L’obésité chez les adolescents
Mesures et critères de définition de l’obésité chez les jeunes
Comme mentionné ci-dessus, l’obésité est définie par un excès de masse grasse. Deux questions se posent alors, premièrement, comment mesurer cette masse grasse? Et deuxièmement, quelles sont les valeurs limites à utiliser pour définir un « excès de poids »?
Méthodes de mesure
Plusieurs méthodes de mesure de la graisse corporelle chez les enfants et les adolescents ont été proposées (26). On peut distinguer les mesures directes, telles que la pesée sous l’eau, l’absorptiométrie bioénergétique à rayons X (DEXA), la tomodensitométrie et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) (26, 79). Ces méthodes sont généralement non invasives, en dehors de la pesée sous l’eau. Elles constituent les standards de validation. Cependant, elles sont inappropriées pour une utilisation de routine à cause de leur coût élevé et du manque d’accessibilité (26). Les mesures indirectes englobant l’analyse d’impédance bioélectrique, l’épaisseur du pli cutané et les mesures anthropométriques telles que le poids, la taille et le tour de taille (TT). L’analyse d’impédance bioélectrique est populaire à cause de son coût faible et son accessibilité. Bien qu’elle soit considérée comme une méthode fiable, elle garde certaines limites. L’état d’hydratation et l’origine ethnique sont des facteurs qui interfèrent avec cette mesure (26). La mesure de l’épaisseur du pli cutané est une méthode simple et facile, mais elle manque de reproductibilité. Les mesures anthropométriques sont faciles et simples à obtenir et demeurent les plus populaires. Ces mesures ont une bonne fiabilité et validité et sont précises si mesurées par des personnes qualifiées (26). Plusieurs indicateurs ont été proposés pour quantifier le degré d’obésité (exemples TT/taille, TT/tour de hanche, etc.), mais l’IMC est le plus utilisé (80-82). Il se calcule à l’aide du poids en kilogrammes divisé par la taille en mètres au carré (83). Cette mesure permet de calculer rapidement le risque individuel à peu de coûts. Bien qu’il présente certaines limites, notamment le fait qu’il ne considère pas la masse maigre et la distribution de l’obésité, l’IMC demeure un bon indicateur de l’adiposité corporelle et possède une bonne spécificité (81, 84, 85).
Critères de définition de l’obésité chez les enfants et les adolescents
Chez les enfants, l’interprétation des mesures anthropométriques (poids, taille, IMC) se fait en se basant sur des courbes des percentiles de la distribution de ces mesures en fonction de l’âge et du sexe d’une population de référence, et ce en tenant compte de l’évolution de la croissance durant cette période (26). Ainsi, contrairement aux adultes pour lesquels les seuils d’IMC sont fixes (valeurs seuils; 25 kg/m2 pour le surpoids et 30 kg/m2 pour l’obésité), les jeunes ont des seuils variables en fonction de l’âge et du sexe. Ces seuils sont basés sur ces courbes de croissance de référence. Ces courbes sont différentes d’un pays à l’autre et selon l’origine ethnique (86). Plusieurs mesures ont donc été élaborées et trois principales classifications ont été proposées dans la littérature. La première est celle des Centers for Disease Control and Prevention 2000 (CDC) (87). Les valeurs de références sont issues des données du National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) (87). Les CDC définissent le surpoids par une valeur d’IMC entre le 85e et 95e percentile et l’obésité par un IMC supérieur ou égal au 95e percentile des courbes établies (87). La deuxième classification est celle de l’International Obesity Task Force (IOTF) de 2001 (88). Elle est basée sur les données de larges enquêtes dans six populations distinctes; Brésil, Grande-Bretagne, Hong Kong, les Pays-Bas, Singapour et les États-Unis (88). Les valeurs de référence ont été déterminées à partir des courbes de croissance atteignant, à l’âge de 18 ans, les valeurs seuils de l’âge adulte, soit 25 kg/m2 pour le surpoids et 30 kg/m2 pour l’obésité (88). La troisième est celle de l’OMS de 2007 (89). Les valeurs de références sont issues de la combinaison des données des enquêtes de surveillance américaines et des études multicentriques de l’OMS englobant six pays; Brésil, Ghana, la Norvège, l’Inde, Oman et les États-Unis (89). L’OMS définit le surpoids par un IMC-pour-l’âge > +1 écart-type au-dessus de la médiane (ce qui correspond à un IMC > 25 kg/m2 à 19 ans) et l’obésité par un IMC-pour-l’âge > +2 écartstypes (ce qui correspond à un IMC > 30 kg/m2 à 19 ans) (89).
Parmi ces trois classifications, celle de l’IOTF représente la référence la plus acceptable internationalement (26). Une étude récente, comparant la prévalence de l’obésité-surpoids et les concentrations en marqueurs cardiométaboliques chez les jeunes Inuits du Nunavik selon les trois systèmes de classification, suggère que celle de l’IOTF serait la plus spécifique (90). Cette classification est aussi la plus utilisée en recherche (91). Dans le présent projet, nous procédons à une classification basée sur les critères de l’IOTF.
Mesures standardisées
Afin d’avoir des mesures individuelles permettant une étude comparative et tenant compte des variabilités de l’âge et du sexe, des mesures standardisées ont été proposées notamment les centiles, les pourcentages de la médiane et les Z-scores. Le Z-score correspond à : (la valeur observée – la valeur moyenne de la population de référence)/ écart-type de la population de référence (26). Ces calculs posent le problème de choix d’une population de référence et sont difficiles à comprendre par le personnel de la santé. Toutefois, il a été bien montré qu’ils sont les plus appropriés dans le contexte des études épidémiologiques (26, 91).
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Profilage métabolique et obésité |
Étudiant en université, dans une école supérieur ou d’ingénieur, et que vous cherchez des ressources pédagogiques entièrement gratuites, il est jamais trop tard pour commencer à apprendre et consulter une liste des projets proposées cette année, vous trouverez ici des centaines de rapports pfe spécialement conçu pour vous aider à rédiger votre rapport de stage, vous prouvez les télécharger librement en divers formats (DOC, RAR, PDF).. Tout ce que vous devez faire est de télécharger le pfe et ouvrir le fichier PDF ou DOC. Ce rapport complet, pour aider les autres étudiants dans leurs propres travaux, est classé dans la catégorie Obésité chez les adolescents de la Polynésie française où vous pouvez trouver aussi quelques autres mémoires de fin d’études similaires.
|
Table des matières
Résumé
Abstract
Table des matières
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Remerciements
Introduction
Chapitre 1. État des connaissances
1.1 Population de la Polynésie française
1.2 Problématique de l’obésité chez les adolescents
1.2.1 Définition, étiologies et épidémiologie
1.2.2 Complications de l’obésité chez les adolescents
1.2.3 Mesures et critères de définition de l’obésité chez les jeunes
1.2.4 Obésité chez les adolescents de la Polynésie française
1.3 Métabolomique
1.3.1 Définition
1.3.2 Applications
1.3.4 Techniques d’analyse
1.4 Profilage métabolique et obésité
1.4.1 Apports dans le contexte d’obésité
1.4.2 Mécanismes physiopathologiques
1.4.3 Profilage métabolique et obésité chez les adolescents
1.5 Changements hormonaux et métaboliques durant l’adolescence
Chapitre 2. Hypothèse et objectifs de recherche
2.1 Hypothèses
2.2 Objectif principal
2.3 Objectif secondaire
Chapitre 3. Méthodologie
3.1 Design de l’étude, population et recrutement
3.2 Collecte des données et variables
3.2.1 Collecte des données
3.2.2 Variable indépendante
3.2.3 Variables dépendantes
3.2.4 Variables confondantes
3.3 Analyses statistiques
Chapitre 4. Résultats
Chapitre 5. Discussion
5.1 Résumé des résultats et explications biologiques
5.2 Validité interne
5.2.1 Biais de sélection
5.2.2 Biais d’information
5.2.3 Biais de confusion
5.2.4 Puissance
5.3 Considérations statistiques
5.4 Validité externe
Chapitre 6. Conclusion
Bibliographie
Annexes
Télécharger le rapport complet