L’ORL A L’HOPITAL

CARACTERISTIQUES GEOPHYSIQUES DE LA COMMUNAUTE RURALE DE TOUBA

      La communauté rurale de Touba couvre une superficie de 553 km². Elle est limitée au nord par Darou Mousty et Missirah, au sud par le département de Gossas, à l’est par le département de Linguère et à l’ouest par les communautés rurales de Touba Fall et de Kaél. Entre les données de 1988 et celles d’aujourd’hui il y a eu une évolution considérable de la population car depuis lors des milliers de parcelles ont été loties et attribuées gratuitement aux populations venant de localités environnantes ou d’autres villes du Sénégal. La zone de Touba a un relief pratiquement plat. Elle est constituée principalement de sols Dior à 96,5% et de sols ferrugineux non lessivés. Ce sont des sols sableux, profonds bien drainés. Le climat est soudano sahélien, chaud et sec. La saison des pluies s’étend de juin-juillet à septembre-octobre avec d’importantes pluies au mois d’août. La durée moyenne de la saison est de 75- 85 jours et la pluviométrie est très variable d’une année à l’autre et tournerait aux alentours de 500 mm d’eau selon le service départemental de l’agriculture de MBacké. La végétation est de type sahélien, composée d’arbustes, d’épineux et il n’existe pas de forêts. La population de Touba est estimée à un million d’habitants alors qu’on constate un accroissement exponentiel de la population du fait de la migration favorisée par le caractère religieux de la ville sainte et la gratuité des parcelles. Ce qui explique le déplacement de villages entiers vers Touba. La population est composée de 96% de wolofs, 3,3% de maures; les autres ethnies représentent 0,7%. Les populations résidentes sont très mobiles aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Les pèlerinages annuels «Magal» et les «Ziaaras» hebdomadaires des «Dahiras» font que Touba voit sa population fluctuer durant toute l’année. La famille est de type élargi avec un père de famille le plus souvent polygame et de nombreux enfants. Il existe également de nombreux «Daaras» regroupant parfois des centaines d’enfants apprenant le coran.

L’oreille interne

     L’oreille interne, appelée aussi labyrinthe, est située dans le rocher et se compose de plusieurs parties principales : la cochlée, le vestibule avec l’utricule et le saccule, les trois canaux semi-circulaires, les deux aqueducs et le nerf auditif (composé du nerf cochléaire et des deux nerfs vestibulaires). L’oreille interne communique avec l’intérieur du crâne par le conduit auditif interne. Elle est constituée de deux parties structurelles : une partie osseuse “dure” de protection, appelée le labyrinthe osseux, et une partie “molle”, sensorielle, appelée le labyrinthe membraneux.
 La cochlée, aussi communément appelée le limaçon, constitue le labyrinthe antérieur. Elle a la forme d’une coquille d’escargot et possède deux spires et demie. Le noyau central de la cochlée s’appelle le modiolus. L’intérieur de la spire est un tuyau se divisant en trois tubes : le canal cochléaire qui contient l’organe de Corti et de l’endolymphe, la rampe vestibulaire en dessus et la rampe tympanique au-dessous. L’organe de Corti repose sur la membrane basilaire et contient les structures sensorielles de l’audition : les cellules ciliées externes et internes.
 Le vestibule est la partie médiane de l’organe de l’équilibre. Il est intercalé entre le conduit auditif interne et la caisse du tympan, et relie les trois canaux semi-circulaires à la cochlée. Le vestibule se compose de l’utricule et du saccule qui contiennent des structures sensorielles dans des zones appelées macules.
 Les canaux semi-circulaires, au nombre de trois, constituent des tubes creux en forme de boucle incomplète dans les trois plans de l’espace. Ils portent le nom de canal latéral, canal supérieur et canal postérieur. Ils sont ouverts dans le vestibule par leurs deux extrémités, dont une est dilatée pour contenir la structure sensorielle de l’équilibre, appelée ampoule.
 Le conduit auditif interne Il est localisé en profondeur des canaux semi-circulaires et contient le nerf facial et le nerf auditif.

Physiologie 

Les cavités nasales remplissent plusieurs fonctions :
 La fonction sécrétoire : Le mucus forme un tapis roulant propulsé par les cils. Plus ou moins visqueux, il colle les particules étrangères.
 La fonction ciliaire : Les cils propulsent le mucus à 5 mm/min, leurs battements sont périodiques: 8 à 12/sec. Cette fonction est inhibée par les polluants (tabac, anhydride sulfureux) et les affections virales.
 Fonction d’épuration et de défense contre les infections : Les particules inhalées sont engluées dans le mucus et sont transportées vers le pharynx grâce à l’activité ciliaire. Elles sont dégluties et détruites par l’acidité gastrique.
 La fonction respiratoire : Le courant d’air passe essentiellement au niveau du méat moyen et ventile aussi les sinus et l’oreille moyenne (par la trompe d’Eustache). L’air est réchauffé et humidifié par la congestion des espaces caverneux qui rétrécit la filière et ralentit le flux aérien. Les modifications alternatives de la perméabilité nasale constituent le « cycle nasal ». Ce dernier est caractérisé par une alternance de vasoconstriction et de vasodilatation surtout au niveau du cornet inférieur et du septum nasal avec une périodicité irrégulière de 2 à 4 h. Le cycle nasal est sous la dépendance des systèmes sympathique et parasympathique.
 La fonction phonatoire : Les fosses nasales forment une caisse de résonance dans l’émission des nasales
 La fonction olfactive
La perception olfactive dépend :
– du débit ventilatoire dans la fente olfactive qui est constant (15% du flux aérien nasal), elle peut se faire à l’expiration et elle augmente au flairage.
– de la concentration des molécules odorantes dans l’air
– de la solubilité des molécules dans le mucus
Les cellules neurosensorielles, disposées en plusieurs couches dans l’épithélium olfactif (situé à la partie supérieure de la cloison nasale, cornet supérieur et lame criblée), sont très sensibles mais peu spécifiques. Les informations se projettent sur un petit nombre de glomérules spécifiques dans le bulbe olfactif. Le traitement central de ce message olfactif est double:
– cognitif, dans le néocortex frontal
– affectif, assuré par le lobe limbique qui reconnaît les situations antérieurement vécues et l’hypothalamus qui déclenche les réactions émotionnelles.

L’oropharynx

     Situé en arrière de la cavité buccale. Il comprend les sites anatomiques suivants : région amygdalienne, voile du palais, base de langue et parois latérales et postérieures. Sa muqueuse est de type malpighien riche en éléments lymphoïdes notamment au niveau des amygdales linguales et palatines

LES GLANDES SALIVAIRES

     Les glandes salivaires sont divisées en glandes salivaires principales et accessoires [14]. Les glandes salivaires principales sont la glande parotide, la glande submandibulaire et la glande sublinguale. Les glandes salivaires accessoires sont ubiquitaires ; elles sont localisées dans l’ensemble de la muqueuse des voies aérodigestives supérieures ; les sites de prédilection sont néanmoins la muqueuse de la cavité orale et de la langue, les fosses nasales et les sinus paranasaux, l’espace parapharyngé antérieur. Leur nombre est estimé entre 600 et 1000. La radio-anatomie des glandes salivaires est au mieux appréciée par l’imagerie par résonance magnétique (IRM) [11].

Glande submandibulaire

      La région submandibulaire contient la glande submandibulaire, les vaisseaux faciaux, le nerf lingual et des nœuds lymphatiques. La glande submandibulaire, recouverte d’une capsule fibreuse adhérente, épouse la forme des trois parois de la région submandibulaire. Elle peut présenter, comme la glande parotide, des prolongements dans les diverses directions de parois de la région. Son canal excréteur est le conduit submandibulaire, naissant de la face profonde de la glande puis passant entre les muscles mylo-hyoïdien et hyoglosse pour gagner en avant la région sublinguale et se terminer dans le plancher de la cavité orale en dehors du frein de la langue.

CONCLUSION

     La pathologie ORL regroupe l’ensemble des affections concernant les oreilles, le nez les sinus, le pharynx et le larynx. La prise en charge et la prévention de ces affections est basée sur l’analyse des données épidémiologiques locales, ce qui donne un intérêt aux études épidémiologiques descriptives. La connaissance de ces pathologies aidera les administrateurs et les décideurs de la communauté à faire une planification stratégique adéquate en particulier dans nos pays dits en voie de développement où le manque de personnels, d’infrastructures sanitaires et de plateaux techniques adéquats demeure. Nous avons mené une étude, au sein de l’Hôpital Matlaboul Fawzeini de TOUBA(Sénégal) durant la période allant de janvier 2010 à décembre 2010. A l’inclusion les données suivantes ont été recueillies : l’âge, le sexe, le type de traitement et le traitement. Les données ont été saisies sur EXCEL puis exploitées sur SPSS 20.0. Notre étude, sur une année, a concerné 1725 patients âgés de 1 mois à 82 ans. La moyenne d’âge de nos patients était de 30,03 ans. Il y avait plus de sujets de sexe féminin (68,76%) que de sujets de sexe masculin (31,20%). La moyenne d’âge des patients de sexe masculin était de 29,78ans avec des extrêmes de 2ans et 74ans. Celle des patients de sexe féminin était de 31,07ans avec des extrêmes de 1mois et 82 ans. La tranche d’âge la plus représentée était celle de 15ans et plus soit 72,76% de nos patients. Les filles étaient plus nombreuses pour toutes les tranches d’âge Les pathologies pharyngées, auriculaire, rhino sinusiennes, et thyroïdiennes étaient les plus fréquentes avec respectivement 25,50% ; 23,92% ; 23,07% et11, 01%. Chez les patients âgés de 1mois à 15ans les pathologies pharyngées, rhino sinusiennes et malformatives étaient les plus fréquentes Tandis que les pathologies tumorales, thyroïdiennes et auriculaires étaient l’apanage des adultes Une prédominance masculine n’était observée que pour les pathologies auriculaires et traumatiques. La prise en charge des différentes pathologies rencontrées pendant cette période pouvait être médicale, endoscopique, chirurgicale ou autre. Pour certaines pathologies un bilan para clinique avait été demandé en vu d’une exploration plus approfondie. Les indications du traitement médical étaient dominées par les pathologies pharyngées et rhino sinusiennes suivies des pathologies auriculaires. Concernant le traitement chirurgical les indications étaient dominées par les pathologies tumorales, pharyngées, traumatiques et malformatives. Ces résultats montrent l’importance que présentent les activités ORL à TOUBA. Pour 650000 habitants que composaient le district, l’Hôpital Matlaboul Fawzeini de TOUBA ne dispose que d’un seul médecin ORL. Rappelons que l’OMS recommandait 1 médecin spécialiste pour 10 000 habitants. Ceci montre l’ampleur des efforts à consentir dans ce domaine pour améliorer le bien-être des populations comme l’évoque si bien la Constitution Sénégalaise. L’Etat et les collectivités locales se doivent de contribuer à l’objectif d’assurer la Santé comme définie par l’OMS.

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Table des matières

INTRODUCTION
HISTORIQUE
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I- VILLE DE TOUBA
1.1 CARACTERISTIQUES GEOPHYSIQUES DE LA COMMUNAUTE RURALE DE TOUBA
1.2 DONNEES SOCIORELIGIEUSES ET ORGANISATIONS COMMUNAUTAIRES
1.3 DONNEES ECONOMIQUES
1.4 DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
II-HOPITAL MATLABOUL FAWZEINI DE TOUBA
2.1 PRESENTATION PHYSIQUE
2.2 LES ORGANES DE DECISION ET DE CONSEIL
2.3 SITUATION DES SERVICES DE L’HOPITAL MFZ
2.3- LE SERVICE D ‘ORL
III- RAPPELS ANATOMIQUES
III-1 L’OREILLE
III-1-1 L’OREILLE EXTERNE
III-2 LES CAVITES NASALES
III-3- LES CAVITES SINUSIENNES
III-4- LE PHARYNX
III-5 LE LARYNX
III-6- LA THYROÏDE
III-7- LES GLANDES SALIVAIRES
III-8-LES GANGLIONS LYMPHATIQUES DE LA TETE ET DU COU
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I-OBJECTIFS
I-1- OBJECTIF GLOBAL
I-2- OBJECTIFS SPECIFIQUES
II-METHODOLOGIE
II-1- CADRE D’ETUDE
II-2- TYPE D’ETUDE
II-3- PATIENTS ET METHODE
III-RESULTATS
III-1- DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
III-2- DONNEES CLINIQUES
III-3- PRISE EN CHARGE
IV-DISCUSSION
IV-1- AU PLAN METHODOLOGIQUE
IV-2-AU PLAN EPIDEMIOLOGIQUE
IV-3- AU PLAN CLINIQUE
IV-4- AU PLAN THERAPEUTIQUE.
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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