L’ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE SCOLAIRE

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

L’éducation préscolaire

C’est le premier échelon du système éducatif sénégalais. Elle intervient dans la préparation des enfants à l’instruction scolaire et s’intéresse à ceux qui sont âgés de trois (03) à cinq (05) ans. L’éducation préscolaire est répartie sur trois (03) sections et une classe de transition:
• la petite section qui initie les enfants âgés de trois (03) ans,
• la moyenne section qui regroupe ceux âgés de quatre (04) ans,
• la grande section pour les enfants âgés de cinq (05) ans.
L’éducation préscolaire se révèle très intéressante pour le système éducatif sénégalais dans la mesure où elle participe au développement physique, mental et cognitif des enfants.
Nous en voulons pour preuve, les résultats du
tableau VIII ci-dessous qui montrent que le secteur privé occupe 67,02% des classes, 64,29% des effectifs contre respectivement 20,31 % et 25,89% pour le secteur public (51).
Les classes et les effectifs sont essentiellement concentrés en milieu urbain avec respectivement 79,44% et 81,59% contre 20,56 et 18,41 % pour le milieu rural (tableau VIII).
Les filles sont bien représentées avec 52,01% de l’effectif global (51). Les femmes représentent 79,92% du personnel enseignant (51). Ceci se conçoit très bien du fait que la femme est indispensable dans l’éducation des enfants surtout au cours de la petite enfance.

L’enseignement élémentaire

C’est un secteur clef, prioritaire, stratégique dans la politique éducative du Sénégal comme en atteste la part conséquente du budget de l’éducation nationale qui lui est allouée. Il représente en effet 76,73% (tableau VI) des effectifs scolaires et contribue à l’acquisition des connaissances de base pour la poursuite de l’instruction et pour mieux faire face aux exigences de la vie moderne. L’enseignement primaire concerne globalement les enfants âgés de 6-7 ans à 11-12 ans même si on note par ailleurs dans certaines régions et surtout en milieu rural un retard dans l’inscription des enfants au cours d’initiation (C.I). C’est un cycle qui s’étale sur Six (06) ans, du cours d’initiation (C.!) au cours moyen deuxième année (C.M.2) et sanctionné par les examens du Certificat de Fin d’Etudes Elémentaires (C.F.E.E) et du Concours d’Entrée en Sixième.
En récapitulatif (Tableau IX), nous constatons que:
-+ Le secteur privé reste de très loin plus développé en milieu urbain (87,8%) qu’en milieu rural (12,92%) mais demeure très peu développé sur le plan national avec seulement Il,16% des effectifs.
-+ Le milieu rural concentre 51,32% des effectifs de l’enseignement élémentaire ce qui confirme le caractère rural ou semi-rural de la population nationale.
-+ Le pourcentage des filles (47,7%) est assez satisfaisant dans ce secteur de l’éducation même si des efforts restent à faire dans ce sens.
-+ Le taux de redoublement, cumul garçons et filles, sur le plan national (12,94%), demeure élevé avec une prédominance masculine de l’ordre de 52,3% contre 47,7% pour les filles.
-+ Le taux de redoublement au niveau national est plus faible en milieu rural avec Il,79% contre 14,14% en milieu urbain. Les explications de cette situation sont à chercher dans les conditions de vie et de travail que rencontrent les élèves en milieu urbain et qui ont pour noms: problèmes de transport, promiscuité ou défaut d’espace pour s’exercer à la maison, la crise ou le manque d’autorité parentale, l’influence négative de la société urbaine, la pauvreté urbaine…
-+ Le pourcentage d’échecs dans le public sur le plan national, garçons et filles cumulés (13,41%) est de loin supérieur à celui du secteur privé (9,19%).

L’enseignement secondaire

C’est un cycle qui s’étale sur trois (03) ans de la seconde à la terminale, et prépare les élèves à l’enseignement supérieur.
On distingue deux cycles dans l’enseignement secondaire: l’enseignement secondaire général et l’enseignement secondaire technique.
L’enseignement secondaire est sanctionné par le baccalauréat général ou technique qui ouvre les portes à l’enseignement supérieur.
• L’enseignement secondaire général
Deux (02) options sont enregistrées dans l’enseignement secondaire général: une option littéraire par les séries L) et L2 et une option scientifique par les séries SI et S2.
Le taux brut de scolarisation, bien qu’étant en progression depuis 2000, reste encore très faible dans le secondaire en 2003-2004 car seulement 10,5% des élèves sont effectivement scolarisés. Les filles sont peu représentées dans le secondaire avec 38,69% des effectifs scolarisés en 2003-2004. Le secteur public absorbe 70,96% des effectifs de l’enseignement secondaire général (51). L’enseignement secondaire général accueillait en 2003-2004 soixante dix huit mille six cent vingt six (78 626) élèves soit 94,83% des effectifs du secondaire.
Le taux de redoublement est de 15,44% en 2003-2004 dont 59,98% de garçons.
La série L accueille 66,19% de l’effectif global de l’enseignement secondaire général et les filles représentent 42,81 % de l’effectif des séries littéraires et 30,42% des élèves des séries scientifiques qui absorbent 33,81 % de l’effectif total de l’enseignement secondaire général (51).
• L’enseignement secondaire technique
L’enseignement secondaire technique est une composante de l’enseignement secondaire à l’image de l’enseignement secondaire général. Elle regroupe les séries techniques qui sont les séries F, G, T, S3.
En 2003-2004, quatre mille deux cent quatre vingt quatre (4 284) élèves étaient recensés dans l’enseignement secondaire technique répartis dans Onze (11) établissements dont trois (03) dans le privé tous implantés à Dakar qui accueille 67,06% des effectifs de l’enseignement secondaire technique (51).
Les matières fondamentales étudiées dans ce secteur de l’enseignement sont: la construction et la fabrication mécaniques, l’économie, l’électrotechnique, l’informatique. Par ailleurs, les filles, au nombre de mille sept cent huit (1 708) en 2003-2004, ne représentaient que 39,86% des élèves de l’enseignement secondaire technique (51).
Les redoublants, trois cent cinquante quatre (354) élèves, occupent 8,26% des effectifs dont deux cent quinze (215) filles soit 60,73% des redoublants (51). Toutefois, l’enseignement secondaire technique n’existe que dans Six (06) régions à travers le pays. En effet, les régions de Thiès, Louga, Fatick, Kolda, et Matam, ont disparu de la carte scolaire en ce qui concerne l’enseignement
secondaire technique.
Avec trois cent dix neuf (319) enseignants, dont vingt cinq (25) femmes (7,83%), le rapport Enseignant – Elèves est de un (01) enseignant pour treize (13) élèves. Ceci peut expliquer, entre autres, les bons résultats obtenus dans ce secteur avec seulement 8,26% de redoublements contre 15,44% pour l’enseignement secondaire général où ce même rapport est de un (01) enseignant pour quarante deux (42) élèves.
L’enseignement secondaire technique demeure très peu représentatif avec seulement 5,17% des effectifs de l’enseignement secondaire; onze (11) établissements répartis dans six (06) régions du pays alors que les besoins sont énormes dans ce secteur.

L’enseignement supérieur

C’est l’enseignement dispensé dans les universités et les écoles supérieures de formation. Il est ouvert aux élèves ayant passé avec succès les examens du baccalauréat général ou technique.
Le Sénégal compte à ce jour, deux (02) universités publiques que sont les universités Cheikh Anta DIOP de Dakar et les Ecoles Supérieures qui lui sont rattachées et l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, des universités privées telles que l’Université Dakar Bourguiba, l’université Virtuelle Africaine … et une multitude d’écoles et d’instituts supérieurs privés disséminés à travers le pays. Aussi, sur trois cent onze mille neuf cent quarante et six (311 946) élèves inscrits au C.I, seuls quatre vingt sept mille trente huit (87 038) élèves atteindront la classe de sixième soit 27,90% de l’effectif de départ, et parmi ceux qui sont inscrits en sixième cinquante six mille neuf cent dix sept (56 917) arriveront en classe de troisième soit un pourcentage de 65,39% et parmi ceux-ci vingt quatre
mille huit cent soixante cinq (24 865) poursuivront leurs études jusqu’en terminale c’est-à-dire 43,68% des élèves de la classe de troisième. En d’autres termes, 7,97% des élèves inscrits au C.I atteindront la classe de terminale, ou encore sur treize (13) élèves inscrits au C.I un (01) seul arrivera en terminale. Les filles dont les effectifs sont supérieurs à ceux des garçons au C.I connaîtront la plus grande déperdition tout au long du cursus scolaire (voir pyramide des effectifs du C.I à la terminale par niveau et en fonction du sexe en 2003-2004). En effet, sur seize (16) inscrites au C.I une (01) atteindra la classe terminale (6,13%) contre un (01) élève sur dix (10) inscrits au CI pour les garçons soit 9,81 %, des garçons inscrits au C.I (51).
L’enseignement supérieur quant à lui est caractérisé d’une part par les effectifs pléthoriques constatés dans les facultés où les taux d’échecs sont ahurissants et d’autres part par les coûts exorbitants hors de portée du Sénégalais moyen, pratiqués, dans les écoles et instituts supérieurs privés de formation.
Toutefois, il faut signaler que la stratégie de l’Etat Sénégalais pour améliorer la qualité dans l’enseignement publique supérieur réside, entre autres, dans la création de Collèges Universitaires Régionaux (C.U.R) en fonction des spécificités et des potentialités des différentes régions pour désengorger les universités publiques.

L’ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE SCOLAIRE (50)

Traditionnellement, les aspects de la santé et de la nutrition en milieu scolaire relèvent des programmes nationaux de santé scolaire qu’ils soient rattachés, au Ministère de l’Education Nationale ou à celui de la santé publique.
Historiquement, depuis 1942, les questions relatives à la santé et à la nutrition scolaire au Sénégal ont été placées sous la tutelle du Ministère de l’Education Nationale, dans le cadre du Service Général de l’Inspection Médicale des Ecoles plus tard connu sous le nom de la Division du Contrôle Médical Scolaire (DCMS).
Un examen des résultats de ce programme a révélé que la variable santé en milieu scolaire n’a pas beaucoup évoluée au Sénégal depuis 1942. Une des raisons évoquées est que la composante santé n’est plus prise en compte dans le processus de performance de l’école sénégalaise.
En effet, il a été constaté que tout le processus de renforcement, de l’enseignement était centré sur la construction des classes, la mise en place d’équipements mobiliers et pédagogiques et le recrutement d’enseignants.
S’agissant de la santé des élèves, elle n’est évoquée que dans une perspective curative pour soigner les affections et les lésions courantes. Cependant son intégration dans le système éducatif, avec pour objectif d’améliorer les perfonnances scolaires, est mieux captée dans la phrase suivante: «Un enfant géophage, polyparasité, anémié et souffrant de surcroît de multiples autres carences, ne pourra pas être perfonnant à l’école quels que puissent être par ailleurs les talents pédagogiques de ses maîtres et la qualité de leur outillage pédagogique. » (48)
Toutefois, il faut rappeler qu’il existe dans chaque capitale régionale, une inspection médicale des écoles dont l’objectif premier est, à défaut d’avoir une vocation préventive, de prodiguer des soins curatifs aux élèves dans le cadre des consultations médicales de routine en rapport avec les différents établissements scolaires. Ceci moyennant une participation financière forfaitaire décidée de commun accord entre les deux parties (inspection médicale et établissement scolaire).
Par ailleurs, il est important de signaler l’existence, dans certaines écoles privées notamment à Dakar, d’infinnerie locale pour prodiguer les soins d’urgence et de routine mais surtout la programmation d’une visite médicale annuelle dans le cadre du dépistage de masse donc de la prévention.
La situation de la santé scolaire suscita alors une réflexion au Ministère de l’Education Nationale ayant abouti à la mise en place d’un projet appelé «Education de qualité pour tous» visant à développer l’accès à une éducation de qualité pour tous les enfants en âge scolaire au Sénégal.
Ce projet a comme objectif contribuer à l’accroissement des perfonnances scolaires et à l’accessibilité des enfants à une éducation de qualité grâce à une amélioration de leur état de santé.

Les infrastructures

L’Inspection Médicale des Ecoles (IME) existe depuis la période coloniale plus précisément depuis le 07 octobre 1942. Elle était installée dans tous les pays de l’Afrique Occidentale Française (AOF) dont Dakar était la capitale.
Au Sénégal, deux régions étaient concernées au début, Dakar et Saint-Louis auxquelles viendront s’ajouter plus tard les régions de Thiès et Ziguinchor. Il faudra attendre les années 90 pour assister à la généralisation des Inspections Médicales des Ecoles au reste des régions pour finir en 2004 à la région de Matam.
Ces inspections médicales des écoles sont sous la tutelle du Ministère de l’Education Nationale qui les gère en collaboration avec le Ministère de la Santé.

Les ressources humaines

Théoriquement, chaque Inspection Médicale des Ecoles doit avoir un personnel composé:
• d’un médecin généraliste
• d’un chirurgien-dentiste
• d’un infirmier diplômé d’Etat
• d’aides soignants
• d’un assistant social
• d’un laborantin
• d’un personnel enseignant.

Les missions de l’Inspection Médicale des Ecoles

Le rôle principal de l’inspection médicale des écoles est d’assurer la couverture médicale, autant au plan préventif et curatif, des élèves à travers l’étendue territoriale. Qu’ils soient inscrits dans le système éducatif public ou privé.
Les prérogatives de l’Inspection Médicale des Ecoles se répartissent en deux volets:
• un volet préventif par l’organisation:
./ de séances de sensibilisation sur les pathologies les plus fréquentes en milieu scolaire et dans la localité
./ des séances de vaccination contre certaines pathologies contagieuses telles que la fièvre jaune, la méningite, l’hépatite …
./ des visites de dépistage à l’école
./ des visites d’aptitude à l’éducation physique et sanitaire, aux examens du BFEM et du baccalauréat
• un volet curatif qui consiste à faire des consultations médicales de routine au profit des élèves malades, d’assurer leur orientation vers le spécialiste ou une structure médicale mieux équipée.

Les problèmes rencontrés

L’Inspection Médicale des Ecoles est une entité destinée à la prévention, au dépistage, à la prise en charge et au suivi médicale des élèves. Elle est d’un grand apport pour l’amélioration de la qualité de vie des élèves, de leur état de santé donc de leurs performances scolaires.
Par ailleurs, l’Inspection Médicale des Ecoles, malgré ses nobles mISSIOns, connaît plusieurs maux qui ont pour nom:
• le manque de locaux adéquats pour héberger le personnel
• le manque de logement pour motiver le médecin
• l’insuffisance des outils de travail
• l’insuffisance criarde de personnel pour le bon fonctionnement de l’inspection médicale
• l’insuffisance de crédits alloués à l’IME notamment pour l’achat de médicaments et de produits dentaires
• l’absence de moyens logistiques (véhicule) pour faciliter le travail de sensibilisation et de supervision du médecin de l’IME

LE BUT DE NOTRE TRAVAIL

Le but de notre travail est d’évaluer, à la fm de l’étude, l’effet de notre intervention sur l’état nutritionnel des élèves mais aussi sur leurs performances scolaires et d’apprécier la faisabilité d’une telle étude.
En définitive, il s’agira par ce biais d’améliorer la qualité de l’école sénégalaise, de former une jeunesse sénégalaise valeureuse, apte et prête à assurer la relève et le développement du pays.

LES OBJECTIFS DU TRAVAIL

Les objectifs généraux

Les objectifs généraux visés dans cette étude sont d’évaluer les bienfaits, les avantages et le retentissement de cette supplémentation médicamenteuse sur l’état nutritionnel, anthropométrique, biologique des élèves, de même que sur les performances scolaires en fonction des différents groupes constitués. Il s’agira, en outre, de choisir entre le déparasitage, la supplémentation en fer 60 mg ; en fer 30 mg et en complexes polyvitaminés, la meilleure stratégie c’est à dire la plus efficace, la plus efficiente, de l’étendre d’abord à d’autres classes dans les écoles de départ et de la vulgariser à toutes les écoles à travers le pays.

Les objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques assignés à l’équipe pluridisciplinaire «équipe médicale» sont les suivants :
• faire un examen clinique complet pour chaque élève;
• faire un examen anthropométrique en prenant le poids et la taille pour chaque élève.

• faire des prélèvements de selle, de sang, d’urines à la recherche, respectivement, de parasites dans les selles, de plasmodium et du taux d’hémoglobine dans le sang, de schistosomes dans les urines;
• traiter tous les élèves infestés de parasites notamment ceux qUI présentent une hématurie; traiter toute la classe lorsque 25
% des élèves ont une hématurie;
• « supplémenter» en fer, traitement curatif, tous les élèves dont le taux d’hémoglobine était inférieur à lOg/dl;
• prodiguer, des conseils hygiéno-diététiques aux maîtres et aux élèves;
• déparasiter tous les élèves avec du mébendazole 500mg au début et à la fin de l’étude ;
• référer les élèves malades à l’infirmier chef de poste ou au médecin chef de district, lorsque cela s’avère nécessaire, pour la prise en charge et le
SUIVI;
• traiter tous les cas de paludisme.

LA METHODOLOGIE

Il faut signaler qu’avant le début de l’enquête, plusieurs rencontres avaient été programmées et regroupaient les différents intervenants à savoir:
• les bailleurs de fonds
M.I (Initiatives Micronutriments)
• les responsables locaux et superviseurs du projet
• les autorités administratives locales (gouverneurs, préfets, maIres, conseils régionaux …)
• les autorités religieuses et coutumières
• les inspecteurs d’académie et départementaux
• les directeurs d’écoles et les maîtres de classes concernées
• les associations des parents d’élèves
• les médecins chef de distinct, de même que certains infirmiers chefs de poste dans les zones reculées.
Ces rencontres avaient comme principal but de définir les objectifs du projet, d’expliquer aux différents participants les avantages et les bénéfices que l’école et la société sénégalaise peuvent tirer de cette étude afin de se l’approprier et d’œuvrer à sa réussite.

Le type d’étude

Il s’agit d’une étude longitudinale prospective menée sur le terrain, pendant huit (08) mois, dans trois (03) régions du Sénégal par une équipe pluridisciplinaire sur la supervision et le contrôle du Ministère de l’Education Nationale représenté par la Direction du Contrôle Médical Scolaire.

Les populations cibles Echantillonnage

La population ciblée est constituée par les élèves fréquentant les classes de CE2 (62 écoles) et CEl (1 école) choisies selon la procédure d’échantillonnage.
Ces élèves ont entre 8 et 12 ans et sont particulièrement vulnérables à l’anémie due à la carence en fer. De plus, ce groupe est choisi compte tenu de son aptitude à capitaliser les enseignements de compétences et les messages en matière de santé nutrition et à relayer ces informations et comportements à l’entourage proche (camarades, familles, communautés). Ces aptitudes seront donc mises à profit pour consolider le volet éducatif de l’étude.
Les écoles ciblées ont été choisies selon les critères suivants:
~ écoles sans clôtures
~ écoles sans eau
~ écoles sans toilettes
~ écoles proches d’une structure sanitaire
~ écoles dont l’effectif des filles est supérieur à celui des garçons.
Au début de l’étude deux mille trois cent soixante seize (2 376) élèves étaient ciblés. Mais avec les cas de refus et d’absences diverses; nous nous sommes retrouvés avec un effectif de deux mille deux cent quarante cinq (2 245) élèves à l’enquête de base contre mille huit cent quatre vingt onze (1 891) élèves pour l’enquête finale soit 84,23
% de l’effectif validé au premier tour.
Les filles représentent 49,1 % de l’effectif et 50,9 % pour les garçons.
La majorité de l’effectif se trouve en milieu rural avec un pourcentage de 72,6 % contre 27,4 % pour le milieu urbain.
La répartition de l’effectif est la suivante:
~ Saint-Louis: 52,3 %
~ Tambacounda: 33,8 %
~ Matam: 13,9 %

Le recueil des données (48)

Le recueil des données de l’enquête a nécessité des moyens humains et matériels conséquents. Pour ce faire, différentes équipes avaient été identifiées et défmies en fonction du degré de responsabilité et de compétences des uns et des autres et du matériel de travail a été mis à leur disposition.

Les enquêteurs (48)

Il s’agit d’une équipe pluridisciplinaire dépêchée à partir de Dakar. Elle était chargée de faire le tour des différentes régions choisies et de collecter les données étudiées auprès des différentes classes pilotes.
Cette équipe était composée de la manière suivante:
.:. deux (02) médecins chargés de l’examen clinique et anthropométrique de chaque élève.
•:. deux (02) techniciens supérieurs en parasitologie médicale qui avaient pour mission de pratiquer des analyses de selles, de sang et d’urines à la recherche de parasites intestinaux, de plasmodium et de schistosomes
.:. deux (02) techniciens supérieurs en biochimie médicale pour le dosage des taux d’hémoglobine.
•:. une (01) enseignante nutritionniste représentant la Direction du Contrôle Médical Scolaire (DCMS) : dans le rôle de coordonnatrice elle constituait en plus une sorte de tampon entre les enquêteurs et les différents partenaires sur le terrain; récupérait les fiches techniques auprès des
maîtres de classe ou des infirmiers chef de poste. Parallèlement, l’équipe de l’INEADE faisait le même circuit pour administrer les tests de performances scolaires aux élèves du sous-échantillon. Le sous-échantillon est constitué par les quinze (15) élèves interrogés dans chaque classe dans le cadre de l’évaluation des performances scolaires en Français et en Mathématiques.
Le recueil des données s’est fait à l’enquête de base et à l’enquête finale.

Les superviseurs (48)

Ce sont les responsables locaux et initiateurs du projet d’étude santé-nutritionperformances scolaires à l’école primaire. Ils avaient comme rôle de définir le cadre de l’enquête, les moyens et les méthodes de travail utilisés; de déterminer les objectifs et les grandes lignes de l’étude mais aussi de superviser le travail des enquêteurs du début à la fin de l’étude en allant sur le terrain.

L’enquête de base (48)

Elle a eu lieu du 10 novembre 2002 au 03 décembre 2002 puis du 08 au 21 décembre 2002. Elle avait pour but de recueillir les données de base c’est à dire avant la phase d’intervention.
Il s’agissait pendant cette phase initiale de faire:
,/ un examen clinique et anthropométrique à chaque élève
,/ un examen des selles et des urines à tous les élèves à la recherche respectivement de parasites intestinaux et de schistosomes.
,/ des prélèvements de sang à la pulpe du doigt pour déterminer le taux d’hémoglobine et rechercher le plasmodium.
Tous les élèves malades de même que ceux qui sont des porteurs sains de parasites et ceux qui ont un taux d’hémoglobine inférieur à 10 gldl sont traités lorsque les médicaments nécessaires sont disponibles sur place. Si nécessaire, des ordonnances sont alors prescrites et des conseils prodigués aux principaux concernés et ou au maître de classe.

La phase d’intervention (48)

C’est la phase pendant laquelle la supplémentation en micronutriments a été réellement administrée aux élèves ciblés. La durée de la supplémentation varie d’unelocalité à une autre en fonction de la disponibilité des produits. En effet il faut signaler que, si la supplémentation a pu débuter en fin décembre dans certaines écoles dans d’autres, elle n’a été effective qu’en fin janvier 2004 voire début février 2004. Ceci s’explique par le retard d’acquisition des produits et leur arrivée tardive dans certaines écoles.
Il revenait, après acquisition ou réception des produits, au maître de classe, d’administrer les suppléments (Fer 60 mg/cp; Fer 30 mg/cp; complexes polyvitaminés ; Placebo) aux élèves concernés selon les modalités et les posologies indiquées ci-dessus,
de mentionner sur la fiche de suivi réservé à cet effet, les jours de supplémentation de même que les effets secondaires engendrés par la prise de ces produits.
Cette phase d’intervention a duré jusqu’à l’enquête finale.

L’enquête finale (48)

Elle s’est déroulée de 18 au 29 mai 20003 et du 22 juin au 10 juillet 2003. Cette enquête finale a concerné toutes les écoles visitées lors du premier passage (enquête de base). Le travail effectué sur le terrain, lors du second passage, était identique à celui de l’enquête de base pour ce qui est de l’examen clinique anthropométrique et des prélèvements biochimiques.
Quant aux examens parasitologiques, seuls les élèves dont les prélèvements étaient positifs au premier tour (enquête de base) ont été contrôlés.

La phase de restitution (48)

Cette dernière phase de l’étude s’est faite en deux (02) étapes:
~ Une étape de restitution départementale: elle a eu lieu du 29 mars au 02 avril 2004 et consistait à présenter, pour chaque département les résultats relevant de son district, autant sur le plan clinique, parasitologique, biochimique et des performances scolaires.
~ Une étape de restitution nationale: elle s’est tenue à Dakar le 22 octobre 2004 en présence des bailleurs de fonds, des partenaires au développement, des autorités gouvernementales et des principaux intervenants au cours de l’étude.
Il s’est agi au cours de la restitution nationale, d’apprécier de manière globale les résultats de l’étude et de formuler des recommandations pour le suivi et une meilleure réussite des futures études similaires.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

1- LE SYSTEME EDUCATIF AU SENEGAL
1.1- L’éducation préscolaire
1.2- L’enseignement élémentaire
1.3 L’enseignement moyen
1.4- L’enseignement secondaire
1-5 L’enseignement supérieur
II- L’ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE SCOLAIRE (50)
II. 1- Les infrastructures
II. 2- Les ressources humaines
II. 3- Les missions de l’Inspection Médicale des Ecoles
II. 4- Les problèmes rencontrés
1- LE BUT DE NOTRE TRAVAIL
2- LES OBJECTIFS DU TRAVAIL
2.1 – Les objectifs généraux
2.2- Les objectifs spécifiques
3- LA METHODOLOGIE
3.1- Le type d’étude
3.2- Le lieu de l ‘étude
3.3- La période de l ‘étude
3.4- Les populations cibles – Echantillonnage
3.5- La méthode d’étude
3.6- Le recueil des données (48)
3. 7-Le déroulement de l’enquête (48)
3.8- Le plan d’analyse des résultats (48)
3.9- Les indicateurs étudiés
3.10- Le mode d’analyse des données
4- LES RESULTATS DE NOTRE TRAVAIL ET COMMENTAIRES
4.1- Les résultats de l ‘étude clinique
4.2- Les résultats de l’étude anthropométrique
4.3- Les résultats des prélèvements biochimiques
4.4- Les résultats des prélèvements parasitologiques
4.5-Les résultats de l’équipe de l ‘INEADE
4.5.1- Les résultats des tests administrés par l’équipe de l’INEADE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *