“ Apprendre ” n’est pas nécessairement le corrélatif d’enseigner au sens où le premier verbe servirait de passif au second. Par contre, la pédagogie moderne dite de “ pédagogie participative ” centrée sur l’élève préconise qu’apprendre n’est pas du tout un verbe passif : on s’informe, on s’exerce, on s’instruit ce qui revient à dire que dans les 3 cas, la construction pronominale détermine qu’apprendre est un acte que le sujet exerce sur lui-même : il informe, il exerce, il instruit lui même par sa propre volonté, par sa pure initiative. Et la pratique d’un tel processus assure des conséquences pédagogiques plutôt positives.
A cet effet, l’apprentissage exige donc de la part de l’élève un maximum de participation dans toutes les activités pédagogiques que lui propose son professeur et avec la ferme volonté de construire lui-même son savoir et d’acquérir des connaissances appropriées sur toutes les informations qu’on met à sa disposition. Bref, « l’élève est constructeur de son savoir ».
PRESENTATION DE LA ZONE DE RECHERCHE-VISION SUR LA LANGUE D’ENSEIGNEMENT APPRENTISSAGE ET BILINGUISME SCOLAIRE
LA ZONE DE RECHERCHE : PRESENTATION
Géographie et climat
Appartenant à la région Analamanga, le District Anjozorobe occupe la partie nord-est de la Province Autonome d’Antananarivo. Il est fort de 18 Communes rurales (dont celles d’Ambatomanoina et Anjozorobe) et vaste de 3584km². Il est limité au Nord par la province de Majunga, au Sud, respectivement par les districts de Manjakandriana et d’Antananarivo-Avaradrano ( de la même région que luimême), à l’Est par le corridor forestier d’Anjozorobe qui le sépare de la Province de Tamatave et à l’Ouest par la région de Bongolava .
Anjozorobe le Chef-lieu du district est à 90km de la capitale nationale et l’on y accède par la Route Nationale 3, une route bitumée encore dans tous ses états. Etant inclus dans la province d’Antananarivo, le district d’Anjozorobe se situe donc « sur le socle ancien très plissé et très arasé qui couvre toute la partie centrale du pays ». Son relief montagneux témoigne cette déclaration des géographes. En effet, on y distingue les montagnes de Vohilena 1414m (Commune Ambohibary), Andomitra 1651m (Commune Foroanarina) et Ampamoizankova 1572m (Commune Anjozorobe) pour ne citer que ceux-là. Ce qui n’empêche l’existence des bas-fonds formés de sol généralement du type ferralitique et alluvial favorable à la culture rizicole citons : celles d’Antanetibe-Anativolo, Ambatomanoina et Ambohibary, dans la partie occidentale Andranomisa, Besorindrana et Marotsipoy à l’Est qui font du district l’un grenier à riz de la province autonome d’Antananarivo sans parler des cultures sèches (manioc, haricots) et des légumineux ( oignons, tomates, melons), le classant de zone excédentaire.
En matière d’hydrographie, des cours d’eau non moins célèbres « qui sont surtout des rivières affluentes des grands fleuves occidentaux » telles la Mananara, qui traverse le Chef-lieu Anjozorobe , la Mananta, la Lakazana drainent le district et prennent source dans le corridor forestier suscité pour se jeter en aval dans le Betsiboka qui est la limite occidentale du district Anjozorobe.
Sa localisation sur les Hautes-Terres centrale lui fait connaître un climat tropical d’altitude dont deux saisons bien distinctes : une saison chaude et humide d’Octobre à Mars ; une saison sèche et fraîche d’Avril à Septembre. En effet, « le climat tropical d’altitude (900 à2000m) intéresse l’ensemble des Hautes-Terres centrales, du Sud du Betsileo jusqu’à Tsaratanana. Les précipitations sont partout supérieures à 1500mm par an. Mais l’apparition d’une courte saison sèche des Hautes-Terres (3 à 4 mois) oppose ces régions au Nord ». La température moyenne est supérieure ou égale à 20°C avec un taux d’humid ité atmosphérique moins accentuée sur le versant occidental.
En ce qui concerne le Chef-lieu Anjozorobe, en tant que petit centre urbain à une fonction administrative concrétisée par différentes délégations, de différents département, ministériels : la santé, l’agriculture, l’éducation Nationale, les Postes et Télécommunications, les Finances et Budgets, la Défense et surtout l’Intérieur représenté par le District, premier responsable administratif de la région. Pourtant la majorité de sa population vit de l’agriculture et de l’élevage qui ne leur rapporte que de revenus modeste n’arrivant pas à trop satisfaire leurs besoins financiers. Par conséquent, de telle situation aura des impacts jusque dans la continuation des études de leur progéniture faute de moyen, que nous verrons par la suite. Pour revenir à cette population, disons que dans sa presque totalité, elle descend des immigrants Merina implantés après l’expansion Merina au XVIIIème siècle. Ce qui va nous amener tout de suite à l’Historique de la région, c’est –à dire le District d’Anjozorobe.
Historique d’Anjozorobe et ses environs immédiats
De sources orales, l’on apprenait que la région d’Anjozorobe n’appartenait pas à l’Imerina, c’était vers le début du XVIIIème siècle. A l’époque, de même source, cette région était une zone d’occupation Sihanaka et Bezanozano et aussi des Sakalava. A l’avènement d’Andrianampoinimerina au trône d’Ambohimanga en 1787 « l’Imerina a encore ses dimensions du temps d’Andriamasinavalona, c’est à dire approximativement un cercle d’une trentaine de kilomètres de rayon autour de Tananarive ». Ce petit territoire est divisé en trois royaumes fréquemment en guerre, les uns contre les autres, subdivisés en fiefs dont les seigneurs sont parfois rétifs, refusent à obéir et pillent pour leur propre compte. Anjozorobe est encore loin. Au fait, les Sihanaka les plus nombreux ont élu résidence à Ambohibeloma et Manohilahy, de principaux villages de l’époque, se trouvant respectivement au SudOuest et plus loin à l’Ouest d’Anjozorobe.
« En effet la région d’Anjozorobe et ses environs immédiats furent une zones d’occupation Sihanaka et Bezanozano d’où partent des razzias (pillages) qui rasent l’Imerina dans sa partie septentrionale.
Entre temps, après son avènement, Andrianampoinimerina restait tranquille, se montrait même très sociable en faisant des pactes d’amitié renforcés d’alliances matrimoniales avec les deux autres rois voisins : celui de Tananarive et d’Ambohidratrimo. Ces gestes lui ont valu sept ans de paix lui permettant de donner à son petit royaume d’Ambohimanga une forte cohésion. D’ailleurs il était soutenu par les trois tribus hovas : les Tsimahafotsy d’Ambohimanga, les Tsimiamboholahy d’Ilafy et les Mandihivato d’Ambohidrabiby. Profitant de cette paix, il acheta de nombreux fusils.
Quand tout fût prêt, il se mit à violer lentement les frontières des royaumes voisins qui ne vont pas le laisser faire. Et ce qui devait arriver arriva, Andrianampoinimerina se mit à attaquer à Tananarive deux fois de suite tout en subissant des échecs. Il eut pris le dessus en 1796 et s’y installa définitivement. Andriamboatsimarofy s’était enfui. Et conquête après conquête soit par la diplomatie ou par les fusils, il soumit rois et roitelets environnants pour ne citer qu’Ambodirano et Ambohidratrimo.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIER PARTIE Présentation de la zone de recherche –vision sur la langue d’enseignement apprentissage et bilinguisme scolaire
Chapitre I : La zone de recherche : Présentation
Chapitre II : La langue d’enseignement
Chapitre III : Le bilinguisme scolaire
DEUXIEME PARTIE le bilinguisme effectif de la zone : un bilinguisme apparence diglossique resultant de la nonmaîtrise du français, langue d’enseignement –apprentissage de l’histoire
Chapitre I : Le bilinguisme effectif dans l’apprentissage de l’Histoire dans la zone d’étude
Chapitre II : La déficience linguistique des élèves résultant de la méthode d’enseignement dans les trois établissement.
Chapitre III : La défaillance linguistiques des élèves issue de leur propre stratégie d’apprentissage
TROISIEME PARTIE CERTAINS POINTS FORTS PARTICULIERS GENERANT LA NON-MAITRISE DU FRANÇAIS ORIGINE DU BILINGUISME DANS LES 03 ETABLISSEMENTS
QUELQUES PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
Chapitre I : Les impacts d’une politique linguistique instable dans le système éducatif et l’environnement scolaire générant la non-maîtrise du français
Chapitre II : Quelques propositions de solutions
CONCLUSION GENERALE