L’internationalisation , théories et stratégies

L’environnement d’affaires a évolué de façon significative dans les vingt dernières années, étant donné notamment les progrès induits par les innovations technologiques, le développement des moyens de communication comme l’Internet (Lecerf, 2012) et l’efficacité accrue des moyens de transport. Il faut ajouter à cela l’entrée de la Chine dans l’OMC et le développement de l’ économie des pays du BRlCS (notamment), l’apparition d’ unions douanières et de zones de libre-échange (AELE , ALÉNA , UE , etc.) qui accroissent considérablement les échanges internationaux. Ces évènements contribuent à créer un environnement d’affaires de plus en plus internationalisé et de plus en plus concurrentiel, où les échanges entre les entreprises de différents espaces économiques se sont rapidement multipliés. Cela impose notamment aux PME de s’ouvrir davantage aux activités internationales si elles veulent assurer leur croissance voire même simplement garantir leur survie (Benkraiem et Miloudi, 2014), étant donné un besoin accru de compétitivité. La question est d’ autant plus intéressante que, selon Meier et Meschi (2010, p. 12) « l’ internationalisation s’impose aujourd’hui à toutes les firmes, aux grandes structures oligopolistiques comme aux PME ».

Ainsi, les PME ne peuvent être indifférentes à ce nouvel environnement plus internationalisé et doivent mettre en place une stratégie visant à actionner les leviers assurant leur pérennité (Benkraiem et Miloudi, 2014), voire une certaine croissance en étant plus efficientes (KPMG, 2012). Une telle démarche d’internationalisation des activités représente une alternative pour les entreprises afin de réduire leur vulnérabilité sur leur marché local, mais aussi vis-à-vis des menaces internationales. Les marchés sont plus exigeants étant donné le nombre croissant d’acteurs amenés par la mondialisation et le fait que même les. marchés locaux sont plus ouverts à cette concurrence. Cela n’implique pas que toutes les PME doivent exporter, mais plutôt qu’elles doivent être plus compétitives, ce qui peut exiger l’ internationalisation d’une partie plus ou moins µ importante de leurs activités. Par exemple, dans l’ impossibilité d’accéder aux facteurs de production qui leur permettent d’ affronter cette concurrence dans leur pays, les entreprises doivent les chercher ailleurs dans le monde, supposant dès lors un engagement sur la scène internationale (St-Pierre, Raymond, Laurin et Uwizeyemungu, 2011). L’internationalisation n’est donc pas destinée uniquement à la croissance; elle doit également permettre aux PME de demeurer compétitives sur leur propre marché.

L’internationalisation: théories et stratégies

L’internationalisation peut être décrite comme « the process by which firms both increase their awareness of the direct and indirect influence of international transactions on their future, and establish and conduct transactions with other countries » (Beamish, 1990, cité dans Allali, 2003 p. 4).

Comme nous l’avons vu en introduction, deux grandes écoles de pensée s’opposent sur le processus d’internationalisation des entreprises. Nous les détaillerons ici en deux sections: les modèles d’ internationalisation progressive et les modèles d’ internationalisation non progressive.

Modèles d’internationalisation progressive 

Les modèles d’internationalisation progressive décrivent le processus d’internationalisation comme un phénomène incrémentai, qui se déroule par étapes. Dans cette section, nous en détaillerons 3 : le modèle Uppsala (Johanson et Vahine, 1977), le modèle Uppsala revisité (Johanson et Vahine, 2009) et le modèle innovation de Bilkey et Tesar (1977).

Modèle Uppsala (19 77)
Le texte de Johanson et Vahine (1977), membres de l’ école d’Uppsala, constitue un article fondateur de la littérature scientifique sur le thème de l’ internationalisation des entreprises.

Johanson et Vahine (1977) cherchent à comprendre comment les entreprises procèdent à l’ internationalisation de leurs activités. Pour ce faire, les auteurs ont élaboré un modèle permettant d’ expliquer le processus d’ internationalisation des entreprises, via une approche pas à pas. Le modèle Uppsala proposé par Johanson et Vahine vient ainsi décrire ce processus comme une progression incrémentale des activités de l’entreprise sur les marchés étrangers à partir d’ un apprentissage progressif. Pour étayer cette dimension d’apprentissage, Johanson et Vahine recourent à la notion de distance psychique qu’ ils définissent comme « la somme des facteurs empêchant le flux d’ information de circuler à partir de et vers le marché » (Johanson et Vahine, 1977, p. 24).

Modèle Uppsala revisité (2009)
Johanson et VahIne se sont donc rendu compte de la nécessité d’enrichir le modèle Uppsala initial datant de 1977 en y introduisant la notion de réseaux (Johanson et VahIne, 2009). Désormais, les auteurs estiment que «les relations se développent à travers un processus d’ apprentissage expérientiel par lequel les firmes apprennent grâce aux ressources et aux capacités de leurs partenaires» (Johan son et VahIne, 2009, p. 1414). Dans ce nouveau modèle, Johanson et VahIne ne définissent pas la firme comme une simple entité individuelle, mais ils tiennent également compte de la base des échanges de la firme avec d’autres acteurs (Forsgren, Holm et Johanson, 2005). La notion d’ apprentissage expérientiel est toujours prédominante dans ce modèle revisité. Ici, Johanson et Vahine précisent que l’ accroissement de l’ apprentissage expérientiel provient (en partie) de l’exploitation des réseaux dont l’entreprise dispose. L’apparition de la notion de réseaux nécessite la prise en compte des dimensions émotionnelles et affectives induites dans le cadre de relations (réseaux).

Modèle innovation (19 77)
De la même manière, Bilkey et Tesar (1977) ont cherché à souligner le caractère graduel du comportement exportateur des entreprises. Le modèle mis en place par Bilkey et Tesar se construit à travers les étapes suivantes :

Étape 1: L’ entreprise n’est pas intéressée par l’exportation.
Étape 2: L’ entreprise accepterait une commande non sollicitée mais ne ferait pas d’effort afin de développer ses exportations.
Étape 3: L’ entreprise s’ intéresse à la faisabilité d’exporter.
Étape 4: L’ entreprise exporte vers des pays psychologiquement relativement proches.
Étape 5 : L’entreprise est un exportateur expérimenté et ajuste les conditions de transaction (taux de change, tarifs, etc.).
Étape 6: L’entreprise explore de nouvelles possibilités d’exportation vers des pays ayant une distance psychologique élevée.

Le modèle innovation de Bilkey et Tesar montre l’évolution de la perception de l’environnement international de l’entreprise au fur et à mesure que l’ entreprise passe d’ une étape à l’ autre. Comme les modèles Uppsala, le modèle innovation suggère une plus grande attirance et une meilleure appréciation de l’environnement international au fur et à mesure que l’ entreprise progresse. Toutefois, il est important de mentionner qu’une entreprise qui s’ internationalise ne finira pas nécessairement à l’étape 6 du modèle. Une entreprise peut se retrouver bloquée, ou encore décider elle-même de stopper son développement international à une étape intermédiaire qui lui convient plus.

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Table des matières

INTRODUCTION ET PROBLÉMATIQUE 
CHAPITRE 1 – REVUE DE LITTÉRATURE 
1.1 L’INTERNATIONALISATION: THÉORIES ET STRATÉGIES
1.1.1 Modèles d’ internationalisation progressive
1.1.2 Modèles d’ internationalisation non progressive: International new venture et Born Global
1.1.3 Les modes d’ entrée sur les marchés étrangers
1.2 BARRIÈRES ET RISQUES A L’INTERNATIONAL
1.2.1 Barrières internes
1.2.2 Barrières externes
1.3 STIMULI À L’INTERNATIONALISATION
1.3.1 Stimuli internes
1.3.2 Stimuli externes
1.4 PERFORMANCE ET FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS À L’INTERNATIONAL
1.4.1 Facteurs internes
1.4.2 Facteurs externes
1.5 IDENTIFICATION ET CARACTÉRISTIQUES DES PME DANS UN CONTEXTE INTERNATIONAL
1.5.1 Définition de la PME
1.5.2 Caractéristiques des PME internationales
1.5.3 Typologies de PME par rapport aux activités internationales
1.5.4 Propriétaires dirigeants
CHAPITRE 2 – CADRE CONCEPTUEL ET MÉTHODOLOGIE
2.1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION
2.2 CADRE CONCEPTUEL
2.3 MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
2.3.1 Type de recherche et déroulement de l’ étude
2.3.2 Source de données et confidentialité
2.3.3 Instrument de mesure
2.3.4 Échantillon
CHAPITRE 3 – PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULATS 
3.1 ANALYSEINTRA-CAS
3.1.1 Entreprise Sport
3.1.2 Entreprise Sécurité
3.1.3 Entreprise Étanche
3.1.4 Entreprise Voyage
3.1.5 Entreprise Logement
3.1.6 Entreprise Récréation
3.2 ANALYSE INTER-CAS
3.2.l Enrichissement de la grille d’ analyse
3.2.2 Application de la grille d’analyse finale
3.2.3 Discussion des résultats
CHAPITRE 4 – CONCLUSION

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