L’intervention des partenaires au developpement dans le processus de developpement local en milieu rural

Depuis les années 70 le Sénégal s’est inscrit dans un processus de décentralisation qui vise le transfert de compétences du pouvoir central aux collectivités locales. Cette dynamique traduit la volonté du gouvernement sénégalais de conférer à la population une pleine capacité d’action et de décision .Définie comme un levier pour une meilleure répartition des ressources, cette démarche politique est également une stratégie de lutte contre la pauvreté.

Dans le cadre du développement local, le transfert de compétences transforme à la fois le rôle des ruraux qui deviennent des acteurs complets de leur développement et celui des organisateurs d’appui qui sont des accompagnateurs et des investisseurs. Les stratégies nationales de lutte contre la pauvreté et les inégalités qui recomposent le champ du développement sont appelés à trouver une traduction au niveau locale .L’approche participative qui est à la base du développement local a conduit à donner le pouvoir aux populations, d’autant plus que la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales ne peut se faire sans inclure les couches défavorisées de la société. Les politiques macros économiques et les mesures sectorielles nationales n’apparaissent pas toujours comme étant les meilleurs instruments pour résoudre les problèmes qui se posent toujours à l’échelle locale et régionale en matière de développement socioéconomique.

Selon le rapport mondial sur le développement humain en 2005, en Afrique plus particulièrement, les différentes politiques menées ou non, se sont traduites par une pauvreté envahissante et de fortes inégalités. Les communautés les plus touchées sont celles qui vivent dans les bidonvilles et les zones rurales ; Face à ce constat, les gouvernements adoptent une politique de développement rurale décentralisée qui vise à contribuer, à améliorer la qualité de vie et l’accès aux services sociaux de base en milieu rural.

Cependant, les politiques d’aménagement mises en œuvre pour corriger les grands déséquilibres géographiques et socio économiques ne peuvent trouver leur pleine efficacité qu’en s’appuyant sur une organisation des volontés locales mais surtout sur l’appui des organisations non gouvernementales ( ONG) dans le cadre du partenariat .En effet les communautés rurales ne disposant pas souvent de moyens financiers pour la réalisation de projets de grande envergures ont besoin de l’apport de certains agents exogènes . Dans le cadre de ce travail d’étude et de recherche, nous avons choisi comme zone d’étude la communauté rurale de Malém Hoddar. Cette localité fait l’objet de plusieurs interventions des ONG travaillant sue l’accès aux services sociaux de base. La communauté rurale de Malém Hoddar se situe à l’Est du département de Kaffrine ; Elle compte 64 villages pour une population de 29463 habitants ; Elle s’étend sur une superficie de 626,5 km2.

PHYSIONOMIE DE LA COMMUNAUTE RURALE 

La politique de l’Etat sénégalais de transférer les compétences aux collectivités locales a permis à ces dernières de prendre en charge les responsabilités les concernant. Mais ces transferts de compétences ne sont pas suivis de transferts de moyens. Les collectivités locales se retrouvent avec des responsabilités nouvelles mais les ressources financières ne suivent pas. L’absence de moyens financiers ralentit l’exécution des programmes et projets. C’est pour cette raison que la majeure partie des collectivités locales font appel à l’aide aux différents acteurs de développement. Ces différents acteurs peuvent intervenir directement dans la localité. La communauté rurale de Malém Hoddar n’échappe pas à la règle. Plusieurs programmes de développement et projets ont été mis en œuvre grâce à l’appui des acteurs exogènes. La communauté rurale de Malém Hoddar regorge d’énormes potentialités tant humaines, physiques, naturelles ce qui contribue à la bonne réalisation des programmes. Ces projets visent à améliorer les conditions de vie des populations de la communauté rurale. C’est dans ce sens qu’on s’est fixé comme objectif principal de voir, d’analyser les interventions des partenaires au développement. L’étude de ces interventions dans le cadre du processus de développement local au Sénégal nous permettra de voir si elles contribuent à une meilleure conduite de la politique de décentralisation. Mais avant de passer à l’étude proprement dite, nous allons étudier d’abord le cadre physique, les composantes humaines et les caractéristiques socio professionnelles. L’étude physique du milieu d’étude est toujours importante, car constitue un facteur capital dans l’analyse. Malém Hoddar appartenait au département de Kaffrine, lui-même faisant partie de la région de Kaolack. Il était chef lieu de l’arrondissement du même nom et une communauté rurale en même temps. L’Arrondissement comptait 08 communautés rurales qui sont : Malém Hoddar, Boulel, Gniby, Kahi, Dianké Souf, Darou Miname, Ndioum Ngainthe et Khelcom. Mais en 2008 un nouveau découpage administratif est survenu au Sénégal. Trois autres régions ont été ajoutées au onze (11) régions. Le découpage a concerné notre zone d’étude. Le département de Kaffrine est devenu une région constituée de 4 départements. Ces 4 départements sont le département de Kaffrine, celui de Birkilane, celui de Koungheul et celui de Malém Hoddar. C’est ainsi que Malém Hoddar est passé d’un arrondissement à un département et la communauté rurale est devenue une commune. Le nouveau département de Malém Hoddar est constitué de l’arrondissement de Sagna (Sagna était un village de la CR de Malém Hoddar), de l’arrondissement de Darou Miname et de la Commune de Malém Hoddar. Cette dernière est constituée des quartiers de Malém Hoddar, d’Imindine, de Mbadianéne et de Taïba Malém. Quant à l’arrondissement de Sagna il est constitué des CR de Sagna et de Dianké Souf. C’est ainsi que notre zone d’étude a totalement changé de statut mais nous n’avons pas tenu compte de ce nouveau découpage car nos travaux avaient débuté depuis plus d’un an.

LE CADRE PHYSIQUE 

Le climat 

Le climat est de type Soudano Sahélien, avec des isohyètes de 700 à 900 mm. Il est caractérisé par une longue saison sèche qui va d’octobre à juin. Cette longue saison est subdivisée en trois périodes d’activités qui sont le Looli, le Noor et le Cooror. La saison des pluies dure 4 à 5 mois (juin à octobre).

Les vents
Les vents dominants sont l’harmattan et la mousson.

– L’harmattan qui est un vent chaud et sec qui souffle pendant la saison sèche de février à juin suivant la direction Nord Est vers Nord l’Ouest. C’est lui qui est l’origine des fortes températures.

– La mousson, vent lourd et humide qui installe les pluies en juin et juillet et qui souffle du Sud vers le Nord.

Les caractéristiques géologiques et géomorphologiques 

Les types de sols
On trouve quatre types de sols dans la communauté rurale de Malém Hoddar : le sol Dior, le sol Deck, le sol Deck-Dior et le sol latéritique.

Le sol Dior
Il s’agit de sols ferrugineux tropicaux, sableux, pauvres et sensibles à l’érosion éolienne. Ce sont ces sols qui portent les cultures d’arachide et de mil. On les rencontre au Nord et Nord Ouest de la communauté rurale de Malém Hoddar (66%).

Le sol Deck
Sol hydro morphe, lourd et riche en humus. On le localise au Sud et au Sud Est de la communauté rurale de Malém Hoddar (19%) à l’Est, à l’Ouest et au Sud de la communauté rurale de Dianké Souf (30%), au Sud de la communauté rurale de Kahi (dominant), au Sud Est de la communauté rurale de Boulel (10%), au Sud de la communauté rurale de Darou Miname (40%), dans la vallée fossile de Gniby et au niveau des mares. Ces dernières localités citées sont les communautés rurales de l’arrondissement.

Le sol Deck-Dior
Mélange de sol hydro morphe et de sol ferrugineux avec une dominante du premier type. Ce sont des sols argileux et fertiles. Ils sont plus aptes à la culture du maïs, du sorgho et au maraîchage. On les localise dans la communauté rurale de Malém Hoddar (2,26%), dans la vallée fossile de Gniby et au niveau des mares.

Le sol latéritique
Il se présente sous forme d’apparitions ponctuelles à travers des gisements de latérite. On en trouve un peu au Sud et au Sud Est de la communauté rurale de Malém Hoddar (11,84%).

Les ressources en eau

Elles concernent les eaux de surface et les eaux souterraines.

Les eaux de surface
La communauté rurale de Malém Hoddar ne dispose pas de cours d’eau permanent (fleuves, rivières). Par contre on note une cinquantaine de mares et marigots surtout à l’Est de la communauté rurale. Ils servent pendant l’hivernage de lieux d’abreuvement pour le bétail mais aussi à quelques usages domestiques. On remarque aussi la présence d’un bas fond pendant la saison des pluies : c’est le baobolong. Ce dernier est présent de nombreux embranchements surtout dans les villages de Mbarocounda, Fass Mame Baba et Thialéne tous situés au sud de la localité. Les barrages construits dans ces villages, destinés à récupérer l’eau qui ruisselle vers le fleuve Gambie, sont endommagés ou en très mauvais état. Ils avaient aussi pour but de valoriser ces eaux destinées à l’agriculture.

Les eaux souterraines
Nous avons l’existence de 3 nappes :
– La nappe phréatique généralement très profonde (+ 40 mètres)
– La nappe continentale terminale accessible aux puits, forages (80 mètres)
– La nappe maestrichtienne d’une profondeur d’environ 250 mètres. Elle constitue la nappe des forages .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
Contexte Général
Contexte et Justification
Objectif Principal
Objectifs Spécifiques
Hypothèses
Approche méthodologique
1- La recherche documentaire
2- Les instruments de collectes de données
2-1 : Le questionnaire
2-2 : Le guide d’entretien
3- Constitution de l’échantillon
3-1 : La population cible
3-2 : L’échantillonnage
Traitement de l’information
Difficultés
Définitions de concepts
PREMIERE PARTIE : PHYSIONOMIE DE LA COMMUNAUTE RURALE
Introduction
Chapitre I : Le cadre physique
I : Le climat
II : Les caractéristiques géologiques et géomorphologiques
III : La Faune et la Flore
Chapitre II : Le Peuplement de la Communauté Rurale de Malém Hoddar
I : Dynamique de la population de la Communauté Rurale
II : Distribution et mouvement de la population
Chapitre III : Les Activités économiques et Catégories Socioprofessionnelles
I : L’Agriculture
II : Le Commerce
III- Le Commerce
IV : L’Exploitation des produits forestiers
V : L’Artisanat
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : SECTEURS ET INTERVENTIONS DES PARTENAIRES
Introduction
Chapitre I : Les partenaires au développement
I : Présentation des différents Partenaires au Développements
II : Le financement
III : Les modalités d’intervention
Chapitre II : L’Accès aux services sociaux de base
I : Domaine de l’Education
II : Domaine de l’Eau Potable
III : La santé
IV : L’hydraulique rurale
V : L’électrification rurale
Chapitre III : Les autres secteurs de développement
I : La jeunesse et le Sport
II : Le social
III : Les organisations communautaires et le crédit
IV- L’intervention des partenaires et contraintes
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : LES PARTENAIRES ET LA GESTION DES INFRASTRUCTURES
Introduction
Chapitre I : Organisation et fonctionnement de la communauté rurale
I : La Sous-préfecture
II : La représentativité de la collectivité locale
III : Compétences générales
VI : Les organes délibérants et exécutifs
Chapitre II : Les limites et solutions préconisées dans la gestion
I : Les limites des comités de gestion
II : Les limites des ONG et institutions publiques
III : Les solutions et actions préconisées
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *