« L’apiculture est l’ensemble des techniques permettant de récolter le miel, la cire, la gelée royale, le propolis, le pollen, en offrant aux abeilles la possibilité de s’installer dans un réceptacle vide. » Jadis, l’apiculture était florissante bien que les hommes n’aient de l’abeille qu’une connaissance empirique ; le grand nombre de colonies ainsi qu’une vaste couverture forestière favorisaient des récoltes abondantes. Aujourd’hui, la déforestation massive a conduit à une grave diminution de la flore et des colonies d’abeilles. D’après la WWF, il reste moins de 10% de la forêt originale, la production malagasy annuelle de miel est très faible par rapport à celle des années 30 où Madagascar était un des plus grand producteur de cire du monde et s’enorgueillissait de la qualité de ses produits.
HISTORIQUE
Historique du projet
De par la biodiversité malagasy, Madagascar possède un potentiel économique et agricole important, l’apiculture en fait partie. En effet, Madagascar dispose de nombreuses régions mellifères et Manjakandriana, la région que nous avons choisie, en est une, vu l’abondance des eucalyptus et d’une forêt naturelle aux alentours qui assurent une nutrition favorable et suffisante aux abeilles. De plus, la partie Est est une immense forêt ou la température reste élevée, et où les pluies sont abondantes toute l’année; c’est dans ces régions que le miel devient une ressource primordiale, et que les traditions autour des abeilles sont les plus présentes.
Après avoir acquis les deux modules théoriques de la 4ème Année, notre projet est alors conçu, afin de montrer aux investisseurs que la filière apicole dispose des opportunités encore inexploitées et que le marché est encore en pleine expansion, d’une part et d’autre part pour nous permettre la mise en œuvre des théories acquises durant notre formation académique et la contribution à la conservation de la forêt, patrimoine de Madagascar.
Historique du miel
« Le miel est une substance sucrée naturelle produite par les abeilles de l’espèce Apis Mellifera, à partir du nectar de fleurs ou des sécrétions provenant des parties vivantes des plantes ou des excrétions laissées sur celles-ci par des insectes suceurs(appelées miellat) qu’elles butinent et transforment en les combinant avec des matières spécifiques qu’elles secrètent, et qu’elles emmagasinent, concentrent et laissent mûrir dans les rayons de la ruche. » Entre 1920 et 1940, les produits de l’apiculture constituaient la troisième source de revenus de Madagascar.
L’apiculture est pratiquée depuis le VIIème siècle avant notre ère. En occident, le miel fut pendant des millénaires le seul édulcorant connu, alors qu’en Orient, on cultivait la canne à sucre. Tout au long de l’histoire, une mythologie s’est développée autour du miel, soulignant ses nombreuses propriétés médicinales(purificateur, antiseptique, tonifiant, sédatif, fébrifuge, apéritif et digestif)et l’érigeant en symbole de vie et de richesse. A l’origine, le miel était rare et fut d’abord réservé aux cultes religieux et à des utilisations médicinales.
On s’en servait entre autres pour vénérer les dieux, prenons l’exemple des Tanala, jadis, lorsqu’ils trouvaient du miel dans la forêt, ils en déposaient un peu dans une feuille de « longozo »formée en cuillère, qu’ils laissaient sur le sol et remerciaient les esprits. Le miel a longtemps servi d’agent de conservation pour les fruits et a peu à peu cédé sa place au sucre ; depuis le Moyen-Age, le miel est réservé aux confiseries et à une utilisation médicinale en Europe. Le miel, aliment de choix, intervient sous toutes formes au cours de divers rites et cultes, héritage des ancêtres.
D’après les travaux de M.Douhet et Chandler, la consommation moyenne de miel est de 4kg /habitant/an à Madagascar, alors qu’en France c’est de 500g seulement.
Les atouts et les contraintes de l’élevage apicole à Madagascar
Malgré le fait que l’apiculture peut constituer une source de revenus complémentaires pour de nombreux paysans à Madagascar, elle présente toutefois des contraintes à ne pas négliger.
Les contraintes
Elles sont classées par thèmes composant les étapes de la filière apiculture :
Au niveau de la production
– la faible capacité d’investissement des paysans
– la non-maîtrise du phénomène de désertion des essaims
– l’insuffisance de connaissances techniques et pratiques
– vols de ruches
– non respect de la période favorable à la récolte
– hétérogénéité régionale des intérêts sur les produits apicoles à exploiter.
Au niveau de la commercialisation
– Circuits de commercialisation encore mal organisés
– Problèmes de falsification
– Emballage de mauvaise qualité
– Non respect fréquent des conditions d’hygiène
– Mauvaise valorisation du miel d’élevage par rapport au miel de cueillette
– Existence d’essences mellifères non valorisées
– L’enclavement de certaines régions apicoles
– L’insuffisance des contrôles aux frontières pour les importations .
Au niveau institutionnel
– Faible nombre du personnel technique spécialisé sur l’apiculture
– Différentes implications des autorités responsables .
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I- IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I- PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : HISTORIQUE
Section 2 : CARACTERISTIQUE DU PROJET
Section 3 : OPERATIONNALISATION
CHAPITRE II- ETUDE DE MARCHE
Section 1 : DESCRIPTION DU MARCHE VISE
Section 2 : ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
Section 3 : ANALYSE DE LA CONCURRENCE
Section 4 : POLITIQUE ET STRATEGIE MARKETING ENVISAGEES
PARTIE II- CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I- TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : IDENTIFICATION DES MATERIELS
Section 2 : LA PRATIQUE APICOLE
Section 3 : TECHNIQUES DE PRODUCTION ENVISAGEES
CHAPITRE II- CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 1 : PRODUCTION ENVISAGEE
Section 2 : ASPECTS QUALITATIFS ET QUANTITATIFS
Section 3 : LES DIFFERENTS FACTEURS DE PRODUCTION
CHAPITRE III- ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : ORGANIGRAMME ENVISAGE
Section 2 : ORGANISATION DU TRAVAIL
Section 3 : LA GRH
PARTIE III : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : COUT D’INVESTISSEMENT ET COMPTES DE GESTION
Section 1 : COUTS D’INVESTISSEMENT
Section 2 : TABLEAU DES AMORTISSEMENTS
Section 3 : PLAN DE FINANCEMENT
Section 4 : TABLEAU DE REMBOURSEMENT DES DETTES
Section 5 : LES COMPTES DE GESTION
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE
Section 1 : COMPTES DE RESULTAT PREVISIONNEL
Section 2 : PLAN DE TRESORERIE
Section 3 : BILANS PREVISIONNELS
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : EVALUATION FINANCIERE
Section 2 : EVALUATION ECONOMIQUE
Section 3 : EVALUATION SOCIALE
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE