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LA CONTRACEPTION ORALE
La pilule est une mรฉthode contraceptive mรฉdicale rรฉversible et transitoire visant ร รฉviter une grossesse. Il existe 2 types de contraception orale : la contraception oestroprogestative et la contraception progestative.
La contraception oestroprogestative.
La contraception oestroprogestative est aussi appelรฉe contraception combinรฉe. Elle contient un ลstrogรจne de synthรจse, l’รฉthinylestradiol, et un progestatif de synthรจse qui diffรจre selon les pilules.
L’ensemble des pilules peut รชtre classรฉ de diffรฉrentes faรงons :
– en fonction du progestatif en 1รจre, 2รจme, 3รจme et 4รจme gรฉnรฉration,
– en fonction du dosage en ลstrogรจne en mini ou normodosรฉ,
– en fonction de la variation des doses d’hormones au cours de la plaquette en mono, bi ou triphasique,
– en fonction du nombre de comprimรฉs par plaquette : 21 ou 28 comprimรฉs.
Les pilules dites ยซ nouvelles gรฉnรฉrations ยป contiennent un ลstrogรจne naturel.
L’efficacitรฉ de la pilule est obtenue grรขce ร 3 actions :
– blocage de l’ovulation,
– modification de la glaire cervicale pour la rendre moins permรฉable aux spermatozoรฏdes,
– atrophie de la muqueuse utรฉrine empรชchant la nidation.
Lors de l’initiation, il est recommandรฉ que le 1er comprimรฉ soit pris le 1er jour des rรจgles, ce qui permet une protection immรฉdiate. Elle peut รชtre dรฉbutรฉe ร n’importe quel moment du cycle mais il faut utiliser simultanรฉment les prรฉservatifs pendant 7 jours (mรฉthode Quick Start). Pour les pilules ร 21 comprimรฉs, il faut prendre 1 comprimรฉ par jour ร heure rรฉguliรจre pendant 21 jours. Puis il faut respecter un arrรชt de 7 jours maximum et ensuite recommencer une nouvelle plaquette [8]. Pour les pilules ร 28 comprimรฉs, il faut prendre 1 comprimรฉ par jour ร heure rรฉguliรจre en continu, sans intervalle entre les plaquettes. Les derniers comprimรฉs de la plaquette sont des comprimรฉs inactifs. Leur nombre varie de 4 ร 7 en fonction des pilules.
La contraception progestative
Cette pilule ne contient pas d’ลstrogรจne, elle est constituรฉe uniquement d’un progestatif de synthรจse.
En France, il en existe 2 :
– Lรฉvonorgestrel ou Microvalยฎ qui contient un progestatif de 1รจre gรฉnรฉration.
– Dรฉsogestrel ou Cรฉrazetteยฎ qui contient un progestatif de 3รจme gรฉnรฉration.
Elle agit de la mรชme faรงon que la pilule oestroprogestative sauf que le blocage de l’ovulation n’est pas systรฉmatique.
Lors de l’initiation, le 1er comprimรฉ est ร prendre le 1er jour des rรจgles. Elle peut รชtre dรฉbutรฉe entre le 2รจme et le 5รจme jour des rรจgles mais il faut utiliser les prรฉservatifs pendant les 7 premiers jours [8].
Il faut prendre 1 comprimรฉ par jour ร heure rรฉguliรจre en prise continue tous les jours.
Pour le Lรฉnovorgestrel, il faut prendre le comprimรฉ ร heure fixe.
Dans tous les cas, avant l’initiation d’une pilule il convient de s’assurer de l’absence de grossesse.
La pilule : mรฉthode contraceptive prรฉdominante en France.
Depuis la loi Neuwirth de 1967, les mรฉthodes contraceptives se sont rรฉpandues, notamment la pilule. En 1978, 28,3% des femmes de 20 ร 44 ans utilisent la pilule. En 2010, 40,7% des femmes de 20 ร 44 ans utilisent la pilule [9]. L’utilisation de la pilule a augmentรฉ au fur et ร mesure des annรฉes aux dรฉpens des mรฉthodes naturelles.
Malgrรฉ l’arrivรฉe des nouvelles mรฉthodes contraceptives (implant, patch et anneau vaginal) depuis 10 ans, la pilule reste la 1รจre mรฉthode contraceptive mais une baisse inรฉdite de son utilisation est observรฉe [10].
Le parcours contraceptif franรงais est trรจs stรฉrรฉotypรฉ : l’utilisation du prรฉservatif lors des premiers rapports, puis la pilule lorsque la relation se stabilise et enfin le stรฉrilet quand le nombre d’enfants souhaitรฉ est atteint. C’est pourquoi la pilule est utilisรฉe majoritairement par toutes les femmes jusqu’ร 35 ans et qu’ensuite le recours au stรฉrilet devient plus frรฉquent [10].
Au niveau mondial, la situation franรงaise est spรฉcifique avec un taux de couverture contraceptive รฉlevรฉ et une place prรฉdominante de la pilule, par rapport aux autres pays de niveau comparable de dรฉveloppement [11]. La stรฉrilisation, mรฉthode prรฉdominante dans le monde notamment dans les pays anglo-saxons et latino-amรฉricains, est peu connue en France.
LA CONTRACEPTION D’URGENCE
La contraception d’urgence est une mรฉthode de rattrapage qu’une femme peut utiliser pour รฉviter la survenue d’une grossesse aprรจs un rapport sexuel en cas d’รฉchec ou d’absence de contraception.
Deux mรฉthodes sont possibles :
– la mรฉthode hormonale : la contraception d’urgence hormonale
– la mรฉthode mรฉcanique : le dispositif intra-utรฉrin au cuivre.
La contraception d’urgence hormonale.
Elle est plus communรฉment appelรฉe pilule du lendemain. Elle est composรฉe d’un progestatif seul.
Il existe 2 possibilitรฉs :
– Lรฉvonorgestrel (Norlevoยฎ) : 1 comprimรฉ en dose unique ร prendre le plus tรดt possible jusqu’ร 72 heures aprรจs le rapport non protรฉgรฉ. Il peut รชtre obtenu avec ou sans prescription mรฉdicale. Il est remboursรฉ ร 65% par la Sรฉcuritรฉ Sociale sur prescription mรฉdicale. Il est dรฉlivrรฉ de faรงon anonyme et gratuite aux mineures dans les pharmacies, les centres de planification et d’รฉducation familiale, et par les infirmiรจres scolaires.
– Acetate d’ulipristal (Ellaoneยฎ) : 1 comprimรฉ en dose unique ร prendre le plus tรดt possible jusqu’ร 120 heures aprรจs le rapport non protรฉgรฉ. Il est obtenu que sur prescription mรฉdicale. Il est remboursรฉ ร 65% par la Sรฉcuritรฉ Sociale.
La contraception d’urgence hormonale est d’autant plus efficace qu’elle est dรฉbutรฉe le plus prรฉcocement possible aprรจs le rapport ร risque. Pour le Lรฉvonorgestrel, l’efficacitรฉ est de 95% dans les 24 premiรจres heures puis 85% entre 24 et 48 heures et 58 % entre 49 et 72 heures [12]. Les รฉtudes n’ont pas montrรฉ d’efficacitรฉ supรฉrieure de l’Acรฉtate d’ulipristal par rapport au Lรฉvonorgestrel [13].
Le dispositif intra-utรฉrin au cuivre.
Le DIU ou stรฉrilet peut รชtre mis jusqu’ร 5 jours aprรจs un rapport ร risque. Il est remboursรฉ ร 65% par la Sรฉcuritรฉ Sociale.
Cette mรฉthode a l’avantage de constituer en plus, une contraception ร long terme fiable et rรฉguliรจre.
L’inconvรฉnient est qu’il nรฉcessite une consultation avec un mรฉdecin qui assure la pose de stรฉrilet.
La contraception d’urgence : une amรฉlioration de la diffusion.
La France est le 1er pays ร avoir autorisรฉ la dรฉlivrance du Lรฉvonorgestrel en pharmacie sans ordonnance.
99,4% des femmes de 15 ร 54 ans connaissent la contraception d’urgence. La majoritรฉ des femmes savent qu’elle est disponible sans ordonnance. Le Lรฉvonorgestrel est plus couramment appelรฉ pilule du lendemain, ce qui peut porter ร confusion pour son dรฉlai d’action. En effet, une grande majoritรฉ le sous estime : 63 % donnent un dรฉlai infรฉrieur ou รฉgal ร 24 heures et seulement 10% des femmes connaissent le dรฉlai de 72 heures [14].
Entre 2000 et 2005, on constate une augmentation du recours ร la contraception d’urgence : 8% en 2000 et 13,7 % en 2005.
La prise de la contraception d’urgence reste le plus souvent unique.
Les circonstances les plus frรฉquentes de recours ร la contraception d’urgence sont un oubli de pilule dans 30,1% des cas, un problรจme avec le prรฉservatif dans 30,7% des cas.
L’INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE
L’IVG est l’avortement provoquรฉ d’une grossesse non dรฉsirรฉe dans un cadre lรฉgal.
Elle peut รชtre rรฉalisรฉe jusqu’ร 14 semaines d’amรฉnorrhรฉes en France.
Deux mรฉthodes sont possibles :
– la mรฉthode mรฉdicamenteuse
– la mรฉthode chirurgicale.
Deux consultations mรฉdicales sont nรฉcessaires avant toute IVG. A la 1รจre consultation, la patiente informe le mรฉdecin de sa volontรฉ de recourir ร une IVG. A la 2รจme consultation, la patiente confirme son choix. Un dรฉlai de rรฉflexion de 7 jours est obligatoire entre les deux consultations. Il peut รชtre rรฉduit ร 48 heures si le dรฉlai lรฉgal risque d’รชtre dรฉpassรฉ.
L’IVG mรฉdicamenteuse.
Cette mรฉthode est rรฉservรฉe aux grossesses jusqu’ร 7 semaines d’amรฉnorrhรฉes. Elle peut se dรฉrouler dans un รฉtablissement de santรฉ ou en ville dans un cabinet mรฉdical.
Elle consiste ร prendre 2 mรฉdicaments diffรฉrents :
– dans 1er temps, la Mifรฉpristone (Mifรฉgyneยฎ) qui interrompt la grossesse.
– 36 ร 48 heures aprรจs, le Misoprostol (Gymisoยฎ) qui provoque l’expulsion de lโลuf.
Une visite de contrรดle est rรฉalisรฉe 14 ร 21 jours aprรจs la 1รจre prise mรฉdicamenteuse pour vรฉrifier que la grossesse est interrompue.
L’efficacitรฉ de la mรฉthode est d’environ 95% [15].
Elle est prise en charge ร 100% par la Sรฉcuritรฉ Sociale.
L’IVG chirurgicale.
Elle nรฉcessite une hospitalisation, le plus souvent de quelques heures.
L’intervention peut รชtre rรฉalisรฉe sous anesthรฉsie locale ou gรฉnรฉrale.
La technique consiste en une aspiration de lโลuf fรฉcondรฉ aprรจs une dilatation du col par l’administration de Mifรฉpristone.
Une visite de contrรดle est rรฉalisรฉe 14 ร 21 jours aprรจs l’intervention.
L’efficacitรฉ est de 99,7% [15].
Elle est prise en charge ร 100% par la Sรฉcuritรฉ Sociale.
L’IVG : un recours stable.
Depuis 20 ans, on constate une รฉvolution quasi-parallรจle des naissances et des IVG, tรฉmoin de la stabilitรฉ du recours ร interrompre une grossesse.
Depuis le milieu des annรฉes 90, le nombre d’IVG a augmentรฉ jusqu’en 2006, puis s’est stabilisรฉ autour de 210 000 IVG par an. En 2011, il y a eu 222 300 IVG pratiquรฉes [16].
Au niveau national, le taux de recours ร l’IVG est de 15 pour 1000 femmes รขgรฉes de 15 ร 49 ans. En Haute Normandie, le taux de recours ร l’IVG est dans la moyenne nationale avec 12,9 IVG pour 1000 femmes รขgรฉes de 15 ร 49 ans [16]. Selon lโINED, 36,2% des femmes auront au moins 1 IVG au cours de leur vie fรฉconde, en France mรฉtropolitaine [17].
En Europe, la France est l’un des pays oรน le taux de recours est le plus รฉlevรฉ aprรจs les pays d’Europe de l’Est [18].
LE PARADOXE FRANCAIS DE LA CONTRACEPTION
A partir de la seconde moitiรฉ du 18รจme siรจcle, la limitation volontaire des naissances a dรฉbutรฉ grรขce ร des mรฉthodes peu efficaces telles que le retrait et l’abstinence.
Aprรจs la Seconde Guerre Mondiale, les grossesses non dรฉsirรฉes sont de moins en moins acceptรฉes et les femmes ont revendiquรฉ ouvertement le droit d’avoir un enfant si elles le souhaitent et quand elles le souhaitent.
En 1967, la libรฉralisation de la contraception permet une meilleure rรฉgulation des naissances. Le taux de naissances programmรฉes est passรฉ de 59% en 1970 ร 83% en 1995 [19]. Cette maรฎtrise des naissances explique la baisse de la fรฉconditรฉ observรฉe au cours des annรฉes 70 avec surtout une diminution importante des grossesses non dรฉsirรฉes. Au fur et ร mesure des annรฉes, on est passรฉ ยซ d’un modรจle de maternitรฉ sous contrainte ร une maternitรฉ choisie ยป. Ce changement s’est traduit par une augmentation du recours ร l’IVG en cas de grossesse non dรฉsirรฉe : 4 grossesses non prรฉvues sur 10 se terminent par une IVG en 1975 contre 6 sur 10 en 2000 [20].
Nรฉanmoins malgrรฉ cette maรฎtrise de la fรฉconditรฉ et la diffusion des mรฉthodes contraceptives, on constate qu’1 grossesse sur 3 reste non dรฉsirรฉe [19]. La faible proportion de femmes n’ayant pas de contraception (9,8%) n’explique pas ce taux important de grossesses non dรฉsirรฉes [1]. L’enquรชte COCON a montrรฉ que 52,8 % des femmes utilisaient une mรฉthode contraceptive thรฉoriquement efficace au moment de la grossesse non dรฉsirรฉe (23,1% la pilule, 7% le stรฉrilet, 19,3% le prรฉservatif) [2].
Ainsi un nombre important d’IVG est dรป ร des รฉchecs contraceptifs. Pour les femmes sous pilule, 6 fois sur 10 l’รฉchec est attribuรฉ ร un oubli [2].
La pilule est une mรฉthode contraceptive jugรฉe comme trรจs efficace : son efficacitรฉ thรฉorique est de 99,9%. Mais en pratique quotidienne, elle diminue ร 92%
[21]. L’efficacitรฉ dรฉpend de l’observance de la femme. Cette diffรฉrence de chiffres entre l’efficacitรฉ thรฉorique et l’efficacitรฉ en usage courant tรฉmoigne de la difficultรฉ de la gestion quotidienne de la pilule. Uniquement 34,1% des femmes disent ne jamais oublier leur pilule [22]. Une femme au cours de sa vie fรฉconde devrait prendre environ 8000 pilules. L’oubli de pilule semble inรฉvitable [23].
Le problรจme est que la majoritรฉ des femmes sous-estime le risque de grossesse aprรจs un oubli de pilule et ne connaรฎt pas ou ne fait pas les mesures de rattrapages adaptรฉes.
C’est pourquoi nous avons voulu savoir comment amรฉliorer l’information de nos patientes pour qu’elles aient une attitude adรฉquate face ร un oubli de pilule.
LA PREVENTION DE L’OUBLI DE PILULE
Les recommandations รฉtrangรจres.
De nombreuses recommandations sur la gestion des oublis de la contraception orale ont รฉtรฉ proposรฉes ร travers le monde mais sont parfois discordantes (Cf. Annexe 1). La difficultรฉ est d’รฉtablir des recommandations faciles ร appliquer mais suffisantes pour minimiser les risques. Dans toutes les recommandations, une diffรฉrence est faite entre la contraception oestroprogestative et la contraception progestative, sauf le Dรฉsogestrel qui est considรฉrรฉ comme une pilule oestroprogestative [23].
Recommandations de l’OMS
Elles ont รฉtรฉ publiรฉes en 2004. L’oubli est dรฉfini comme un dรฉlai de prise supรฉrieur ร 24 heures par rapport ร l’heure habituelle pour la pilule oestroprogestative et un dรฉlai supรฉrieur ร 3 heures pour la pilule progestative.
Les recommandations prennent en compte le dosage en รฉthynilestradiol, le nombre de comprimรฉs oubliรฉs et le moment de l’oubli dans la plaquette [23].
Recommandations britanniques.
Elles sont similaires ร celles de l’OMS. Cependant dans les derniรจres modifications, le dosage en รฉthynilestradiol n’est plus pris en compte [23].
Recommandations canadiennes.
L’oubli est dรฉfini comme un retard de prise supรฉrieur ร 24 heures pour la pilule oestroprogestative et 3 heures pour la pilule progestative. Les recommandations ne diffรจrent pas selon le dosage en รฉthynilestradiol. En revanche, la conduite ร tenir diffรจre en fonction du nombre de comprimรฉs oubliรฉs et du moment de l’oubli par rapport au cycle contraceptif [23].
Les recommandations franรงaises de l’HAS.
L’oubli ร risque est dรฉfini par un dรฉcalage de plus de 3 heures par rapport ร l’heure de prise habituelle pour la pilule microprogestative (seulement le Lรฉvonorgestrel) et de plus de 12 heures pour la pilule oestroprogestative et le Dรฉsogestrel (Cf. Annexe 2) [21].
=> En cas d’oubli infรฉrieur ร 3 heures pour le Lรฉvonorgestrel et 12 heures pour les autres : il faut prendre le comprimรฉ oubliรฉ (2 comprimรฉs peuvent รชtre pris le mรชme jour) puis poursuivre la plaquette en prenant les comprimรฉs suivants ร l’heure habituelle.
=> En cas d’oubli supรฉrieur ร 3 heures pour le Lรฉvonorgestrel et 12 heures pour le Dรฉsogestrel et les pilules oestroprogestatives :
– Il faut prendre le comprimรฉ oubliรฉ mรชme si 2 comprimรฉs doivent รชtre pris le mรชme jour ou en mรชme temps. Puis il faut poursuivre la plaquette en prenant les comprimรฉs suivants ร l’heure habituelle.
– En cas de rapport sexuel dans les 7 jours suivants, il faut utiliser simultanรฉment une autre mรฉthode contraceptive non hormonale (le prรฉservatif).
– S’il y a eu un rapport dans les 5 jours prรฉcรฉdents l’oubli ou si l’oubli concerne 2 comprimรฉs, la contraception d’urgence doit รชtre utilisรฉe.
– Pour la contraception oestroprogestative, si l’oubli concerne les 7 derniers comprimรฉs actifs de la plaquette, il faut supprimer l’intervalle libre entre les plaquettes, et dรฉmarrer la plaquette suivante le jour suivant la prise du dernier comprimรฉ actif.
Les aides disponibles.
Les notices de pilules.
La notice des pilules comporte un paragraphe ยซ Instructions en cas d’omission d’une ou plusieurs doses ยป. Cependant, la majoritรฉ des notices ne contiennent pas les recommandations de l’HAS. De plus, l’information diffรจre selon les pilules. Aucune ne mentionne la contraception d’urgence.
Internet.
Le site ยซ www.g-oubliemapilule.com ยป
Ce site est nรฉ d’une collaboration entre des mรฉdecins gรฉnรฉralistes et des gynรฉcologues de Lille en 2004. Ce site reprend les recommandations HAS. D’aprรจs une รฉtude rรฉalisรฉe en 2007, 96 % des internautes รฉtaient satisfaites du site [24].
Le site ยซ www.choisirsacontraception.fr ยป
Ce site a รฉtรฉ rรฉalisรฉ par l’INPES. Il regroupe des informations sur les diffรฉrentes mรฉthodes contraceptives ainsi que la conduite ร tenir en cas d’oubli de pilule. Ce sont les recommandations de l’HAS. Ce site s’est largement fait connaรฎtre depuis quelques annรฉes suite aux campagnes d’information rรฉalisรฉes notamment : ยซ La meilleure contraception, c’est celle que lโon choisit. ยป.
La carte INPES ยซ Que faire en cas d’oubli de pilule ? ยป
Un groupe d’รฉtude de l’INPES a รฉlaborรฉ cette carte. Ils se sont basรฉs sur les recommandations de l’HAS car elles sont, selon eux, les recommandations franรงaises les plus abouties et qui ont le plus haut niveau de preuve pour les sociรฉtรฉs de santรฉ. L’objectif de cette carte n’est pas de diminuer le nombre d’oublis de pilule mais d’amรฉliorer l’attitude des femmes face ร un oubli de pilule.
Elle est disponible depuis 3 ans. Elle peut รชtre distribuรฉe par les mรฉdecins gรฉnรฉralistes, les gynรฉcologues, les centres de planification, les sages femmes et les pharmaciens. Les professionnels de santรฉ doivent la remplir avant de la distribuer : prรฉciser le nom de la pilule, si la pilule contient des comprimรฉs inactifs et le nombre, dรฉlai au delร duquel il existe un risque de grossesse [21].
Elle a รฉtรฉ distribuรฉe ร 900 000 exemplaires en 2011 et 500 000 exemplaires en 2012 [25].
Elle constitue une aide mรฉmoire pratique et facile ร conserver du fait de son format carte de crรฉdit (Cf. Annexe 3).
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LE CONTEXTE
I. RAPPELS HISTORIQUES
II. LA CONTRACEPTION ORALE
1) La contraception oestroprogestative
2) La contraception progestative
3) La pilule : mรฉthode contraceptive prรฉdominante en France
III. LA CONTRACEPTION D’URGENCE
1) La contraception d’urgence hormonale
2) Le dispositif intra-utรฉrin au cuivre.
3) La contraception d’urgence : une amรฉlioration de la diffusion.
IV. L’INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE
1) L’IVG mรฉdicamenteuse
2) L’IVG chirurgicale
3) L’IVG : un recours stable.
V. LE PARADOXE FRANCAIS DE LA CONTRACEPTION
VI. LA PREVENTION DE L’OUBLI DE PILULE
1) Les recommandations รฉtrangรจres
A – Recommandations de l’OMS
B – Recommandations britanniques.
C – Recommandations canadiennes.
2) Les recommandations franรงaises de l’HAS
3) Les aides disponibles
A – Les notices de pilules
B – Internet
4) La carte INPES ยซ Que faire en cas d’oubli de pilule ? ยป
DEUXIEME PARTIE : LโETUDE
I. OBJECTIFS
II. METHODOLOGIE
1) Description de l’รฉtude
2) Critรจres d’inclusion.
3) Mรฉthodes statistiques
III. RESULTATS
1) Taux de rรฉponse
2) Caractรฉristiques de la population รฉtudiรฉe
A โ L’รขge.
B – Activitรฉ professionnelle
C – Statut marital et nombre d’enfants
3) Le passรฉ contraceptif.
A – Durรฉe de prise de la pilule.
B – Nombre d’oublis de pilule dรฉclarรฉ au cours des 6 mois prรฉcรฉdents
C โ Les grossesses non dรฉsirรฉes sous pilule avant l’รฉtude
4) L’information rรฉalisรฉe par le corps mรฉdical.
A – La 1รจre prescription de pilule.
B – Le renouvellement de pilule
5) Source d’information utilisรฉe lors d’un oubli.
6) La carte INPES
A โ La distribution de la carte.
B โ Connaissance de la carte et son contenu.
C โ Satisfaction de la carte
D โ Comprรฉhensibilitรฉ de la carte
7) Les oublis survenus au cours des 3 mois de l’รฉtude
A – Les oublis non ร risque de grossesse
B – Les oublis ร risque de grossesse.
IV. DISCUSSION
1) La population รฉtudiรฉe
A โ La rรฉpartition par รขges
B โ La rรฉpartition par catรฉgories socioprofessionnelles
C โ Le statut marital.
2) L’information mรฉdicale.
A โ La prescription de pilule
B โ L’information rรฉalisรฉe par les mรฉdecins gรฉnรฉralistes
3) Les รฉchecs contraceptifs.
A โ Les oublis de pilule
B โ Les grossesses non dรฉsirรฉes
4) Connaissances et attitudes face ร un oubli de pilule
5) Les aides utilisรฉes en cas d’oubli de pilule
6) La carte INPES
7) Les limites de l’รฉtude
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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