L’ostéotomie tibiale curviplane de valgisation
La rééducation :
Tous les patients ont bénéficié d’une moyenne de 10 séances de kinésithérapie du genou.
Cette rééducation était démarrée à la 6ème semaine dès l’ablation de la contention dugenou(plâtre ou orthèse). Elle visait la récupération des amplitudes articulaires dugenou , et le renforcement musculaire du quadriceps et des ischiojambiers.
Résultats globaux :
Recul :
Le recul moyen de notre série était de 28 mois avec des extrêmes allant de 15 mois à 4 ans .
Cliniques :
Pour évaluer nos résultats cliniques, on a adopté le score IKS (International Knee Society), (annexe3), qui se base sur :
– Un score genou qui permet d’évaluer :
– La douleur
– Mobilité en flexion
– Stabilité antéropostérieure
– Stabilité médio-latérale
– Flessum
– Déficit d’extension active
– Alignement anatomique
– Et un score fonction qui permet d’étudier :
– Le périmètre de la marche
– Montée et descente d’escaliers
– Déductions
Tenant compte des critères anatomiques et fonctionnels intéressant dans l’appréciation des résultats de l’ostéotomie curviplane dans le traitement du genu varum, à savoir, le degré de correction angulaire, l’amélioration de l’interligne articulaire fémoro-tibial, le soulagement de la douleur, la stabilité du genou, l’amélioration du périmètre de marche et la diminution de la boiterie, le résultat était :
– Très bon résultat :
Correspondait à une hypercorrection de la déviation axiale,un genou indolore, stable, mobile, avec une activité quasi normale sans utilisation de canne ni boiterie. Un périmètre de marche illimité et récupération de la hauteur de l’interligne articulaire fémoro-tibiale. (10) de nos patients répondaient à ces critères, ce qui a représenté (72%).
-Bon résultat :
Comportait une normo correction angulaire, avec amélioration de l’interligne articulaire, une douleur et un périmètre de marche dépassant un kilomètre. (02) de nos patients répondaient à ces critères, soit environ (14%).
Epidémiologie :
L’âge :
Dans sa série de 22 cas Kerimoglu , a rapporté un âge moyen de 60ans, avec des extrêmes de 37 à 73 ans. L Lootvoet , lui a relevé dans sa série de 193 cas, un âge moyen avec des extrêmes allant de 28 à 75 ans.
Sexe :
Le genu varum arthrosique est plus fréquent chez le sexe féminin. En effet :
Kerimoglu dans sa série de 22 cas, a observé une prédominance féminine avec 15 femmes, soit 68, 2%, pour 7 hommes, soit 31,8%. Alors que L. Lootvoet , dans sa série de 193 cas, a observé une nette prédominance féminine avec 114 femmes, soit 75% pour 37 hommes, soit 25% .
Une radiologie spécifique de l’usure cartilagineuse interne :
Une incidence debout face en charge, met en évidence la diminution d’épaisseur du cartilage interne se traduisant par un pincement de l’interligne fémoro-tibial interne et la densification sous-chondrale mise en évidence par une condensation osseuse sous le plateau tibial interne et une ostéophytose condylienne et tibiale interne, signant l’hyperpression interne. Elle permet, en plus, le dépistage d’une subluxation des épines tibiales qui est appréciée par la distance séparant le milieu de l’échancrure intercondylienne du milieu des épines tibiales, les épines sont dites subluxées lorsque cette valeur excède 5mm . Et aussi d’établir la classification d’Ahlback .
Grand cliché debout en appui symétrique ou pangonogramme bipodal :
C’est l’incidence debout face qui prend l’ensemble du membre inférieur, allant des épines iliaques antéro-supérieures au calcanéum. Elle permet une mesure exacte de la déviation du genou en varus et donc de déterminer l’angle de correction si une ostéotomie fémoro tibiale de réaxation est indiquée. Elle permet, en outre, l’appréciation de la hauteur de l’interligne fémoro-tibiale et la détermination du varus tibial constitutionnel.
Sur la correction de la dérivation axiale :
Le degré visé et son effet après une ostéotomie tibiale haute sont actuellement un sujet discuté : Converty a dit que l’angle normal est de 5° à 8° de valgus et que le but d’une ostéotomie est d’ajouter 5° à cela pour obtenir 10°-13°de valgus. Alors que Sprenger et Doerzbacher , sont arrivés à une conclusion que les patients avec un degré de valgus entre 8°-16° dans la première année postopératoire peuvent avoir une période ( de bien être ) de plus de 10 ans. Dans la même étude, il a été clarifié que la raison pour définir la limite supérieure pour une correction valgus réussie comme 16° était le fait qu’un degré de valgus plus supérieure, surtout pour les femmes, pourrait causer un problème esthétique . Yasuda et Al ont déterminé que pour avoir les bons résultats a long terme, le valgus postopératoire devait être entre12° et 16°.
Les complications postopératoires :
Geiger , a comparé les résultats de l’ostéotomie tibiale haute où les différents types de fixations avaient été utilisés. L’infection étendue de la broche a été observée chez 25% des patients. Aussi bien pour Weale qui a observé dans sa série de 76 cas où la fixation externe axiale dynamique a été utilisée qu’environ 36% des patients ont développé une infection superficielle. Alors que Kodkani[38] a constaté qu’à la suite de la fixation externe après ostéotomie curviplane, l’infection superficielle s’est développée à un taux de 15%, en plus ,une migration de la broche proximale chez une patiente vers la ligne d’ostéotomie a été observé.
CONCLUSION:
Au terme de notre étude, il ressort que la gonarthrose sur genu varum est une affection le plus souvent idiopathique, atteint surtout la tranche d’âge entre 40 et 60 ans, et plus fréquemment le sexe féminin. Les manifestations cliniques sont représentées essentiellement par un syndrome douloureux, des trouble de la marche, une raideur articulaire, un blocage, parfois même une instabilité du genou. Ces symptômes imposent dès leur apparition, la réalisation d’un bilan clinique et radiologique complet. L’ostéotomie curviplane, est une intervention brève et précise et qui a la réputation de donner de bons résultats fonctionnels .Elle constitue une intervention adéquate pour traiter le genu varum avec gonarthrose fémoro-tibiale interne. Cette ostéotomie de valgisation, garde donc une place importante dans l’arsenal thérapeutique du genu varum, et suffisamment sûre pour qu’elle soit proposée devant tout genu varum arthrosique symptomatique et évolutif, afin de protéger le genou et soulager la souffrance des patients.
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Table des matières
INTRODUCTION
MATHERIELS ET METHODES
RESULTATS
Résultats épidémiologiques
Age
Sexe
Côté atteint
Les facteurs étiologiques
Antécédents traumatiques
Le poids
Durée d’évolution
Suivi médical de la maladie
Traitement médical pris
Résultats cliniques
Résultats radiologiques
Bilan radiologique
Résultats
La déviation axiale
L’arthrose fémoro-tibiale
Stade de la gonarthrose interne
Traitement
Bilan préopératoire
L’ostéotomie tibiale curviplane de valgisation
L’anesthésie
Antibioprophylaxie
Installation
Voie d’abord
Le type d’ostéosynthèse du foyer d’ostéotomie
Suites postopératoires
La rééducation
Résultats globaux
Recul
Cliniques
Radiologiques
Conclusion
Satisfaction du patient
DISCUSSION
Rappel anatomique et biomécanique de l’articulation du genou
Rappel anatomique
Biomécanique du genou
Epidémiologie
L’Age
Sexe
Etiologie
Genu varum arthrosique primitif
Genu varum arthrosique secondaire post-traumatique
L’ostéotomie tibiale curviplane de valgisation
Poids
Côté atteint
Stade de la gonarthrose
L’étude clinique
Les Signes fonctionnels
L’examen clinique
L’étude Radiologique
Une radiologie spécifique de l’usure cartilagineuse interne
Grand cliché debout en appui symétrique ou pangonogramme bipodal
Le traitement
Résultats de l’ostéotomie curviplane
Sur la douleur et la marche
Sur la mobilité articulaire
Sur la correction de la déviation axiale
Les complications postopératoires
CONCLUSION
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