L’OBESITE FELINE?
COMPORTEMENT ALIMENTAIRE DU CHAT
Le comportement alimentaire se définit comme l’ensemble des conduites d’un individu vis-à-vis de la prise alimentaire. Ce comportement regroupe les actes moteurs effectués par un animal dans le cadre de la recherche, de la sélection et de l’ingestion des aliments. Sa fonction principale est de permettre à l’organisme de maintenir ses réserves en adaptant les apports aux dépenses. Il est impliqué dans le contrôle de la quantité d’aliment ingérée mais aussi dans celui de la qualité des aliments sélectionnés.Le comportement alimentaire se compose de trois phases : une phase appétitive, définie par la sensation de faim, une phase consommatoire correspondant à la période de prise alimentaire et au processus progressif de rassasiement et une phase post-ingestive, caractérisée par l’état de satiété dont la durée est variable (90). Ce comportement, finement régulé, joue un rôle clé dans l’homéostasie1 énergétique assurant ainsi l’équilibre pondéral (111). Il permet de maintenir d’une quantité constante de masse grasse corporelle.Le comportement alimentaire appartient au groupe des comportements dits « sensibles » ou «fragiles» c’est-à-dire qu’il peut être altéré à la moindre modification pathologique ou environnementale. Toute modification de ce comportement constitue donc un symptôme car l’animal n’est plus en mesure de maintenir l’équilibre entre ses apports et ses dépenses énergétiques. Ce changement motive souvent la consultation .En ce qui concerne le chat, son comportement alimentaire est soumis à de nombreux facteurs relevant de l’espèce féline elle-même, de l’éducation gustative que le chat a reçue, des relations qu’il entretient avec la personne qui le nourrit et avec d’éventuels congénères qui partagent son repas.
Le chat domestique, un grignoteur strictement carnivore
Pour comprendre le comportement alimentaire du chat domestique, il faut revenir sur l’héritage qu’il a reçu du mode de vie de ses ancêtres. Originaire du désert, l’ancêtre du chat était un prédateur solitaire qui se nourrissait en chassant des proies plus petites que lui (rongeurs, oiseaux voire insectes et reptiles). Ainsi, parmi les carnivores domestiques et, par opposition au chien, le chat actuel reste un carnivore obligatoire.Le comportement alimentaire intervient également dans l’organisation temporelle des prises alimentaires. Chez le chat, les prises de nourriture se réalisent pendant toute la durée du nycthémère et sont réparties de manière variable selon les individus. Rappelons que le chat tient ses habitudes alimentaires de ses ancêtres dont les repas étaient rythmés par la chasse.Par conséquent, le chat est un grignoteur : physiologiquement, il peut réaliser entre 12 à 20 petits repas par jour (95). Malgré la fréquence des repas, le temps passé à se nourrir représente moins de 1% du temps total, soit environ 15 min par jour dans l’éthogramme du chat (31).
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PREMIERE PARTIE : L’OBESITE FELINE
I. COMPORTEMENT ALIMENTAIRE DU CHAT
1. Le chat domestique, un grignoteur strictement carnivore
2. Valeur sociale du repas
3. Régulation de la prise alimentaire
3.1. A court terme
3.2. A long terme
II. QU’EST-CE QUE L’OBESITE FELINE?
1. Définition de l’obésité chez le chat
1.1. Basée sur le poids idéal du chat
1.2. Basée sur la proportion de la masse graisseuse
2. Prévalence de l’obésité chez le chat
3. Physiopathologie de l’obésité
4. Evaluation de l’état d’obésité du chat
4.1. Pesée et suivi dynamique du poids du chat
4.2. Notation de l’état corporel (« Body Condition Scoring » ou BCS)
4.3. Morphométrie et indice de masse corporelle
5. Conséquences de l’obésité sur l’état de santé du chat
5.1. Affections locomotrices
5.2. Altération du métabolisme du glucose
5.3. Affections dermatologiques
5.4. Altération du métabolisme hépatique
5.5. Affections urinaires
5.6. Impact sur la fonction cardiovasculaire
5.7. Etat inflammatoire chronique
III. FACTEURS DE RISQUE ET CAUSES D’OBESITE FELINE
1. Facteurs de risque
1.1. Le statut reproducteur
1.2. L’âge
1.3. Les facteurs génétiques
1.4. La sédentarité
2. Les causes de l’augmentation de la prise alimentaire chez le chat
2.1. Les causes médicales
2.1.1. L’hyperadrénocorticisme
2.1.2. L’acromégalie
2.1.3. L’hypothyroïdie
2.1.4. Le diabète sucré
2.2. Les causes alimentaires
2.2.1. Les aliments trop appétants
2.2.2. Les erreurs de distribution
2.2.3. La facilitation sociale
2.3. Les causes comportementales
2.3.1. Les rituels boulimiques
2.3.2. L’anxiété
2.3.2.a. Anxiété de cohabitation
2.3.2.b. Anxiété du chat en milieu clos
2.3.2.c. Anxiété de déterritorialisation
2.3.2.d. Anxiété de déritualisation interspécifique
2.3.2.e. Hyperattachement
2.3.2.f. Dépression chronique
IV. TRAITEMENT DE L’OBESITE FELINE
1. Approche nutritionnelle
1.1. Mesures diététiques
1.1.1. Définir le poids idéal, les objectifs et la vitesse de perte de poids
1.1.2. Calculer l’apport énergétique alloué au chat
1.1.3. Choisir le type d’aliment
1.1.3.a. Aliment pauvre en énergie
1.1.3.b. Apport protéique élevé
1.1.3.c. Aliment rassasiant
1.1.3.d. Quantité de fibres
1.1.4. Suivre l’évolution de la perte de poids
1.1.5. Maintenir le poids stable après une perte de poids
1.2. Mesures thérapeutiques
2. Approche comportementale
2.1. La thérapie comportementale
2.2. Mesures thérapeutiques
2.2.1. Psychotropes possédant une autorisation de mise sur le marché, chez le chat
2.2.2. Psychotropes ne possédant pas d’autorisation de mise sur le marché, chez le chat
2.2.2.a. Les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine
2.2.2.b. La clomipramine
2.2.2.c. La sélégiline
2.2.3. Compléments alimentaires à effet psychotrope : nutraceutiques
2.2.3.a. L’alpha-casozépine
2.2.3.b. La L-théanine
2.2.4. Les phéromones d’apaisement
2.3. Schémas thérapeutiques pour traiter l’anxiété associée à une obésité chez le chat
2.3.1. Prise en charge de l’anxiété de cohabitation
2.3.2. Prise en charge de l’anxiété du chat en milieu clos
2.3.3. Prise en charge de l’anxiété de déterritorialisation
2.3.4. Prise en charge de l’anxiété de déritualisation
2.3.5. Prise en charge de l’hyperattachement
2.3.6. Prise en charge de la dépression chronique
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
II. ANIMAUX, MATERIEL ET METHODES
1. Population enquêtée
1.1. Base du recrutement
1.2. Critères d’inclusion des chats dans l’étude
1.3. Critères d’exclusion des chats de l’étude
2. Matériel
3. Méthodes
3.1. Principes
3.2. Présentation des questionnaires et documents utilisés
3.3. Déroulement de l’enquête
3.4. Prise en charge des chats obèses
3.4.1. Chat obèse sans trouble comportemental
3.4.2. Chat obèse avec trouble comportemental (anxiété)
3.5. Evaluation de l’état corporel des chats suivis
3.6. Evaluation du comportement et de l’anxiété des chats suivis
III. RESULTATS
1. Caractéristiques de la population
1.1. Effectif de l’étude
1.2. Types de chats suivis: âge, statut sexuel et style de vie
1.3. Alimentation initiale
1.4. Evaluation initiale de l’obésité
1.5. Evaluation initiale du comportement
1.5.1. Identification du trouble comportemental
1.5.2. Scores « comportement » et « anxiété » initiaux
1.6. Etiologies de l’obésité
2. Traitement mis en place
2.1. Prise en charge des chats présentant un trouble comportemental
2.2. Prise en charge des chats sans trouble comportemental
3. Suivi
3.1. Nombre de rendez-vous pendant la prise en charge
3.2. Durée de la prise en charge
4. Evolution de l’état corporel
4.1. Evolution du poids des chats obèses au cours de leur prise en charge
4.1.1. Evolution du poids des chats obèses lors de leur premier rendez-vous de suivi
4.1.2. Evolution générale du poids des chats obèses suivis
4.1.3. Variations de poids des chats obèses suivis et durée de prise en charge
4.1.4. Variations de poids des chats obèses suivis et mode d’alimentation
4.2. Evolution du BCS au cours de la prise en charge
4.3. Evolution des périmètres thoraciques et abdominaux au cours de la prise en charge
5. Evolution comportementale
5.1. Evolution comportementale des chats obèses lors de leur premier rendez-vous de suivi
5.2. Evolution comportementale générale des chats obèses suivis
5.3. Evolution comportementale et perte de poids
5.3.1. Evolution comportementale et perte de poids au premier rendez-vous de suivi
5.3.2. Evolution comportementale et perte de poids à la fin de la prise en charge
IV. DISCUSSION
1. Profil du chat obèse
1.1. Facteurs de risque : âge statut sexuel et sédentarité
1.2. Chats obèses, chats anxieux
2. Alimentation habituelle du chat obèse
3. Etiologies de l’état d’obésité : des origines multiples parfois difficiles à identifier
4. Amélioration du comportement, réduction de l’anxiété et perte de poids
4.1. Thérapie comportementale et perte de poids
4.2. Alimentation ad libitum : un point de clivage entre les nutritionnistes et les comportementalistes
4.3. Discussion des cas atypiques
4.3.1. Amaigrissement significatif et rapide : T12-980 et T10-1617
4.3.2. Absence d’amaigrissement, aggravation de l’anxiété : T08-2620
5. Facteurs essentiels à la réussite du programme d’amaigrissement
5.1. Un suivi régulier indispensable
5.2. Conserver l’adhésion et la motivation du propriétaire
6. Difficultés rencontrées pendant la prise en charge
6.1. Difficultés financières des propriétaires
6.2. Non-respect des prescriptions
6.3. Hétérogénéité des croquettes prescrites selon leur provenance
6.4. Ralentissement de la perte de poids
7. Limites de l’étude
7.1. Faible nombre de cas
7.2. Absence de rendez-vous de contrôle ou mauvais suivi des chats
7.3. Limites des outils de prise en charge
7.3.1. Mesures morphométriques
7.3.2. Evaluation du comportement général et de l’anxiété
TROISIEME PARTIE : GUIDE DE PRISE EN CHARGE DU CHAT OBESE
I. ETABLIR L’ETIOLOGIE DE L’OBESITE
II. EXAMINER LE CHAT ET DEFINIR UN OBJECTIF
III. COMMUNIQUER AVEC LE PROPRIETAIRE ET RECUEILLIR SON ADHESION
IV. ETABLIR LE PROGRAMME D’AMAIGRISSEMENT
1. Volet nutritionnel
2. Volet comportemental
V. SUIVI A LONG TERME
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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