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Localisation géographique de la production moyenne de céréales 2006 – 2010
Localisation géographique de la production moyenne de mil
La production de mil est nulle sur l’ensemble de la région de Dakar, ainsi qu’à Salémata, à Saraya et à Kédougou. Les départements de Nioro du Rip et deKaffrine produisent plus de 50000 tonnes par année, ensuite vont suivre ceux de l’ouest du pays qui produisent entre 15000 et 50000 tonne par année, de même qu’au sud du pays avec Bounkiling, Sédhiou, Goudomp et Kolda.
Le département de Kaffrine est le plus grand producteur de mil avec une moyenne annuelle de 67488 tonnes.
Bignona, Ziguinchor, Medina Yoro Foula et Vélingara produisent entre 1000 et 15000 tonnes par année. La production est plus faible à Oussouye où elle est inférieure à 1000 tonnes.
Le centre où se situe une partie du Ferlo à savoir les départements de Linguère et de Ranérou produisent entre 1000 et 15000 tonnes par an.
Dans le nord, Dagana et Podor produisent moins de 1000 tonnes par an. La production moyenne annuelle de Dagana n’est que de 571 tonnes. Ceci peut être justifié par le fait que la riziculture est dominante dans cette zone qui constitue la vallée du fleuve.
Localisation géographique de la production moyenne de sorgho
Tambacounda est le premier producteur de sorgho avec 29864 tonnes en moyenne par année, ensuite va suivre Kaffrine avec plus de 26000 tonnes. Dakar et Pikine dont la production est quasi nulle pour l’ensemble des céréales, sont des zones urbaines qui ne pratiquent que les cultures maraîchères. Rufisque produit de faibles tonnes moins de 500 à coté de Dagana etde l’axe Tivaoune-Kébémer de même Ranérou et Linguère. Au Sud aussi Bignona, Oussouye et Ziguinchor ne dépassent pas les 500 tonnes.
Localisation géographique de la production moyenne de maïs
La production de maïs est nulle dans les départements de Dakar, Pikine, Louga et Dagana. Ce dernier est pratiquement occupé par la production de riz. Les deux premiers départements sont surtout des zones urbaines qui disposent de champsréservés pour la culturemaraichère.
Nioro du Rip produit en moyenne plus de 50000 tonnes par année, il est le plus grand producteur de maïs, suivi des départements de Foundiougne, Kaffrine avec des cumuls de pluies de 349,1 mm en Août 2009 pour l’ensemble de la région de Fatick (annexe 5).
Le sud du Sénégal n’est toujours pas en reste, en effetBounkiling et Sédhiou produisent entre 10000 et 50000 tonnes en moyenne par année. Le sud est également une zone qui bénéficie de fortes pluies.
Localisation géographique de la production moyenne de riz
Filière prioritaire de l’UEMOA et de la CEDEAO, la culture du riz en Afrique de l’Ouest et du Centre se caractérise par la diversité des modes de production (irrigué, basfonds, pluvial). Le riz est cultivé en irrigué le long des fleuves et des barrages dans la zone sahélienne, et en pluvial dans la quasi-totalité des zones côtières et de savane(Uhder, 2011).
Le département de Dagana est un gros producteur de riz avec111167 tonnes par an. En fait Dagana est bien irrigué par le fleuve Sénégal et il occupe la place numéro une de la production de riz. Ensuite, vont suivre Podor, Matam et Bignona qui disposent également d’un réseau hydraulique grâce aux fleuves. Pour le reste du pays la production dépend de la pluviométrie, les départements à faible pluviométrie ne produisent pas de riz, c’est le cas de Saint Louis (cumul de 90mm dans la région en 2009), Dakar, Linguère, Ranérou (au Ferlo où l’eau est une ressource rare quasi inexistante). Quant au Sud du Sénégal, ce sont des régions favorisées par de fortes pluies ; la région de Ziguinchor a cumulé 693,8 mm en Août 2009. Cequi justifie les grandes productions de riz de tous ses départements Bignona, Oussouye etc. en plus de la présence de fleuves et rivières.
LA PRODUCTION INDUSTRIELLE
Evolution de la production industrielle, en tonnes 2004-2009
La production industrielle est l’ensemble des productions qui sont destinées aux industries et ces dernières investissent dans ces productions. C’est ainsi que la SONACOS intervient dans la production d’arachide huilière.
Pour l’ensemble des régions et dans la majeure partie des produits, nous avons une baisse de la production entre 2006-2007. Pour l’arachide huilière, la production de Diourbel qui était à 21714 entre 2005-2006 a baissé jusqu’à7966 tonnes entre 2006-2007. Dans l’ensemble de la production, c’est la même tendance à la baisse pour 2006-2007 à l’exception de quelques produits comme la pastèque qui a vu sa production doublée à Kaolack ; elle est passée de 36400 entre 2005-2006 à 69744 entre 2006-2007.
Evolution de la production de sésame, 2004-2009
Kaolack est le plus grand producteur de sésame, suivi de Kolda. La production est nulle à Dakar et à Matam, faible pour le reste du Sénégal.
Kaolack a connu de meilleures récoltes entre 2005-2006 avec une production de 19148 tonnes, cette production a subi une baisse spectaculaire pour atteindre 3063 tonnes en 2007-2008 et se relève entre 2008-2009 pour n’atteindre que 5897 tonnes (tableau II).
Localisation géographique de la production moyenne industrielle 2006 – 2010
Localisation géographique de la production moyenne d’arachide huilière
Nioro est le plus grand producteur d’arachide huilière avec une production moyenne annuelle de 88520 tonnes, suivi de Kaffrine avec 86716 tonnes, puis viennent Koungueul, MalemHodar, Foundiougne et Kolda.
Apres, ceux-ci viennent les départements de Louga, Kébémer, Tivaoune, Vélingara Tambadont les productions sont entre 20001 et 50000 tonnes par année.
Dakar, Pikine et Podor ne produisent pas d’arachide huilière. Dagana Salémata Matam et Rufisque ne dépassent pas 1000 tonnes par année.
Diourbel, Mbacké, Bambey, Mbour, Thiès,Goudiry produisent entre 50001 et 20000 tonnes.
Localisation géographique de la production moyenne de niébé
Louga est en tête avec 15296 tonnes suivi de Kébémer avec 10208 tonnes (tableau II).
Pour Dakar, Pikine, Salémata et Saraya, la production est nulle. Elle est de 1 à 100 tonnes à l’Est du pays. Pour, la région de Ziguinchor, la production varie entre 101 et 3000 tonnes à l’exception d’Oussouye qui n’en produit que 33 tonnes.
Localisation géographique de la production moyenne de manioc
Il faut signaler que pour le manioc, nous ne disposons pas de données concernant trois départements : Saint Louis, Ranérou et Kanel.
Dakar, Pikine, Koungueul, Birkelane, Goudiry, Salémata et Saraya ne produisent pas de manioc. Tivaoune est le plus grand producteur avec une moyenne annuelle de 161221 tonnes (tableau II). Thiès, Mbour, Vélingara viennent avec environ 50001 à 100000 tonnes.
Les plus faibles producteurs sont les départements de Matam, Bakel, KédougouMalemHodar et Médina Yoro Foula. La plus faible production est obtenue avec Matam qui n’a réalisé que 6 tonnes.
LA PRODUCTION HORTICOLE
La production provient essentiellement de deux zones: les Niayes et la vallée du fleuve Sénégal. La zone dite des Niayes concerne une bande dunaire littorale qui s’étend de la banlieue de Dakar jusqu’à celle de Saint Louis au Nord. Elle constitue un espace privilégié pour le maraîchage qui s’y développe dans des cuvettes inter dunaires (Wade, 2003).
Elle s’étend sur environ 185 km lelong du littoral Nord de l’océan atlantique sur une largeur de 5 Km entre Dakar et Saint Louis (Diarra, 2003). La vallée du fleuve Sénégal est située dans la région administrative de Saint Louis qui couvre également une partie du Ferlo(Devey, 2000).
Le tableau III montre que les régions de fortes productions céréalières sont moins développées en horticulture, tandis que Dakar, Saint Louis et Thiès sont de grands producteurs.
Les mêmes tendances à la baisse en 2007 sont aussi observées ici dans les cultures maraichères, ceci est justifié par la baisse de la pluviométrie qui s’est répercutée sur l’ensemble des cultures.
Evolution de la production d’oignon, en tonne 2004 Ŕ 2008
Encore Saint Louis prend le devant, suivi de Louga, de Thiès et de Dakar. Les productions de Tamba sont faibles mais augmentent régulièrement d’année en année. Saint Louis a connu sa plus grande production en 2007 avec 100000 tonnes, puis elle a baissé jusqu’à 60000 tonnes en 2008. Cette baisse est également liée à la baisse des superficies qui passent respectivement de 100000 à 3000ha (annexe 3).
D’après David-Benzet Ba, l’oignon a connu une progression très rapide au cours des dernières années.Dans la vallée du fleuve, cette production concerne principalement ledépartement de Podor, où elle atteint 25% dessurfaces irriguées totaleset dépasse sans contesteles autres cultures de diversification (David-Benz et Ba, 1999).
Localisation géographique des Bovins en 2010
Pour l’ensemble du cheptel national, nous n’avons aucune donnée pour les départements de Guinguinéo, Birkelane, MalemHodar, Koungueul, Koupentoum, Goudiry, Salémata, Saraya, Bounkiling, Medina Yoro Foula et Goudomp.
Tambacounda est le plus grand éleveur de boeufs avec 370230 têtes en 2010, suivi de Bakel avec 340970 têtes dans la même année. Les départements de Podor, Linguère, Kolda, Sédhiou, Vélingara, Louga et Kaffrine viennent avec environ 100001 à300000 têtes de boeufs. Kanel, Matam, Dagana suivent avec environ 50001 à 100000 têtes. Dakar compte l’effectif le plus faible avec 410 têtes.
Le statut de Tambacounda est lié au fait que d’aprèsDuverge, les flux de bétail arrivent dans cette région à pied ou en camion,provenant des zones d’élevages du pays ou des pays limitrophes tels que : le Mali, la Mauritanie et la Guinée. L’ensemble des flux a pour objectif principal Dakar ou Dahra plus gros marché du pays (Duverge, 2006).
Localisation géographique des Ovins en 2010
Tambaest encore le chef de fil avec 880500 têtes de moutons en 2010, suivi de Linguère avec 490600 têtes. Kaolack, Kébémer, Nioro du Rip et Bakel comptent entre 300001 et 500000 têtes. Sédhiou, Kolda, la région de Fatick, de même que la région du fleuve comptent entre 100001 et 300000 têtes. Le plus faible effectif est obtenu cette fois ci avec Oussouye qui ne compte que 2650 moutons.
Localisation géographique des Caprins en 2010
Le département de Tambacounda est ici aussi en tête avec un effectif de 654100 chèvres en 2010. Il est suivi de Linguère avec 441650 chèvres, puis de Bakel avec 438300 têtes.
Bignona Ziguinchor Sédhiou et Kolda au Sud comptent environ 100001 à 500000 têtes, de même que Podor Louga et Kébémer.
Matam, Kanel, Ranérou, Dagana, Vélingara, de même qu’à l’Ouest les chiffres tournent autour de 50001 à 100000 têtes. Dakar n’a compté que 2000 chèvres en 2010.
Localisation géographique des Porcins en 2010
Fatick compte le plus grand nombre de porcs avec 93000 têtes en 2010, suivi de Sédhiou avec 57160, puis Vélingara 42840, Bignona 23400 et Ziguinchor 22040 têtes de porcs.
On remarque qu’au niveau de la région du fleuve et au centre une absence totale de têtes de porcs due peut être à une forte présence musulmane. Dakar aussi, zone urbaine, est marquée par l’absence de porc.
La partie ouest du pays compte entre 1001 et 20000 têtes. Rufisque ne compte que 144 têtes.
Localisation géographique des Equins en 2010
Le département de Kaolack occupe la première place et compte 65960 chevaux, il est suivi par l’Ouest du pays de même que Kolda au Sud avec environ 15001 à 50000 têtes. Le Nord, la partie centrale, de même que Tamba et Vélingara en comptent 2001 à 15000.
Les plus faibles effectifs sont obtenus avec Bignona 1720,Sédhiou 1200, Dagana1220, Saint Louis 300 etKédougoune détient que 50 chevaux.
Oussouye et Ziguinchor aussi ne comptent aucune tête en 2010.
Localisation géographique des volailles familiales en 2010
Rufisque occupe la première place et compte 2.060.000 têtes de volailles familiales, suivi de Kaolack avec 1.383.500 têtes. Kaffrine occupe la troisième place avec 1.222.400 têtes.Tivaoune, Thiès, Mbour, Bignona et Sédhiou produisent entre 1.000.001 et 2.000.000 têtes. Le Nord-ouest et la partie Sud-est comptent entre 100001 et 1.000.000 de têtes en 2010.
Matam, Ranérou, Kanel de même que Ziguinchor et Sédhiou n’atteignent pas les 100.000 têtes. Laproduction reste nulle à Dakar qui est une zone urbaine. Ce problème d’urbanisation concerne toute la zone des Niayes. C’est pourquoi Diagne, pense qu’il est urgent de réfléchir sur la situation foncière dans la zone des Niayes propice au développement de l’activité avicole en vue d’y pérenniser cette dernière ; car il se passe actuellement,une viabilisation de milliers d’hectares au niveau de la zone des Niayes en vue de créer de nouvelles habitations (Diagne, 2008).
Evolution des produits transformés, en tonnes 2004-2008
Les produits transformés sont obtenus à partir du poisson ou des fruits de mer. Le tableau XIreprésente les produits transformés en tonnes. Ce sont des noms wolofs dont la signification est la suivante : le guedj et le tambadjang sont des poissons salés et séchés, le kétiakh est la sardine fumée, salée et séchée, le yet est le cymbium, le yokhos et le pagnesont des huitres, le toufaestun mollusque.
La productionde kétiakh est plus importante que celle des autres, car il est issu de la transformation de la sardinelle dont les débarquements sont les plus importants165134 tonnes de sardinelles rondes et 85 990 tonnes de sardinelles plates en 2008 (résultats définitifs pêche maritime, 2008).Aussi le kétiakh remplace le poisson ou la viande dans beaucoup de plats sénégalais, tandis que le guedj, le tambadjang et les autres ne sont utilisés que commecondiments pour améliorer le goût des plats.
La production de kétiakh qui était de 29331,85 en 2005 a baissé jusqu’à 25268,56 tonnes en 2006 puis a augmenté jusqu’à 31743,60 en 2008 (tableau XI). Le guedj n’a jamais atteint 5000 tonnes sauf en 2005 où il a dépassé ces chiffres avec 5061,67 tonnes. Le tambadjang est stable avec plus de 3000 tonnes sauf en 2005 où il était à 2913,85 tonnes. Le metoraha augmenté en 2008 avec 3534,1, on observe aussi la même chute en 2006 avec 1220,13 tonnes. Pour le saléséché, la production est assez stable et tourne autour de 2000 à 3500 tonnes.
Pour le toufa, le yokhos, le pagne, l’aileron et la crevette, les productions sont faibles,et ils ne sont même pas visualisés sur la figure 43.
La consommation alimentaire dans les villes du Sénégal
Trois principaux repas dans la vie quotidienne des citadins sénégalais:
-Le petit déjeuner, il a changé sa composition au cours des années. Avant, c’était le ‘‘kinkéliba’’ (feuilles de Combretummicranthum, parfumées avec de la zeste d’orange et des feuilles de menthe), qui était à la base et il était accompagné de la baguette de pain (avec du beurre, du chocolat, de la mayonnaise, ou de la confiture) à l’occidentale. Après, petit à petit, le «café au lait » prend sa place. Cependant, avec la dévaluation du franc CFA, le ‘‘Nescafé’’ (café soluble), a commencé à être vendu par détail dans les boutiques, dans de petits sachets à 25 franc CFA. Il n’était plus question, d’acheter, le grand pot de ‘‘Nescafé’’ pour toute la famille. La dévaluation a eu un impact sur l’alimentation des sénégalais. C’est ce que confirme l’institut de recherche pour le développement (IRD), dans son étude sur, les effets de la dévaluation du franc CFA sur l’alimentation des jeunes enfants. En effet, il ya eu une diminution de la consommation des produits importés au profit des produits locaux (IRD, 1995). Delpeuch et ses collaborateurs soulignent également que la consommation de bouillies préparées avec des farines importées a fortement diminué au profit de préparations locales de moins bonne qualité nutritionnelle (Delpeuch et al. 1996).
Depuis quelques temps, avec la crise alimentaire, qui est la conséquence de l’extension de la crise économique mondiale des Etats-Unis d’Amérique au reste du monde (Benhammo, Novembre 2009), on assiste à une diminution du panier de la ménagère. Il n’est plus possible d’acheter le café soluble pour tout le ménage, souvent composé d’une vingtaine de personnes. Alors est né, le ‘‘café Touba’’ (graines de café, clous de girofle : Syzygiumaromaticum, et ‘‘diar’’ : Xylopia aethiopicatorréfiés), qui est une appartenance identitaire d’une confrérie religieuse, le « mouridisme ». Le café Touba est considéré comme une potion bénite au sein de ce groupe, car leur guide religieux, l’a importé de son retour d’exil du Gabon. C’est un produit qui a envahi les rues de Dakar, la vente étant effectuée par des marchants ambulants. La plupart des familles, l’ont adopté au petit déjeuner, parce qu’il est bon marché et très économique. Le paquet de 100fcfa, après filtration, peut être servi à toute la famille, parfois même, pendant plusieurs jours si cette dernière n’est pas très nombreuse.
Ndoye et collaborateurs mettent l’accent sur un nouveau phénomène. D’après eux, dans les ménages de grande taille, le chef de famille ne peut pas assurer le petit déjeuner à l’ensemble des membres, il s’occupe en général des plus petits et laisse aux autres membres la charge de ce repas (Ndoye F. et al. 2001). Ce qui dès lors, donne naissance aux repas individuels.
Pour ceux qui ne prennent pas le petit déjeuner à la maison, par contrainte de temps, les gargotes sont installées un peu partout dans les rues. C’est là, le lieu d’émergence du ‘‘ndambé’’ à base de ‘‘niébé’’ (dolique à oeil noir), qui pendant longtemps était considéré comme ‘‘l’aliment du pauvre’’. En wolof même on dit : «niébé yap badolo », ce qui signifie que le niébé, parce qu’il est riche en protéines, peut remplacer la viande, si on n’a pas les moyens d’acheter cette dernière. Les gargotes offrent également un petit déjeuner complet avec les oeufs bouillis, les macaronis (sauce oignon, poivre, bouillon en cube, huile d’arachide, vinaigre, moutarde), les spaghettis (sauce oignon, poivre huile d’arachide, bouillon en cube, vinaigre, moutarde), le foie de boeuf (coupé en petits morceaux et préparé dans une sauce oignon, huile d’arachide, bouillon en cube, poivre, vinaigre), les petits pois, le ‘‘thon’’ (sardines cuites, désossées, pelées et épicées) et le café Touba.
– Le déjeuner lui, a une même particularité, même s’il change de nom, c’est quant même du riz au quotidien. Ainsi, le ‘‘thieboudieun’’(riz, poisson, carotte, navet, aubergine, aubergine amer, citrouille, chou, manioc, gombo, feuilles d’oseille, persil, poireau, piment, huile d’arachide, ail, bouillon en cube, poisson séché, piment sec, sel, poivre, cymbium, poivron, oignon), le ‘‘mafé’’( riz blanc et une sauce avec de l’huile d’arachide, viande, viscères, concentré de tomate, ‘‘nététou’’, pâte d’arachide, oignon, ail, cymbium, poivre, pomme de terre, patate, carotte, manioc, poisson séché, piment, aubergine amer, bouillon en cube, sel, vinaigre), le ‘‘supukandia’’ (riz blanc et une sauce contenant beaucoup de gombo, huile de palme, viande, pattes de boeufs, viscères, poisson, tomate fraiche, ‘‘nététou’’ qui est la graine de néré fermentée, ‘‘kong’’ fumé Arius heudelotiimachoiron , poisson séché, cymbium, ail, bouillon en cube, sel, piment sec, piment, crevettes séchées, crabes, huitres, aubergine amer), le ‘‘yassa’’ (riz blanc et une sauce avec de la viande ou du poisson, bouillon en cube, ail, moutarde, oignon, piment, poivre, poivron, tomate fraiche, concombre, huile d’arachide, sel, vinaigre), le ‘‘domoda’’(riz blanc et une sauce avec de la viande ou du poisson, huile d’arachide, ail, ‘‘nététou’’, oignon, carotte, navet, aubergine, aubergine amer, chou, manioc, piment, pomme de terre, patate, poivre, farine de blé, concentré de tomate, piment sec, cymbium, poisson séché, bissap blanc, sel, vinaigre), le ‘‘souloukhoumbalakh’’ (c’est comme le ‘‘mafé’’ mais il se fait avec du poisson, contient en plus du gombo, du ‘‘kong’’ fumé Arius heudelotiimachoiron, ne contient pas de poivre,) etc. sont tous à base du riz. C’est pourquoi, dans le livre, «La cuisine de ma mère » de Touitou et ses collaborateurs, YoussouNdour raconte: « c’est notre céréale, l’aliment qui est au coeur de tous nos repas, et nous pouvons en manger tous les jours sans jamais nous en lasser » (Touitou L., Chenebier E. et Fait C. 2004).
Tous ces plats tirent leurs ingrédients de la production vivrière sénégalaise à savoir la pêche artisanale, l’agriculture vivrière et l’élevage. Mais le Sénégal n’étant pas autosuffisant, il y a donc forcément une part importante de produits issus de l’importation. C’est pourquoi, Bricas et Seck parlent de non mimétisme des modèles de consommation occidentaux. Pour eux, les citadins ne rejettent pas les produits locaux au profit des produits importés. Ils diversifient leur alimentation et ce n’est pas parce qu’ils adoptent des produits exogènes qu’ils s’acculturent (Bricas et Seck, 2004). Donc, il y a une partie de l’identité sénégalaise qui est conservée dans le modèle de consommation. Ainsi Bricas et Seck évoquent encore, le fait que les dakarois mangent du riz asiatique qu’ils cuisinent dans de l’huile végétale (l’huile végétale Niani) importée du marché international avec des légumes dont la plupart ont été introduits par les colons portugais puis français. Mais le ‘‘thiéboudieun’’, ce fameux riz au poisson, est devenu un symbole de la cuisine sénégalaise et s’exporte à ce titre en Europe et aux Etats Unis (Bricas et Seck, 2004). Tout semble tourner aujourd’hui autour de cette céréale ‘‘riz’’ ; il est dès lors nécessaire de remonter vers son introduction dans l’alimentation des sénégalais.
En effet, durant la période coloniale, la filière arachidière s’est développée de façon soutenue du fait de l’existence de débouchés et d’infrastructures appropriées. Ceci s’est fait au détriment des cultures vivrières, nécessitant notamment, le recours à des importations, de plus en plus importantes, de riz d’Asie (Ministère de l’agriculture, 2009).
-Le diner offre l’occasion de varier un peu pour certains, tandis qu’il est toujours à base de riz dans la plupart des ménages ; même si on essaie de ramollir la consistance le soir (le riz a tendance à absorber toute l’eau qu’on lui offre à la cuisson, augmente de volume et devient pâteux), on a toujours du riz à la base. Ainsi on peut citer le ‘‘mbakhalyap’’ (riz mou, viande, viscères, huile d’arachide, oignon, poivre, ail, piment sec, piment, poivron, oignon vert, bouillon en cube, sel, vinaigre, feuilles de laurier), le ‘‘dakhine’’ (riz mou, viande, viscères, pâte d’arachide, huile d’arachide, ail, ‘‘nététou’’, poisson séché, concentré de tomate, oignon, huile d’arachide, poivre, bouillon en cube, piment, cymbium, huitres, sel, vinaigre), le ‘‘thiéboukétiakh’’ (riz, poisson fumé, poisson séché, oignon, ail, piment sec, bissap blanc sec, sel, huile d’arachide, bouillon en cube, piment, cymbium, huitre, dolique à oeil noir, tomate fraiche, crevettes séchées) etc., qui sont des plats du soir. Il existe également d’autres plats à base de mil tels que le ‘‘fondé’’ (bouillie de mil, sel, lait caillé, sucre, lait), le tiakry (couscous de mil, beurre, muscade, lait caillé, sucre, pot de lait ‘‘gloria’’ est un lait concentré non sucré, raisins secs, bananes découpée en petites rondelles, la noix de coco grattée, sucre vanille, fleur d’oranger) etc. Le couscous de mil aussi peut être associé à des sauces, et les noms diffèrent dans chaque cas. On a ainsi le ‘‘thiérébassé’’ (couscous de mil et une sauce à base de pâte d’arachide et de niébé, huile d’arachide, viande, poisson fumé, poisson séché, bouillon en cube, oignon, ‘‘nététou’’, ail, poivre), le ‘‘thiérémboum’’ (couscous de mil et une sauce à base de feuilles de Moringaoleifera, farine d’arachide, poisson ou viande, poisson fumé, poisson séché, ‘‘niébé’’, bouillon en cube, oignon, ail, tomate fraiche, sel) etc. Signalons que, la consommation de riz le soir, est mal vue et est synonyme de pauvreté. Pour les ménages les plus aisés, il n’y a point de riz le soir. Ce sont des plats appelés ‘‘toug toubab’’ (ou ‘‘plats occidentaux’’ si on traduit littéralement en Français), qui proviennent parfois de recettes, que l’on consomme le soir avec du poisson, de la viande, ou des fruits de mer. On peut néanmoins citer la friture de poisson (avec une sauce oignon blanche ou rouge et des haricots verts), les boulettes de poisson (avec sauce oignon, concentré de tomate, ail bouillon en cube), les farcis (viande, oeufs, avec sauce oignon, huile d’arachide, moutarde, vinaigre, ail, poivre, poivron bouillon en cube), les brochettes de viande (avec une sauce oignon), la viande (avec une sauce oignon accompagné de macaronis, de spaghettis, de lentille, ou de petits pois), la ‘‘salade ordinaire’’ (plat végétarien avec carotte râpée, oignon, betterave, tomate fraiche, poivron, salade, haricot vert, concombre, salade, pomme de terre, patate, oeufs, vinaigre, bouillon en cube, poivre, huile d’arachide), les ragoûts (huile d’arachide, viande, manioc, pomme de terre, oignon, concentré de tomate, ail, bouillon en cube, poivre, sel), le poulet grillé ou frit avec une sauce oignon et de la friture de pomme de terre etc. Une petite remarque est à soulever, les plats du soir avec une sauce oignon, s’accompagnent généralement de la friture de pomme de terre. Le ‘‘thiéré’’ (couscous de mil) qui a quelque chose de sacré est adopté les vendredis soirs. Les plats importés issus de recettes, tels les spaghettis bolonaises, les nems, les gambas etc. ne sont pas décrits ici mais font partie des recettes du soir.
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE L’ETUDE
I. PRESENTATION DU SENEGAL
1.1. La situation géographique
1.2. Le climat
1.2.1. Les conditions générales
1.2.2. Les précipitations
1.3. La démographie
II. CONCEPTS ET METHODOLOGIE
II.1. Conceptualisation
II.2. Méthodologie
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET ANALYSE
A. LA PRODUCTION VEGETALE
1. LA PRODUCTION CEREALIERE
1.1. Evolution de la production céréalière, en tonnes 2004 Ŕ 2009
1.1.1. Evolution de la production de mil 2004 – 2009
1.1.2. Evolution de la production de sorgho 2004 Ŕ 2009
1.1.3. Evolution de la production de maïs 2004 – 2009
1.1.4. Evolution de la production de riz, 2004 Ŕ 2009
1.1.5. Evolution de la production de fonio, 2004 Ŕ 2009
1.2. Localisation géographique de la production moyenne de céréales 2006 – 2010
1.2.1. Localisation géographique de la production moyenne de mil
1.2.2. Localisation géographique de la production moyenne de sorgho
1.2.3. Localisation géographique de la production moyenne de maïs
1.2.4. Localisation géographique de la production moyenne de riz
2. LA PRODUCTION INDUSTRIELLE
2.1. Evolution de la production industrielle, en tonnes 2004-2009
2.1.1. Evolution de la production d’arachide huilière, 2004-2009
2.1.2. Evolution de la production de niébé, 2004-2009
2.1.3. Evolution de la production de sésame, 2004-2009
2.1.4. Evolution de la production de manioc, 2004-2009
2.1.5. Evolution de la production de pastèque, 2004-2009
2.2. Localisation géographique de la production moyenne industrielle 2006 – 2010
2.2.1. Localisation géographique de la production moyenne d’arachide huilière
2.2.2. Localisation géographique de la production moyenne de niébé
2.2.3. Localisation géographique de la production moyenne de manioc
3. LA PRODUCTION HORTICOLE
3.1. Evolution de la production de tomate, en tonne 2004 Ŕ 2008
3.2. Evolution de la production d’oignon, en tonne 2004 Ŕ 2008
3.3. Evolution de la production de gombo, en tonne 2004 Ŕ 2008
3.4. Evolution de la production de chou pommé, en tonne 2004 Ŕ 2008
3.5. Evolution de la production de jaxatu, en tonne 2004 Ŕ 2008
3.6. Evolution de la production de piment, en tonne 2004 Ŕ 2008
3.7. Evolution de la production de carotte, en tonne 2004 Ŕ 2008
B. LA PRODUCTION ANIMALE
1. LE CHEPTEL
1.1. Evolution du cheptel, en milliers de têtes 2005-2010
1.2. Localisation géographique du cheptel en 2010
1.2.1. Localisation géographique des Bovins en 2010
1.2.2. Localisation géographique des Ovins en 2010
1.2.3. Localisation géographique des Caprins en 2010
1.2.4. Localisation géographique des Porcins en 2010
1.2.5. Localisation géographique des Equins en 2010
1.2.6. Localisation géographique des Camelins en 2010
1.2.7. Localisation géographique des volailles familiales en 2010
2. LA PRODUCTION DE VIANDE
3. LA PRODUCTION DE LAIT ET DES OEUFS
3.1. Evolution de la production de lait
3.2. Evolution de la production d’oeufs de consommation
4. LA PRODUCTION DE POISSON
4.1. Evolution de la production de poisson, en tonnes 2004-2008
4.2. Evolution de la production de crustacés, en tonnes 2004-2008
4.3. Evolution de la production de mollusques, en tonnes 2004-2008
4.4. Evolution des produits transformés, en tonnes 2004-2008
TROISIEME PARTIE : CONSOMMATION ET PRATIQUES CULINAIRES
LA PRODUCTION ANIMALE, VEGETALE ET LA CONSOMMATION
1. La consommation alimentaire dans le milieu rural sénégalais
2. La consommation alimentaire dans les villes du Sénégal
3. Les repas de fêtes religieuses
4. Les grandes cérémonies
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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