La fin du vingtième siècle est marquée par des changements considérables. L’échiquier géopolitique a subit des transformations de taille. L’effondrement de l’idéologie communiste a complètement modifié l’équilibre économique et politique mondial. L’économie mondiale s’est ensuite tournée vers la libéralisation des échanges commerciaux. On assiste également à la disparition d’une grande partie des barrières douanières et l’essor des flux de capitaux dans le monde entier. Ce phénomène irréversible est dénommé la « globalisation économique » qui n’est qu’un des aspects de la mondialisation qui englobe désormais toutes les activités humaines. Ce phénomène s’est ensuite intensifié par la création des différents organes officiels (Organisation mondiale du commerce, les différents organismes régionaux : COMESA, SADC, COI).
Aucun pays ne peut se passer des relations extérieures pour se développer. D. Ricardo stipule que tout pays sort gagnant en participant au commerce international. C’est le cas des pays en voie de développement comme Madagascar qui a un besoin crucial des flux d’investissement étranger pour dynamiser son économie. Ainsi, la concurrence devient rude pour les entreprises locales à cause de l’afflux des entreprises étrangères qui veulent acquérir une part sur les marchés locaux. Elles doivent donc impérativement s’adapter à cet environnement, d’où la nécessité d’adopter des stratégies adéquates. Notamment l’ « engagement international » qui est une alternative stratégique majeure pour assurer un développement durable de l’entreprise car celuici leurs permettra d’améliorer leurs compétitivités grâce aux opportunités offertes par les marchés étrangers mais qui n’est pas sans risques car des défis importants restent à relever.
Selon les économistes de développement, l’industrialisation se révèle être une phase inéluctable dans le processus de développement, à l’instar des pays industrialisés à économie de marché et émergents. W. W. Rostow (1960) affirme également que l’industrialisation est parmi les conditions préalables au démarrage ou décollage de l’économie d’un pays. Donc on peut dire que l’ensemble des entreprises forme le poumon même de l’économie d’un pays car elles participent à la création de la richesse nationale grâce au paiement des impôts, absorption d’une grande partie de la main d’œuvre et évidemment la formation d’un tissu industriel qui sont autant de raisons pour souligner l’importance de sa contribution dans l’économie toute entière.
L’internationalisation et ses concepts théoriques
Définition de la mondialisation
« L’interdépendance économique croissante de l’ensemble des pays du monde, provoquée par l’augmentation du volume et de la variété des transactions transfrontalières de biens et de services, ainsi que des flux internationaux de capitaux, en même temps que la diffusion accélérée et généralisée de la technologie » .
Les raisons de la mondialisation
On peut distinguer deux principales raisons de la mondialisation .
Les raisons environnementales de la mondialisation
Les raisons environnementales de la mondialisation sont la conséquence des décisions politiques qui sont prises par les Etats au niveau international. Apres l’effondrement du système communiste, la plupart des pays dans le monde ont adopté le libéralisme économique. En parallèle, les organismes financiers mondiaux, notamment le FMI a établi des conditions strictes que les pays demandeur de crédits doivent impérativement suivre. Parmi ces mesures, il y a l’ouverture à l’extérieur et la mise en place d’une économie de marché basée sur le principe du libéralisme. Par conséquent, la concurrence ne se limite plus à la frontière de chaque pays mais devient globale, d’où le terme « compétitivité internationale » est apparue. Dans ce nouveau contexte, le mot d’ordre pour chaque Etat était d’intégrer autant que possible l’économie nationale dans l’économie internationale dans la meilleure des conditions possibles. Suite à ces évènements on a pu constater les évolutions suivantes :
La régionalisation et la diminution des tarifs douaniers
On peut définir la régionalisation comme le regroupement de quelques pays pour constituer un espace économique plus grand dans lequel la circulation des biens et services, des capitaux, des personnes sont facilitée grâce aux mesures établies entre les membres comme la diminution des barrières tarifaires et non tarifaires. Durant les vingt dernières années, Madagascar a adhéré de façon successive aux trois groupements régionaux suivants: la commission de l’Océan Indien (COI), le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) pour ces différentes raisons.
L’accroissement des investissements directs étrangers
L’adoption du libéralisme économique a conduit les pays à suivre une discipline financière qui est formée par les conditions suivantes :
– équilibre de la balance de paiement ;
– équilibre budgétaire ;
– incitation en faveur des investissements privés .
Ces conditions ci-dessus vont influencer les gouvernements à promouvoir une politique qui vise à faciliter les investissements étrangers sut leurs territoires. On peut alors assister à une compétition des différents pays pour être le plus attractif aux yeux des investisseurs étrangers.
Les raisons technologiques de la mondialisation
Le rôle joué par la technologie dans le domaine de l’économie est très important. La technologie est le moyen qui a permis de réduire considérablement les coûts et les délais dans tous les types de transport. L’informatique et la télécommunication sont en train de bouleverser notre façon de vivre. La technologie a stimulé un ensemble d’éléments qui a conduit l’apparition des entreprises mondiales.
Les coûts de communication et de transport
La réduction des coûts de transport a permis aux entreprises de pouvoir étendre leurs activités à travers des distances géographiques importantes. Ca a comme avantage de réduire les coûts de production grâce à l’accès à de nouveaux marchés de matières premières et de se mettre en contact avec des clients qui sont éloignés.
La convergence des gouts des consommateurs
La diffusion très rapide des innovations et des produits surtout venant des pays occidentaux, accompagnée d’une grande standardisation des produits ont contribué à la convergence des gouts et des habitudes de consommation à travers le monde. Cependant, il faut aussi souligner qu’il existe encore des marchés où le concept de l’homogénéisation des goûts ne s’applique pas car il requiert plus de spécificités mais sa part en termes de volume est très faible par rapport aux produits qui sont standardisés. Par exemple, les produits de luxes.
L’augmentation des coûts de R&D
La hausse des coûts du R&D et la réduction des durées de vie des produits et des technologies de production incitent les entreprises à intensifier leurs efforts dans la prospection de nouveaux marchés où elles peuvent écouler leurs productions et amortir les coûts investis dans les recherches. La stratégie d’alliance est un moyen efficace pour partager les risques des recherches technologiques.
Le développement des marchés financiers
La croissance des marchés financiers mondiaux a entrainé une plus grande concurrence entre les institutions financières mondiales, ce qui permet aux entreprises d’accéder à un financement avec un taux plus abordable et des services plus spécialisés.
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Table des matières
Introduction
Partie I : L’internationalisation et ses concepts théoriques
Chap. I : CONTEXTE GENERAL
1°) Définition de la mondialisation
2°) Les raisons de la mondialisation
2.1 – Les raisons environnementales de la mondialisation
2.2 – Les raisons technologiques de la mondialisation
Chap. II – CADRE THEORIQUE SUR L’INTERNATIONALISATION
1°) Les concepts théoriques sur l’internationalisation des entreprises
1.1°) Définitions
1.2°) Les entreprises face à la mondialisation
1.3°) Les principales stratégies des firmes multinationales
1.4°) Le paradigme OLI ou approche éclectique de la multinationalisation
1.5°) Modèle théorique de « proximité-concentration »
2°) Impacts de l’exportation sur la croissance économique
2.1 – Revue de littérature
2.2 – Les avantages comparatifs et la division internationale du travail
Partie II : L’internationalisation des entreprises Malgaches et ses effets sur l’économie entre 1990-2010
Chap. III – L’ECONOMIE MALGACHE ET SES MARCHES EXTERIEURS ENTRE 1990-2010
1°) Situation économique
2°) Les accords commerciaux de Madagascar
2.1 – Le cadre general : l’OMC
2.2 – Les relations commerciales entre Madagascar et l’UE
2.3 – La commission de l’Océan Indien
2.4 – Le COMESA
2.5 – La SADC
2.6 – L’AGOA
2.7 – Autres pateraires commerciaux
3°) Stratégie nationale de développement commercial et économique
3.1 – Les projets et programmes d’appui aux exportations
3.2 – Les projets et programmes sectoriels d’appui aux filières
4°) Evolution du commerce éxterieur de Madagascar
5°) Les principaux partenaires commerciaux de Madagascar en éxportations
Chap. IV – RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET EXPORTATION DE MADAGASCAR ENTRE 1990-2010
1°) Liaison entre croissance économique et éxportation
2°) Impacts de l’instabilité des exportations de Madagascar sur sa croissance
Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXE