission du SIDA
2.1. La transmission sexuelle
2.1.1. Dans les pays développés
2.1.2. Dans les pays en développement
2.2. La transmission par voie sanguine
2.3. La transmission mère-enfant
3. Rôle des IST
3.1. Les IST d’origine bactérienne
3.2. Les IST d’origine virale
3.3. Les IST d’origine parasitaire et mycosique
4. L’IST et le SIDA à Madagascar
5. Les techniques d’évaluation
5.1. Moyens de l’évaluation
5.1.1. Evaluation des ressources
5.1.2. Evaluation des processus de soins
5.1.3. Evaluation des résultats
5.2. Procédures d’évaluation fondées sur les résultats
5.2.1. Utilité, efficacité
5.2.2. Comparaison des résultats
5.2.3. Données pertinentes à toute autre prise d’évaluation
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DE LA LUTTE CONTRE L’IST/SIDA AU NIVEAU DE 2 DISTRICTS DE SANTE DE LA PROVINCE DE TOAMASINA
1. Cadre d’étude
1.1. Le district de santé de Moramanga
1.1.1. Organisation et infrastructure sanitaire
1.1.2. Démographie
1.2. Le district sanitaire de Maroantsetra
1.2.1. Organisation et infrastructure sanitaire
1.2.2. Démographie
2. Méthodologie
2.1. Méthode d’étude
2.1.1. Objectif
2.1.2. Technique
2.2. Paramètres d’étude
3. Résultats
3.1. SSD de Maroantsetra
3.1.1. Nombre de cas d’IST enregistrés
3.1.2. Population en âge de procréer
3.1.3. L’âge
3.1.4. Le sexe
3.1.5. Répartition selon le type d’IST
3.1.6. Prévalence
3.2. Pour le SSD de Moramanga
3.2.1. Nombre de cas enregistrés
3.2.2. Population en âge de procréer
3.2.3. Les tranches d’âge
3.2.4. Le sexe
3.2.5. Le type d’IST
3.2.6. La prévalence
3.3. Comparaison des prévalences
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. Discussions
1.1. La méthodologie
1.2. Les résultats de l’étude
1.2.1. Le risque du SIDA à cause des IST
1.2.2. Pour le District de Santé de Maroantsetra
1.2.3. Pour le District de Santé de Moramanga
1.2.4. La comparaison des prévalences
2. Suggestions
2.1. Renforcement des activités d’information
2.1.1. Le District de Santé de Maroantsetra
2.1.2. Pour le District de Santé de Moramanga
2.2. Mise en place de points de distribution de préservatifs
2.2.1. Pour Maroantsetra
2.2.2. Pour Moramanga
2.3. Renforcement des moyens thérapeutiques
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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