Configuration interne
Macroscopique : A la coupe, le rein a une architecture caractéristique : un cortex à la périphérie et une médulla centrale entourant le sinus [11].
• Le cortex est sous la capsule, il a une couleur brunâtre et une épaisseur d’environ 1 cm. Dans cette zone apicale s’accumulent des points rouges foncés, des corpuscules rénaux (Malpighi) correspondant aux glomérules. Vers le centre, le cortex rejoint le sinus du rein en passant entre les pyramides rénales : ce sont les colonnes rénales de Bertin. Vers la périphérie le cortex est formé à la base des pyramides rénales par de petites zones triangulaires à sommet dirigé vers la capsule, les pyramides de Ferrein, formant la partie radiée occupée par une concentration de tubes collecteurs.
• La médulla est formée de 8 à 10 pyramides. Ces dernières dont les sommets au centre pénètrent dans le sinus où elles dessinent le relief des papilles rénales. Le parenchyme rénal a ainsi une architecture lobulaire : un lobe rénal comportant une pyramide rénale et le cortex correspondant.
Microscopique : Chaque rein contient environ un million de néphrons, et chaque néphron est formé :
• d’un glomérule avec son artériole afférente et efférente. Les capillaires glomérulaires sont entourés par la capsule de Bowman qui se draine dans le tubule proximal. Le sang des capillaires est séparé de l’espace interne de la capsule de Bowman par la barrière filtrante glomérulaire qui comprend les éléments suivants :
o la couche monocellulaire endothéliale des capillaires ;
o une très mince membrane appelée membrane basale ;
o la couche monocellulaire de la capsule de Bowman.
Cette structure assure la filtration glomérulaire. Les artérioles efférentes glomérulaires, contrairement aux autres organes, forment un second système artériolaire péri tubulaire qui, en quittant les tubules, se jettent dans le réseau veineux par lequel le sang quitte le rein. [11] Le tubule a une partie proximale et une partie distale, séparée par l’anse de Henle. Le tubule distal se jette dans un tubule collecteur qui amène l’urine dans le système pyélocaliciel. Des fibres collagènes, des cellules interstitielles et des capillaires sanguins forment le tissu interstitiel qui peut être le siège d’un processus pathologique limite.
Urographie Intraveineuse (UIV)
L’urographie intraveineuse (radiographies répétées de l’abdomen après injection intraveineuse de produit à élimination urinaire, opaque aux rayons X) permet d’affirmer la présence d’une lithiase, de préciser le nombre et la localisation des calculs, de juger de leur retentissement sur le rein et la voie urinaire et de découvrir une éventuelle malformation associée [66] (figure 3).
Néphrolithotomie percutanée (NLPC)
Le principe de la NLPC est l’abord des cavités rénales par voie percutanée pour retirer un calcul intra rénal. Le patient est sous anesthésie générale, placé en décubitus ventral. Le rein est ponctionné sous échographie ou fluoroscopie, puis un trajet cutanéo-rénal est réalisé par dilatation. Apres introduction d’un néphroscope, le calcul est soit extrait soit fragmenté par LIC. Les indications idéales de la NLPC sont les volumineux calculs du bassinet ou du calice inférieur. Les calculs du calice moyen ou supérieur sont parfois difficiles à atteindre du fait de l’angulation des tiges calicielles. L’avantage est qu’elle permet l’extraction en un temps de calculs rénaux volumineux, contrairement à la LEC qui nécessite des séances répétées. Le taux global de succès est d’environ 80%. Une sonde urétérale et/ou néphrostomie sont laissées en place 24 à 48h pour assurer un bon drainage des urines le temps que la voie excrétrice se cicatrise. Le temps d’hospitalisation est de 3 jours en moyenne. Les principales complications sont l’hématome péri-rénal, la fuite urinaire par le trajet cutanéo-rénal et la persistance de fragments lithiasiques [21].
Chirurgie ouverte
La lithotomie est un acte chirurgical permettant l’ablation d’un calcul par chirurgie ouverte. Elle se compose en deux temps d’ abord une ouverture destinée à pénétrer à l’intérieur pour extraire le calcul ; le second consiste à introduire par cette même ouverture les instruments au moyen desquels on le saisit et on fait l’extraction [64].
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1. Définition
2. Historique
3. Epidémiologie
3.1. Age
3.2. Sexe
3.3. Types de calculs
4. Aspects anatomiques
4.1. Anatomie descriptive de l’appareil urinaire
4.1.1. Le rein
4.1.2. Les canaux excréteurs
4.2. Anatomie topographique
5. Aspects étiopathogéniques
5.1. Lithogénèse
5.1.1. Sursaturation urinaire
5.1.2. Germination ou nucléation cristalline
5.1.3. Croissance et agrégation cristallines
5.1.4. Agglomération cristalline
5.1.5. Rétention des particules
5.1.6. Croissance du calcul
5.2. Différents types de lithiase et facteurs favorisants
5.2.1. Différents types de lithiase
5.2.2. Les facteurs favorisants
6. Aspects cliniques
6.1. Haut appareil urinaire
6.1.1. Circonstances de découverte
6.1.2. Interrogatoire
6.1.3. Examen physique
6.2. Bas appareil urinaire
6.2.1. Circonstances de découverte
6.2.2. Interrogatoire
6.2.3. Examen physique
7. Aspects paracliniques
7.1. Biologie
7.2. Radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP)
7.3. Echographie des voies urinaires
7.4. Urographie Intraveineuse (UIV)
7.5. Uro-Tomodensitométrie
8. Aspects thérapeutiques
8.1. Buts
8.2. Moyens
8.2.1. Médicaux
8.2.2. Chirurgicaux, endoscopiques et physiques
8.3. Indications
DEUXIEME PARTIE
1. Cadre de l’étude
2. Patients et méthode
2.1. Type d’étude
2.2. Critères d’inclusion
2.3. Critères de non inclusion
2.4. Paramètres étudiés
2.5. Analyse des données
3. Résultats
3.1. Epidémiologie
3.1.1. Prévalence
3.1.2. Tranche d’âge
3.1.3. Le sexe
3.1.4. Répartition géographique
3.2. Aspects cliniques
3.3.1. Distribution des patients selon le motif de consultation
3.3.2. Antécédents
3.3. Aspects paracliniques
3.3.1. Biologie
3.3.2. Examens d’imagerie médicale
3.4. Les gestes thérapeutiques effectués
3.5. Aspects macroscopiques des lithiases
3.6. Complications postopératoires
DISCUSSION
1. Epidémiologie
1.1. Age et sexe
1.2. Répartition géographique
2. Distribution des patients selon le motif de consultation
3. Antécédents
4. Biologie
5. Imagerie
6. Aspects et nature des calculs
7. Traitement
8. Complications post opératoires
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES
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