L’œil et de ses annexes, chez le chien et le chat

L’œil et de ses annexes, chez le chien et le chat

Bulbe de l’œil

Situation du bulbe

Les yeux des carnivores domestiques sont situés en position frontale et leurs axes optiques divergent de façon plus variable chez le chien que chez le chat en fonction de la morphologie crânienne. L’orientation frontale des globes favorise la vision binoculaire et une bonne appréciation des distances, ce qui est adapté au comportement de prédateur. En contrepartie, cette conformation fournit aux carnivores un champ visuel total plus restreint que celui des Herbivores. Ces derniers bénéficiant en effet, du fait d’une pupille horizontale, d’une vision large facilitant la surveillance des alentours en tant que proie potentielle. (SAUTET 2013) Dans l’espèce féline, l’angle formé entre l’axe optique et le plan médian du crâne est en moyenne de 20° (BARONE 2010) ; il est de 30° chez les chiens dolichocéphales (EVANS 1993) et supérieur à 50° chez les chiens brachycéphales.

Organisation interne du bulbe

Chez les Carnivores la forme du bulbe est quasi sphérique. (cf. Fig. 14) Les dimensions moyennes de l’orbite sont de 29×28 mm chez le chien et de 26×24 mm chez le chat.(SAMUELSON 2013)
L’œil est composé de trois tuniques :
 La tunique externe, dite tunique fibreuse, est constituée de la sclère et de la cornée.  La tunique vasculaire au sein de laquelle on distingue une partie postérieure appelée choroïde et une partie antérieure comprenant les corps ciliaires et l’iris.  La tunique nerveuse représentée par la rétine, à la fois dans sa partie postérieure visuelle et dans sa partie antérieure aveugle.
La paroi du globe délimite les chambres oculaires contenant trois milieux réfringents : l’humeur aqueuse, le cristallin et le corps vitré. L’humeur aqueuse se situe dans les chambres antérieure et postérieure, qui sont des parties du segment antérieur de l’œil, région du bulbe délimitée en avant par la cornée et en arrière par le plan passant par l’équateur du cristallin (Fig. 15). L’humeur aqueuse est sécrétée dans chambre postérieure, circonscrite entre la face postérieure de l’iris et la face antérieure du cristallin, puis après avoir traversé la pupille, elle diffuse dans la chambre antérieure située entre la cornée et la face antérieure de l’iris. (Fig. 15). (BARONE 2010)

 Les muscles de l’œil

Muscles du bulbe

Les muscles du bulbe comprennent d’une part de fins muscles lisses et d’autre part 8 muscles striés, enveloppés par la périorbite et de minces fascias. A l’exception du muscle oblique ventral, ces muscles striés possèdent une insertion commune près du canal optique et forment un cône qui entoure le nerf optique et vient se fixer sur la sclère.
Les muscles striés du bulbe sont les suivants (Fig. 16-17) :  Le muscle rétracteur du bulbe : Composé de quatre faisceaux, il est entouré par les muscles droits et vient s’insérer sur la face postérieure du bulbe.
 Les quatre muscles droits (ventral, dorsal, médial et latéral) : Ils s’insèrent en région pré équatoriale de la sclère. Leur fonction est d’assurer les mouvements du globe dans l’axe vertical et horizontal.
 Le muscle oblique dorsal : Ce muscle prend une direction rostrale en longeant la paroi dorso-médiale de l’orbite. Puis il s’entoure d’une gaine synoviale pour passer au sein de la trochlée. Cette poulie cartilagineuse permet au muscle oblique dorsal de bifurquer en direction latérale. Il se prolonge finalement par un tendon qui prend attache sur la sclère en partie dorsale, sous le muscle droit dorsal.
 Le muscle oblique ventral : Il possède une insertion distincte des autres muscles striés, en partie ventromédiale de l’orbite. Ce muscle longe ensuite le globe latéralement et se termine sur la face ventrolatérale de la sclère. Les muscles obliques permettent la rotation de l’œil autour de son axe ainsi que la stabilisation du globe lors de ses déplacements verticaux et horizontaux.
Les muscles striés reçoivent une innervation par trois nerfs crâniens : le nerf oculomoteur ou nerf III, le trochléaire ou nerf IV et l’abducteur ou nerf VI. Les nerfs III et IV possèdent une innervation croisée. La coopération entre ces muscles permet la réalisation de mouvements précis et coordonnés des deux yeux. Les muscles lisses sont eux innervés par des nerfs végétatifs. (BARONE 2010)

Muscles palpébraux

Les principaux muscles permettant de contrôler l’ouverture palpébrale sont les suivants (Fig. 18) :
 Le muscle orbiculaire de l’œil : Contrôlé par le nerf auriculo-palpébral issu du nerf facial (VII), le muscle orbiculaire participe à la fermeture des paupières. Lors de douleur oculaire, le blépharospasme engendré est à l’origine d’une hypertrophie du muscle orbiculaire qui, si elle est sévère, peut causer un entropion spastique.  Le muscle releveur de la paupière supérieure : C’est le principal muscle permettant de soulever la paupière supérieure et il est innervé par le nerf oculomoteur (nerf III). Son insertion est située en profondeur au sein de l’orbite, entre le muscle droit dorsal et oblique dorsal. Il se dirige rostralement en longeant le muscle droit dorsal dorsomédialement pour s’insérer dans le tarse de la paupière supérieure par le biais d’une aponévrose.  Muscles tarsaux inférieurs et supérieurs (ou muscles de Muller) : Ces muscles lisses participent au maintien de l’ouverture palpébrale et reçoivent une innervation sympathique. (SAMUELSON 2013)

Muscles de l’iris

La motricité irienne est assurée par des muscles lisses, innervés par le système nerveux autonome. Le muscle sphincter de la pupille, constitué de fibres à orientation circulaire, entraine la mise en place d’un myosis à la suite d’une stimulation parasympathique. A l’inverse, le muscle dilatateur de la pupille possède des fibres d’orientation radiaire et permet la mydriase sous l’influence du système nerveux orthosympathique. (BARONE 2010) (Fig. 19) L’action complémentaire de ces muscles permet de réguler la quantité de lumière qui atteint la rétine.

Voiles protecteurs de l’œil

Les paupières supérieures et inférieures sont des replis cutanéomuqueux mobiles jouant un rôle essentiel dans la protection du globe contre les corps étrangers, les agressions mécaniques et chimiques, le dessèchement et la surexposition lumineuse. Le bord libre de la paupière peut comporter des cils, ce qui est le cas tout le long de la paupière supérieure chez le chien et uniquement sur le segment latéral de cette même paupière chez le chat.Le pli semi-lunaire de la conjonctive, appelé « membrane nictitante », se situe dans l’angle médial de l’œil. Lorsque le globe se rétracte le corps adipeux orbitaire est repoussé médialement et déplace le cartilage qui soutient la membrane nictitante, ce qui entraine la procidence passive de celle-ci. De plus, dans l’espèce féline, des bandes de tissu musculaire lisse procurent à la membrane nictitante une mobilité active. (BARONE 2010)

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Table des matières

Table des abréviations
Table des illustrations
Introduction
I. Anatomie et neuroanatomie de l’œil et de ses annexes, chez le chien et le chat
A. Rappels anatomiques
1. Embryogenèse
1.1. Bulbe oculaire
1.2. Annexes
2. Anatomie de l’œil et de ses annexes
2.1. L’orbite
2.2. Les fascias orbitaires
2.3. Bulbe de l’œil
2.3.1. Situation du bulbe
2.3.2. Organisation interne du bulbe
2.4. Les muscles de l’œil
2.4.1. Muscles du bulbe
2.4.2. Muscles palpébraux
2.4.3. Muscles de l’iris
2.5. Voiles protecteurs de l’œil
2.6. Appareil lacrymal
2.6.1. Film lacrymal précornéen
2.6.2. Glandes lacrymales
2.6.3. Voies d’évacuation
3. Innervation de l’œil et de ses annexes chez le chien et le chat
3.1. Le nerf optique (nerf II)
3.2. Le nerf oculomoteur (nerf III)
3.3. Le nerf trochléaire (nerf IV)
3.4. Le nerf trijumeau (nerf V)
3.4.1. Le nerf ophtalmique
3.4.1.1. Le nerf frontal
3.4.1.2. Le nerf lacrymal
3.4.1.3. Le nerf nasociliaire
3.4.1.3.1. Les nerfs ciliaires courts et longs
3.4.1.3.2. Autres branches
3.4.2. Le nerf maxillaire
3.5. Le nerf abducteur (nerf VI)
3.6. Le nerf facial (nerf VII)
B. La cornée
1. Embryogenèse
2. Anatomie de la cornée
2.1. Structure et dimension
2.2. Epaisseur cornéenne
3. Histologie de la cornée
4. Physiologie cornéenne
4.1. Transparence
4.2. Nutrition
C. La douleur oculaire
1. Les différents types de fibres sensitives
2. Neurotransmetteurs
3. Sensibilisation périphérique
4. Sensibilisation centrale
5. Manifestations cliniques de la douleur oculaire
6. Innervation sensitive de la cornée
6.1. Origine nerveuse : le nerf trijumeau (V)
6.2. Organisation de l’innervation cornéenne
6.3. Fonctions de l’innervation sensitive de la cornée
6.3.1. La protection de la cornée
6.3.2. L’inflammation neurogène
6.3.3. Le rôle trophique
7. Innervation autonome de la cornée
7.1. Innervation sympathique
7.2. Innervation parasympathique
8. Sensibilité cornéenne
8.1. Evaluation de la sensibilité: les esthésiomètres
8.2. Variations de sensibilité au sein de la cornée
8.3. Facteurs de variation de la sensibilité cornéenne
8.3.1. Facteurs interindividuels
8.3.2. Facteurs environnementaux
8.3.3. Facteurs pathologiques
8.3.4. Facteurs iatrogènes
9 Innervation sensitive des autres segments du globe et des annexes
9.1. Paupières
9.2. Conjonctives bulbaire et palpébrale
9.2.1. Organisation de l’innervation sensitive
9.2.2. Sensibilité comparée
9.3. Muscles oculomoteurs
9.4. Sclère
9.5. Tunique vasculaire
9.6. Tunique nerveuse et cristallin
II. Les anesthésiques locaux
A. Pharmacologie des anesthésiques locaux
1. Définition
2. Structure moléculaire
3. Mécanisme d’action
4. Pharmacocinétique
4.1. Absorption
4.2. Distribution
4.3. Elimination
4.3.1. Métabolisme
4.3.2. Excrétion
4.4. Temps de demi-vie plasmatique
5. Propriétés
5.1. Cellules cibles
5.2. Influence sur la cicatrisation
5.2.1. Cicatrisation tissulaire
5.2.2. Cicatrisation cornéenne
5.3. Activité antimicrobienne
6. Facteurs influençant l’activité des anesthésiques locaux
6.1. Degré d’ionisation
6.1.1. pH et pKa
6.1.2. Applications
6.2. Liposolubilité
6.3. Force de liaison aux protéines
7. Vasomotricité
8. Ajout de hyaluronidase
9. Stabilité
B. Toxicité
1. Toxicité locale
1.1. Toxicité locale des anesthésiques locaux par voie injectable
1.2. Toxicité locale des anesthésiques locaux par voie topique
2. Toxicité systémique
3. Toxicité liée à la présence d’adrénaline
C. Anesthésiques locaux utilisés
1. Historique, la cocaïne
2. Procaïne
2.1. Chimie et pharmacocinétique
2.2. Toxicité
2.3. Contre-indication
2.4. Stabilité
3. Lidocaïne
3.1. Chimie et pharmacocinétique
3.2. Toxicité
3.3. Stabilité
4. Mépivacaïne
4.1. Chimie et pharmacocinétique
4.2. Toxicité
5. Bupivacaïne
5.1. Chimie et pharmacocinétique
5.2. Toxicité
5.3. Stabilité
5.4. Lévobupivacaïne
5.5. Bupivacaïne adrénalinée
6. Ropivacaïne
6.1. Chimie et pharmacocinétique
6.2. Toxicité
6.3. Vasomotricité
7. Articaïne
7.1. Chimie et pharmacocinétique
7.2. Toxicité
8. Mélanges d’anesthésiques locaux injectables
9. Autres anesthésiques locaux topiques
9.1. Proparacaïne
9.1.1. Chimie et pharmacocinétique
9.1.2. Indications et utilisation
9.2. Tétracaïne
9.2.1. Chimie et pharmacocinétique
9.2.2. Indications et utilisation
9.3. Oxybuprocaïne
9.3.1. Chimie et pharmacocinétique
9.3.2. Indications et utilisation
D. Spécialités disponibles en France
III. Réalisation pratique de l’anesthésie locale en ophtalmologie des carnivores domestiques
A. Indications en ophtalmologie vétérinaire
1. En consultation
2. En chirurgie
3. Lors d’électrorétinogramme (ERG)
B. Anesthésie topique
1. Contre-indications
2. Gel anesthésique
2.1. Utilisation
2.2. Comparaison au collyre anesthésique
3. Anesthésie topique à l’éponge
C. Anesthésie locale et locorégionale
1. Contre-indications
2. Précautions d’emploi
3. Gestion de la toxicité 3.1. Traitement spécifique
3.2. Traitement symptomatique
4. Anesthésie sensitive : l’infiltration locale
4.1. Indications
4.2. Technique
4.3. Limites
4.4. Choix de l’anesthésique local
5. Anesthésie motrice des paupières : le bloc auriculo-palpébral
5.1. Technique
6. Anesthésies motrice et sensitive du globe
6.1. Anesthésie rétrobulbaire
6.1.1. Principe
6.1.2. Analgésie postopératoire
6.1.3. Techniques
6.1.3.1. Injection périmandibulaire ou bloc ophtalmique
6.1.3.2. Injection transpalpébrale inférotemporale (ITI) ou technique d’Accola
6.1.3.3. Injection « rétro orbitaire »
6.1.3.4. Technique transconjonctivale
6.1.4. Usage de l’échographie
6.1.5. Complications liées au geste technique
6.1.6. Comparaison des techniques
6.2. Anesthésie péribulbaire
6.2.1. Principe
6.2.2. Avantages et inconvénients
6.2.3. Technique
6.2.4. Choix de la molécule et posologie
6.2.5. Usage de l’échographie
6.2.6. Complications liées à la technique
6.3. Injection sous-ténonienne
6.3.1. Principe
6.3.2. Intérêts
6.3.3. Technique
6.3.4. Choix de la molécule et posologie
6.3.5. Complications
D. Aspersion per opératoire
1. Indications et technique
2. Intérêts, limites et ajout d’une éponge hémostatique
E. Injection intracamérulaire
1. Technique
2. Intérêts
3. Toxicité F. Choix de la technique
Conclusion
Annexe 1. Caractéristiques physico-chimiques des anesthésiques locaux
Annexe 2. Caractéristiques de l’anesthésie fournie et doses des anesthésiques locaux

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