L’intersubjectivité, le parcours biographique et la question de l’âge

L’intersubjectivité, le parcours biographique et la question de l’âge 

L’intérêt pour la dimension intersubjective de l’expérience vécue n’émerge finalement que parce que nous pensions que cette dernière pouvait nous apporter des éléments de réponse sur le voile supposé qui entoure la constitution de l’expérience. Cette dimension est donc subordonnée à celle de l’intersensorialité et à la question : qu’est-ce que faire l’expérience dans le monde de la vie quotidienne ? C’est pourquoi l’intersubjectivité n’a pas été problématisée (d’ailleurs, au début de la thèse, jamais nous n’avons employé ce mot) et n’a juste figuré que comme un « moyen » pour aborder ce qui alors était notre finalité, l’intersensorialité. Or, il se trouve qu’au fur et à mesure de l’avancement du travail, des questionnements, mais surtout du terrain et des analyses qui s’en suivront, cette dimension s’est peu à peu autonomisée par rapport à celle de l’intersubjectivité au point de constituer un champ de questionnement à part entière. Dans ce mouvement d’autonomisation, il s’est produit une rupture entre les deux champs de questionnement centraux à cette thèse. Nous en sommes arrivés à un point de scission tel que nous nous demandions s’il ne fallait pas faire basculer la thèse totalement dans l’une ou l’autre de ces dimensions – tantôt nous présentions cette thèse comme partant d’une problématique qui posait la question des espaces partagés, tantôt nous la présentions comme abordant avant tout l’expérience sensible des espaces publics urbains. Cette position inconfortable, parce qu’elle porte en elle une incertitude sur ce qui est central à la thèse qui n’est pas « normal » après les premières années de thèse – et en plusieurs occasions, le champ scientifique, par l’intermédiaire de ses agents, nous a rappelé qu’il était temps de se donner une ligne directrice ferme – nous l’avons conservée un long moment, incapable de trancher. L’épreuve du terrain nous obligera d’ailleurs à l’envisager différemment. Et, ce n’est que quand un troisième champ de questionnement important émergera que nous aurons l’espoir d’une articulation qui se fera non sans difficultés. Mais là encore, nous anticipons.

La problématique de l’intersubjectivité ne fait pas son apparition comme telle dans le déroulement de cette thèse. Elle est d’abord subordonnée à la question de l’intersensorialité. Nous nous demandons dans un premier temps, et de façon grossière, ce qui dans le parcours biographique est déterminant et/ou pertinent à propos du voile de la constitution de l’expérience chez l’individu. Il apparaissait alors nécessaire de partir du parcours biographique des individus et de voir les expériences importantes qui structuraient les expériences présentes. Or, très vite, nous nous sommes rendus compte de l’extrême difficulté à faire ce lien de cause à effet, d’autant plus que ce lien n’était qu’une hypothèse. Pour le dire simplement, comment montrer que telle ou telle expérience passée va avoir un impact non négligeable sur telle ou telle expérience présente ? Si chacun est capable de nommer quelques expériences passées qui lui font éprouver de telle ou telle façon le monde de la vie quotidienne, démontrer le poids des expériences passées est hautement plus compliqué. Il existe bien des expériences scientifiques qui montrent, dans le cadre de la perception, comment une expérience passée vient agir sur une expérience présente , mais il s’agit à chaque fois d’expériences maîtrisées en laboratoire et donc loin de ce qui se passe au quotidien. Si nous restons dans une perspective purement logique (jouer avec quelques variables maîtrisées), alors jamais nous ne pourrons démontrer ce lien in situ. Tout simplement, à cause de la non reproductibilité des expériences in situ (et même en laboratoire, la reproductibilité des expériences est fragile). Tout au mieux, un individu peut tenter d’objectiver les expériences passées qui l’ont guidé dans ses expériences présentes, mais, bien que ça puisse faire sens pour l’individu, il ne s’agira que d’un point de vue et non d’une démonstration. Il faut alors prendre acte de cette impossibilité de démontrer le poids des expériences passées tout en supposant son opérativité dans l’expérience vécue.

Nous pouvons néanmoins, à partir de recherches déjà effectuées, prendre parti pour les thèses qui insistent sur l’aspect fondamental des expériences premières en ce qu’elles jettent les bases du développement affectif, social, intellectuel et physique à venir. En effet, si les expériences passées participent à la formation des réserves et des schèmes d’expérience, alors leur empreinte sur les expériences présentes est évidente. Mais en plus, le processus de familiarisation étant moteur de la constitution des êtres humains, les expériences premières ont d’autant plus d’importance. Si l’individu est constamment en quête de familiarisation de ses expériences (et de leur contenu «créé» par la réflexion), par rapport à l’angoisse originelle face à ce qui est autre et incertain, alors les processus de typification de l’expérience auront tendance à « interpréter » les expériences présentes depuis les catégories des expériences fondatrices, faisant ainsi oublier l’expérience fondatrice et seulement apparaître les catégories qui en sont issues. Seulement, il est difficile a priori d’isoler ces expériences fondatrices (d’autant plus si les catégories sont les seuls indices que nous avons) pour les constituer en « variables » sur lesquelles nous pourrions jouer dans une démarche expérimentale in situ. Nous supposerons seulement que toute expérience inédite peut jouer le rôle d’expérience fondatrice si elle ouvre à la constitution de nouveaux schèmes et réserves d’expériences et à de nouvelles structures de pertinence ou à de profondes reconfigurations de ces derniers.

Mais ces expériences fondatrices ne sont pas les seules à être structurantes de l’expérience – au delà du fait qu’il existe une part d’indétermination dans l’expérience qui s’exprime dans la relation toujours réactualisée entre l’individu et l’environnement. Nous évoquions plus haut le lien supposé entre le rapport à l’espace (en général, au quotidien), les habitudes et le parcours biographique. Si maintenant, nous poursuivons le raisonnement de la constitution de l’expérience en prenant en considération le rôle des expériences fondatrices (attentes de typicité et de répétabilité), nous arrivons à la conclusion que plus nous « faisons l’épreuve de », en d’autres termes, plus nous faisons d’expérience, alors plus nous tendrons vers la répétabilité et la typicité des expériences. Dit de façon plus concrète, plus nous avons l’habitude de quelque chose, plus nous aurons tendance à en faire l’épreuve au quotidien car la répétition des pratiques, des manières de faire et de percevoir s’auto-appelle à travers le fait qu’elle participe à l’élaboration de schèmes qui orientent l’expérience. Ce raisonnement nous amène à l’idée que plus nous vieillissons (qui équivaut ici à plus nous faisons l’épreuve de) plus nos schèmes et réserves d’expériences seront imperméables à des transformations profondes dans le sens où nos habitudes nous entraînent vers nos habitudes. Ça voudrait dire qu’en vieillissant, il serait de plus en plus difficile de se forger de nouvelles habitudes , tant les anciennes trouveront auto-justification dans le quotidien. Évidemment, nous voyons ces conclusions avec suspicion dans le sens où elles justifient un stéréotype bien répandu dans notre société qui dit que plus on vieillit, moins on est ouvert au changement. De plus, la réalité empirique est amenée à contredire cette affirmation dans le sens où nous pourrons aisément trouver une multitude de contre-exemples. En fait, il s’agit plutôt d’un risque qui ne s’exprimerait totalement que dans une société de la répétition qui oeuvrerait à la maîtrise totale des choses, du monde et des individus par une normalisation très puissante des comportements et des manières de penser ou de sentir. Or, si cette société pourrait être celle que nous décrit George Orwell, force est de constater que ce n’est heureusement pas la notre.

Nous pensons en définitive que l’être humain n’est pas avide de changement, bien au contraire, mais que le monde avec lequel il est en relation le stimule dans le sens contraire de son être premier. Et même si, dans notre société, maîtrise et prévisibilité sont des maîtres-mots synonymes de sécurité, l’épreuve quotidienne du monde offre toujours la possibilité de déjouer nos habitudes (de faire, de penser, d’être, de percevoir). Reste que cette « capacité » à être réceptif aux variations du monde dans le quotidien n’est en rien facilitée par les processus qui sous tendent la constitution de l’expérience. Nous supposerons alors que dans cette expérience du monde de la vie quotidienne, il existe une inégalité dans la capacité à lever le voile de sa constitution au regard de l’accumulation d’expérience de vie. L’âge est alors un indice de cette accumulation d’expérience sur lequel nous nous baserons pour nos expériences in situ. Et comme le rapport entre âge et accumulation d’expérience de vie est fragile dans le sens où il serait difficile d’affirmer qui d’un individu de 30 ans ou de 32 ans a accumulé le plus d’expérience, nous nous concentrerons sur des âges très éloignés qui ne permettent pas de douter de l’existence d’un différentiel d’expérience de vie .

Une méthode pour explorer l’implicite de l’expérience dans le monde de la vie quotidienne

C’est à ce moment qu’entre en jeu le terrain dans l’expérience de la thèse. Nous avons tenté d’élaborer une méthode qui nous permette d’accéder à ce qui dans l’expérience vécue du quotidien est implicite. Nous avions expliqué qu’il fallait que nous nous situions en tension entre une expérience totalement étrangère aux schèmes et réserves d’expérience et une expérience qui prendrait le risque d’être trop rapidement familiarisée. Nous recherchions un type d’expérience qui convoque le quotidien, le rappelle, mais sous un jour nouveau qui donne alors l’occasion de déconstruire ce qui « va de soi ». Mais la méthode que nous avons mise au point n’est pas seulement tributaire des réflexions et questionnements que nous avons présentés plus haut, elle vient de notre expérience de recherche en Master et au CRESSON.

Il y a les expériences passées. Nous avons été formés en sociologie et donc aux méthodes privilégiées de la sociologie, en particulier à l’entretien semi-directif. Lors de notre Master, nous avons mené des entretiens auprès d’individus appartenant à deux quartiers de la ville de Tours dans le but de dégager leurs perceptions et représentations des bruits et des sons de leurs quartiers. Il s’est avéré que pendant ces entretiens (tous menés chez l’habitant) des bruits/sons extérieurs au logement sont parfois venu alimenter leurs discours. Cela a constitué des brèches dans lesquelles nous nous sommes faufilés pour faire parler les individus et ainsi aller plus loin que la simple description détachée ou le discours sur la gêne (qui dans un quartier était récurent, et dans l’autre tabou). Le temps nous a manqué pour explorer d’autres voies méthodologiques, mais cette expérience nous a convaincu de la nécessité de passer par des méthodes in situ dans des enquêtes relatives à l’expérience sensible. Ce constat, qui finalement appelait à rester dans une thématique proche (en fait nous avons élargi la thématique de recherche) dans le sens où nous voulions explorer des méthodes in situ, préfigurait de notre venue au CRESSON. Dit autrement, il portait en germe le CRESSON dans la mesure où c’est là où nous trouverons une multitude de méthodes in situ.

La méthode telle que nous l’avons mise en oeuvre est apparue dans sa forme finale environ un an après le début de la thèse, c’est-à-dire en septembre 2008. Elle doit beaucoup à d’une part les méthodes développées au CRESSON dont une partie figure dans l’ouvrage « l’espace urbain en méthode » et d’autre part à des discussions et un travail commun de recherche avec Henry Torgue et Ricardo Atienza .

Dans les méthodes fréquemment utilisées par les membres du CRESSON, celle des parcours commentés a plus particulièrement attiré notre attention au regard de sa capacité à convoquer l’expérience ordinaire et de son triple postulat (l’impossible position de surplomb, le lien entre décrire et percevoir et le lien entre le sentir et le se mouvoir). Il a alors paru nécessaire de faire parcourir un espace de la ville par des individus et recueillir leurs commentaires sur leurs perceptions dans le mouvement. Ainsi, nous nous retrouvons au plus proche de l’expérience en train de s’éprouver. En même temps que nous réfléchissions à une méthode inspirée de celle des parcours commentés qui puisse répondre à nos attentes (dévoiler l’implicite de ce qui est vécu au quotidien, déconstruire ce qui « va de soi »), nous avons été amenés à participer à une recherche sous la direction d’Henri Torgue et avec la complicité de Ricardo Atienza. Dans cette recherche nommée ASTUCE , nous avons été amenés à élaborer une méthode qui puisse focaliser les individus sur la dimension sonore des espaces publics urbains (en l’occurrence il s’agissait de centres-villes urbains), tout en les maintenant dans une légère position de recul propice à la réflexion. Concrètement, il s’agissait d’arrêter des passants pour leur proposer une expérience des ambiances sonores de centre-ville. Les individus étaient invités à s’assoir sur des chaises posées dans l’espace public. Nous leur passions un casque audio dans lequel était retransmis en temps réel un enregistrement sonore de l’environnement que l’enquêteur effectuait pendant l’enquête avec le passant. Enfin, nous mettions un bandeau sur les yeux du participant pour le couper de son environnement visuel et le focaliser sur l’ambiance sonore. Cette méthode est particulièrement efficace dans sa capacité à rapidement plonger n’importe qui dans l’ambiance sonore du lieu et à mobiliser l’imaginaire des passants. Surtout, le fait de plonger les individus dans le noir nous a permis d’accéder à une partie de cet infra de l’expérience sensible ordinaire. Précisons enfin que nous avons aussi mis en place des « parcours commentés » auprès « d’experts », nous familiarisant ainsi avec cette méthode.

C’est finalement à partir de ces deux expériences, de nos questionnements et d’une discussion avec Ricardo Atienza qu’émerge notre méthode de parcours « en aveugle » dans des lieux inconnus aux participants .

Pourquoi des parcours « en aveugle » ? Il s’agissait d’une part de faire expérimenter une pratique quotidienne, ici la marche, par le parcours, tout en effaçant une partie de son évidence, « en aveugle ». Si c’est le sens de la vue que nous avons décidé de temporairement supprimer, c’est par rapport à l’idée de hiérarchie des sens et pour des raisons pratiques de faisabilité de l’expérience. Notre hypothèse est que la vue, de par sa prégnance dans le système symbolique de notre culture, accapare une bonne partie du champ de conscience et du champ du discours. En faisant un parcours avec quelqu’un et en lui demandant ce qu’il perçoit, nous avons de grandes chances non seulement que la vue domine les discours (ce qui ne veut pas dire que les autres sensations n’auront pas leur place), mais aussi que s’exprime la place de l’individu dans la formation sociale (par exemple, nous pouvons supposer qu’un peintre nous parlera beaucoup plus des couleurs qu’un architecte). Et ce sont justement ces voiles à l’expérience que nous souhaitions lever. Supprimer la vue incite l’individu à se concentrer sur des sensations qui sont plus discrètes dans le quotidien au niveau du champ de conscience mais pas nécessairement dans les soubassements de l’expérience. Nous pensons par exemple aux sensations podo-tactiles que nous n’avons pas l’habitude de réfléchir  et d’exprimer spontanément contrairement aux formes du bâti que nous décrivons de façon privilégiée à partir de la vue (et nous verrons dans cette thèse qu’il ne s’agit pas seulement de la vue). Et puis, la vue est le sens sur lequel nous pouvons le plus facilement jouer.

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Table des matières

Introduction
CHAPITRE 1. LA THÈSE COMME EXPÉRIENCE
Au commencement était
… la perception
De côté des neurosciences
… et de leurs cousins en sciences cognitives
Des 4 coins du monde !
À la bibliothèque du CRESSON
Retour sur expérience
Un début de problématisation
L’intersensorialité
L’intersubjectivité, le parcours biographique et la question de l’âge
Une méthode pour explorer l’implicite de l’expérience dans le monde de la vie quotidienne
Retour sur l’hypothèse de l’âge
Des thématiques de l’inconnu et de l’étrangeté à la problématique du surgissement
CHAPITRE 2. MÉTHODOLOGIE
I. Des parcours commentés aux parcours « en aveugle » dans des lieux inconnus
1. Le positionnement méthodologique
1.1. L’auto-ethnographie
1.2. L’observation distante
1.3. La relation de face à face
2. La construction de la méthode
2.1. Les parcours commentés : au plus près de l’expérience vécue
2.2. Accéder à l’implicite de l’expérience sensible : « en aveugle » dans des lieux inconnus
II. Le terrain et ses temporalités
1. Le choix du terrain
2. La description du terrain
3. Les temporalités du terrain
III. Les parcourants
1. Le lien entre âge et expérience
2. À la recherches des plus âgés
2.1. Aborder des passants dans la rue : un échec
2.2. Changement de cadre : dans les CCAS
2.3. La double importance du cadre et de la présentation de soi : à l’UIAD
3. Les motivations des plus âgés à faire un parcours « en aveugle » dans un lieu inconnu
4. Le groupe des plus jeunes : constitution et motivations
IV. Le protocole expérimental
1. La phase d’amorce
2. Le parcours « en aveugle » dans un lieu inconnu
3. La reconstruction des parcours
4. Le second tour avec la vue
5. Le débriefing
V. La relation entre le chercheur et le parcourant
1. L’« effet chercheur » dans la recherche
2. L’élargissement aux « effets » du dispositif expérimental
3. Les types de relations chercheur/participant
3.1. La relation de confiance
3.2. La relation de partage
3.3. Entre intimité et distance
VI. Retour sur la méthode
1. Une expérience inhabituelle pour explorer les expériences habituelles
2. Retour sur les postulats des parcours commentés
2.1. La relation d’enquête comme élément de contexte
2.2. Le médium du langage
2.3. Des cheminements
3. Les pistes d’analyses
CHAPITRE 3. L’EXPÉRIENCE SENSIBLE DES ESPACES PUBLICS URBAINS
I. L’expérience sensible
1. La constitution de l’expérience : emprunts à Alfred Schütz
1.1. Le poids des expériences passées
1.2. L’implicite de la constitution de l’expérience
1.3. La primordialité du tout sur les parties
2. Microgénèse perceptive
3. L’accès à l’expérience sensible depuis le langage
4. Une approche compréhensive de l’expérience sensible
II. Des sens aux objets d’expérience : le sens de l’expérience sensible
1. Quelques justifications des perspectives adoptées
1.1. L’expérience sensible est intersensorielle : la reconstruction des parcours
1.2. La logique d’appréhension des parcours « en aveugle » : l’exemple des débuts de parcours
2. Un premier regard sur l’expérience sensible : les modalités sensorielles
2.1. Une hiérarchie des sens ?
2.2. Les rapports entre les sens
2.3. Les illusions perceptives
3. Un deuxième regard sur l’expérience sensible : les objets d’expérience
3.1. Les distances et le temps
3.2. Les végétaux
3.3. Les formes de l’espace
3.4. Le parc
3.5. Le bâti
4. Un troisième regard sur l’expérience sensible : schèmes d’expérience et références aprésentatives
4.1. Le rôle des schèmes d’expérience et des références aprésentatives dans le parcours
4.2. Les contextes de sens « Ville » et « Nature » : une abstraction sur l’expérience vécue
III. Une perspective dynamique sur l’expérience : l’hypothèse du mouvement
1. Les dynamiques de l’expérience
1.1. Les multiples dimensions de l’expérience sensible
1.2. Échelle du corps et échelle de l’environnement : quelle relation ?
2. Les dynamiques du cheminement
2.1. Du boulevard urbain au parc de ville
2.2. Entre expériences passées et expériences présentes : souvenir, évocation et apprentissage
Conclusion : seulement des traces
CHAPITRE 4. L’EXPÉRIENCE SENSIBLE À L’ÉPREUVE DE L’ÂGE
I. Quelques préalables à l’analyse des objets d’expérience
1. De la problématique de l’âge à celle des rapports entre groupes d’âge
2. Les matériaux et la méthode d’analyse
II. Analyse des objets d’expérience au regard de l’âge des participants
1. Les voitures
1.1. Méthode de travail
1.2. L’objet d’expérience « voiture »
1.3. Les sujets seuls : perspective générale
1.4. Les mises en scène de la « voiture » : les verbes des sens ; les verbes du mouvement ; les verbes d’état et de description ; les verbes de l’impression
1.5. Les aspects de l’impression (« j’ai l’impression que… »)
1.6. Les marqueurs : de la domination, du contraste, de l’espace et du temps
1.7. Retour sur le thème général de la « voiture »
2. Les végétaux
2.1. L’objet d’expérience « végétal »
2.2. Le « végétal » mis en scène et en action
2.3. Entre perspective égocentrée et perspective allocentrée : l’impact supposé des conditions expérimentales
2.4. L’hypothèse de la différenciation progressive des schèmes et réserves d’expérience avec le temps : interprétation des variations inter-individuelles
3. Autrui
3.1. Regard général sur le thème : noms, sujets, verbes et qualifications de l’objet d’expérience
3.2. Le comportement du thème par rapport à la variable du groupe d’âge
4. Le sol
4.1. Une perspective générale sur le thème du « sol »
4.2. L’expérience du « sol » au regard du groupe d’âge
Conclusion : Une expérience sensible partagée ?
CHAPITRE 5. LE SURGISSEMENT
I. Quelques interrogations autour du surgissement
1. L’imprévisibilité face à la normalisation des espaces publics urbains
2. L’imprévisible dans l’expérience sensible quotidienne
II. Vers une définition du surgissement
1. Une approche classique et conventionnelle : étymologie et définition officielle du surgissement
2. Le mot surgissement dans les sciences humaines et sociales
2.1. Les qualifications du surgissement
2.2. Ce que provoque ou ce que fait le surgissement
2.3. Les dynamiques du surgissement
2.4. Le temps dans le surgissement
2.5. Regards sur le surgissement
3. Surgissement et retentissement
4. Surgissement et ambiance
III. Le surgissement dans les parcours « en aveugle »
1. Des réactions au surgissement : figures de parcourants
1.1. Les figures de parcourants
1.2. Quelques propriétés des figures dans les parcours
2. Des rapports au surgissement : couples d’opposition et tensions internes
2.1. Les couples d’opposition qui configurent les rapports au surgissement : perspective dynamique
2.2. Retour sur les questionnements initiaux : fermeture au monde et quotidienneté
3. La dynamique d’ouverture/fermeture au monde dans un contexte de surgissement
3.1. Les opérateurs de la dynamique ouverture/fermeture au monde dans le surgissement
3.2. Caractérisation des contextes du recroquevillement et de l’interrogation
Conclusion du chapitre
Conclusion générale

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