L’OR ET DEVELOPPEMENT

PROPRIETES DE L’OR

                  L’or est un élément chimique de symbole Au (du latin « aurum ») et de numéro atomique 79. Il fait partie de la famille minéralogique des éléments natifs. C’est un métal de transition, de couleur jaune. Dans la nature, il se présente sous deux formes dont l’une visible, à l’état natif, que l’on retrouve sous forme de poudre, de paillettes et de pépites dans les gisements alluvionnaires de surface et dont l’autre invisible, dans les filons souterrains ou dans les veines de quartz. Il est très recherché et très apprécié à cause de ses différentes propriétés.
1. Propriétés physiques de l’or : L’or est un métal jaune brillant, pâle pour les variétés riches en argent et un peu rougeâtre quand il est pur, reflets complexes. En feuille très fine, l’or n’est plus jaune, mais d’un verre transparent. L’or pur a une densité de 19,3 mais elle est de 17,24 à l’état fondu. Sa dureté est comprise entre 2,5 et 3. De plus, il possède aussi les propriétés physiques suivantes :
– Température de fusion : 1063 °C
– Température de vaporisation : 3129 K
– Volume molaire : 10.21 ×10-6 m3/mol
– Énergie de vaporisation : 334.4 kJ/mol
– Énergie de fusion : 12.55 kJ/mol
– Pression de la vapeur : 0.000237 Pa à 1337 K
– Vélocité du son : 1740 m/s à 293.15 K
2. Propriétés mécaniques de l’or : Elles dépendent des impuretés résiduelles et des traitements auxquels l’Or a été soumis. Les atomes d’or sont empilés selon une structure cristalline dite « cubique à faces centrées » (CFC) qui permet sa déformation mécanique .Cette structure cristalline présente beaucoup de plans cristallographiques denses. L’or est très malléable. On peut obtenir par battage à froid des feuilles d’or dont l’épaisseur peut descendre jusqu’à 1/12 500 de mm. Il est également très ductile : 1g d’or peut fournir un fil de 2 km de longueur. Il est même possible de tirer un fil d’un diamètre égale au 1/10 000 de mm.
3. Propriétés chimiques de l’or : L’Or est un métal noble inaltérable. Dans la nature, l’Or est souvent à l’état natif et est généralement allié à d’autres métaux tels que l’argent, le cuivre, le cobalt, le chrome, l’étain, le mercure, le molybdène, l’uranium et plus rarement au bismuth, au platine, au palladium et au rhodium. L’atome d’Or dont le symbole est « Au » comporte 79 électrons et sa charge est 179. Il existe également des isotopes instables, de courtes durées, tel que 196Au, 198Au, 199Au. Ces isotopes sont obtenus par transmutation naturelle ou artificielle par suite de bombardements nucléaires du mercure par des neutrons. A chaud, l’or se combine directement au phosphore, à l’arsenic, à l’antimoine, mais pas au soufre. L’or est un élément chimique sidérophiline. Dans les domaines d’immiscibilité de phases fondues de fer natif et de fer sulfuré, l’or présente une très forte affinité au fer natif. La teneur en or du fer météorique est comprise entre 0,5 et 10 p.p.m avec une moyenne de 4 p.p.m. Dans les roches ignées, la teneur moyenne en or est de 0,005 p.p.m. L’eau de mer a une teneur en or de 0,02 mg /m3. L’or est chimiquement inerte et n’est soluble que dans l’eau régale (mélange d’acide nitrique et d’acide chlorhydrique) en laissant un résidu de chlorure d’argent si l’or était amené par l’Electrum. L’or oxydé se présente couramment sous deux formes ioniques dont :
– L’ion aureus retrouvé dans les procédés de cyanuration,
– L’ion aurique, retrouvé lors de sa dissolution dans l’eau régale
Il résiste également à l’action des acides dont les acides chlorhydriques, nitriques et sulfuriques. Néanmoins ce métal est attaqué par :
– L’eau régale (mélange d’acide chlorhydrique et d’acide nitrique),
– Le mercure avec lequel il s’amalgame,
– L’eau de chlore qui le dissout avec formation de chlorure d’Or,
– Les cyanures de potassium ou de sodium en présence d’oxygène ou d’un corps oxydant qui donne de l’auro cyanure de potassium ou de sodium,
– le chlore et le brome. (RABENANDRASANA S., COURS DE MINERALOGIE, 2015).

Dépôts mésothermaux

                         Les minéralisations mésothermales sont essentiellement liées aux contextes structuraux ductiles cassants, plus précisément, liées aux« shear zones aurifères » ou aux « cisaillements à or ». Il s’agit des dépôts encaissés dans les veines de quartz situées dans les zones de faille et de cisaillement au niveau de l’ écorce à 3-12km de profondeur et à200-400°C. Dans les veines, on observe souvent une texture laminée due à des processus de réouverture des veines avec la venue d’un fluide et une nouvelle minéralisation. Ces dépôts se mettent en place à la transition des domaines ductiles et cassants, dans des structures secondaires d’accidents majeurs. Ils apparaissent en contexte d’exhumation rapide (jusqu’à1cm par an), ce qui met à la surface des zones profondes et chaudes de la croûte (faciès amphibolite). Les variétés des niveaux structuraux et des environnements lithologiques permettent de distinguer plusieurs sous types, depuis des gisements dans le domaine ductile-cassant, en environnement volcanique, sédimentaire riche en fer jusqu’à des gisements en domaines ductiles plus profonds (Bonne maison et Marcoux, 1990 ; Grovesetal.1998 ; Groves et al. 2003). Parmi ces dépôts, on peut citer le gisement du Barrémien (Protérozoïque moyen) d’Afrique de l’Ouest (Milési et al. 1989) et le gisement d’or de Dabolava (Madagascar).

Gisements appartenant au domaine Archéen

               Les gisements appartenant au domaine Archéen sont les plus nombreux à Madagascar. La minéralisation se trouve dans un système de veines interstratifiées, concordantes (parallèle à la stratification) dans des formations métamorphiques. Ces veines sont associées à :
a – Des séries de roches amphiboliques basiques, cas d’Andriamena, Maevatanana, Alaotra et Ampasary (Mananjary).
b – Des quartzites à magnétite comme à Andriamena, Maevatanana et Alaotra ;
c – Des séries silico-alumineuses constituées par de quartzites, gneiss, migmatites, micaschistes alumineux et souvent graphiteux. Tel est le cas d’Ambatolampy- Andriba et dans la région Ouest d’Antananarivo, série de Sahantana et de Vavatenina, plus accessoirement séries de Maha et de Vohilava-Ampasary et Sud-Est.
d – Des filons péribatholitiques, des stockwerks et une dissémination étendue dans les roches métamorphiques grâce aux intrusions granitoïdes tardives affectant localement les faciès cités précédemment. L’interface des phénomènes intrusifs avec les anciennes séries porteuses constitue le métallotecte le plus favorable.

ZONES AURIFERES

               L’or est présent presque dans toute la région cristalline de Madagascar. A la formation de ce socle, est associée l’ère archéenne et Katarchéenne qui sont spatialement rattachées aux minéralisations de l’or. Les régions les plus riches en or : Andavakoera et le nord de Madagascar, le Vakinankaratra, Tetezambato, Anasaha, Beforona… La plupart des gisements sont des alluvions et des éluvions, le filon de quartz aurifère est noté à Andavakoera mais ce gisement a été épuisé depuis longtemps. Dans les roches acides, la minéralogie comprend principalement de l’or natif, carbonates, chlorites, quartz, séricite, pyrite, altaïte, plus rarement tellurures, tourmaline. Dans les volcanites basiques, on trouve surtout de l’or, des tellurures, de la pyrite, de l’arsénopyrite, avec quartz, carbonates, fuchsite. L’argent est peu abondant (Ag/Au<0,1). Les principaux gisements aurifères de Madagascar sont :
1. Betsiaka (Andavakoera) : Champ de filons quartzo-baritiques encaissés dans les gneiss du socle et dans les grès de base du Permien, le long du contact socle sédimentaire. Anciennes exploitations : Ranomafana et Beriziky
2. Tsaratanana : Série métamorphique calco-ferromagnésienne d’Andriamena et des roches basiques associées. Anciennes exploitations : Ambohipihaonana et Masokoamena.
3. Maevatanana : Série métamorphique silico-alumineuse de l’Ikopa Betsiboka, série métamorphique calcoferro-magnésien d’Andriamena. Anciennes exploitations : Nandrojia, Tainangidina, alluvions des rivières Ikopa et Betsiboka.
4. Betsiriry : Gneiss migmatitiques du groupe de Miandrivazo. Anciennes exploitations : Dabolava, Ankarongana et Antsaily.
5. Itasy : Série gneissique silico-alumineuse de l’Itasy. Ancienne exploitation Antsolobato.
6. Axe Ambositra-Antananarivo : Série gneissique silico-alumineuse archéenne d’Ambatolampy, sauf Itéa qui se situe dans la série schisto-quartzo-calcaire d’Ambatofinandrahana (Protérozoïque moyen). Anciennes exploitations : Antsofimbato, Andravoravo et Itéa.
7. Vohilava – Ampasary : Série gneissique silico-alumineuse à lentilles ultra basiques des groupes archéens de l’Ampasary (formation de betampona) et de Vohilava (au contact du voisinage avec le granite de Befody et les orthogneiss dioritiques de Masora, rapportés au soubassement Antoginien d’âge catarchéen). Anciennes exploitations : Bebasy, Andrambo, Tsongolo, Tsaramiadana, Gîtes alluvionnaires des rivières d’Ampasary, Maha, Sakaleona et Sahandrambo.
8. Beforona : Formations métamorphiques calco-ferro-magnésiennes d’Alaotra.
9. Andrarona : Contact entre le granite d’Antogilien de Masoala et une série de schistes et de quartzites. Ancienne exploitation Antsahivo.
10. Vavatenina Anosibe : Série métamorphique silico-alumineuse d’âge archéen, envahie par de nombreux filonnets pegmatitiques (front de migmatisation). (RAKOTOARISON S. et al.)

L’EPUISEMENT DE L’OR

                De ce fait, l’exploitation de l’or semble très variée à Madagascar. On ne peut pas estimer l’épuisement depuis la première année où l’on a enregistré la quantité d’or exploité. Cependant, on peut interpréter ces chiffres comme suit : la production entre l’année 18 et l’année 19 paraît logique. Il s’agit des premières phases d’exploitation, l’exploitation de l’or primaire et secondaire est normalement facile. La baisse de la production à l’heure actuelle peut être expliquée du fait que les exploitations sont majoritairement artisanales. Les méthodes d’exploitation semblent donc plus traditionnelles que techniques malgré les quelques exploitations industrielles appliquées à Madagascar. Les exploitants appliquent donc les mêmes méthodes traditionnelles chaque année. Malgré l’exploitation mécanisée, le résultat peut être non satisfaisable sans l’utilisation des matériels d’exploitation assez sophistiqués permettant de faire face aux obstacles de la formation géologique du site comme la tectonique du terrain (plissement, faille) et les formations dures. L’ordre de l’exploitation artisanale peut être aussi un facteur de la baisse. Les exploitants ne peuvent s’élargir que sur leur permis, ce qui ne permettra pas de généraliser la zone strictement aurifère. Pour évaluer donc quantitativement les gisements de l’or à Madagascar, les méthodes suivantes sont les meilleurs :
• Dans les zones d’exploitation, créer une petite société regroupant les exploitants.
• Utilisation des engins plus performants pour l’extraction (concasseur, etc.).
• Formation des exploitants pour être professionnels dans le domaine.
Il serait difficile de regrouper les petits exploitants. Des conflits d’intérêts peuvent se créer entre eux car l’exploitation n’est pas une simple organisation de travail mais c’est tout d’abord de la recherche. Les résultats ne peuvent pas forcement être un résultat du travail du groupe mais peuvent être personnel. Ce qui peut être une source du conflit. Ce problème nécessite l’implication de l’Etat pour la sécurisation de l’exploitation.

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Table des matières

Remerciements
Liste des abréviations
Listes de figures
Liste de tableau
Introduction
Chapitre I : GENERALITES
I. HISTORIQUE
II. DEFINITION
1. l’Or
2. Le placer
III. PROPRIETES DE L’OR
1. Propriétés physiques de l’or
2. Propriétés mécaniques de l’or
3. Propriétés chimiques de l’or
IV. TYPES DE GISEMENT
1. Le gisement d’or dans le monde
1.1Dépot en placer
1.2 Dépôt d’or orogénique
1.3 Dépôts épithermaux
1.4 Dépôts mésothermaux
2. Or de Madagascar
2.1 Les gisements primaires
2.1.1 Gisements appartenant au domaine Archéen
2.1.2 Gisements primaires de protérozoiques
2.1.3 Gisements liés à la tectonique permotriasique
2.2 Les gisements secondaires
2.2.1 les gisements éluvionnaires
2.2.2 les gisements alluvionnaires
Chapitre II : MODE D’EXPLOITATION
I. EXPLOITATION ARTISANALE
1. AVANTAGES DE L’EXPLOITATION ARTISANALE
2. INCONVENIENTS DE L’EXPLOITATION ARTISANALE
3. TYPES D’ORPAILLAGES
3.1 L’orpaillage traditionnel
3.2 L’orpaillage mécanisé
II. EXPLOITATION INDUSTRIELLE 
III. ZONES AURIFERES
CHAPITRE III : PERCPECTIVE D’AVENIR
I. COMPARAISON AU NIVEAU DE PRODUCTION
1. Diagramme
2. Interprétation
II. L’EPUISEMENT DE L’OR
Conclusion
Bibliographies

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