FACILITE PAR L’INFORMATISATION DU FONDS
La décision d’informatisation date de 1986, motivée par l’absence de fichier matière. Les fichiers papiers manuels classant alphabétiquement auteurs, anonymes et communes constituaient jusque là le seul mode de recherche existant. Or, dans la mesure où seuls les livres d’usage courant ou usuels sont en accès direct (les autres ouvrages sont en consultation indirecte, entreposés dans les rayonnage mobiles de type compactus de la salle de lecture), un fichier automatisé s’est avéré plus que nécessaire.
Soutenu financièrement par le Conseil Général du Finistère, le CRBC acquiert un progiciel documentaire, Micro-Questel/Tamil, fourni par la société Tamil et implanté sur un micro-mega ordinateur. Ce logiciel a pour fonctions la gestion et la recherche documentaire, disposant de modules de catalogage, de gestion de thésaurus, de prêts et de périodiques. Il peut contenir jusqu’à 10 bases de données, divisibles en sous-bases.
En 2000, il est remplacé par un logiciel de gestion de bibliothèques nommé C2, distribué par la même société, ne fonctionnant plus sur un serveur Unix mais sur un serveur NT. Cette nouvelle génération de système documentaire est construite sur une architecture «clientserveur» et propose des modules intégrés couvrant les besoins des bibliothèques : OPAC, catalogage en US Marc, sécurité, prêt, acquisitions, communication, multimédia …
Les modules OPAC, prêt et catalogage ont été retenus par le CRBC. L’OPAC (Online Public Access Catalog) est un système d’accès public rendant possible la consultation par les lecteurs du catalogue informatisé du Centre. Ce fichier interrogeable à partir de 5 postes de travail, dispersés dans la salle de lecture, contient près de 40.000 notices d’ouvrages, présents au CRBC ou à Kernault. Ce système permet d’accéder à l’information souhaitée, par le biais d’une recherche rapide, facile ou de type expert, qui fournit une ou des références d’ouvrages. Quant au personnel de la bibliothèque, il dispose de 6 stations de travail.
NOUVEAUTE 2002: LE CATALOGUE DU CRBC EN LIGNE
Le catalogue du CRBC est consultable via l’Internet de 2 façons:
– par le portail des Maisons des Sciences de 1 ‘Homme du CNRS, depuis juin 2002
– par le site du CRBC h ://www.univ-brcst.fr/Rccherche!Laboratoire/CRBC mis au point en 1998 par Philippe Guillochon, assisté par Jean-Yves André pour la création artistique.
Pour répondre au besoin du CRBC, qui désire la mise en ligne de sa base de données, contenant le catalogue du Centre, 2 étudiants stagiaires du Département d’Informatique de l’UBO ont procédé à l’extension du site web déjà existant en HTML statique . Leur tâche consistait à y inclure des pages dynamiques permettant d’effectuer des recherches sur le catalogue . ./ Une copie de la base de données se situe sur un serveur distant au Centre de Ressources Informatiques de 1 ‘UBO. D’un format peu courant USMarc, elle est gérée et indexée par ZEBRA, logiciel serveur Z 39. 50, logé sur le serveur du CRI (Centre de Ressources Informatiques) de l ‘UBO. ZEBRA utilise le protocole Z 39.50 qui permet à tout utilisateur disposant d’un logiciel client Z 39.50 d’interroger toute base de données accessible par un serveur conforme à Z 39.50.
De manière à établir une connexion avec ZEBRA, un module appelé YAZ est ajouté à la page de recherche PHP pour la transformer en client Z 39.50. (Voir Annexe 1 : Principe de fonctionnement)
A partir de l’icône Documentation de la page d’accueil, le nouveau champ d’entrée Consultation du catalogue de la bibliothèque renvoie aux pages d’interrogations créées :
L’objectif de cette opération est de permettre à tout internaute de prendre connaissance à distance des ouvrages stockés soit au CRBC, soit à l’antenne de Mellac. L’interrogation sera complètement fonctionnelle à partir d’octobre 2002.
La seconde étape d’informatisation consiste désormais à rendre visible, via l’Internet toujours, non plus seulement les titres d’ouvrages mais leur contenu même. C’est pourquoi le CRBC, préoccupé notamment par la consultation et la conservation de ses documents précieux et/ou fragiles (comme bon nombre de bibliothèques), a décidé d’entrer de plein pied dans l’ère de la numérisation.
UN PROJET DE NUMERISATION AU CRBC
ANTECEDENTS
Le centre documentaire dispose, depuis 3 ans, de documents, appartenant au fonds Donatien Laurent, numérisés par le Ministère de la Culture, en 1999, dans le cadre d’un plan de numérisation du patrimoine culturel sonore national. Il s’agit de la totalité des enregistrements sonores effectués par cet ethnologue, directeur de recherche au CNRS de 1960 à 1995 et également ancien directeur du CRBC. C’est au cours de missions CNRS du Centre d’Ethnologie Française du Musée des Arts et Traditions Populaires, dans les 3 départements bretonnants que Donatien Laurent a constitué, entre 1955 et 1975, son fonds d’enregistrements sur bandes magnétiques (300 heures environ). Ils sont en majeure partie l’illustration d’enquêtes sur la chanson bretonne de tradition orale menées auprès d’informateurs âgés et souvent monolingues.
Ces échanges ne sont en général plus possibles aujourd’hui.
La numérisation de ces enregistrements s’est avéré indispensable compte tenu de la fragilité du support analytique. Ces documents sonores numérisés, soit une collection de 100 CD appartiennent désormais au Musée des ATP et au CRBC. Ils restent conservés au Ministère et au CRBC.
ORIGINE DU PROJET
UN CONSTAT ALARMANT
Ainsi, Donatien Laurent poursuit le travail des collecteurs qui, depuis 2 siècles, peinent à rassembler les richesses de la langue bretonne, d’abord exclusivement sous forme écrite (textes et partitions) puis au moyen d’enregistrements sonores et visuels. Mais le problème (déjà évoqué précédemment) qui se pose actuellement tient de la situation du breton oral devenant extrêmement critique. En effet, les résultats de la dernière enquête sur la situation sociolinguistique de la langue bretonne réalisée par l’agence TMO Ouest en 1997, sur un échantillon représentatif de la population de Basse-Bretagne démontrent que les 2/3 des bretonnants (240.000 personnes) ont dépassé la soixantaine et sont désormais retraités. Le pourcentage a augmenté de plus de 20 % depuis 7 ans.
Avec le déclin inéluctable des dernières générations de bretonnants de naissance, la non transmission de la langue entre les générations s’accentue. Il devient donc urgent de sauver ce qui peut l’être de la mémoire orale de la langue, sans négliger toutefois toutes sources écrites. Et ce rôle incombe à tout centre documentaire en tant que lieu de la mémoire collective. Quand Yves Le Gallo témoigne en 1975 et se remémore la création du CRBC: ille définit comme un organisme qui servît de MEMOIRE [à la Bretagne bretonnante j car susceptible de 1 ‘éclairer sur son passé et par conséquent, sur son présent, voire sur son avenir et ajoute que ce terme de MEMOIRE n’est pas dépourvu de signification dans un pays dont la culture fut longtemps de tradition et de transmission orale.
C’est pourquoi, la bibliothèque du CRBC a procédé à la numérisation du fonds sonore D.
Laurent et s’évertue, depuis 1969, à conserver et à renouveler son fonds documentaire breton et celtique, considéré comme le plus riche de l’hexagone. De plus, le centre documentaire entend rendre active, dynamique cette mémoire culturelle, linguistique, historique, en améliorant l’accessibilité aux documents en langue bretonne. Leur numérisation et leur mise en ligne pourraient être une solution et par cette opération, le centre documentaire affirmerait sa place dans un environnement informationnel nouveau.
POLEMIQUE BRETONNE
Or, pour des raisons équivalentes de sauvegarde du patrimoine breton, un autre projet des plus ambitieux est annoncé par voie de presse, en décembre 1998. Ronan Le Coadic, initiateur du projet émet ce constat: aucune bibliothèque de Bretagne ne rassemble des textes en langue bretonne traités par des professionnels et ensuite communiqués au public en langue bretonne.
Il suggère l’implantation, au cœur de la Bretagne bretonnante, d’une médiathèque bretonne en Centre-Bretagne ; celle-ci fonctionnerait en langue bretonne et deviendrait le lieu d’accueil privilégié de la documentation bretonne.
La création d’une telle structure avait déjà été envisagée en 1993 par les membres de l’association Levraoueg Breizh (la Bibliothèque de Bretagne). Ces derniers appartiennent désormais à la fédération Levraoueg ar Vro (la Bibliothèque du pays), menée parR. Le Coadic, regroupant 7 associations actives dans la promotion de la langue et de la culture bretonnes, dont Diwan Breizh pratiquant l’enseignement du breton en immersion, Dastum Bro-Dreger et Dastum Kreiz-Breizh, 2 antennes de l’association Dastum dans le Trégor et en Centre-Bretagne.
Née le 31 octobre 1998, cette association d’intellectuels bretonnants s’est donné comme premier objectif, écrit Fanch Olivier dans son article Une « breizhothèque » pour garder la mémoire du Télégramme du 18 novembre 1998, de faire étudier par un cabinet spécialisé la faisabilité et le coût prévisible de l’opération.
Le bilan des 4 mois et demi d’enquêtes menées en 1999 est exposé dans un rapport intitulé Langue bretonne: étude de préfiguration d’une médiathèque.
Cette annonce a suscité certaines craintes, réticences et interrogations dans le monde des bibliothèques dans la mesure où existent déjà des structures documentaires disposant d’importants fonds breton et de renommée régionale, comme la Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale (BMVR) de Rennes et le CRBC.
L’INTEGRATION REGIONALE DU CRBC
En effet, le Centre fait autorité dans la région en tant que partenaire local et acteur culturel, soutenu par les collectivités locales et territoriales qui fournissent 50 % des crédits de fonctionnement: le Conseil Général du Finistère finance fréquemment des opérations ponctuelles effectuées par le Centre, comme l’informatisation de la bibliothèque en 1986, des restaurations d’ouvrages ou encore la prise en charge de colloques. De son côté, le laboratoire aide le Conseil Général ou la ville de Brest en leur transmettant des documents en vue d’expositions par exemple ou en collectant l’information nécessaire à la rédaction d’articles de journaux locaux.
Le Centre de Recherche Bretonne et Celtique collabore depuis 1987 avec le Musée départemental breton et s’est aussi associé en 1999 à Hermine , réseau régional de dépouillement de périodiques offrant via l’Internet l’accès facile à des articles sélectionnés pour découvrir le patrimoine culturel breton. Plus récemment, il s’est investi dans le projet Britalis, futur portail documentaire breton, reposant sur le protocole de communications Z 39.50 (ouverture en octobre 2002).
LA RECONNAISSANCE NATIONALE ET INTERNATIONALE
De plus, il a acquis un rayonnement national et international en collaborant avec des équipes de recherche de France ou de l’étranger, notamment d’Europe centrale ou du RoyaumeUni. Aussi, le développement des collections est rendu possible grâce au soutien financier du Ministère de l’Education Nationale et du Centre National de la Recherche Scientifique auquel il est associé depuis maintenant 19 ans, le label de laboratoire associé au CNRS étant renouvelé tous 1 es quatre ans.
Il participe également au réseau documentaire des bibliothèques d’ethnologie du CNRS, à la base de données BN-OPALINE de la Bibliothèque Nationale de France et au Système Universitaire de Documentation (SUDOC) , le catalogue commun des bibliothèques universitaires de France.
Le catalogue du CRBC figure dans le portail des Maisons de la Recherche du Département des Sciences Humaines et Sociales du CNRS.
Ainsi, le Centre de Recherche Bretonne et Celtique est de plus en plus consulté et sollicité à mesure que la prise de conscience de l’enjeu que représente le patrimoine culturel breton s’accroît et que s’affirme la force de l’identité régionale.
OBJECTIFS DU PROJET
Le programme de numérisation que le CRBC souhaite lancer devra satisfaire plusieurs eXIgences.
Une des missions de ce Centre est de mettre en valeur ses collections de manière à participer à la promotion du patrimoine breton non seulement au niveau régional mais également au niveau national. La numérisation d’ouvrages exclusivement en langue bretonne et leur mise en ligne garantiront la diffusion à l’échelle planétaire d’un savoir breton écrit, accessible librement et à distance. Cette technique solutionne simultanément les problèmes de conservation et de consultation qui préoccupent toutes les bibliothèques.
PRELIMINAIRES : PARAMETRES A DETERMINER
ASPECTS JURIDIQUES
Un programme de numérisation soulève des questions juridiques non négligeables.
Conformément aux articles L 123-1, L 123-8, L 123-9 et L123-10 du Code de la propriété intellectuelle, les œuvres sont protégées du vivant de 1 ‘auteur et pendant une période de 70 ans à compter du 1er janvier qui suit la mort de cet auteur. Ses droits accordés aux héritiers ou ayants droit peuvent être prorogés pour années de guerre. En ce qui concerne les œuvres de collaboration, elles sont encore protégées 70 ans après la mort du dernier auteur; 70 ans après la publication, pour une œuvre collective.
Le simple fait de posséder un document ne suffit pas pour décider de sa numérisation et de sa diffusion. Seuls les documents tombés dans le domaine public sont libres de droit : ils peuvent être librement exploités lorsque la durée des droits patrimoniaux a été respectée. Mais, il faut veiller à ne pas porter atteinte au droit moral de l’auteur, droit perpétuel, inaliénable (mention du nom de l’auteur obligatoire, droit au respect de l’œuvre, à son intégrité).
Au contraire, les documents protégés par le droit d’auteur sont eux inexploitables, au regard de la propriété littéraire et artistique afin de ne pas léser de leurs droits patrimoniaux les héritiers d’auteurs. Dans certains cas, les droits de reproduction et de diffusion peuvent être accordés après négociation avec les titulaires des droits d’exploitation. 30 %du fonds des 86.000 ouvrages de la Bibliothèque Nationale de France sont soumis au droit d’auteur. Pour cette raison, un protocole a été signé avec le Syndicat National de l’Edition (SNE), suivi de conventions avec chaque éditeur : la bibliothèque verse annuellement la somme d’environ 60.980 euros, répartie entre les ayants droit, par l’intermédiaire du Centre Français d’exploitation du droit de Copie (CFC).
Ainsi, avant de procéder à la numérisation, le détenteur des pièces à numériser doit impérativement s’en remettre à leur(s) propriétaire(s) afin de s’assurer qu’il dispose de tous les droits d’exploitation des images. Cela impose une minutieuse vérification de chaque article et illustration.
DESCRIPTION DU FONDS A NUMERISER
QUE NUMERISER?
Outre le respect des lois précédemment énoncées, les critères suivants seront respectés pour effectuer la sélection des documents à soumettre à la numérisation :
– L’opération concerne (dans l’immédiat) uniquement les ouvrages en langue bretonne.
– Pour satisfaire une demande« grand public», il est primordial de constituer un corpus cohérent de textes représentatifs du patrimoine historique et linguistique des Bretons
– Les documents inédits, précieux et fragiles seront privilégiés.
En réponse à ces exigences, ont été sélectionnés 5 types de documents écrits en breton :
x Chansons populaires profanes ou religieuses, cantiques
x Tracts électoraux
x Sermons
x Manuscrits
x Plaquettes ou imprimés de quelques pages
ASPECTS FINANCIERS
Nombre de projets envisagés antérieurement sont abandonnés ou interrompus faute de ressources budgétaires suffisantes ou pour cause de sous-estimation du coût de l’opération. C’est pourquoi au préalable une estimation du coût prévisionnel de l’opération est impérative afin de déterminer le montant des aides à acquérir par le biais des partenaires du projet.
SURLEPLAN NATIONAL
Depuis 1996, la MRT (Mission Recherche et Technologies) du Ministère de la Culture et de la Communication lance, tous les ans, 1 ou 2 appels à projets, dans le cadre d’un programme d’aide à la numérisation des contenus culturels. En 2000, cette prise en charge à 100% des frais techniques de numérisation qui ne concernait jusqu’alors que les collections d’Etat s’est étendue aux fonds des collectivités locales et a déjà permis la production de plus de 2 millions de documents numérisés. L’année dernière, le ministère a consacré à la numérisation du patrimoine de l’Etat 1.22 MEuros et des collectivités, 0.61 Meuros.
AU NIVEAU REGIONAL
Une aide financière des Conseils régionaux peut être accordée.
En 2000, les régions Bretagne et Pays de la Loire lancent le premier appel à projets interrégional Mégalis. L’objectif de cette opération est de susciter la création d’applications et de services à hauts débits, basés sur les technologies de l’information et de la communication.
C’est ainsi que par exemple, le projet de mise en ligne de cartes postales du Conservatoire régional de la carte postale de Baud a été retenu pour la section Culture et a bénéficié d’une subvention de 31 252.05 Euros H.T
LE MODE TEXTE OU ALPHANUMERIQUE
La page à numériser est considérée comme du texte, c’est-à-dire une combinaison de signes alphabétiques. Afm que les 26 lettres constituant notre alphabet (ainsi que les caractères spéciaux, les notations mathématiques, les chiffres ou symboles courants … ) soient identifiées par des ordinateurs ne manipulant que des données binaires, un système de codage, appelé table ou jeu de caractères leur attribue une valeur numérique. A chaque caractère correspond une suite distincte de 0/1.
Le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange) est le premier jeu de caractères à avoir été normalisé, d’abord par l’ANSI (American National Standards Institute) en 1968, puis par l’ISO (International Standardization Organization), le plus grand organisme de normalisation, qui a son siège à Genève. Il permet de représenter toutes les composantes textuelles d’un document, la ponctuation et des éléments de présentation rudimentaires. C’est la manière la plus élémentaire de concevoir la numérisation d’un document.
Plus récente, la table Unicode, publiée en 1991, constitue aussi une excellente base d’encodage, adaptée tout particulièrement aux exigences des bibliothèques.
Ainsi, le codage d’un document, en mode texte, abstrait totalement le contenu de son support, et ce n’est que dans le but de le rendre lisible à nouveau qu’il est restitué sur écran.
Ce type de document en mode texte est obtenu soit par saisie directe par des outils de traitement de texte (la saisie s’effectue manuellement), soit par reconnaissance optique de caractères. Pour cette dernière méthode, la page est numérisée en mode image pour être ensuite traitée à l’aide d’un logiciel d’OCR (Optical Character Recognition: Reconnaissance Optique de Caractères).
~ Avantages et inconvénients du mode texte
– La numérisation en mode texte permet une recherche en « plein texte » et une navigation au sein du document. Il est possible, par exemple, de naviguer d’un document à un autre, ou d’une table des matières à un chapitre particulier. La saisie manuelle des tables des matières, des sommaires, des bibliographies facilite la recherche sur le contenu.
Cette technique rend possible une interrogation en langage naturel, facilitant l’accès à l’information à tout utilisateur (expert ou occasionnel).
Cette procédure génère un coût élevé (achat du logiciel d’OCR, main d’œuvre pour la saisie manuelle, pour la relecture et les corrections qui sont, de plus, des opérations longues et fastidieuses).
La saisie du texte engendre une transformation de la présentation initiale du document. Il est donc obligatoire d’obtenir des ayants droit ou de 1 ‘auteur du document, 1 ‘autorisation de sa reproduction et de sa représentation.
Les logiciels d’OCR ne sont pas complètement satisfaisants. Les plus performants affichent un taux de reconnaissance de 99,8 %pour des documents imprimés de bonne qualité. Exigeant une régularité dans la typographie et l’encre, ils ne sont pas adaptés aux documents originaux anciens.
Ainsi, le mode texte et le mode image répondent chacun à des attentes complémentaires.
La Bibliothèque Nationale de France a numérisé 90.000 ouvrages en mode image et 2.600 en mode texte. Les ressources en mode texte proviennent de la base Frantext de l’Institut National de la Langue Française (INALF) et d’une coopération avec les éditeurs Acamédia, Bibliopolis et Honoré Champion. Une petite partie des imprimés numérisés en mode image pourraient être traduite ultérieurement en texte intégral en utilisant les logiciels de reconnaissance optique de caractères.
Le CRBC opterait aussi pour l’option « mixte » : mode image et mode texte pour les tables des matières et éléments péritextuels, afin de rendre possible l’interrogation à partir d’un moteur de recherche. Le volet novateur de l’opération sera l’utilisation d’un logiciel d’OCR reconnaissant le breton ancien avec ses variantes dialectales, typographiques. L’emploi de cet outil impose le suivi et la validation de la procédure par un opérateur bretonnant.
LA RESOLUTION DE L ‘IMAGE
La résolution de l’image ou échantillonnage est la précision de la numérisation; elle est définie par le nombre de pixels par pouce ou dpi (dot per inch ou ppp = points par pouce ; 1 pouce= 2,54 cm). Plus le nombre de dpi est élevé, meilleure est la qualité de l’image.
La résolution dépendra de la qualité de l’original (support, caractères, encre, couleurs … ) et du type d’exploitation désiré (feuilletage rapide, lecture ou travail de recherche à l’écran … ). La numérisation n’améliore jamais la qualité du document source.
Pour la numérisation de ses imprimés, la BNF a retenu une résolution moyenne d’environ 300 dpi, suffisante pour une bonne lisibilité.
Un taux de 400 dpi convient pour les caractères originaux très petits ou de mauvaise qualité, alors que les manuscrits nécessitent un taux de 600 dpi.
La Maison de l’Orient méditerranéen-Jean Pouilloux à Lyon, qui a expérimentée une plate-forme de production de numérisation, conçue en interne, a procédé à une diminution de la résolution de ces pages numériques de 600 dpi à 300 dpi et cette opération a réduit de moitié le poids de ses fichiers (de 600 Ko à 300 Ko).
PLUSIEURS OPTIONS POSSIBLES
LE MATERIEL DE NUMERISATION
Sur le marché, sont disponibles de multiples scanners :
Le modèle de scanners le plus simple est adapté à la numérisation des feuilles volantes.
Le modèle flat bed ou « scanner livre ouvert » numérise les ouvrages à plat, texte dirigé vers le haut. Le dispositif de numérisation est soit fixe et s’apparente à la photographie de studio et surtout au microfilmage, soit mobile, parcourant la surface du document, à la façon des scanners bureautiques.
Il existe aussi des scanners spécialisés qui traitent les microformes, les diapositives et les transparents.
Par ailleurs, l’opération est également possible à l’aide d’un appareil photographique numérique, plus adapté pour les ouvrages précieux ou de grande dimension. Il est important de signaler que des logiciels comme Adobe Exchange permettent de retraiter l’image.
Ainsi, le matériel à utiliser dépend de la présentation physique du document que 1′ on va traiter.
En 1990 et 1991, des études et tests ont été menés pour la Bibliothèque Nationale de France sur 600 puis sur 8.000 ouvrages pour expérimenter 3 solutions techniques, à savoir la numérisation par un opérateur des livres originaux reliés, la numérisation de livres massicotés et la numérisation de livres stockés sur des supports de substitution, photographies et microformes.
Les 2 dernières filières ont été retenues après des résultats concluants au niveau du coût de 1 ‘opération et de la qualité du résultat obtenu. Ces 2 méthodes non seulement rapides ont pour précieux avantage également d’éviter toute manipulation des supports originaux qui auraient été endommagés. Il s’agit alors d’acheter les livres pour les massicoter et les numériser page par page. La numérisation a été réalisée par 2 prestataires, chacun prenant en charge 50.000 ouvrages (40% sous forme papier et 60% sur microformes).
Un dispositif informatique de grande ampleur a été spécialement mis sur pied dans le cadre d’une opération de numérisation de masse lancée par la Maison de l’Orient méditerranéen Jean Pouilloux à Lyon.
La formule expérimentée par la M.O.M est inédite de par le montage, en interne, d’une plate-forme de production de numérisation destinée à traiter des lots importants de documents. Cette méthode plate-forme technologique est testée sur les publications de l’Ecole française d’Athènes regroupant plus de 750 volumes à numériser, courant 2002.
Parmi les revues de l ‘EF A à numériser, figure la collection complète du Bulletin de correspondance hellénique (BCH) qui se compose aujourd’hui de 181 volumes soit 82.846 pages (sans compter les 3 volumes de tables d’indexation).
Matériellement, la plate-forme se compose de 2 chaînes de production, d’un serveur de base de données, d’outils de calibrage (pour assurer une reproduction cohérente des couleurs originales), d’un système de gravure (pour l’archivage sur CD-ROM).
La première chaîne reproduit les livres en noir et blanc. Elle dispose d’un scanner de livres précieux, d’un scanner de microfilms, d’un lecteur reproducteur de microfilms et d’un appareil photo numérique haute définition.
La seconde traite tout document couleur, employant : un appareil photo numérique et 8 scanners (à plat format A3 et A4, format A3 recto/verso bitmap dédié à la reproduction de publications, format A3 recto/verso couleur, format 0 pour cartes et plans, de diapositives, un second de diapositives et formats moyens avec chargeur permettant une automatisation de la numérisation, un troisième de diapositives avec chargeur et films en bandes et en rouleaux).
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Table des matières
INTRODUCTION
1. PRESENTATION DU CENTRE DE RECHERCHE BRETONNE ET CEL TIQUE
1. 1 LE CRBC, LABORATOIRE DE RECHERCHE
1.1.1. Un terrain d’étude privilégié
1.1.2. La convergence de disciplines complémentaires
1.1.3. Le CRBC: une vitrine bretonne de qualité pour l’UBO
1. 2 LE CENTRE DOCUMENT AIRE
1.2.1. La constitution du fonds de base
1.2.2. La composition actuelle du fonds de la bibliothèque
1.2.3. Un service public
1.2.4 .. .facilité par 1 ‘informatisation du fonds
1.2.5 Nouveauté 2002: le catalogue du CRBC en ligne
2. UN PROJET DE NUMERISATION AU CRBC
2. 1 ANTECEDENTS
2. 2 ORIGINE DU PROJET
2. 2.1. Un constat alarmant
2. 2. 2. Polemique bretonne
2. 2. 3. L’intégration régionale du CRBC
2.2.4. La reconnaissance nationale et internationale
2. 3 OBJECTIFS DU PROJET
3. PRELIMINAIRES : PARAMETRES A DETERMINER
3. 1 ASPECTS JURIDIQUES
3. 2 DESCRIPTION DU FONDS A NUMERISER
3.2.1. Que numeriser?
3. 2. 2. Evaluation quantitative et qualitative des documents
~ La totalite du fonds breton
~ Conformement aux criteres predetermines
3. 3 ASPECTS FINANCIERS
3. 3.1. Sur le plan national
3.3.2. Au niveau regional
4. SOLUTIONS TECHNIQUES POUR LES FONDS EN LANGUE BRETONNE DU CRBC
4. 1 REVUE DES ASPECTS TECHNIQUES
4.1.1. Le mode image
4.1.2. Le mode texte ou alphanumérique
4. 1.3. La resolution del ‘image
4. 1.4. La compression de l’image
4. 2 PLUSIEURS OPTIONS POSSIBLES
4.2.1. Le materiel de numerisation
4.2.2. Les logiciels
4. 3 DES EXEMPLES A SUIVRE ?
5. LE DEVENIR DES DOCUMENTS NUMERIQUES
5. 1. ENTRE ARCHIVAGE ET DIFFUSION
5.1.1. Le format et le nom d’unfichier numerique
5.1. 2. Le support de conservation et de diffusion
5.1.3. Le signalement des documents numerises
5. 2 DU FAC-SIMILE A L’HYPERTEXTE
5.2.1. L’architecture web
5.2.2. Consultation thématique
5.2.3. Recherche documentaire et interface publique
5.2.4 Modes de navigation au sein du document numérise
-<} La pagination
-<} Élements peritextuels
5. 3 L’OUTIL DE CONSULTATION ET DE RECHERCHE DU CRBC
5.3.1. La langue bretonne sur internet
-<} Dastum
-<} Le Cartopôle de Baud
-<} L’Institut National de l’ Audiovisuel
5. 3. 2. . .. En chansons
-<} Myriam Guillevic
-<} Serge Nicolas et Thierry Rouaud
-<} Pierre Quentel
-<} Kan ha diskan
-<} Fanch Broudic
-<} Ronan Le Coadic
5.3.3. Ambitions du CRBC
-<} Production des documents numeriques
-<} Diffusion en ligne
-<} Recherche documentaire
-<} Visualisation des documents numerises
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
REMERCIEMENTS
ANNEXES
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