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Approches compréhensives du travail
A touches multiples, la langue française nous apprend que le travail est une notion plurivoque et paradoxale. Les approches compréhensives du travail (sociologie et psychologie du travail, ergonomie, psychodynamique du travail, clinique de l’activité, sociologie clinique, etc.) (Brangier, Lancry et Louche, 2004) permettent de caractériser les propriétés de cette réalité sociale, ambivalente et itérative (Schwartz, 2000) en constante transformation.
Dès l’introduction de son ouvrage « Le travail sous tensions » (2010) le sociologue Michel Lallement alerte sur la pluralité des sens du travail et sur le discours réducteur ambiant « Dans les débats actuels, le travail est souvent décliné au singulier. Cette façon de dire, délibérée ou non, a l’inconvénient de voiler la multiplicité et les disparités des mondes et des conditions dans lesquels s’insèrent les travailleurs et les employeurs. Les lignes de démarcation sont multiples. »
D’après Lallement rendre pleinement compte de la complexité nécessite de saisir la question du travail par l’intermédiaire de cadres épistémologiques complémentaires. Dans son analyse, il articule la sociologie qui définit « le travail comme un rapport social » avec la centralité du vécu subjectif développée par la psychologie du travail. Il cite longuement Yves Clot :
Travailler c’est non seulement contribuer à la maîtrise du monde et bénéficier ainsi d’une rémunération, mais c’est aussi participer activement à la transformation de soi-même pour gagner, lorsque cela est possible, en plaisir, en intelligence, en autonomie (Clot, 1999) » (…) « Travailler c’est aussi l’exploitation et la sous-rémunération, la pénibilité et la souffrance, la domination et la stigmatisation, la frustration et le ressentiment (Clot, 2005) » (Clot, 1999 et 2005 dans Lallement, 2010, p.).
Selon Clot et Lallement, chacune de ces caractérisations (rapport social, transformation, plaisir, intelligence, souffrance, domination, etc.) est un monde. Aucun d’eux n’épuise l’ensemble des propriétés possibles. Le travail tel qu’il se vit est simultanément l’un, l’autre et tous les autres. Pour Lallement (2007, 2010, 2011), mais notamment aussi Clot et Lhuilier (2010), Daniellou (2015), Althaus et coll. (2013), Sarnin et coll. (2012) l’approche compréhensive trans disciplinaire s’impose comme un cadre d’analyse particulièrement éclairant. Dans un mouvement identique, Lancry-Hoestlandt et Laville (dans Brangier et coll., 2004) introduisent leur questionnement sur le travail en ces termes que les multiples ouvertures scientifiques récusent « les trompeuses apparences d’une unité conceptuelle et anthropologique du travail ». Il formule une idée, d’après lui déterminante pour comprendre l’origine et le sens de l’action, celle de chercher « dans quels référentiels épistémiques, sociaux, historiques, la notion même de travail prenait un contenu au sein du langage et de la vie sociale ».
En plus de l’hétérogénéité conceptuelle du travail, les sciences compréhensives soulignent l’existence d’un niveau de complexité supplémentaire, celui d’une double polarité, bon et mauvais objet, objet de développement et d’usure, d’émancipation et de domination, etc. Dans leurs « Perspectives en clinique du travail », Clot et Lhuilier (2015) constatent que « les représentations du travail apparaissent le plus souvent comme clivées : ses valeurs positives en termes de conditions d’accès à l’accomplissement de soi dans le champ social se concilient mal avec sa version négative qui fait de lui la sphère par excellence de l’hétéronomie et de la domination. » (p.7).
Face à ce constat, Lallement (2010) propose de ne plus chercher à associer le travail à des valeurs positives ou négatives mais d’en « accepter l’ambivalence intrinsèque ». De son coté, Schwartz (2008) affirme que l’ambivalence est indissociable des dynamiques subjectives et sociales qui traversent le travail et le fondent. Il cite Oddone (1947) : « Oddone, a montré qu’on ne pouvait rien comprendre à la production, à l’efficacité, à la productivité, aux conflits sociaux, si on ne comprenait pas que le travail était toujours cette espèce d’ambiguïté entre usage de soi par soi et usage de soi par les autres ». D’après Schwartz, définir le travail impose de ne pas faire l’impasse sur le travailleur et d’objectiver ces « usages de soi », leurs lois » subjectives et sociales sous-jacentes, au moins autant que d’en analyser les règles juridiques et techniques et les conditions matérielles. Schwartz affirme que la double polarité du travail n’est pas un problème mais une caractéristique du travail humain. Selon lui (2008), cette « dramaturgie » n’est pas une difficulté, c’est son analyse et plus généralement le déni ou l’impossibilité d’en tenir compte qui posent problème.
Quelle que soit leur perspective (sociologie, psychologie, clinique du travail, ergologie) les sciences compréhensives éclairent simultanément les définitions du travail et le travail de définition. Elles montrent que la complexité et l’ambivalence de cette notion ne sont pas insolubles. Tout dépend des outils théoriques mobilisés pour les caractériser et de la posture des analystes. En 1948, Lahy écrivait (cité par Leplat, 1993) :
« L’analyse du travail est la chose la plus longue et la plus difficile, car c’est elle qui pose avec précision le problème scientifique. Prétendre pouvoir résoudre un problème de cet ordre sans analyse préalable du travail reviendrait à prescrire des médicaments à un malade sans l’avoir examiné ou encore à vouloir perfectionner une machine sans connaître ni sa construction, ni son fonctionnement. (…) Celui qui s’engage dans une étude de cette sorte sans savoir où il va ne trouvera rien que par hasard, ce qui est la négation même de la méthode scientifique ».
La posture analytique de Lahy, que nous enrichirons des travaux en clinique du travail (Lhuilier, 2006 a et b ; Clot et Lhuillier, 2015, 2010) est au cœur de notre étude. Nous verrons que n’est pas « analyse du travail » toute démarche qui s’autoproclame comme telle. Le « ça parle du travail » (Lhuilier, 2006a, p.180) ne garantit pas l’existence de fondations communes entre les connaissances.
L’analyse du travail
L’histoire de l’analyse du travail montre qu’elle est traversée de nombreux niveaux d’objectivation : la mesure de la tâche, du temps, de la production, des moyens matériels mobilisés, l’hygiène des travailleurs, l’usure du corps, la relation entre l’individu et sa tâche, la relation entre l’individu et l’organisation, les processus subjectifs et collectifs, l’activité, etc. (Vallery et Amalberti (dir.), 2006). Ces différents niveaux coexistent mais chaque période, largement influencée par la demande sociale et les équilibres des pouvoirs (politiques, économiques, scientifiques, etc.), en privilégie souvent un plutôt que l’autre (Leplat, 1993). Dans son histoire de la psychopathologie du travail, Isabelle Billiard (2011) montre l’existence de liens directs entre niveaux d’objectivation et cadres théoriques dominants. Elle note que depuis l’avènement du taylorisme, les questions de base « Qu’est-ce que le travail, qu’est-ce qui fait le sens du travail ? (…) a fait surface à plusieurs reprises pour être rapidement abandonnée ou traduite en d’autres termes. ». Billiard (2011) constate de manière critique que cette interrogation, pourtant fondamentale est aujourd’hui remplacée par la mise en avant de risques, de dommages, de plaintes, de la productivité et du chômage, à travers les préoccupations contemporaines qu’ont été la fatigue chronique, la productivité, le chômage, le stress, l’absentéisme, les arrêts maladie, les maladies professionnelles, la souffrance au travail, la vulnérabilité, les troubles du comportement. »
Selon cette auteure, traiter la question des risques et des dommages plutôt que celle du travail et de son sens, produit des connaissances et des actions d’ordres extrêmement différents. Il ne s’agit plus d’interroger ce que font les travailleurs et comment ils le vivent, mais ce qu’ils sont sensés faire et ce qui se passe mal du point de vue de normes de travail (objectifs, règles, comportements, santé, etc.). Il s’agit ici moins d’analyse du travail que de « déni » du travail (Lhuillier, 2010 ; Lhuillier et Litim, 2009 ; Collard, 2012) et de contrôle de conformité (Gaulejac, 2005, 2006).
Pour Daniellou (dir.1996) l’analyse du travail ne peut être rabattue du seul coté de l’observation des caractéristiques du sujet travaillant et de ses activités, quand bien même la description serait longue et rigoureuse. Elle a pour vocation d’identifier et d’interpréter les déterminants qui agissent et interagissent sur l’homme au travail, sur l’activité mise en œuvre pour réaliser les tâches » dans une double visée de connaissance et de transformation.
L’analyse ne constitue pas un simple relevé d’informations mais un vecteur de sens et de remaniements. Elle sert conjointement « la nécessité de comprendre mais aussi d’aménager le travail. » (Daniellou (dir.), 1996). Cette perspective n’est pas anodine, elle pose l’analyse comme un saut qualitatif par rapport aux faits bruts et place l’analyste au cœur de ce travail. Daniellou (dir.1996) souligne que, dans cette logique, les interactions et les effets multiples entre l’analyste, ses méthodes et les travailleurs qui participent à l’intervention, doivent nécessairement être interrogés. Nous y reviendrons.
Brangier et ses collaborateurs (Brangier, Lancry et Louche, 2004) observent pour leur part que l’analyse du travail peut être centrée d’avantage sur la connaissance de l’activité de travail (visée épistémique) ou sur la transformation de cette activité dans l’étude qui en est faite (visée pratique et épistémique). Pour chacune de ces perspectives, ces auteurs décrivent un même processus général. « Chacune démarre par une phase de questionnement, suivie d’une phase de recueil de données débouchant sur l’analyse et se terminant par une phase conclusive. » (p.). Quelle soit plutôt à des fins de connaissance ou de transformation, l’analyse du travail s’appuie sur :
Un éventail de méthodes centrées sur l’observation, directe ou différée, normalisée ou ouverte (Leplat et Cuny, 2015 ; Spérandio, 1980) et sur la verbalisation.
Quatre concepts clefs : le travail prescrit et réel ; l’activité ; l’organisation du travail ; la régulation. Nous définissons ces quatre notions au fondement de l’analyse du travail et de notre recherche dans les paragraphes suivants.
Travail prescrit et travail réel
Pour le psychologue Léontiev (cité par Leplat et Hoc, 1983), le travail s’organise autour de la tâche. Cette notion correspond à « ce qui est à faire, un but donné dans des conditions déterminées ». Le concept de Léontiev, centré sur une directive, des objectifs et des moyens externes, est affiné par Leplat et Hoc (1983). Ils dissocient la « tâche prescrite » (ce qui est à faire tel que conçu par celui qui en dirige l’exécution) de la « tâche effective » (ce qui est fait par l’opérateur) et introduisent l’idée d’une différence entre les deux. Cette distinction rend compte de l’existence d’une double dynamique dans la réalité de la tâche. D’une part, celui qui dirige construit la prescription sur ses propres représentations de la situation. D’autre part, celui qui réalise agit aussi de son point de vue (souvent co-construit et régulé avec ses pairs). L’écart entre les deux est tout l’enjeu de la compréhension du travail. Schwartz (2008) souligne qu’il est inévitable. Il sera plus ou moins important, plus ou moins problématique, utile ou préjudiciable pour le prescripteur et l’opérateur, mais il se produira. Toujours selon cet auteur (2008), la caractéristique de cet écart est double. Il est consubstantiel au travail et il est imprédictible déterminante mais complexe. Elle implique de choisir les niveaux pertinents d’objectivation et de savoir comment les chercher. Nous retenons plusieurs angles d’attaque théoriques dans la tradition de l’analyse du travail : la clinique de l’activité, la psychodynamique du travail, l’ergologie et l’ergonomie. Chaque perspective tire des fils différents mais toutes retiennent la subjectivité du travailleur (encadrants ou employé) comme opératrice centrale des remaniements de la tâche, sans préjuger des motivations et des effets pour le prescripteur et le réalisateur. Dujarier inclut les dirigeants comme opérateurs de réélaborations (Dujarier, 2010b) de leurs propres prescriptions et de celles de tiers internes ou externes au système managérial et productif. S’intéresser à la subjectivité impose que nous impliquions le professionnel à la fois comme sujet et comme analyste de son travail. La définition du sujet (travailleur et analyste) sera reprise ultérieurement. Elle est au fondement, central de notre point de vue, des différents concepts et perspectives que nous décrivons ci-après. Nous avons choisis de les mobiliser aussi pour leur intérêt spécifique.
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Table des matières
Introduction générale
Première partie : Le cadre théorique de l’étude
Chapitre 1. L’activité de travail
1.1 Le travail humain
1.1.1 Déclinaisons langagières
1.1.2 Approches compréhensives du travail
1.2 L’analyse du travail
1.2.1 Travail prescrit et travail réel
1.2.2 Ce qui se passe entre les deux : remaniement et renormalisation
1.3 L’activité
1.3.1 L’activité selon les ergodisciplines
1.3.1.1 Le travail complexifié du coté de la subjectivité
1.3.1.2 L’activité réelle
1.3.1.3 La théorie du système des activités
1.3.2 Organisation et régulation des activités
1.3.2.1 L’organisation du travail
1.3.2.2 La régulation
1.3.2.3 Effets et limites de la régulation
Conclusion
Chapitre 2. La santé des travailleurs
2.1 La santé
2.1.1 Données générales en santé au travail
2.1.2 Définitions et perspectives
2.1.2.1 La santé comme norme sociale
2.1.2.2 La santé comme production de normes
2.1.3 Les liens santé et travail
2.1.3.1 Perspectives réductionnistes
2.1.3.2 Perspectives compréhensives
2.1.4 La normalité souffrante
2.1.4.1 La souffrance au coeur du réel
2.1.4.2 Sens moral et souffrance
2.2 Les stratégies de santé des travailleurs
2.2.1 La stratégie
2.2.1.1 La certitude de l’incertitude
2.2.1.2 L’intelligence de la situation
2.2.2 Les stratégies de défense
2.2.2.1 Se défendre contre la souffrance
2.2.2.1 Les stratégies collectives
2.2.3 L’hyperactivité de travail
2.2.3.1 Se dépenser sans compter
2.2.3.2 Hyperactivité, surcompensation et risque
Conclusion
Chapitre 3. L’usage de psychotropes (drogues)
3.1 Les produits psychoactifs en France
3.1.1 Les chiffres
3.1.1.1 En population générale
3.1.1.2 En milieu professionnel
3.1.2 Définitions
3.1.2.1 Les psychotropes
3.1.2.2 La drogue
3.1.2.3 La dangerosité des psychotropes
3.1.3 Les produits répertoriés dans notre étude
3.1.4 Histoire et valeurs sociales des produits consommés en France
3.1.4.1 Des substances précieuses aux produits industriels
3.1.4.2 Café et caféine
3.1.4.3 Alcool
3.3.1.4 Tabac
3.1.4.5 Cannabis
3.1.4.6 Opium, morphine et héroïne
3.1.4.7 Cocaïne
3.1.4.8 Médicaments psychotropes
3.1.4.9 Le cas particulier des médicaments de substitution aux opiacés (MSO)
3.2 L’usage de psychotropes
3.2.1 Définitions
3.2.1.1 L’usage et le trouble de l’usage de drogue selon le DSM-5
3.2.1.2 L’usage de drogue selon l’approche compréhensive
3.2.2 Les effets et les fonctions des psychotropes
3.2.2.1 Les effets de base
3.2.2.2 Les fonctions des consommations
3.2.3 Usage multiple mais toujours social et fonctionnel
3.2.3.1 L’usage de psychotropes comme pratique psychosociale
3.3.3.2 L’usage de psychotropes comme pratique fonctionnelle
3.3 Les liens entre le travail et les usages de psychotropes
Conclusion
Seconde partie : L’étude
Chapitre 1. Méthodologie et terrains d’étude
1.1 La problématique de l’étude
1.1.1 Enjeux et objectifs
1.1.1.1 Les enjeux
1.1.1.2 Objectifs et caractère novateur de l’étude
1.1.2 Hypothèses et axes d’investigation
1.1.2.1 Les hypothèses
1.1.2.2 Les axes d’investigation
1.2 La méthodologie
1.2.1 La revue de littérature
1.2.2.1 Étude des écrits scientifiques
1.2.2.2 Étude des synthèses techniques, rapports et guides professionnels
1.2.2 Une recherche-action clinique
1.2.2.1 Qu’est-ce qu’une recherche-action ?
1.2.2.2 Les entretiens semi-directifs de recherche
1.2.2.3 Les activités participantes de recherche
1.2.3 L’analyse des entretiens et des activités participantes
1.2.3.1 Analyser les activités de travail et d’usage de psychotropes
1.2.3.2 Analyser les activités de prévention ciblant les usages de psychotropes
1.3 Les sujets et les terrains de notre étude
1.3.1 Une pluralité de sujets et de terrains
1.3.1.1 Un choix scientifique
1.3.1.2 Population d’étude
1.3.2 Une grande entreprise aéroportuaire
1.3.2.1 Présentation de l’entreprise
1.3.2.2 La recherche-action
1.3.3 Une PME du transport routier
1.3.3.1 Présentation de la PME
1.3.3.2 La recherche-action
1.3.4 Un établissement de santé et de soin en addictologie
1.3.4.1 Présentation de l’établissement de soin
1.3.4.2 La recherche-action
1.3.5 Une fédération du champ de l’addictologie
1.3.5.1 Présentation de la fédération
1.3.5.2 La recherche-action
1.3.6 Les sujets hors partenariat
Chapitre 2. Analyse de la revue de littérature
2.1 Le système de normes du travail contemporain
2.1.1 La centralité de la gestion et de la productivité
2.1.1.1 La gestion
2.1.1.2 La productivité
2.1.1.3 La norme
2.1.2 Essai de caractérisation de la gestion comme système de normes et de tensions interreliées
2.1.2.1 Flexibilité et précarisation
2.1.2.2 Qualité totale et déni collectif
2.1.2.3 Intensification du travail et hyperactivité
2.1.2.4 Autonomie (individualisation des responsabilités) et souffrance
2.1.2.5 Gestion par les compétences et isolement
2.1.3 Le système de prévention des risques et de santé au travail
2.1.3.1 Un principe juridique : adaptation du travail et préservation de soi
2.1.3.2 Un principe de fait : adaptation de soi et préservation des normes
2.2 Domination du paradigme addictologique
2.2.1 De la notion d’addiction au paradigme addictologique
2.2.2 Politiques publiques sur les drogues
2.2.2.1 Les années 80 et 90 : de la lutte anti drogue aux addictions
2.2.2.2 Les traitements de substitution aux opiacés (TSO) et leur sens social
2.2.2.3 Les années 2000 : du paradigme des addictions à celui de la réduction des risques
2.2.3 Étiquetage et stigmatisation du drogué et de l’alcoolique
2.3 Problématisations des liens entre les usages de psychotropes et le travail
2.3.1 Les paradigmes de l’addiction, de la dangerosité et de l’intoxication
2.3.2 Les connaissances sur les liens entre le travail et l’usage de drogues
2.3.2.1 Du point de vue de l’épidémiologie
2.3.2.1 Du point de vue du travail réel
2.3.3 La catégorie du « dopage professionnel »
2.4 La prévention des conduites addictives en milieu professionnel
2.4.2 L’action publique sur les drogues en milieu professionnel
2.4.2.1 Le choix de l’approche « addiction et travail »
2.4.2.2 La politique « addiction et travail »
2.4.3 Cadrage juridique, concepts et recommandations institutionnelles
2.4.3.1 Le cadre juridique
2.4.3.2 La gestion des risques
2.4.3.3 Dépistage et repérage précoce
Conclusion
Chapitre 3. Analyse des données issues des terrains
3.1 L’usage de psychotropes comme système d’activités de préservation et de reconnaissance de soi
3.1.1 Effets et fonctions de l’usage de psychotropes
3.1.2 L’usage de drogue comme système d’activités
3.2 Rôle de l’organisation du travail et du management
3.3 Les activités de prévention et leurs effets sur le travail et l’usage de drogues
3.4 Transformations initiées par la recherche
3.4.1 Fonctions et intérêts de la recherche-action clinique sur nos activités et le sens de notre recherche
3.4.2 Fonctions et intérêts de l’approche clinique sur les activités et le sens du travail de nos interlocuteurs
Conclusion
Troisième partie : Discussion et perspectives
Chapitre 1. L’usage de psychotropes comme système d’activités de préservation et de reconnaissance de soi
1.1 L’usage de psychotrope : des activités, des effets, des expertises et des systèmes sociaux
1.2 Les fonctions professionnelles du recours aux psychotropes
1.3 Usage de psychotropes : ressource et poison de l’adaptation
Chapitre 2. La prévention officielle : un système d’action au service de la gestion
2.1 Des rapports de force qui usent la santé des travailleurs
2.2 Prévenir les addictions dans les entreprises : individualiser les responsabilités
2. 3 Le paradigme addictologique ou le dialogue empêché
2.4 L’apport de la clinique du travail : revenir aux fondamentaux, l’activité et la subjectivité
Conclusion générale
Bibliographie
Sites web consultés
Annexes
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