L’exploitation des gisements pétroliers contribuent au développement économique du pays exploitant. Vers la fin du XIXème siècle, la découverte de grands gisements de pétrole va marquer une nouvelle étape de l’histoire énergétique. Grâce à la mise au point des techniques pour l’exploiter, le pétrole, qui était une curiosité, devient une énergie à part entière. Les pays qui possèdent cette richesse et qui gère lui-même cette fortune pourrait assurer son avenir économique. Le bassin sédimentaire de Mahajanga est le deuxième bassin sédimentaire le plus grand à Madagascar, les puits forés sont considérés comme secs du point de vue exploitation, après avoir effectué des analyses sur les échantillons (Rafaralalahy, 2015). C’est pour cette raison que nous avons choisis ce bassin pour faire des propositions de nouveaux gisements.
PRESENTATION DU BASSIN DE MAHAJANGA
Cadre géographique du bassin de Mahajanga
Le bassin sédimentaire de Mahajanga est situé sur la côte Nord-Ouest de Madagascar. Il est ouvert à l’Ouest sur le canal de Mozambique . Ce bassin occupe environ une superficie de l’ordre de 80 000km2 (Randrianantoandro, 2014). Ainsi selon Andriamihaminarivo 2015, le Nord du bassin est délimité par le linéament de Maromandia. Pour le Sud, ce bassin est séparé du bassin de Morondava par les dômes de Bekodoka et d’Ambohipaky . Le bassin de Mahajanga a une longueur d’environ 400 Km, s’étendant le Nord du Cap Saint André jusqu’à la péninsule d’Ampasindava. La largeur du bassin est d’environ 200 Km de la limite extérieure du plateau continental (Dresy, 2009).
Aperçus sur la géologie de Madagascar
La géologie de Madagascar est constituée de deux grands ensembles, dont les deux trières forment le socle cristallin et une trière pour les formations sédimentaires (Ranaivosona, 2017).
Socle cristallin
Le projet PGRM (Roig et al), pour la révision de la géologie du précambrien malgache abouti en 2002 à la division de Madagascar en en six domaines dont deux sont subdivisés en six domaine définis par :
❖ Des suites (méta) plutonique ;
❖ Des groupes (méta) sédimentaires ;
❖ Une histoire géodynamiquesingulière .
Les six domaines sont :
☛Domaine d’Antongil-Masora (sous domaine Masora)
☛Domaine d’Antananarivo
☛Domaine d’Ikalamavony
☛Domaine d’Androyen-Anosyen (sous domaine Anosyen et Andronyen)
☛Domaine de Bemarivo .
Les suites magmatiques superposées à ces domaines sont :
● Suite de Dabolava (100 Ma) constituée de deux faciès basiques (Gabbros et Diorites) et le faciès intermédiaire à acide (Granite) ;
● Suite d’Imorana-Itsindro (820-760 Ma) avec des faciès ultrabasiques (de type Ambodilafa), des faciès basiques (de type Imrono), des faciès intermédiaire à acide (de type Itsindro) ;
● Suite d’Ambalavao-Kiangara-Maevarano (570-520 Ma), cette suite marque la fin de l’histoire orogénique du socle précambrien.
Stratigraphie
Les premiers dépôts sédimentaires du bassin de Mahajanga sont datés du Karroo (Carbonifère supérieur – Trias). Les formations sédimentaires de couverture débutent généralement à l’affleurement par les grès de l’Isalo, mais la présence de la série de la Sakamena a été reconnue dans des fossés tectoniques au Nord du bassin puis décelée par la géophysique dans le centre (Rafaralahy, 2015).
Formations Karroo
Le Karoo comprend trois groupes séparés par des discordances, comprenant de bas en haut :
✔ Le groupe de la Sakoa du Carbonifère Supérieur au Permien Moyen,
✔ Le groupe de la Sakamena du Permien Supérieur au Trias Moyen,
✔ Le groupe de I’Isalo du Trias Supérieur au Lias.
Le groupe de la Sakoa n’est pas représentée dans le bassin de Mahajanga. Non seulement il n’affleure pas dans le bassin mais il n’a pas été rencontré par les puits qui ont atteint le socle. La Sakamena est donc directement transgressive et discordante sur le socle (Rafaralahy, 2015).
Groupe de la Sakamena
Ailleurs à Madagascar, ce groupe est transgressif et discordant sur le groupe de la Sakoa. Ici, comme on l’a dit, il repose directement sur le socle cristallin dans certains région et absent dans d’autres. Le groupe est en grande partie continental, mais il renferme des intercalations marines.
Groupe de l’Isalo
Ce groupe recouvre en discordance le groupe de la Sakamena. Il repose parfois directement sur le socle. Il est divisé en 3 étages qui sont l’Isalo I, Isalo II et Isalo III.
Isalo I (Trias continental)
IL est constitué de grès blancs grossiers, mal cimentés, souvent conglomératiques avec stratifications entrecroisées. Son épaisseur atteint plusieurs milliers de mètres.
Isalo II (Jurassique inférieur- Lias supérieur)
IL est formé d’une alternance de grès plus ou moins grossiers à stratifications entrecroisées, jaunâtre ou rougeâtre et d’argiles rouges, parfois bariolées. Il renferme d’importantes intercalations marines constituées de marnes, et calcaires. Son épaisseur vari de plusieurs centaines de mètres.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : CADRE GENERALE DE L’ETUDE
CHAPITRE I : PRESENTATION DU BASSIN DE MAHAJANGA
I.1. Cadre géographique du bassin de Mahajanga
I.2. Aperçus sur la géologie de Madagascar
I.2.1 Socle cristallin
I.2.3 Stratigraphie
I.2.3.1 Formations Karroo
I.2.3.1.1 Groupe de la Sakamena
I.2.3.1.2 Groupe de l’Isalo
CHAPITRE II : HISTORIQUE DES TRAVAUX ANTERIEURS
II.1 Etudes gravimétriques
II.2 Travaux de forages
II.2.1 Données générales des puits
II.2.2 Objectifs et résultats
II.2.2.1 Objectifs
II.2.2.2 Résultats
PARTIE 2 : METHODOLOGIE
CHAPITRE III METHODE GRAVIMETRIQUE
III.1 Fondement de la méthode
III.2 Corrections
III.3 Densité des roches
III.3.1 Roches sédimentaires
III.3.2 Roches ignées
III.3.3 Roches métamorphiques
III.4 Interprétation des résultats
III.5 Application en exploration pétrolière
CHAPITRE IV QUANTIFICATION ET ESTIMATION D’UN RESERVOIR
IV.1 Méthode de calcule
IV.2 Paramètre nécessaire à la quantification de la réserve
IV.2.1 Porosité
IV.2.2 Perméabilité
IV.2.3 Saturation en eau
IV.2.4 Facteur volumétrique du fond
IV.2.5 Calcul volumétrique
CHAPITRE V : TECHNIQUE DE MODELISATION
V.1 Elaboration des cartes
V.2 Technique de modélisation 2,5D
CHAPITRE VI : PRESENTATION DES DONNEES ET LOGICIELS DE TRAITEMENTS
VI.1 Présentation des données
VI.1.1 Données gravimétriques
VI.1.2 Données géologiques
VI.2 Présentation des logiciels de traitement des données
VI.2.1. Oasis Montaj 6.4.2
VI.2.2. ArcGis10.3.1
PARTIE 3 : RESULTATS ET INTERPRETATION
CHAPITRE VII : INTERPRETATION
VII.1 Interprétation qualitatives des données gravimétriques
VII.2 Corrélation avec la carte géologique
CHAPITRE VIII : MODELISATION 2.5D ET RESULTATS
VIII. 1 Profil AA’
VIII. 2 Profil BB’
VIII. 3 Profil CC’
VIII.4 Synthèse de résultats
VIII.5 Intérêts pétroliers et identification du système pétrolier probable
VIII.6 Quantification pratique
VIII.6.1 Estimation minimale
VIII.6.2 Estimation maximale
VIII.7 DISCUSSIONS ET PERSPECTIVES
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUE
ANNEXES