L’oecuminisme et les grandes eglises instituees a madagascar

Déjà, aux temps des royaumes à Madagascar, le phénomène du christianisme se trouve au centre du débat à l’époque : va-t-on adhérer ou va-t-on abjurer cette religion chrétienne ? Certes, certains pouvoirs monarchiques se sont ingéniés au renoncement du christianisme, cependant le processus de christianisation de la société malgache par les missionnaires étrangers est difficile à juguler. De ce fait, le christianisme acquiert sa prééminence durant une partie de la Monarchie à Madagascar. Il arrive quand même qu’il est un facteur de légitimation du pouvoir Royal. L’instauration d’un grand édifice chrétien dans l’enceinte du Rova d’Analamanga le 28 Octobre 1868 témoigne cette position prépondérante dont dispose la religion chrétienne le 21 Février 1869 atteste encore que le christianisme est devenu un fait national.

Notons que depuis le début de cette période de la Monarchie jusqu’à la première moitié du XXème siècle, la contribution à l’éducation de la nouvelle de l’Evangile est monopolisée par les églises dites historiques. En occurrence, des missionnaires norvégiens d’obédience Luthérienne réussissent à convaincre autant des fidèles dans tous Madagascar dès 1888 ; le révérend David Jones issu de la LMS (London Missionary Society) a achevé déjà à traduire une partie de la bible en langue malgache en 1820. Par la suite, les activités évangéliques menée par les missionnaires et les églises historiques (LMS, FFMA, MPF etc.) ont donnée naissance aux grandes églises Officielles à Madagascar : l’ECAR ou Eglise Catholique Apostolique Romaine ; la FJKM ou l’Eglise de Jésus Christ de Madagascar ; la FLM ou église Luthérienne de Madagascar et l’EEM ou Ecclésia Episcopal Malgache.

L’OECUMINISME ET LES GRANDES EGLISES INSTITUEES A MADAGASCAR

L’oecuménisme, est un trait d’union qui unit la grande famille des églises instituées se présente comme un élément éminent dans la vie confessionnelle et nationale à Madagascar. Grâce à l’œcuménisme, les grandes églises Instituées/Officielles entretiennent une relation de complémentarité et d’entraide. Grâce à l’œcuménisme, elles peuvent unir leur force et d’éviter les éventuelles dérives ségrégationnistes. Grâce à l’œcuménisme, leur statut officiel/ Institué est renforcé. A travers une structure œcuménique connu sous le sigle de FFKM ou Conseil Œcuménique des Eglises de Madagascar, cette idéologie Œcuménique effectue son pragmatisme. Notons que le FFKM regroupe les quatre grandes églises dite Officielles et Instituées à Madagascar à savoir la FJKM ou l’Eglise de Jésus Christ de Madagascar ;l’ECAR ou Eglise Catholique Apostolique Romaine ; la FLM ou église Luthérienne de Madagascar et l’EEM ou Ecclésia Episcopal Malgache (Eglise Anglican).

Les quatre grandes églises membre du FFKM se dotent en effet d’une certaine prééminence et d’une préséance particulière dans l’univers confessionnel à Madagascar. Cette exclusivité attribuée à ces grandes églises est toujours déterminée par la détention par ces dernières d’un statut officiel/ Institué. La raison pour laquelle, la structure œcuménique dont elles sont membres dispose aussi des rôles à valeur « Officielle » au sein de la vie confessionnelle et de la vie nationale à Madagascar. Désormais, le FFKM est vu comme une communauté des sages dans la mesure où les grandes Eglises Instituées qui le structure sont considérées comme des « Raiamandreny ». Des Raiamandreny qui jouent le rôle d’un médiateur ou de réconciliateur à l’intérieur du pays. Les Eglises Instituées réalisent leurs rôles cités antérieurement à travers la structure œcuménique qui est le FFKM. Ci-dessous, on va décortiquer l’historique du FFKM.

La naissance du FFKM

Le FFKM est né le 20 janvier 1980. Dans ce sens, l’histoire de l’œcuménisme est encore récente à Madagascar. Néanmoins, cette date fait partie de l’une des dates indélébiles dans l’histoire de Madagascar d’autant plus qu’elle marque un changement énorme dans l’univers du christianisme à Madagascar. Si auparavant les quatre Eglises Historiques/ Instituées n’ont pas entretenu une relation œcuménique. Il est à noter que depuis cette date le rôle des grandes Eglises Instituées n’est pas rester au niveau du guide spirituel, elles ont commencé à travers cette structure à faire entendre l’écho de leur voix concernant le déroulement général de la vie nationale à Madagascar. Or, en parlant du FFKM on se demande comment est-il né et dans quel contexte du pays.

Avant le 20 janvier 1980, une relation quasi œcuménique se produise déjà dans entre les grandes Eglises Instituées. Le mois de mars 1959 elles ont été obligées de réunir leur force afin de secourir la côte Ouest de Madagascar endommagée par une catastrophe naturelle. Le mois de mars 1959, cette partie de la grande île a été le théâtre d’un ravage cyclonique et a provoqué de nombreuses familles sinistrées. Malgré les aides en matière et en argents provenant du gouvernement de l’époque pour secourir les familles victimes, l’ampleur des dégâts reste si énorme qu’il a fallu l’intervention d’une autre entité. Une entité qui est quand même vouée à des actions à vocation humanitaire : c’est l’entité religieuse. A travers ce contexte que les quatre Eglises dites Officielles/ Instituées ont réuni leurs forces pour venir en aide aux sinistrés de la côte Ouest de Madagascar C’est déjà une forme de relation « quasi œcuménique » entre les grandes Eglises Instituées.

Certes, la catastrophe de mars 1959 cause autant de victimes et des dommages infrastructurelles, pourtant c’est une aubaine pour un rapprochement quasi œcuménique entre les quatre Eglises Instituées. Ensuite, sept ans après cet évènement de 1959 le FEMS a été créé (Conseil Œcuménique des Oeuvre sociale). Le FEMS instaurée en 1966 est déjà une entité précurseur d’une véritable structure œcuménique. A cette époque, les grandes Eglises Officielles disposent chacune des représentants au sein du FEMS. Ce dernier a eu pendant ce temps là des fonctions pluridimensionnelles : on peut le trouver dans le domaine social, culturel et même économique. Dans ce sens, ce qui semblait ahurissant et inédit, c’est son intervention dans le discours politique de l’époque à la lumière de l’Evangile. En effet, depuis l’instauration du FEMS en 1996 les grandes Eglises Officielles/ Instituées commencent déjà à élargir leurs champs d’action, elles ne restent plus seulement à la propagation de la nouvelle de l’Evangile ; elles deviennent des entités capables d’intervenir dans la vie socioculturelle et économico politique du pays grâce au FEMS.

En 1967, le comité protestant, un organe exécutif de la FFPM ou fédération des Eglises Protestantes de Madagascar organise une réunion. Une réunion qui vise à réunir les quatre Eglises Instituées au sein du conseil œcuménique officiel (FEMS). Notons qu’issu de cette réunion que le président de le FPM ou Eglises des Evangiles de Madagascar propose la création d’une véritable structure œcuménique pour la grande famille de l’Eglises Instituées. Sur le plan international cette idéologie concernant la question de l’œcuménisme a été fortement revendiquée par les grandes Eglises du monde durant les années soixante. En l’occurrence, le conseil du Concile Vatican II en 1962-1965 par le Pape Jean XXIII et le Pape Paul VI déduit la nécessité de l’instauration d’une entité œcuménique dans chaque pays et nation afin de préserver une relation dépourvue de haine et d’hostilité entre les Eglises officielles.

Bref, tous ces événements historiques se sot succéder progressivement pour aboutir à la naissance du FFKM. En effet, bien que l’histoire de l’œcuménisme soit encore récente à Madagascar, elle traversait quand même par un travail de longue haleine. Grâce à l’agrégation de ces faits historiques racontés antérieurement que le FFKM a été instauré officiellement et institutionnellement. Il est structuré uniquement par les quatre grandes Eglises Officielles/ Instituées. Il est à remarquer que depuis la création de cette structure véritablement œcuménique, les Eglises Officielles à savoir l’Eglise Catholique Apostolique Romaine, l’Eglise de Jésus Christ de Madagascar, l’Eglise Luthérienne de Madagascar et l’Ecclésia Episcopal Malgache acquièrent un certain ennoblissement de leur statut officiel. Grâce à cette structure œcuménique qui est le FFKM que les Eglises Officielles sont devenu plus Instituées.

La structure d’organisation du FFKM 

Le FFKM se dote d’une organisation structurelle assez définie afin de bien coordonner ses stratégies d’intervention concernant ses fonctions. Dans ce sens, on a déjà parlé ci-dessus que le FFKM ne se limite pas seulement au niveau de la question spirituelle et confessionnelle. Cette structure œcuménique intervient aussi dans la domaine socioculturel et politico économique du pays. La raison pour laquelle il dispose d’une structure organisationnelle assez solide. En effet, le FFKM est structuré par les trois organes suivantes : le « foibe FFKM », le « Faritany FFKM » et le « Firaisana FFKM ». Ces derniers sont dirigés par les membres issus de quatre Eglises Officielles. A l’aide de ces structures internes que le FFKM a pu organiser le tenant et aboutissant de ses objectifs. A Fortiori ces trois organes permettent au FFKM d’établir une meilleure coordination de ses stratégies.

Le « Foibe FFKM » est composé par les quatre chefs des grandes Eglises membres de cette structure œcuménique officielle. Ces chefs d’Eglises dirigent aussi le comité central du FFKM qui est composé de 28 représentants en provenance des quatre Eglises Instituées. Il est à remarquer que le comité central organise une réunion par an en vue d’établir un bilan pour les actions achevées et une prospection pour les actions à venir. Ensuite, le bureau exécutif au sein du « Foibe » compte 8 membres délégués par les quatre Eglises. Chaque Eglise du FFKM a donc deux représentants placés au niveau du bureau exécutif. Ce dernier a pour fonction d’assurer les résolutions prises par le comité central lors du congrès FFKM. Le bureau exécutif fonctionne avec un Secrétaire Général à plein temps qui assure la coordination du travail FFKM.

Le « Faritany et Firaisana » FFKM est un découpage géographique où le FFKM peut réaliser la proximité de l’œcuménisme. Grâce à ces découpages organisationnels que le FFKM accèdent à des informations nécessaire dans les bases. La proximité de l’idéologie œcuménique est devenue efficiente et pragmatique en raison de cette mise en place du « Faritany et Firaisana » FFKM. De ce fait, il enregistre 29 Faritany qui sont répartie dans toute l’île. Ces derniers s’éparpillent par la suite en plusieurs réseaux de « Firaisana » et qui arrivent jusqu’à intégrer au niveau des synodes ou des diocèses des grandes Eglises membres du FFKM. L’œcuménisme de proximité n’est plus une illusion d’autant plus que la structure œcuménique officielle qui est le FFKM dispose des organes [ Faritany et Firaisana] lui permettant d’intervenir dans la base.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : L’OECUMINISME ET LES GRANDES EGLISES INSTITUEES A MADAGASCAR
Chapitre I : La naissance du FFKM
Chapitre II : Le statut du FFKM
Chapitre III : Le FFKM, une structure œcuménique à Madagascar
Chapitre IV : Les quatre grandes églises officielles du FFKM
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : LA DISSEMINATION DES NOUVEAUX GROUPEMENTS RELIGIEUX EMERGENTS A MADAGASCAR
Chapitre I : Délimitation conceptuelle
Chapitre II : Historique et inventaire des groupements religieux émergent à Madagascar
Chapitre III : Les significations latentes de la dissémination de nouveaux groupements
religieux émergents à Madagascar.
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : EGLISES INSTITUEES ET NOUVEAUX GROUPEMENTS RELIGIEUX EMERGENT : RELATION DEGENEREE
Chapitre I : Questions critiques adressées aux églises émergentes
Chapitre II : Questions critiques adressées aux églises instituées
Chapitre III : Le contentieux opposant l’Eglise officielle FJKM à sa fraction dissidente FPVM
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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