L’utilisation du brouillon pendant les cours de français

Dans la vie, personne n’est à l’abri des erreurs. C’est en les travaillant qu’on arrive à apprendre et à construire .Pour des élèves du Lycée, dans leur matière, c’est un fait plus qu’observé. Ils ont besoin d’écrire, d’effacer, de répéter les mêmes actions pour enfin trouver quelque chose de cohérent, de structuré, de logique, de bien formulé et de « propre » à garder dans le cahier. En effet, les pratiques effectuées en classe, que nous estimons indispensables pour les élèves, nous amènent à reconnaître qu’un outil leur serait nécessaire pour ce faire : le brouillon .

En outre, l’opinion est unanime pour dire que travailler sur brouillon n’est plus une attitude fréquente chez les élèves du Lycée. Ainsi la problématique pourrait se résumer en cette question : « Pour quelles raisons les élèves de la classe de Première n’utilisent –ils pas de cahiers de brouillon pendant le cours de Français ? Là d’une part, on leur donne tous les éléments qui sont nécessaires et qui vont leur permettre de se préparer déjà à un examen pouvant leur donner un moyen de s’affirmer dans la vie professionnelle future. D’autre part, actuellement que la matière « Français », connue complexe avec toutes les règles qu’elle impose, est de plus en plus privilégiée au Lycée. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu nous pencher sur le problème de « l’utilisation du brouillon pendant le cours de Français. Cas des classes de Première du Lycée Andoharanofotsy ».

ASPECTS THEORIQUES ET LES PRATIQUES UTILISEES EN MATIERE DE BROUILLON 

Le brouillon touche aussi bien l’élève, celui qui apprend que l’enseignant, ainsi, il nous est utile d’expliquer ce qu’on entend par enseigner et apprendre .Enfin, le dernier volet de cette partie présente le cadre de la recherche ainsi que les outils et instruments d’investigation après avoir analysé les compétences requises des élèves d’après les textes et qui requièrent le recours à l’utilisation du brouillon.

NOTIONS RELATIVES AU SUJET

ENSEIGNER

Selon le Pluridictionnaire Larousse, « enseigner » c’est « faire acquérir à quelqu’un des connaissances ou des pratiques ». Les définitions classiques indiquent que l’enseignement consiste à « transmettre des connaissances », « former dans une discipline », « instruire ». Transmettre des connaissances et instruire ont pour synonymes « enseigner ». Quant au terme « former », il s’applique à un «enseignement soutenu ». Former c’est « soumettre à un enseignement » avec l’idée de parvenir à « un résultat positif ». L’enseignement est une activité intentionnelle qui vise à susciter l’acquisition de connaissances c’est-à-dire amener l’élève à apprendre. L’enseignant décrit, explique, questionne, évalue ; il encourage, menace et persuade. Bref, il emploie nombre de moyens pour amener les élèves à assimiler des connaissances qui, selon lui, doivent être apprises et ce, d’une façon qui a son approbation. « L’enseignement permet de développer la mémoire, d’acquérir des connaissances, d’améliorer la rigueur du raisonnement » (1). Par ailleurs, cela ne peut garantir en aucun cas que l’élève ne sera pas confronté à des difficultés.

L’objectif de l’enseignement est de transmettre à l’élève les connaissances qui leur seront nécessaires. Selon la déduction de Hutchins : « Enseignement signifie instruction. Instruction signifie savoir » (1). Enseigner c’est donc, transmettre des savoirs. Transmettre des savoirs, c’est en réalité « permettre à l’autre de se reconstruire, autrement dit créer des situations qui provoquent une activité mentale de haut niveau, obligeant l’apprenant à se confronter à des obstacles et, pour les surmonter, à dépasser l’état de ses connaissances ».(2) D’après cette définition, enseigner veut dire « instruire » et instruire c’est faire acquérir du savoir. Le vrai but d’un enseignant / éducateur n’est jamais une action qui s’évertue à inculquer aux enfants des bribes de connaissances mais « de les laisser se développer au moyen de la liberté individuelle et à la manière dont il doit arriver à la maîtrise de ses savoirs ». (3) En effet, c’est ce développement qui lui permettra de mieux savoir comment il va faire par rapport aux activités qui lui sont demandées et ses savoirs. Le savoir est « un instrument qui permet de maîtriser l’expérience » et pourtant cette maîtrise ne peut être atteinte sans pratique. L’acte d’enseigner ne se restreint pas à la dispensation de cours ou de connaissances, il vise un autre objectif, celui de donner à l’élève l’opportunité de s’instruire. L’enseignant a comme mission de lui donner les éléments dont il a besoin pour cela. Cela suppose que être enseignant c’est être un guide qui mène l’élève à l’autonomie. « L’enseignant est un manager et pas seulement un dispensateur d’informations et / ou de connaissances ».

De ce fait, c’est aussi se préoccuper et se mettre à la place de l’élève pour qu’il puisse s’instruire. Rappelons ici la vraie mission de l’école. L’école « doit développer l’esprit critique, l’aptitude de l’enfant à recueillir, sélectionner, analyser, interpréter et synthétiser les données et les messages si abondamment diffusés par les grands moyens d’informations dans son ensemble ».(1) Le rôle de l’enseignant ne consiste pas ainsi, à diriger mais à conseiller. En d’autre termes, l’enseignant pendant les activités n’est pas celui qui doit montrer à l’élève le chemin qu’il doit suivre absolument par la maîtrise du savoir (simple exercice, devoir surveillé, examen…) mais plutôt celui qui le conseille sur ce qu’il doit faire, utiliser tel ou tel objet ou instrument (crayon ou stylo de couleur pour la compréhension de texte), un brouillon (pour la rédaction / conjugaison/ résumé/ dissertation). L’enseignant conseille l’élève sur la démarche à adopter mais à l’élève de faire le reste en tenant compte des objectifs à atteindre. Nous pouvons associer à ce rôle celui d’éducateur. « Eduquer » c’est « être directif », ne veut pas guider subtilement vers une solution prévue d’avance, comme certains auraient trop tendance à le croire, mais « être compréhensif et compétant » pour permettre à l’élève de se découvrir. Nous pouvons dire même qu’enseigner n’est pas seulement transmettre des informations, c’est surtout provoquer ou encore organiser ou même faciliter / gérer un apprentissage. Selon Hary S., Broudy, ce qu’il faut à un élève c’est « l’autoéducation », « c’est le développement de l’aptitude de l’élève à acquérir des valeurs durables dans le domaine tant intellectuel que moral de l’expérience » (2) Suivant le triangle de la relation pédagogique, s’il n’y a pas d’apprentissage, il n’y a pas d’enseignement non plus. Enseigner et apprendre sont deux concepts tout à fait indissociables, d’où nécessité d’analyser la responsabilité qui incombe à l’élève dans son apprentissage.

APPRENDRE

« Philosopher c’est apprendre à mourir » nous dit Montaigne. Que serait-ce alors apprendre ? Il est vrai que le terme paraît renvoyer à une pluralité de domaines, et qu’apprendre une leçon, apprendre à lire ou apprendre à aimer sont des expressions qui paraissent renvoyer à des réalités toutes différentes. Bref, il existe de multiples définitions de l’acte d’apprendre. Il existe même une multitude de classifications selon des critères très diversifiés.

Etymologiquement, « apprendre » aurait pour origine le latin « apprehendere » qui signifie saisir ou prendre. Il y aurait ainsi dans le fait d’apprendre une certaine forme d’appropriation. Le mot « apprentissage dérive du mot « apprentis » désignant le fait d’apprendre. C’est « l’acquisition d’un savoirfaire c’est-à-dire, d’une conduite utile au sujet où d’autres que lui et qu’il peut reproduire à volonté si la situation s’y prête » (1) Plus récemment, dans les années 60, selon une conception behavioriste, BF Skinner définit l’apprentissage comme « un conditionnement opérant, axé sur les renforcements positifs ou aversifs ». Mais si on se réfère à la fois au behaviorisme et au cognitivisme, le but de l’apprentissage n’est pas le savoir, mais l’action. En d’autres termes, son but c’est d’accroître notre qualité de vie. En effet, apprendre c’est certes acquérir une connaissance ou un savoir-faire, mais c’est aussi enseigner. Le fait d’appendre traduirait plutôt un double mouvement entre le maître et son élève. Apprendre c’est chercher ou s’efforcer de connaître. Bref « informer ou être informé de quelque chose qu’on ignorait ou que plus fondamentalement acquérir ou faire acquérir à l’étudiant une connaissance, une manière d’être, ou encore une compétence ».

Pourtant, « Apprendre n’est le corrélât d’enseigner qu’à deux conditions : d’abord, qu’on soit soumis à un enseignement, ensuite que cet enseignement ait atteint son but. » (1) D’après l’article « Apprendre » de l’Encyclopédie de Diderot et de l’Alembert, il y a une distinction entre apprendre d’une part et s’instruire d’autre part. Ainsi, « apprendre » nécessiterait la présence d’un maître (on apprend d’un maître) alors que « s’instruire » est un acte individuel, relevant d’une démarche volontaire et personnelle. C’est un travail que nul ne peut faire à la place de l’apprenant. Il s’agit d’un travail de mise en ordre et en relation, de réorganisation des connaissances déjà engrangées, de reconstruction d’une partie plus ou moins vaste de notre système cognitif. Apprendre ici signifie construire « se saisir du monde en construisant des systèmes de significations, intégrer des informations dans un futur possible où l’on se projette ; réélaborer des représentations antérieures sous la pression d’un conflit cognitif ». (2) « S’instruire » veut dire d’une autre manière : « être autonome ». Mais qu’est-ce qu’un élève autonome ? Un élève autonome, c’est un élève qui prend en main son apprentissage. De ce fait :
• il est conscient que c’est lui qui apprend, que son rôle est d’être actif
• il repère ce qu’il a à faire pour réussir
• il repère ce qu’il ne sait pas faire
• il fait des essais
• il utilise des remarques précises de son enseignement
• il est conscient de ce qu’il doit conserver dans les essais suivants
• il demande de l’aide quand il ne sait pas comment modifier quelque chose.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : ASPECTS THEORIQUES ET PRATIQUES UTILISEES EN MATIERE DE BROUILLON
A- NOTIONS RELATIVES AU SUJET
I- Enseigner
II- Apprendre
III- Le brouillon
III-1 Définitions et utilités du brouillon
1-1- Définitions
1-2-Utilités du brouillon
1-3-Présentation du brouillon
IV- L’évaluation
IV-1- Quelques conceptions relatifs à l’évaluation
IV-2- Les différents types d’évaluation
V- Les compétences attendues des élèves de Première au lycée
V-1- Résumer
V-2- Rédiger une synthèse
V-3- Présenter /rédiger un commentaire
V-4- Lire
V-5- Présenter un exposé
V-6- Participer à un débat
V-7- Créer
V-8- Présenter/rédiger un compte rendu
V-9- Rédiger une dissertation
B- PRESENTATION DU CADRE DE LA RECHERCHE
I- Présentation du lycée Andoharanofotsy
C- LES OUTILS D’INVESTIGATION
I- La documentation
II- Les observations de classe
II-1- Nature et forme
II-2- Le déroulement des observations
III- Entretien avec les responsables pédagogiques
IV- Présentation générale du questionnaire
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
A- RESULTATS DES QUESTIONNAIRES DES ELEVES
I- Analyse des résultats des questionnaires
I-1- Caractère du groupe significatif
I- 2- Environnement social
2-1- Le niveau d’études des parents des élèves
II- Pratique du brouillon des élèves
II-1- Analyse comparative de la perception du brouillon par les élèves
II-2- Analyse comparatives des résultats sur la question d’initiation à l’utilisation du brouillon
II-3- Les raisons de la nécessité du brouillon
B- ANALYSE DES ECHANTILLONS DE BROUILLON DES ELEVES
I- Présentation générale des brouillons
I-1-Format
I-2- Mise en page
II- Contenu
II- 1- Types de travail et réflexion
1-1- Analyse de texte
1-2- Dissertation
II- 2- Morpho- syntaxe et énonciation
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE : SUGGESTIONS ET PROPOSITION RELATIVE A L’ASPECT PEDAGOGIQUE
A- SUGGESTIONS ET SOLUTIONS
I- Proposition au niveau de l’enseignement en général
II- Proposition pour revaloriser l’utilisation du brouillon pendant les séances d’enseignements du français
II-1- La part de responsabilité des enseignants
II-2- Initiation à l’utilisation pratique du brouillon
II-3- Pour les élèves
B- MESURE D’ACCOMPAGNEMENT
I- Utilisation de l’ordinateur comme support
II- Proposition de modèle d’utilisation du brouillon pour quelques types de travail en français
II-1- Explication de texte
II-2- Résumé de texte
II-3- Dissertation
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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