Au cours des dernières décennies, les programmes d’éducation non formelle se sont multipliés rapidement et ont radicalement changé la forme du champ éducatif. Si l’école garde son rôle initial et si l’institution éducative reste dominante, désormais elles sont loin d’être les seuls endroits où les individus peuvent acquérir des formations. En dehors de l’école et l’institution s’est développé un ensemble d’autres activités éducatives qui jouent des rôles très variés.
Certains programmes comme les campagnes d’alphabétisation sont mis en place comme un substitut de l’éducation scolaire afin de donner une chance à ceux qui n’ont pas pu fréquenter l’école. D’autres par contre bénéficient d’une formation générale professionnalisante dispensée par l’école. Dans les deux cas, l’éducation non formelle joue un rôle secondaire de compensation.
PRESENTATION DE L’UNESCO
Présentation et mission de l’UNESCO
L’UNESCO est un organe constituant l’Organisation des Nations Unies. Elle signifie United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization ou Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la Culture.
Présentation de l’UNESCO
Historique
En 1942, durant la Seconde Guerre mondiale, les gouvernements des pays européens qui affrontaient l’Allemagne nazi et ses alliés se réunissaient en Angleterre lors de la Conférence des ministres alliés de l’Education (CMAE). La guerre était loin d’être finie, pourtant les pays s’interrogeaient sur la manière de reconstruire les systèmes éducatifs une fois que la paix aurait été rétablie. La participation des Etats-Unis aux réunions de CMAE a contribué activement à la rédaction du projet d’acte constitutif. En avril-juin 1945, il y a eu la conférence des Nations Unies sur l’Organisation internationale. Cette conférence a mis en évidence la discussion sur l’organisation de la sécurité dans le monde au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et a recommandé la convocation d’une conférence générale chargée d’élaborer les statuts d’un organisme international pour une coopération et solidarité intellectuelle et morale de l’humanité.
Le 24 octobre 1945, la charte des Nations Unies adoptée à San Francisco est entrée en vigueur. Son article 57 prévoit la création d’une institution spécialiste dans le domaine de l’éducation et de la culture.
Le 1er au 16 novembre, une Conférence des Nations Unies dont le gouvernement Britannique et Français se réunissait à Londres en vue de la création d’une organisation pour l’éducation et la culture. Ainsi, le 16 novembre le projet d’acte constitutif qui marquait la naissance de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a été signé par 37 Etats, et l’acte final par 41 Etats, et il entre en vigueur dès 1946 et ratifié par 20 Etats (l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, le Danemark, l’Egypte, les Etats-Unis d’Amérique, la France, la Grèce, l’Inde, le Liban, le Mexique, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, la République dominicaine, le Royaume-Uni, la Tchécoslovaquie et la Turquie).
La première session de la Conférence générale se tenait à Paris, plus précisément en Sorbonne du 20 novembre au 10 décembre 1946 dont les participants sont les représentants de 30 gouvernements, ayant un droit de vote.
Après 60 années d’existence, l’Organisation compte aujourd’hui 195 États membres. Elle exerce des fonctions de laboratoire d’idées et d’organe normatif pour susciter des accords universels sur les nouvelles questions éthiques qui se posent. Elle sert également de centre d’échange pour diffuser et mettre en commun les informations et connaissances, tout en aidant les États membres à renforcer leurs capacités humaines et institutionnelles dans divers domaines.
Madagascar est devenu membre de l’UNESCO le 10 novembre 1960 représenté par l’Ambassadeur bilatéral cumulant cette fonction avec celle de Délégué permanent auprès de l’UNESCO. Depuis 1994, une Délégation permanente indépendante avec un Ambassadeur accrédité spécifiquement auprès de l’UNESCO a été mise en place. La Délégation malgache est composée d’un Ambassadeur et de conseillers rattachés au Ministère de l’Education nationale et au Ministère des Affaires Etrangères.
Localisation
Le Siège de l’UNESCO se trouve dans le 7e arrondissement de Paris et a été inauguré le 3 novembre 1958. Son plan en forme de « Y » a été établi, sous la direction d’un comité international, par 3 architectes de nationalités différentes dont: « Bernard Zehrfuss », « Marcel Breuer » et « Pier Luigi Nervi », surnommé « l’étoile à trois branches ». Il est célèbre dans le monde entier non seulement parce qu’il abrite une organisation bien connue, mais aussi par ses qualités architecturales. Par la suite, trois autres édifices sont venus le compléter. Un second bâtiment, dit « en accordéon », renferme la grande salle en forme d’œuf qui accueille les séances plénières de la Conférence générale. Un troisième édifice revêt la forme d’un cube. Enfin, une quatrième construction se compose de deux étages de bureaux en sous-sol, autour d’une série de six petits patios en creux .
Emblème
Pour son emblème, le logo évoque un temple grec. Le logo est composé de trois éléments inséparables : le symbole du temple, le nom complet de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture et le filet pointillé verticale. Il symbolise la recherche de l’équilibre et de l’harmonie entre les nations, qui est l’une des missions primordiales de cette organisation.
Mission et objectifs
D’une manière globale, l’UNESCO a pour mission d’aider à l’instauration de la paix, lutter contre la pauvreté et de promouvoir le développement durable et le dialogue interculturel dans le monde via la valorisation de l’éducation, des sciences exactes, sociales et humaines, de la culture, de la communication et de l’information .
De 2000 à 2015, l’UNESCO a conçu son programme d’éducation de manière à placer les résultats et les priorités des six objectifs adoptés à Dakar au cœur de son activité .
L’UNESCO s’engage collectivement à aider les pays membres afin qu’ils puissent atteindre les objectifs suivants :
❖ Développer et améliorer sous tous leurs aspects la protection et l’éducation de la petite enfance, et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés ;
❖ Faire en sorte qu’avant 2015 tous les enfants, notamment les filles et les enfants en difficulté ou issus de minorités ethniques, aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire de qualité obligatoire et gratuit et de le poursuivre jusqu’à son terme ;
❖ Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition des connaissances ainsi que des compétences liées à la vie courante;
❖ Améliorer de 50 % les niveaux d’alphabétisation des adultes, et notamment des femmes, et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et d’éducation permanente ;
❖ Eliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire et instaurer l’égalité dans ce domaine en veillant notamment à assurer aux filles l’accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite;
❖ Améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation et garantir son excellence de façon à obtenir pour tous des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables notamment en ce qui concerne la lecture, l’écriture, le calcul et les compétences indispensables dans la vie courante.
Ainsi, l’UNESCO assure la coordination entre les partenaires de l’EPT et le maintien du dynamisme de leur coopération et contribue à renforcer la volonté politique et la mobilisation des moyens techniques et financiers.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE L’UNESCO ET ETUDE THEORIQUE SUR L’EDUCATION NON FORMELLE
Chapitre I: Présentation de l’UNESCO
I. Présentation et mission de l’UNESCO
A. Présentation de l’UNESCO
1.Historique
2.Localisation
3.Emblème
B. Mission et objectifs
II. Fonctionnement de l’UNESCO
A. Organigramme
1.La Conférence générale
2.Le Conseil exécutif
3.Le Secrétariat
4.Le personnel
5.Les commissions nationales
B. Financement
Chapitre II: Etude théorique sur l’éducation non formelle
I. L’éducation non formelle
A. Définition et objectifs de l’éducation non formelle
1. Définition
2. Objectifs
3. Importance
B. Fondement et essor de l’éducation non formelle
1. Fondement de l’ENF
a) Fondement de l’ENF selon Bachelard
b) Fondement de l’ENF selon Evans
2. Essor de l’Education non formelle
C. Caractéristiques
D. Catégorie d’éducation non formelle
1.L’éducation complémentaire
2.L’éducation supplémentaire
3.L’éducation de remplacement
E- Classification des programme d’éducation non formelle
1.Modèles généraux
a) Les buts et le contenu
b) Population cible
c) Les finalités
2.Modèles spécifiques
a) Modèle de PIOZAT
b) Modèle de Jacques HALLAK
c) Modèle de REED H.B
II. Les principaux aspects de l’ENF
A. Alphabétisation
1. Concept lié à l’alphabétisation
a) Alphabétisation
b) Analphabétisation
c) Post-alphabétisation
2. Ses Caractéristiques
B. La réinsertion scolaire
1. Définition
2. Ses caractéristiques (Action scolaire d’appui pour les adolescents malgaches (ASAMA)
3.Avantages de l’ASAMA
C- Les Programmes basés sur la formation professionnelle
1 Définition
2-Ses caractéristiques
3-Les programmes basés sur la formation professionnelle
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : L’UNESCO DANS L’EDUCATION NON FORMELLE
Chapitre I : L’UNESCO dans l’alphabétisation à Madagascar: cas du site d’Antanetibe-Est
I. Action de l’UNESCO dans l’alphabétisation
A. Transfert de compétence
B. Conceptualisation de la méthode AFI-D
C. Formateur
D. Fournisseurs des équipements pédagogiques
E. Suivi
F. Dotation des moyens de transport
II. UNESCO dans l’alphabétisation cas du site d’Antanatibe-Est
A. Présentation du site
1- Localisation et création
2- Situation du personnel
3- Type de formation donnée
B. Implication de l’UNESCO au niveau du site d’Alphabétisation d’Antanetibe-Est
1.Au niveau du financement
2.Au niveau des matériels
3.Au niveau des suivis et des formations
4- Les résultats obtenus du site d’alphabétisation d’Antanetibe-Est-Mahitsy
CHAPITRE II : L’UNESCO dans la réinsertion scolaire à Madagascar : cas de l’ASAMA Ambohitrimanjaka
I. Action de l’UNESCO dans la réinsertion scolaire
A. Ouverture des classes ASAMA
B. Formation
C. Suivi et évaluation
D. Appui au financement propre
E. Appui matériel
II- L’UNESCO dans la réinsertion scolaire à Madagascar : cas de l’ASAMA Ambohitrimanjaka
A. Présentation du site
1- Création et historique
2- Situation du personnel
B. Intégration de L’UNESCO au niveau du site de la réinsertion d’Ambohitrimanjaka
I.Aides financières et matérielles
II.Formation et Suivi
III.Résultats obtenus de l’ASAMA Ambohitrimanjaka
IV.Extension du programme ou le post-ASAMA
CHAPITRE III : L’UNESCO dans la formation professionnelle à Madagascar : cas du CPR Fénérive-Est
I. Action de l’UNESCO dans la formation professionnelle
A- L’UNESCO en partenariat avec la MPAE
B- Structuration du personnel responsable de la réalisation du projet
C- L’UNESCO et la création de CEFAR
D- L’UNESCO, aide budgétaire
E- L’UNESCO, aide matérielle et équipement
F- L’UNESCO, superviseur
II. UNESCO dans la formation professionnelle : cas du centre de formation rurale Saint-Benoît Fénérive-est
A- Présentation du centre
1.Localisation du centre
2.Historique
3.Statut juridique
4.Organigramme
5.Domaine de la compétence
B- Intégration de l’UNESCO dans le système de fonctionnement du centre
1.Types d’activités du Centre soutenu par l’UNESCO
a) La couture
b) L’Agriculture
c) La charpenterie et la menuiserie
2. Rôle de l’UNESCO dans le budget de fonctionnement du centre
3. L’UNESCO, aide matérielle et équipement
4. L’UNESCO, examinateur et contrôleur
5-Résulta obtenu du Centre de Promotion Rurale St Benoit FénériveEst
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : LES PROBLEMES RENCONTRES PAR LES DIFFERENTS ACTEURS ET LES SOLUTIONS PRECONISEES
Chapitre I : Les problèmes rencontrés
I. Insuffisance de financement et aides extérieures
A. Non-intégration de l’Etat
B. Manque de ressources
II-Problèmes infrastructurels et matériels
A. Problèmes infrastructurels
1.Bâtiments et infrastructures d’accueil
2.Electricité
B. Problèmes matériels
1.Matériels destinés à l’enseignement
2.Matériels destinés aux apprenants
C. Pénurie des aides extérieures
1.Au cours des formations
2.Après les formations
3.Répartition régionale des projets très limitée
II. Insuffisance d’aides matérielles extérieures
A. Problème d’ordre organisationnel
1.Au niveau des centres
a) Absence de couverture structurelle
b) Difficulté de gestion de temps
c) Problèmes comportementaux
d) Problèmes pédagogiques
e) Disparité intellectuelle des élèves
2.Au niveau familial
a) Manque de soutien familial
b) Baisse du taux d’initiative des parents dans la scolarisation des enfants
c) Le devenir des apprenants après la classe ASAMA
3.Au niveau de l’Etat
a) Négligence de la responsabilité de l’Etat face à la réalisation des projets de l’ENF à Madagascar
b) Problème d’ordre administratif
Chapitre II- Solutions préconisées
I- Renforcement du système d’aide et de financement
A. Favoriser le partenariat
B. Développer la coopération avec d’autres organismes financiers
C. Conception et création d’un système d’organisation d’activités génératrice d’emplois
II- Amélioration du système d’organisation
A. Au niveau de l’Etat
1.Implication de l’Etat dans la mise en place d’un environnement favorable à l’ENF
2.Résoudre le problème d’instabilité politique
a) Donner une importance à l’éducation non formelle
b) Etat, promouvoir la création d’emploi
3.Améliorer les conditions de travail des animateurs
4.Révision du système de fonctionnement de l’Etat
5.Consolidation de l’application des disciplines au sein des établissements
B. Au niveau des parents
1.Encourager la contribution des parents
2.Sensibilisation des parents dans le soutien moral et financier
3.Entretenir une coopération étroite avec les parents
4.Motiver les apprenants
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE