L’investissement direct étranger
L’attractivité comparée et déterminants des (IDE) dans les pays [M/A/T]
Introduction
Plusieurs études économiques mondiaux s’interrogeant sur la faiblesse de la croissance économique dans les pays maghrébins, qui disposent des atouts indéniables {position géographique au cours de monde, l’abondance de matières premières etc.}. Qui ont réalisés une stabilité macroéconomique {diminution de dettes publiques domestiques et étrangères} et ils ont menés de multiples réformes structurelles :
– un renforcement du système financier et bancaire ;
-une vaste opération d’investissements dans les infrastructures de bases etc.
Ces études mettent l’accent sur les lacunes des politiques économiques à savoirs, les politique fiscales et douaniers trop contraignantes pour les investisseurs étrangers, les régimes de changes fixes qui pénalisent beaucoup à la compétitivité mondiale.
Ces analyses insistent sur les lacunes qui touchent directement les activités d’investissements directs étrangers (IDE). Comme la protection de la propriété industrielle, la question de la qualification de la main d’oeuvre locale. Alors que plusieurs codes d’investissements ont été lancés afin de pallier ces insuffisances.
On peut avancer plusieurs explications aux modestes attractivités des (IDE) pour les pays [M/A/T]. Tout d’abord, l’obscurité de réformes engagées : {Les programmes de réformes institutionnelles et règlementaires, privatisations, redressements économiques, intégration régionale (UMA) etc.}.
Nous passerons tout de suite à l’analyse des politiques de l’attractivité des (IDE) dans les pays [M/A/T]. Nous envisageons dans la première section l’analyse des flux et des tendances des (IDE). Et puis nous passerons à l’analyse des mesures prises par les autorités publiques, en matière législatifs, règlementaires et institutionnelles. Et ce en vue de redresser les climats d’investissements. Dans la dernière section nous abordons les déterminants d’attractivités des pays [M/A/T].
flux et tendances des (IDE) dans les pays [M/A/T]
La période suivant les années quatre vingt, marque un tournant dans l’attractivité de la région [M/A/T.]. Conséquence de l’introduction des réformes économique de grande envergure :{accession à l’économie de marché}.Ces réformes permettant de capter la totalité des flux des (IDE) entrants dans le continent Africain : 1-01 : l’analyse en terme de flux des (IDE) entrants dans les pays [M/A/T] L’étude de la répartition de flux entrant dans les pays [M/A/T], révèle de grandes écarts entre ces pays. C’est le cas aussi bien en ce qui concerne les stocks d’IDE :{C’està- dire les flux cumulés depuis plusieurs années}. L’Afflux des investissements directs (IDE) à destination du : [Maroc-Algérie- Tunisie] a considérablement augmenté durant la période compris entre {1990 et 2009}. Passant de 241 Millions de dollars en 1990 à 9 528 millions de dollars fin 2009. Cette évolution est le résultat d’un grand travaille menée par les autorités compétentes. Bien entendu, les flux d’IDE entrants en 2009 ont battus le record pour l’Algérie qui avait drainé un montant de 5000 millions $, ce qu’elle lui permet de se procurer la première position devant le Maroc avec un chiffre de 3000 Millions $ et la Tunisie dans le dernier rang avec un montant de 1528 Millions $. Alors que, la ventilation moyenne des (IDE) reçut par pays au cours de la même période, donne la supériorité au Maroc par une moyenne de flux entrants au alentours de 1860.68 Millions $. Suivit par l’Algérie et la Tunisie par des montants moyens des flux d’IDE entrants respectivement de l’ordre: 1481.85, 873,86 millions de dollars américains. Le tableau et le graphe suivants présentent les flux et les stocks des (IDE) entrants annuels, pour chaque d’états et permettent d’observer l’évolution des entrées annuelles des (IDE). Sur la période allant de 1990 à 2009. Ces vues globales recèlent quelques réalités. Une analyse par pays permet d’une manière ou d’une autre de retenir certaines caractéristiques. Les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc connaissent une progressionremarquable depuis l’entrée en application de programme de privatisation au début des années 1990, l’année même ou le royaume attire un montant de 165 Millions $. Toutefoisles flux d’IDE entrants suivants une tendance progressif jusqu’à 1997 l’année même ou le royaume draine le plus grand chiffre des (IDE) entrants dans leur histoire. Le montant est arrêté à 1 207.2 millions $, cette année correspond à la mise en liquidation de onze entreprises étatiques pour 368 millions $. Représentent l’équivalent de 60% des flux d’IDE entrants. Ensuite, la période allant de 1998 à 1999 est caractérisé par la régression sur le plan des flux entrants 460 millions $: {dans l’optique des institutions comme (OCDE) le montant de 1998 reflète le réel potentiel d’attractivité de Maroc}. C’est-à-dire le retour à l’état normal, elle peut s’explique aussi par le gel entrepris dans le processus de privatisation {septembre 1998 à la mi- 1999}. Pourtant, les années 2000, 2001 et 2002 ont subies un fléchissement dans les flux entrants par des sommes : 471, 2 875, 533 millions $ 43. Une année après le Maroc est le premier parmi les pays [M/A/T] en matière des flux entrants avec une somme égale à 2 429.5 millions $. En 2004, 2005, 2006 et 2007 les revenus découlent généralement à partir de cessation des entités publiques est en moyenne de 3 028.5 millions $. Tandis que les années 2008, 2009 se caractérisent par la stabilisation au alentours de 2500 eu moyenne. D’autre part les stocks des (IDE) au Maroc ont notablement fructifié, passant de 3 300 millions $ en 1991 à 40 000 millions $ en 2009. A l’opposé l’Algérie n’a connue l’investissement direct étranger (IDE) qu’à partir de 1995, suite à la mise en application de programme de privatisation et l’amélioration des règlements relatif à l’investissement direct étranger. Ces mesures ont permis d’enregistrer des flux d’IDE entrants conséquent entre la période qui s’étale sur 15 ans. De 1995 à 2001, l’Algérie a suivi un rythme progressif, mais volatile comparativement à ses voisins du [M/A/T], passant de 25 millions $ à 1 196 millions$, due essentiellement aux opérations d’investissement dans le secteur pétrolier et gazier. Ces résultats ont été confirmé en 2002 par l’absorption de la totalité des flux entrants dans le continent Africaine en se classant à la troisième position et à la première place parmi les pays hôtes du Maghreb. Cette performance est le fruit de nombreuses opérations de privatisation des sociétés publiques à l’instar de l’entreprise nationale des détergents et de produits d’entretien (ENAD) et la cessation de 70% du capital de la société national de sidérurgie (SIDER) ainsi que, la vente des licences (GSM) à des opérateurs étrangers. Les années 2003-2007 se caractérisent par la stabilité en matière des flux entrants, avec la prédominance des investissements dans le secteur de l’énergie. Plus encore les années 2008 et 2009 ont connu un retour vers le haut dans les flux des (IDE) entrants avec des sommes respectivement égale à 2310, 5000 millions $. Quant aux stocks des (IDE), l’Algérie demeure le pays le moins performants sur ce volet : {13 980 millions$} 44. Malgré sa taille minime par rapport à ses voisins, la Tunisie n’a cessée de gagner le terrain sur le plan de performance d’attractivité des (IDE). Toutefois les flux des investissements directs étrangers en Tunisie se caractérisent par la stabilité et la pérennité pendant les vingt dernière années, grâce à la solidité de régime politique et économique de la république Tunisienne. Après avoir été de 76 millions $, les flux d’IDE ont atteint le montant de 2324 millions $ en 2008 et l’équivalent 1528 millions $ en 2009 45. A l’opposé de ses concurrents [Algérie-Maroc], l’afflux des (IDE) en Tunisie n’est pas lié à la conjoncture économique, comme c’est le cas pour le Maroc {privatisations des entreprises publiques} ou la vente des licences (GSM) pour le cas de l’Algérie. L’afflux en Tunisie est lié la stabilité du régime politique. En termes de stocks des investissements directs étrangers (IDE), la Tunisie se procure la deuxième place devant l’Algérie et dernière le Maroc. Un globale de 30 000 millions de dollars américains a été enregistré. 1-02 : ventilation sectorielle des (IDE) dans les pays [M/A/T] L’expansion des investissements directs étrangers durant la période compris entre 1990-2009 dans les pays [M/A/T] révèle une incompatibilité sectorielle. Toutefois, le Maroc a bénéficie massivement des flux d’IDE importants dans le secteur de télécommunication, de l’industrie, le secteur bancaire et le secteur des services. L’essor des investissements directs étrangers au Maroc au début de l’année 1990. À donnée un bouffé d’oxygène pour le secteur primaire qui absorbe la totalité des flux entrants pour le compte de la même année. L’économie marocaine fait la spécificité par rapport aux voisins [Algérie et la Tunisie] sur le volet sectoriel par l’absorption du secteur des services : {92% l’équivalant de 393 Millions $} de tous les apports d’IDE en 2001 46. Et puis plus de 74% une année après Par contre, la branche de télécommunications accapare la majorité des flux entrants suivie par la branche de la promotion immobilière. En 2003 la branche immobilière procure une position importante dans l’attractivité des (IDE), ce qui rang le royaume parmi les pays les plus attractifs. Il est clair donc que le Maroc est la destination privilégiée des (IDE) de type horizontale {Nord-Sud}. En revanche l’Algérie, reste l’eldorado des investissements dans le secteur des hydrocarbures et gazier, industrie de pétrochimie et leurs dérivées. En effet, après l’amendement de loi de 1991 {hydrocarbures} 47, les flux d’IDE entrants vers ce secteur connaissent une évolution soutenable sur la même période que celle de Maroc. Mais il serait vain de considérer l’Algérie la terre qui accueille des investissements directs étrangers exclusivement dans le secteur des hydrocarbures, les années : 2004, 2005 et 2006 nous montrent que le secteur de télécommunications connaît un essor remarquable, avec notamment la vente des licences (GSM ) à des opérateurs étranger, ainsi que dans la branche industrielle avec l’ouverture du capital de l’entreprise de sidérurgie, cela a permis de ramener à la trésorerie publique à un montant de 700 millions $ 48. Ce qui caractérise l’Algérie par rapport au Maroc et la Tunisie, est que les flux entrants choisissent un secteur privilégié {secteur de substance énergétique}. En Tunisie, les investissements directs étranger sont notablement renforcés par l’investissement dans des opération d’exploitation pétrolière {309 millions en 2002}. Après la révision la loi régissant les opérations de prospection sur les hydrocarbures 49, ainsi que dans la branche de minerai non métallique, des engins électrique et électronique et de biens alimentaires. Le secteur touristique {la fondation des chaînes hôtelière} draine 15 millions de dollars américains.
Comme nous pouvons même le constater, malgré le rapprochement géographique et historique entre les pays [M/A/T], les firmes multinationales viennent de développer respectivement sur leurs propres territoires des stratégies d’implantations sectorielles différentes.
Les (IDE) et le progrès socio-économique dans les pays [M/A/T]
Il conviendra maintenant de déterminer la relation entre les investissements directs étrangers et la croissance économique dans les pays [M/A/T]. À l’aide des grandeurs économiques, nous essayons de relier les flux d’IDE entrants à la croissance économique pour la période 1990 à 2009 et faire en même temps une comparaison entre ces pays.
«La croissance économique reflète l’augmentation à long terme de produit intérieur brut»50 à partir de définition citée. Nous nous referons dans cette section à des grandeurs économiques, tel que le taux de croissance économique, l’investissement direct étranger en pourcentage du produit intérieur brut, le taux d’inflation, le stock de l’investissement direct étranger en pourcentage de produit intérieur brut. En même temps nous ajoutons des indices qui qualifient le développement social dans les pays [M/A/T] à savoir le taux de pauvreté et les taux de scolarisation etc.
Le tableau ci-dessous donne un aperçu sur la relation entre les (IDE) et la croissance socio-économique dans les pays [M/A/T]. Il est clair que les investissements directs étrangers ne suffisent pas à maintenir la croissance économique sur la période de l’étude et ce qui a été aussi observé pour chacun de ces pays.
Le Maroc a enregistré un taux de croissance économique moyenne NB de l’ordre 4.43 % sur la période de vingt ans. Toutefois, le concours des (IDE) à l’investissement total du pays {formation brute de capital fixe} s’est sensiblement améliorée passant d’une moyenne annuelle de 9.5% entre 1990 et 1995 à 16% entre 2003 et 2007 51. Concernant la part de flux d’IDE dans le (PIB), celle-ci s’est établie à 3.54 en 2009 contre 0.5 en 1990 parallèlement le taux de chômage a été régressé significativement.
L’Algérie, la contribution des (IDE) à l’investissement global du pays (FBCF) reste fragile par rapport au potentiel d’investissements de ce dernier mais, il s’améliore au cours de temps, alors que sur la même période que celle de Maroc. L’Algérie a enregistré en 1990 d’un taux d’IDE / FBCF nul et passant en 20 ans la barre 8% 52. Toutefois, le rapport de flux d’investissement direct étranger (IDE) sur le produit intérieur brut l’IDE / PIB est médiocre si l’on compare avec celle réalisée au royaume et en Tunisie.
La Tunisie, les investissements directs étrangers ont enregistrés des résultats positifs sur le plan économique, ils représentent aujourd’hui 10% d’investissements productif et gênèrent le tiers des exportations et plus de 15% des emplois 53. Les indices d’investissements directs étrangers sont tous au vert, ce qui positionne la Tunisie dans un couloir de vrai concurrent au royaume et à l’Algérie. Cependant, le taux d’IDE / FBCF est de 19.6 en 2007 Alors que les (IDE ) en pourcentage de (PIB ) se finalisent à 3.84 en 2009.
L’amélioration des indices et ratios des (IDE) ne suffisent pas seules dans la pérennisation des investissements directs étrangers vers les pays [M/A/T] sans l’harmonisation du cadre législatif, règlementaire et institutionnel régissant les (IDE) avec les standards internationaux. Dans la section suivant, nous allons voir les mesures prises à ce niveau par les pays [M/A/T].
les mesures adoptées en faveur des (IDE) dans les pays [M/A/T]
Conscient de ses besoins en investissements directs étrangers, les pays [M/A/T] ont déployés des efforts considérables, pour améliorer le climat des affaires surtout sur les plans : législatif, institutionnel, règlementaire et organisationnel.
les mesures d’ordres législatifs
L’adéquation de l’environnement juridique régissant l’investissement internationale, constitue un facteur clef dans l’attractivité des (IDE), si bien que les pays du [M/A/T], procèdent à l’amélioration des codes nationaux d’investissements directs étrangers, afin que ces derniers arrivent à satisfaire les exigences des investisseurs étrangers.
Au Maroc des efforts importants ont été consentis, visant à promouvoir l’investissement étranger et nationale. Pourtant le Maroc a déjà connu neuf codes d’investissements sectoriels et des lois cadre régissant l’investissement comme celle de 1983 ou la charte de l’investissement de 1995.
Le code d’investissement de 1983
Le code de 1983 présente la première tentative des autorités d’unifier et de codifier les codes sectoriels d’investissements dans un seul code. Le code de 1983 recueil d’importantes mesures incitatives en matière d’investissements principalement des avantages de types fiscaux et financiers dont :
A- l’exonération de la (TVA) ainsi que, la réduction les tarif et les droits d’importations sur les équipements, l’exemption fiscale sur les bénéfices des sociétés etc.
En plus des avantages mentionnés, le code de 1983 a simplifié les procédures et les formalités administratives, il permet alors de gagner le temps pour les investisseurs locaux qu’aux étrangers.
la charte d’investissement / {la loi cadre N° 18-95} promulguée le 08/11/1995.
La charte de 1995 constitue une nouveauté pour le royaume sur le plan de législation, puisque avant cette date l’investissement était régi anarchiquement par plusieurs textes. Cependant, la charte s’applique pour tout acte d’investissement local ou étranger. La loi de 1995 comporte des mesures visant à alléger le fardeau et les charges de L’investissement. De multiples dispositifs ont été élaborés en matière d’incitations, d’exonérations et facilitations.
La charte de 1995 garantie aux investisseurs, l’application des normes internationales 54 en matière de traitement, de protection, de transfert de fond et de règlement de différends : o le traitement
La charte marocaine de 1995, ne fait pas une discrimination entre les investisseurs nationaux et étrangers sur le plan des avantages et des obligations. Ce qui était aussi confirmé avant dans le dahir NB de 1983 55. Des avantages importants ont été mises à la disposition des investisseurs étrangers comme stipule la charte, mais avec des exceptions, concernant les établissements stables, c’est- à -dire les sociétés n’ayant pas leur siège social au Maroc.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : définitions et concepts de l’investissement direct étranger
Section N°01 : l’investissement direct étranger
Section N°02 : les théories explicatives de l’investissement direct étranger
Section N°03 : les firmes multinationales
Section N° 04 : les investissements dans les théories de la croissance économique
Chapitre II: Attractivité comparée et déterminants des (IDE) dans les pays [M/A/T]
Section N°01 : flux et tendances des (IDE) dans les pays [M/A/T]
Section N°02 : les principales mesures adoptées en faveur des (IDE)
Section N°03 : les facteurs d’attractivités des (IDE) dans les pays [M/A/T]
Chapitre III : Les effets des (IDE) dans les pays : [Maroc / Algérie /Tunisie]
Section N°01 : revue de littérature
Section N°02 : modèle économétrique
Section N°03 : les résultats de la régression
Conclusion générale
Annexes et bibliographie
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