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L’รฉducation prรฉscolaire
C’est le premier รฉchelon du systรจme รฉducatif sรฉnรฉgalais. Elle intervient dans la prรฉparation des enfants ร l’instruction scolaire et s’intรฉresse ร ceux qui sont รขgรฉs de trois (03) ร cinq (05) ans. L’รฉducation prรฉscolaire est rรฉpartie sur trois (03) sections et une classe de transition:
โข la petite section qui initie les enfants รขgรฉs de trois (03) ans,
โข la moyenne section qui regroupe ceux รขgรฉs de quatre (04) ans,
โข la grande section pour les enfants รขgรฉs de cinq (05) ans.
L’รฉducation prรฉscolaire se rรฉvรจle trรจs intรฉressante pour le systรจme รฉducatif sรฉnรฉgalais dans la mesure oรน elle participe au dรฉveloppement physique, mental et cognitif des enfants.
Nous en voulons pour preuve, les rรฉsultats du tableau VIII ci-dessous qui montrent que le secteur privรฉ occupe 67,02% des classes, 64,29% des effectifs contre respectivement 20,31 % et 25,89% pour le secteur public (51).
Les classes et les effectifs sont essentiellement concentrรฉs en milieu urbain avec respectivement 79,44% et 81,59% contre 20,56 et 18,41 % pour le milieu rural (tableau VIII).
Les filles sont bien reprรฉsentรฉes avec 52,01% de l’effectif global (51). Les femmes reprรฉsentent 79,92% du personnel enseignant (51). Ceci se conรงoit trรจs bien du fait que la femme est indispensable dans l’รฉducation des enfants surtout au cours de la petite enfance.
L’enseignement รฉlรฉmentaire
C’est un secteur clef, prioritaire, stratรฉgique dans la politique รฉducative du Sรฉnรฉgal comme en atteste la part consรฉquente du budget de l’รฉducation nationale qui lui est allouรฉe. Il reprรฉsente en effet 76,73% (tableau VI) des effectifs scolaires et contribue ร l’acquisition des connaissances de base pour la poursuite de l’instruction et pour mieux faire face aux exigences de la vie moderne. L’enseignement primaire concerne globalement les enfants รขgรฉs de 6-7 ans ร 11-12 ans mรชme si on note par ailleurs dans certaines rรฉgions et surtout en milieu rural un retard dans l’inscription des enfants au cours d’initiation (C.I). C’est un cycle qui s’รฉtale sur Six (06) ans, du cours d’initiation (C.!) au cours moyen deuxiรจme annรฉe (C.M.2) et sanctionnรฉ par les examens du Certificat de Fin d’Etudes Elรฉmentaires (C.F.E.E) et du Concours d’Entrรฉe en Sixiรจme.
En rรฉcapitulatif (Tableau IX), nous constatons que:
-+ Le secteur privรฉ reste de trรจs loin plus dรฉveloppรฉ en milieu urbain (87,8%) qu’en milieu rural (12,92%) mais demeure trรจs peu dรฉveloppรฉ sur le plan national avec seulement Il,16% des effectifs.
-+ Le milieu rural concentre 51,32% des effectifs de l’enseignement รฉlรฉmentaire ce qui confirme le caractรจre rural ou semi-rural de la population nationale.
-+ Le pourcentage des filles (47,7%) est assez satisfaisant dans ce secteur de l’รฉducation mรชme si des efforts restent ร faire dans ce sens.
-+ Le taux de redoublement, cumul garรงons et filles, sur le plan national (12,94%), demeure รฉlevรฉ avec une prรฉdominance masculine de l’ordre de 52,3% contre 47,7% pour les filles.
-+ Le taux de redoublement au niveau national est plus faible en milieu rural avec Il,79% contre 14,14% en milieu urbain. Les explications de cette situation sont ร chercher dans les conditions de vie et de travail que rencontrent les รฉlรจves en milieu urbain et qui ont pour noms: problรจmes de transport, promiscuitรฉ ou dรฉfaut d’espace pour s’exercer ร la maison, la crise ou le manque d’autoritรฉ parentale, l’influence nรฉgative de la sociรฉtรฉ urbaine, la pauvretรฉ urbaine…
-+ Le pourcentage d’รฉchecs dans le public sur le plan national, garรงons et filles cumulรฉs (13,41%) est de loin supรฉrieur ร celui du secteur privรฉ (9,19%).
L’enseignement secondaire
C’est un cycle qui s’รฉtale sur trois (03) ans de la seconde ร la terminale, et prรฉpare les รฉlรจves ร l’enseignement supรฉrieur.
On distingue deux cycles dans l’enseignement secondaire: l’enseignement secondaire gรฉnรฉral et l’enseignement secondaire technique.
L’enseignement secondaire est sanctionnรฉ par le baccalaurรฉat gรฉnรฉral ou technique qui ouvre les portes ร l’enseignement supรฉrieur.
โข L’enseignement secondaire gรฉnรฉral
Deux (02) options sont enregistrรฉes dans l’enseignement secondaire gรฉnรฉral: une option littรฉraire par les sรฉries L) et L2 et une option scientifique par les sรฉries SI et S2.
Le taux brut de scolarisation, bien qu’รฉtant en progression depuis 2000, reste encore trรจs faible dans le secondaire en 2003-2004 car seulement 10,5% des รฉlรจves sont effectivement scolarisรฉs. Les filles sont peu reprรฉsentรฉes dans le secondaire avec 38,69% des effectifs scolarisรฉs en 2003-2004. Le secteur public absorbe 70,96% des effectifs de l’enseignement secondaire gรฉnรฉral (51). L’enseignement secondaire gรฉnรฉral accueillait en 2003-2004 soixante dix huit mille six cent vingt six (78 626) รฉlรจves soit 94,83% des effectifs du secondaire.
Le taux de redoublement est de 15,44% en 2003-2004 dont 59,98% de garรงons.
La sรฉrie L accueille 66,19% de l’effectif global de l’enseignement secondaire gรฉnรฉral et les filles reprรฉsentent 42,81 % de l’effectif des sรฉries littรฉraires et 30,42% des รฉlรจves des sรฉries scientifiques qui absorbent 33,81 % de l’effectif total de l’enseignement secondaire gรฉnรฉral (51).
โข L’enseignement secondaire technique
L’enseignement secondaire technique est une composante de l’enseignement secondaire ร l’image de l’enseignement secondaire gรฉnรฉral. Elle regroupe les sรฉries techniques qui sont les sรฉries F, G, T, S3.
En 2003-2004, quatre mille deux cent quatre vingt quatre (4 284) รฉlรจves รฉtaient recensรฉs dans l’enseignement secondaire technique rรฉpartis dans Onze (11) รฉtablissements dont trois (03) dans le privรฉ tous implantรฉs ร Dakar qui accueille 67,06% des effectifs de l’enseignement secondaire technique (51).
Les matiรจres fondamentales รฉtudiรฉes dans ce secteur de l’enseignement sont: la construction et la fabrication mรฉcaniques, l’รฉconomie, l’รฉlectrotechnique, l’informatique. Par ailleurs, les filles, au nombre de mille sept cent huit (1 708) en 2003-2004, ne reprรฉsentaient que 39,86% des รฉlรจves de l’enseignement secondaire technique (51).
Les redoublants, trois cent cinquante quatre (354) รฉlรจves, occupent 8,26% des effectifs dont deux cent quinze (215) filles soit 60,73% des redoublants (51). Toutefois, l’enseignement secondaire technique n’existe que dans Six (06) rรฉgions ร travers le pays. En effet, les rรฉgions de Thiรจs, Louga, Fatick, Kolda, et Matam, ont disparu de la carte scolaire en ce qui concerne l’enseignement
secondaire technique.
Avec trois cent dix neuf (319) enseignants, dont vingt cinq (25) femmes (7,83%), le rapport Enseignant – Elรจves est de un (01) enseignant pour treize (13) รฉlรจves. Ceci peut expliquer, entre autres, les bons rรฉsultats obtenus dans ce secteur avec seulement 8,26% de redoublements contre 15,44% pour l’enseignement secondaire gรฉnรฉral oรน ce mรชme rapport est de un (01) enseignant pour quarante deux (42) รฉlรจves.
L’enseignement secondaire technique demeure trรจs peu reprรฉsentatif avec seulement 5,17% des effectifs de l’enseignement secondaire; onze (11) รฉtablissements rรฉpartis dans six (06) rรฉgions du pays alors que les besoins sont รฉnormes dans ce secteur.
L’enseignement supรฉrieur
C’est l’enseignement dispensรฉ dans les universitรฉs et les รฉcoles supรฉrieures de formation. Il est ouvert aux รฉlรจves ayant passรฉ avec succรจs les examens du baccalaurรฉat gรฉnรฉral ou technique.
Le Sรฉnรฉgal compte ร ce jour, deux (02) universitรฉs publiques que sont les universitรฉs Cheikh Anta DIOP de Dakar et les Ecoles Supรฉrieures qui lui sont rattachรฉes et l’Universitรฉ Gaston Berger de Saint-Louis, des universitรฉs privรฉes telles que l’Universitรฉ Dakar Bourguiba, l’universitรฉ Virtuelle Africaine … et une multitude d’รฉcoles et d’instituts supรฉrieurs privรฉs dissรฉminรฉs ร travers le pays. Aussi, sur trois cent onze mille neuf cent quarante et six (311 946) รฉlรจves inscrits au C.I, seuls quatre vingt sept mille trente huit (87 038) รฉlรจves atteindront la classe de sixiรจme soit 27,90% de l’effectif de dรฉpart, et parmi ceux qui sont inscrits en sixiรจme cinquante six mille neuf cent dix sept (56 917) arriveront en classe de troisiรจme soit un pourcentage de 65,39% et parmi ceux-ci vingt quatre mille huit cent soixante cinq (24 865) poursuivront leurs รฉtudes jusqu’en terminale c’est-ร -dire 43,68% des รฉlรจves de la classe de troisiรจme. En d’autres termes, 7,97% des รฉlรจves inscrits au C.I atteindront la classe de terminale, ou encore sur treize (13) รฉlรจves inscrits au C.I un (01) seul arrivera en terminale. Les filles dont les effectifs sont supรฉrieurs ร ceux des garรงons au C.I connaรฎtront la plus grande dรฉperdition tout au long du cursus scolaire (voir pyramide des effectifs du C.I ร la terminale par niveau et en fonction du sexe en 2003-2004). En effet, sur seize (16) inscrites au C.I une (01) atteindra la classe terminale (6,13%) contre un (01) รฉlรจve sur dix (10) inscrits au CI pour les garรงons soit 9,81 %, des garรงons inscrits au C.I (51).
L’enseignement supรฉrieur quant ร lui est caractรฉrisรฉ d’une part par les effectifs plรฉthoriques constatรฉs dans les facultรฉs oรน les taux d’รฉchecs sont ahurissants et d’autres part par les coรปts exorbitants hors de portรฉe du Sรฉnรฉgalais moyen, pratiquรฉs, dans les รฉcoles et instituts supรฉrieurs privรฉs de formation.
Toutefois, il faut signaler que la stratรฉgie de l’Etat Sรฉnรฉgalais pour amรฉliorer la qualitรฉ dans l’enseignement publique supรฉrieur rรฉside, entre autres, dans la crรฉation de Collรจges Universitaires Rรฉgionaux (C.U.R) en fonction des spรฉcificitรฉs et des potentialitรฉs des diffรฉrentes rรฉgions pour dรฉsengorger les universitรฉs publiques.
L’ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE SCOLAIRE (50)
Traditionnellement, les aspects de la santรฉ et de la nutrition en milieu scolaire relรจvent des programmes nationaux de santรฉ scolaire qu’ils soient rattachรฉs, au Ministรจre de l’Education Nationale ou ร celui de la santรฉ publique.
Historiquement, depuis 1942, les questions relatives ร la santรฉ et ร la nutrition scolaire au Sรฉnรฉgal ont รฉtรฉ placรฉes sous la tutelle du Ministรจre de l’Education Nationale, dans le cadre du Service Gรฉnรฉral de l’Inspection Mรฉdicale des Ecoles plus tard connu sous le nom de la Division du Contrรดle Mรฉdical Scolaire (DCMS).
Un examen des rรฉsultats de ce programme a rรฉvรฉlรฉ que la variable santรฉ en milieu scolaire n’a pas beaucoup รฉvoluรฉe au Sรฉnรฉgal depuis 1942. Une des raisons รฉvoquรฉes est que la composante santรฉ n’est plus prise en compte dans le processus de performance de l’รฉcole sรฉnรฉgalaise.
En effet, il a รฉtรฉ constatรฉ que tout le processus de renforcement, de l’enseignement รฉtait centrรฉ sur la construction des classes, la mise en place d’รฉquipements mobiliers et pรฉdagogiques et le recrutement d’enseignants.
S’agissant de la santรฉ des รฉlรจves, elle n’est รฉvoquรฉe que dans une perspective curative pour soigner les affections et les lรฉsions courantes. Cependant son intรฉgration dans le systรจme รฉducatif, avec pour objectif d’amรฉliorer les perfonnances scolaires, est mieux captรฉe dans la phrase suivante: ยซUn enfant gรฉophage, polyparasitรฉ, anรฉmiรฉ et souffrant de surcroรฎt de multiples autres carences, ne pourra pas รชtre perfonnant ร l’รฉcole quels que puissent รชtre par ailleurs les talents pรฉdagogiques de ses maรฎtres et la qualitรฉ de leur outillage pรฉdagogique. ยป (48)
Toutefois, il faut rappeler qu’il existe dans chaque capitale rรฉgionale, une inspection mรฉdicale des รฉcoles dont l’objectif premier est, ร dรฉfaut d’avoir une vocation prรฉventive, de prodiguer des soins curatifs aux รฉlรจves dans le cadre des consultations mรฉdicales de routine en rapport avec les diffรฉrents รฉtablissements scolaires. Ceci moyennant une participation financiรจre forfaitaire dรฉcidรฉe de commun accord entre les deux parties (inspection mรฉdicale et รฉtablissement scolaire).
Par ailleurs, il est important de signaler l’existence, dans certaines รฉcoles privรฉes notamment ร Dakar, d’infinnerie locale pour prodiguer les soins d’urgence et de routine mais surtout la programmation d’une visite mรฉdicale annuelle dans le cadre du dรฉpistage de masse donc de la prรฉvention.
La situation de la santรฉ scolaire suscita alors une rรฉflexion au Ministรจre de l’Education Nationale ayant abouti ร la mise en place d’un projet appelรฉ ยซEducation de qualitรฉ pour tousยป visant ร dรฉvelopper l’accรจs ร une รฉducation de qualitรฉ pour tous les enfants en รขge scolaire au Sรฉnรฉgal.
Ce projet a comme objectif contribuer ร l’accroissement des perfonnances scolaires et ร l’accessibilitรฉ des enfants ร une รฉducation de qualitรฉ grรขce ร une amรฉlioration de leur รฉtat de santรฉ.
Les infrastructures
L’Inspection Mรฉdicale des Ecoles (IME) existe depuis la pรฉriode coloniale plus prรฉcisรฉment depuis le 07 octobre 1942. Elle รฉtait installรฉe dans tous les pays de l’Afrique Occidentale Franรงaise (AOF) dont Dakar รฉtait la capitale.
Au Sรฉnรฉgal, deux rรฉgions รฉtaient concernรฉes au dรฉbut, Dakar et Saint-Louis auxquelles viendront s’ajouter plus tard les rรฉgions de Thiรจs et Ziguinchor. Il faudra attendre les annรฉes 90 pour assister ร la gรฉnรฉralisation des Inspections Mรฉdicales des Ecoles au reste des rรฉgions pour finir en 2004 ร la rรฉgion de Matam.
Ces inspections mรฉdicales des รฉcoles sont sous la tutelle du Ministรจre de l’Education Nationale qui les gรจre en collaboration avec le Ministรจre de la Santรฉ.
Les ressources humaines
Thรฉoriquement, chaque Inspection Mรฉdicale des Ecoles doit avoir un personnel composรฉ:
โข d’un mรฉdecin gรฉnรฉraliste
โข d’un chirurgien-dentiste
โข d’un infirmier diplรดmรฉ d’Etat
โข d’aides soignants
โข d’un assistant social
โข d’un laborantin
โข d’un personnel enseignant.
Les missions de l’Inspection Mรฉdicale des Ecoles
Le rรดle principal de l’inspection mรฉdicale des รฉcoles est d’assurer la couverture mรฉdicale, autant au plan prรฉventif et curatif, des รฉlรจves ร travers l’รฉtendue territoriale. Qu’ils soient inscrits dans le systรจme รฉducatif public ou privรฉ.
Les prรฉrogatives de l’Inspection Mรฉdicale des Ecoles se rรฉpartissent en deux volets:
โข un volet prรฉventif par l’organisation:
./ de sรฉances de sensibilisation sur les pathologies les plus frรฉquentes en milieu scolaire et dans la localitรฉ
./ des sรฉances de vaccination contre certaines pathologies contagieuses telles que la fiรจvre jaune, la mรฉningite, l’hรฉpatite …
./ des visites de dรฉpistage ร l’รฉcole
./ des visites d’aptitude ร l’รฉducation physique et sanitaire, aux examens du BFEM et du baccalaurรฉat
โข un volet curatif qui consiste ร faire des consultations mรฉdicales de routine au profit des รฉlรจves malades, d’assurer leur orientation vers le spรฉcialiste ou une structure mรฉdicale mieux รฉquipรฉe.
Les problรจmes rencontrรฉs
L’Inspection Mรฉdicale des Ecoles est une entitรฉ destinรฉe ร la prรฉvention, au dรฉpistage, ร la prise en charge et au suivi mรฉdicale des รฉlรจves. Elle est d’un grand apport pour l’amรฉlioration de la qualitรฉ de vie des รฉlรจves, de leur รฉtat de santรฉ donc de leurs performances scolaires.
Par ailleurs, l’Inspection Mรฉdicale des Ecoles, malgrรฉ ses nobles mISSIOns, connaรฎt plusieurs maux qui ont pour nom:
โข le manque de locaux adรฉquats pour hรฉberger le personnel
โข le manque de logement pour motiver le mรฉdecin
โข l’insuffisance des outils de travail
โข l’insuffisance criarde de personnel pour le bon fonctionnement de l’inspection mรฉdicale
โข l’insuffisance de crรฉdits allouรฉs ร l’IME notamment pour l’achat de mรฉdicaments et de produits dentaires
โข l’absence de moyens logistiques (vรฉhicule) pour faciliter le travail de sensibilisation et de supervision du mรฉdecin de l’IME
LE BUT DE NOTRE TRAVAIL
Le but de notre travail est d’รฉvaluer, ร la fm de l’รฉtude, l’effet de notre intervention sur l’รฉtat nutritionnel des รฉlรจves mais aussi sur leurs performances scolaires et d’apprรฉcier la faisabilitรฉ d’une telle รฉtude.
En dรฉfinitive, il s’agira par ce biais d’amรฉliorer la qualitรฉ de l’รฉcole sรฉnรฉgalaise, de former une jeunesse sรฉnรฉgalaise valeureuse, apte et prรชte ร assurer la relรจve et le dรฉveloppement du pays.
LES OBJECTIFS DU TRAVAIL
Les objectifs gรฉnรฉraux
Les objectifs gรฉnรฉraux visรฉs dans cette รฉtude sont d’รฉvaluer les bienfaits, les avantages et le retentissement de cette supplรฉmentation mรฉdicamenteuse sur l’รฉtat nutritionnel, anthropomรฉtrique, biologique des รฉlรจves, de mรชme que sur les performances scolaires en fonction des diffรฉrents groupes constituรฉs. Il s’agira, en outre, de choisir entre le dรฉparasitage, la supplรฉmentation en fer 60 mg ; en fer 30 mg et en complexes polyvitaminรฉs, la meilleure stratรฉgie c’est ร dire la plus efficace, la plus efficiente, de l’รฉtendre d’abord ร d’autres classes dans les รฉcoles de dรฉpart et de la vulgariser ร toutes les รฉcoles ร travers le pays.
Les objectifs spรฉcifiques
Les objectifs spรฉcifiques assignรฉs ร l’รฉquipe pluridisciplinaire ยซรฉquipe mรฉdicaleยป sont les suivants :
โข faire un examen clinique complet pour chaque รฉlรจve;
โข faire un examen anthropomรฉtrique en prenant le poids et la taille pour chaque รฉlรจve.
โข faire des prรฉlรจvements de selle, de sang, d’urines ร la recherche, respectivement, de parasites dans les selles, de plasmodium et du taux d’hรฉmoglobine dans le sang, de schistosomes dans les urines;
โข traiter tous les รฉlรจves infestรฉs de parasites notamment ceux qUI prรฉsentent une hรฉmaturie; traiter toute la classe lorsque 25 % des รฉlรจves ont une hรฉmaturie;
โข ยซ supplรฉmenterยป en fer, traitement curatif, tous les รฉlรจves dont le taux d’hรฉmoglobine รฉtait infรฉrieur ร lOg/dl;
โข prodiguer, des conseils hygiรฉno-diรฉtรฉtiques aux maรฎtres et aux รฉlรจves;
โข dรฉparasiter tous les รฉlรจves avec du mรฉbendazole 500mg au dรฉbut et ร la fin de l’รฉtude ;
โข rรฉfรฉrer les รฉlรจves malades ร l’infirmier chef de poste ou au mรฉdecin chef de district, lorsque cela s’avรจre nรฉcessaire, pour la prise en charge et le SUIVI;
โข traiter tous les cas de paludisme.
LA METHODOLOGIE
Il faut signaler qu’avant le dรฉbut de l’enquรชte, plusieurs rencontres avaient รฉtรฉ programmรฉes et regroupaient les diffรฉrents intervenants ร savoir:
โข les bailleurs de fonds M.I (Initiatives Micronutriments)
โข les responsables locaux et superviseurs du projet
โข les autoritรฉs administratives locales (gouverneurs, prรฉfets, maIres, conseils rรฉgionaux …)
โข les autoritรฉs religieuses et coutumiรจres
โข les inspecteurs d’acadรฉmie et dรฉpartementaux
โข les directeurs d’รฉcoles et les maรฎtres de classes concernรฉes
โข les associations des parents d’รฉlรจves
โข les mรฉdecins chef de distinct, de mรชme que certains infirmiers chefs de poste dans les zones reculรฉes.
Ces rencontres avaient comme principal but de dรฉfinir les objectifs du projet, d’expliquer aux diffรฉrents participants les avantages et les bรฉnรฉfices que l’รฉcole et la sociรฉtรฉ sรฉnรฉgalaise peuvent tirer de cette รฉtude afin de se l’approprier et d’ลuvrer ร sa rรฉussite.
Le type d’รฉtude
Il s’agit d’une รฉtude longitudinale prospective menรฉe sur le terrain, pendant huit (08) mois, dans trois (03) rรฉgions du Sรฉnรฉgal par une รฉquipe pluridisciplinaire sur la supervision et le contrรดle du Ministรจre de l’Education Nationale reprรฉsentรฉ par la Direction du Contrรดle Mรฉdical Scolaire.
Les populations cibles – Echantillonnage
La population ciblรฉe est constituรฉe par les รฉlรจves frรฉquentant les classes de CE2 (62 รฉcoles) et CEl (1 รฉcole) choisies selon la procรฉdure d’รฉchantillonnage.
Ces รฉlรจves ont entre 8 et 12 ans et sont particuliรจrement vulnรฉrables ร l’anรฉmie due ร la carence en fer. De plus, ce groupe est choisi compte tenu de son aptitude ร capitaliser les enseignements de compรฉtences et les messages en matiรจre de santรฉ nutrition et ร relayer ces informations et comportements ร l’entourage proche (camarades, familles, communautรฉs). Ces aptitudes seront donc mises ร profit pour consolider le volet รฉducatif de l’รฉtude.
Les รฉcoles ciblรฉes ont รฉtรฉ choisies selon les critรจres suivants:
~ รฉcoles sans clรดtures
~ รฉcoles sans eau
~ รฉcoles sans toilettes
~ รฉcoles proches d’une structure sanitaire
~ รฉcoles dont l’effectif des filles est supรฉrieur ร celui des garรงons.
Au dรฉbut de l’รฉtude deux mille trois cent soixante seize (2 376) รฉlรจves รฉtaient ciblรฉs. Mais avec les cas de refus et d’absences diverses; nous nous sommes retrouvรฉs avec un effectif de deux mille deux cent quarante cinq (2 245) รฉlรจves ร l’enquรชte de base contre mille huit cent quatre vingt onze (1 891) รฉlรจves pour l’enquรชte finale soit 84,23 % de l’effectif validรฉ au premier tour.
Les filles reprรฉsentent 49,1 % de l’effectif et 50,9 % pour les garรงons.
La majoritรฉ de l’effectif se trouve en milieu rural avec un pourcentage de 72,6 % contre 27,4 % pour le milieu urbain.
La rรฉpartition de l’effectif est la suivante:
~ Saint-Louis: 52,3 %
~ Tambacounda: 33,8 %
~ Matam: 13,9 %
Le recueil des donnรฉes (48)
Le recueil des donnรฉes de l’enquรชte a nรฉcessitรฉ des moyens humains et matรฉriels consรฉquents. Pour ce faire, diffรฉrentes รฉquipes avaient รฉtรฉ identifiรฉes et dรฉfmies en fonction du degrรฉ de responsabilitรฉ et de compรฉtences des uns et des autres et du matรฉriel de travail a รฉtรฉ mis ร leur disposition.
Les enquรชteurs (48)
Il s’agit d’une รฉquipe pluridisciplinaire dรฉpรชchรฉe ร partir de Dakar. Elle รฉtait chargรฉe de faire le tour des diffรฉrentes rรฉgions choisies et de collecter les donnรฉes รฉtudiรฉes auprรจs des diffรฉrentes classes pilotes.
Cette รฉquipe รฉtait composรฉe de la maniรจre suivante:
.:. deux (02) mรฉdecins chargรฉs de l’examen clinique et anthropomรฉtrique de chaque รฉlรจve.
โข:. deux (02) techniciens supรฉrieurs en parasitologie mรฉdicale qui avaient pour mission de pratiquer des analyses de selles, de sang et d’urines ร la recherche de parasites intestinaux, de plasmodium et de schistosomes
.:. deux (02) techniciens supรฉrieurs en biochimie mรฉdicale pour le dosage des taux d’hรฉmoglobine.
โข:. une (01) enseignante nutritionniste reprรฉsentant la Direction du Contrรดle Mรฉdical Scolaire (DCMS) : dans le rรดle de coordonnatrice elle constituait en plus une sorte de tampon entre les enquรชteurs et les diffรฉrents partenaires sur le terrain; rรฉcupรฉrait les fiches techniques auprรจs des
maรฎtres de classe ou des infirmiers chef de poste. Parallรจlement, l’รฉquipe de l’INEADE faisait le mรชme circuit pour administrer les tests de performances scolaires aux รฉlรจves du sous-รฉchantillon. Le sous-รฉchantillon est constituรฉ par les quinze (15) รฉlรจves interrogรฉs dans chaque classe dans le cadre de l’รฉvaluation des performances scolaires en Franรงais et en Mathรฉmatiques.
Le recueil des donnรฉes s’est fait ร l’enquรชte de base et ร l’enquรชte finale.
Les superviseurs (48)
Ce sont les responsables locaux et initiateurs du projet d’รฉtude santรฉ-nutritionperformances scolaires ร l’รฉcole primaire. Ils avaient comme rรดle de dรฉfinir le cadre de l’enquรชte, les moyens et les mรฉthodes de travail utilisรฉs; de dรฉterminer les objectifs et les grandes lignes de l’รฉtude mais aussi de superviser le travail des enquรชteurs du dรฉbut ร la fin de l’รฉtude en allant sur le terrain.
L’enquรชte de base (48)
Elle a eu lieu du 10 novembre 2002 au 03 dรฉcembre 2002 puis du 08 au 21 dรฉcembre 2002. Elle avait pour but de recueillir les donnรฉes de base c’est ร dire avant la phase d’intervention.
Il s’agissait pendant cette phase initiale de faire:
,/ un examen clinique et anthropomรฉtrique ร chaque รฉlรจve
,/ un examen des selles et des urines ร tous les รฉlรจves ร la recherche respectivement de parasites intestinaux et de schistosomes.
,/ des prรฉlรจvements de sang ร la pulpe du doigt pour dรฉterminer le taux d’hรฉmoglobine et rechercher le plasmodium.
Tous les รฉlรจves malades de mรชme que ceux qui sont des porteurs sains de parasites et ceux qui ont un taux d’hรฉmoglobine infรฉrieur ร 10 gldl sont traitรฉs lorsque les mรฉdicaments nรฉcessaires sont disponibles sur place. Si nรฉcessaire, des ordonnances sont alors prescrites et des conseils prodiguรฉs aux principaux concernรฉs et ou au maรฎtre de classe.
La phase d’intervention (48)
C’est la phase pendant laquelle la supplรฉmentation en micronutriments a รฉtรฉ rรฉellement administrรฉe aux รฉlรจves ciblรฉs. La durรฉe de la supplรฉmentation varie d’unelocalitรฉ ร une autre en fonction de la disponibilitรฉ des produits. En effet il faut signaler que, si la supplรฉmentation a pu dรฉbuter en fin dรฉcembre dans certaines รฉcoles dans d’autres, elle n’a รฉtรฉ effective qu’en fin janvier 2004 voire dรฉbut fรฉvrier 2004. Ceci s’explique par le retard d’acquisition des produits et leur arrivรฉe tardive dans certaines รฉcoles.
Il revenait, aprรจs acquisition ou rรฉception des produits, au maรฎtre de classe, d’administrer les supplรฉments (Fer 60 mg/cp; Fer 30 mg/cp; complexes polyvitaminรฉs ; Placebo) aux รฉlรจves concernรฉs selon les modalitรฉs et les posologies indiquรฉes ci-dessus, de mentionner sur la fiche de suivi rรฉservรฉ ร cet effet, les jours de supplรฉmentation de mรชme que les effets secondaires engendrรฉs par la prise de ces produits.
Cette phase d’intervention a durรฉ jusqu’ร l’enquรชte finale.
L’enquรชte finale (48)
Elle s’est dรฉroulรฉe de 18 au 29 mai 20003 et du 22 juin au 10 juillet 2003. Cette enquรชte finale a concernรฉ toutes les รฉcoles visitรฉes lors du premier passage (enquรชte de base). Le travail effectuรฉ sur le terrain, lors du second passage, รฉtait identique ร celui de l’enquรชte de base pour ce qui est de l’examen clinique anthropomรฉtrique et des prรฉlรจvements biochimiques.
Quant aux examens parasitologiques, seuls les รฉlรจves dont les prรฉlรจvements รฉtaient positifs au premier tour (enquรชte de base) ont รฉtรฉ contrรดlรฉs.
La phase de restitution (48)
Cette derniรจre phase de l’รฉtude s’est faite en deux (02) รฉtapes:
~ Une รฉtape de restitution dรฉpartementale: elle a eu lieu du 29 mars au 02 avril 2004 et consistait ร prรฉsenter, pour chaque dรฉpartement les rรฉsultats relevant de son district, autant sur le plan clinique, parasitologique, biochimique et des performances scolaires.
~ Une รฉtape de restitution nationale: elle s’est tenue ร Dakar le 22 octobre 2004 en prรฉsence des bailleurs de fonds, des partenaires au dรฉveloppement, des autoritรฉs gouvernementales et des principaux intervenants au cours de l’รฉtude.
Il s’est agi au cours de la restitution nationale, d’apprรฉcier de maniรจre globale les rรฉsultats de l’รฉtude et de formuler des recommandations pour le suivi et une meilleure rรฉussite des futures รฉtudes similaires.
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Table des matiรจres
1- LE SYSTEME EDUCATIF AU SENEGAL
1.1- L’รฉducation prรฉscolaire
1.2- L’enseignement รฉlรฉmentaire
1.3 L’enseignement moyen
1.4- L’enseignement secondaire
1-5 L’enseignement supรฉrieur
II- L’ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE SCOLAIRE (50)
II. 1- Les infrastructures
II. 2- Les ressources humaines
II. 3- Les missions de l’Inspection Mรฉdicale des Ecoles
II. 4- Les problรจmes rencontrรฉs
1- LE BUT DE NOTRE TRAVAIL
2- LES OBJECTIFS DU TRAVAIL
2.1 – Les objectifs gรฉnรฉraux
2.2- Les objectifs spรฉcifiques
3- LA METHODOLOGIE
3.1- Le type d’รฉtude
3.2- Le lieu de l ‘รฉtude
3.3- La pรฉriode de l ‘รฉtude
3.4- Les populations cibles – Echantillonnage
3.5- La mรฉthode d’รฉtude
3.6- Le recueil des donnรฉes (48)
3. 7-Le dรฉroulement de l’enquรชte (48)
3.8- Le plan d’analyse des rรฉsultats (48)
3.9- Les indicateurs รฉtudiรฉs
3.10- Le mode d’analyse des donnรฉes
4- LES RESULTATS DE NOTRE TRAVAIL ET COMMENTAIRES
4.1- Les rรฉsultats de l ‘รฉtude clinique
4.2- Les rรฉsultats de l’รฉtude anthropomรฉtrique
4.3- Les rรฉsultats des prรฉlรจvements biochimiques
4.4- Les rรฉsultats des prรฉlรจvements parasitologiques
4.5-Les rรฉsultats de l’รฉquipe de l ‘INEADE
4.5.1- Les rรฉsultats des tests administrรฉs par l’รฉquipe de l’INEADE
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