Les statistiques fournies par des organismes internationaux (U.N.I.C.E.F. et O.M.S, 1990) sur le nombre d’enfants malnutris dans le monde nous informent qu’il existe 80 à 100 millions d’enfants victimes de malnutrition. Certes, les enfants malgaches n’en sont pas épargnés, étant donné que notre pays figure encore parmi les pays en voie de développement et des difficultés nutritionnelles persistent dans différentes régions de notre île avec un fort pourcentage de malnutrition, 52% en milieu rural contre 48% en milieu urbain pour ne parler que du cas de la malnutrition chronique à Madagascar.
Les stratégies politiques optées par notre pays pour un développement rapide et durable (D.S.R.P), ne peuvent pas perdre de vue ce problème de la malnutrition infantile. Plus particulièrement, cette situation défaillante pourrait éventuellement constituer un obstacle majeur, voire un véritable frein à l’encontre de ces stratégies si tel cas de situations sociales alarmant reste encore persistant. Ces handicaps au niveau de la nutrition des enfants se répercutent indiscutablement sur le développement économique et social de notre pays. Et Madagascar se fixe des objectifs et des stratégies dans ce domaine afin de lutter contre ce fléau.
COMMUNE RURALE D’AMBOHITRAMBO
LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
La commune rurale d’Ambohitrambo est située à 14 Km au nord du chef-lieu de la commune d’Arivonimamo avec une superficie 225 km2 . Elle est encadrée par les communes rurales citées ci-après :
❖ A l’est : Tsimatahodaza
❖ A l’ouest : Ambohibary
❖ Au nord : Ankadinahary
❖ Au sud : Antanetilava .
Elle est formée de 23 Fokontany : Avarabato, Ambatomitsangana, Antanisoa, Itsarakambana, Mahereza, Manjakazaza, Ampanihy, Bejofo, Ambohimena, Tsimatahodaza, Ambohijanaka, Ampanihikely, Ambohijanamasoandro, Soalanitra, Ambohitrivahoaka, Ambohibary, Tsarazaza, Anelobe, Amberobe, Fenoarivo, Anosy, Ambodifarihy et Ambohitrambo chef lieu de la commune. La commune est encadrée par deux grands cours d’eaux : Iombifotsy et Anonibe. La seule rivière traversant la commune s’appelle Ikelilanosana.
DEMOGRAPHIE
D’après la Monographie de la commune rurale d’Ambohitrambo de l’année 1999, la commune contient 9 515 habitants dont 50,39% de sexe masculin et 49,61% de sexe féminin. La population est constituée surtout de l’ethnie Merina. La taille du ménage est en moyenne de 5 à 6 personnes. Le nombre d’enfants de 0 à 5 ans est de 1 962 dont 979 de sexe masculin et 983 de sexe féminin.
SANTE
Il n’y a qu’un CSB2 dans la commune d’Ambohitrambo dirigé par un médecin, une aide sanitaire et deux autres personnes administratives. De même, un seul dépôt de médicaments est fonctionnel. Un guérisseur et une matrone représentent la médecine traditionnelle. Les maladies les plus fréquentes sont d’abord le paludisme, puis la grippe ou le rhume, la toux (infection respiratoire aiguë) et enfin la diarrhée. Le taux de vaccination infantile est de 32,45 %. Le taux de mortalité infantile (T.M.I) est de 16,5%0. Le taux brut de natalité (T.B.N) est de 38,16%0 pour le sexe masculin et de 34,7%0 pour le sexe féminin. En ce qui concerne l’eau potable, seul un Fokontany sur les 23 existants, possède 5 bornes fontaines provenant d’une seule source d’eau, ainsi 80% de la population s’approvisionnent dans des puits, 11% dans des cours d’eau et 4,6 % dans les autres sources (mares ou eau stagnante). L’accès à l’eau potable est de ce fait, loin d’être satisfaisant.
ECONOMIE RURALE
Marché
Le seul marché existant est sis à Ambohitrambo le chef lieu de la commune. Sa tenue est hebdomadaire, tous les mercredis. Mais, les flux de marchandises sont assez faibles parce que les habitants préfèrent les marchés d’Imeritsiatosika et d’Arivonimamo pour vendre leur bétail et les denrées agricoles et ils s’y approvisionnent en produits de première nécessité.
Electrification
La commune ne possède aucune infrastructure d’éclairage électrique, alors que l’opération y afférente a été prévue en 2002 dans le cadre d’un projet d’électrification rurale.
Artisanat
L’artisanat constitue un complément de revenu informel pour les habitants. Ils opèrent suivant une tradition héréditaire dont les techniques sont archaïques et non évolutives. Les principales activités du secteur artisanal sont :
❏ Le tressage de nattes et de paniers en jonc « herana » (Ctenopseustis),
❏ Le travail de fer : confection d’outils de production comme roues de charrettes, bêches…
❏ La menuiserie pour la fabrication des charrettes, la construction des maisons et des meubles.
❏ La poterie : marmites, cruche
❏ L’utilisation de fibres de sisal pour la confection des cordes et des ficelles .
COMMUNE URBAINE D’ARIVONIMAMO
LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
La commune urbaine d’Arivonimamo se trouve à l’ouest d’Antananarivo la capitale de Madagascar. Plus précisément, elle est située à 47 km de la route nationale n 0 1. Sa superficie est de 200Km2 , et elle est limitée :
❖ A l’est par la montagne rocheuse d’Ambohimpanompo,
❖ A l’ouest par le Fokontany d’Ankeniheny,
❖ Au nord par le Fokontany de Kianja,
❖ Au sud par la montagne d’Ambohimahavony.
Elle possède 13 Fokontany : Arivonimamo centre (chef lieu de la commune), Arivonimamo nord, Sarimilanja, Soanierana, Miadamanjaka, Ankeniheny, Kianja, Tsarahonenana, Morafeno, Manankasina, Mangatany, Antanibe et Andranomena. Le chef lieu de la commune d’Arivonimamo, s’est figée dans le passé, autour du séculaire « amontana » qui domine sa grande place. La ville d’Arivonimamo fut un lieu éphémère de l’histoire de Madagascar. Le premier mouvement nationaliste, celui des Menalamba, prit naissance dans cette région. Une stèle rappelant l’évènement fut élevée à la mémoire du missionnaire anglais Williams Johnson, de sa femme Lucy et de leur fille Blosson, tous les trois ont été massacrés lors de l’attaque anti-colon.
ECONOMIE URBAINE
MARCHE
Le marché d’Arivonimamo est le plus grand marché de toute la commune, et on peut y trouver toutes sortes de produits agricoles et des marchandises provenant des Fokontany environnants et même de la capitale Antananarivo. Le jour de marché est le vendredi C’est aussi un lieu de retrouvailles pour traiter des affaires courantes : travaux de rizière ou autres, ou encore un lieu de loisirs avec des activités folkloriques comme le « hiragasy » .
ARTISANAT
Arivonimamo et sa région sont le royaume de la soie grège, ainsi le tissage de la soie et de « lambamena » occupe une place importante dans la commune et de ce fait 29% de la population font de ce métier leur principale source de revenu. Le travail du fer et la menuiserie pour fabriquer des outils de production : charrues, bêches,charrettes … constituent aussi des activités génératrices de revenus non négligeables .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : MILIEUX D’ETUDE
I.1- COMMUNE RURALE D’AMBOHITRAMBO
I.1.1- LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
I.1.2- DEMOGRAPHIE
I.1.3- EDUCATIONAMBOHITRAMBO POSSÈDE 12 ECOLES PRIMAIRES PUBLIQUES (E.P.P)
I.1.4- SANTE
I.1.5- ECONOMIE RURALE
I.1.5.1- Marché
I.1.5.2- Electrification
I.1.5.3- Artisanat
I.2- COMMUNE URBAINE D’ARIVONIMAMO
I.2.1- LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
I.2.2 DEMOGRAPHIE
I.2.3 EDUCATION
I.2.4- SANTE
I.2.5 ECONOMIE URBAINE
I.2.5.1 MARCHE
I.2.5.2- ARTISANAT
I.3 – CARACTERISTIQUES COMMUNES POUR LES DEUX MILIEUX
I.3.1- CLIMAT
I.3.2- VEGETATION ET SOL
I.3.3-ACTIVITE AGRICOLE
I.3.3.1- Culture
I.3.3.1.1 – Culture vivrière
I.3.3.1.2- Cultures industrielles
CULTURES VIVRIÈRES
CULTURES INDUSTRIELLES
CULTURES VIVRIÈRES
CULTURES INDUSTRIELLES
I.3.3.2- L’élevage
CHAPITRE II : METHODOLOGIE
II.1- METHODE D’ENQUETE
II.1.1- Evaluation de l’état nutritionnel
II.1.1.1-Echantillonnage
II.1.1.2- Détermination de l’âge de l’individu
II.1.1.3- Technique de mesure
II.1.1.4- Les indicateurs utilisés pour évaluer l’état nutritionnel
II.1.1.5- La population de Référence
II.1.2-Enquête de consommation alimentaire
II.1.3- Analyse statistique
II.1.3.1- Statistique Descriptive
II.1.3.2- Tests Statistiques
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III 1 VARIATIONS SAISONNIERES
III.1.1 – AMBOHITRAMBO
III.1.1.1- Résultat de test t de Student et Fisher
III.1.1.1.1- Le poids
III.1.1.1.2- La taille
III.1.1.2- Prévalence de la malnutrition et test de X2
III.1.1.2.1- Selon le sexe
III.1.1.2.2- Selon l’âge
III.1.1.2.3- Récapitulation
III.1.2- ARIVONIMAMO
III.1.2.1- Résultats du test t de Student et Fisher
III.1.2.1.1- Le poids
III.1.2.1.2- La taille
III.1.2.2- Prévalence de la malnutrition et test de X2
III.1.2.2.1- Selon le sexe
III.1.2.2 2 Selon l’âge
III.1.2.2.3 Récapitulation
III 2- VARIATIONS REGIONALES
III.2.1 – PERIODE DE SOUDURE
III.2.1.1- Résultats de test de Student et Fisher
III.2.1.1.1 – Le poids
III.2.1.1.2 -. La taille
III.2.1.2 – Prévalence de la malnutrition et test de X2
III.2.1.2.1 – Selon le sexe
III.2.1.2.2 – Selon l’âge
III.2.1.2.3 – Récapitulation
III.2.2 – PERIODE D’ABONDANCE
III.2.2.1- Résultats de test de Student et Fisher
III.2.2.1.1 – Le poids
III.2.2.1.2 – La taille
III.2.2.2 – Prévalence de la malnutrition et test de X2
III.2.2.2.1 – Selon le sexe
III.2.2.2.2 – Selon l’âge
III.2.2.2.3 – Récapitulation
III 3 CARACTERISTIQUES SOCIALES ET SANITAIRES
III.3.1- CARACTERISTIQUES DE LA MERE
III.3.1.1- Age de la mère
III.3.1.2- Etat matrimonial
III.3.1.3- Niveau d’instruction
III.3.1.4- Profession
III.3.1.5- Allaitement
III.3.1.6 – Méthode contraceptive
III.3.2- SITUATION DU PERE
III.3.3- SITUATION DE L’ENFANT
III.3.3.1-Taille de la fratrie
III.3.3.2- Allaitement maternel
III.3.3.2.1 – Premier liquide avant la première tétée
III.3.3.2 2-Colostrum
III.3.3.2.3 – Allaitement maternel exclusif ou A.M.E.
III.3.3.2.4. – Fréquence d’allaitement aux seins
III.3.3.3- Les aliments des compléments
III.3.3 4- Le sevrage définitif
Age de sevrage définitif
III.3.3.5- Alimentation
III.3.3.5.1- Le nombre de repas
III.3.3.5.2- La qualité des aliments ingérés
III.3.3.5.3 – Les autres aliments consommés
III.3.3.6- Vaccination
III.3.3.7-Vitamine A
III 4 RELATION ENTRE CARACTERISTIQUES SOCIALES ET ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS
III.4.1-DUREE DE L’ALLAITEMENT MATERNEL EXCLUSIF
III.4.2- AGE DE SEVRAGE
III.4.3-. LE NOMBRE DE REPAS
TROISIEME PARTIE
CHAPITRE IV : COMMENTAIRES
VARIATIONS SAISONNIERES
VARIATIONS REGIONALES
CONCLUSION