Avec la mondialisation, nous avons déjà souvent entendu les expressions « ouverture internationale ou internationalisation » et la « globalisation ». Ces deux termes ne sont autre que des vecteurs de la mondialisation. Ainsi, lorsqu’on parle de l’ internationalisation, il vient toujours dans l’esprit, l’essor des échanges internationaux, résultat d’une ouverture croissante des économies. De son côté, la globalisation financière qui désigne le processus de libéralisation, quasi complète des échanges des capitaux, s’est développée également vers les années 80. Et, cela peut montrer, qu’une partie grandissante des productions nationales est exportée et que, les économies nationales sont de plus en plus insérées dans l’économie mondiale. Puis, vers les années 70, l’existence de deux forces antagonistes ( communiste : U.R.S.S. ; capitaliste : Etats –Unis), qui avait pour conséquences, des crises politiques (régimes antagonistes…) ; sociales (migration, sida, islam intégriste…) ; économiques (deux crises pétrolières : 1973 et 1979…), renforçait des vraies menaces économiques mondiales et déséquilibres économiques. Ces menaces ont poussé le monde à trouver des mesures, pour parvenir à un équilibre mondial. D’où, la chute de mur de Berlin en 1989 dans les buts de contrôler et de régler les activités mondiales, et donc l’évolution de la mondialisation, espérée « inéluctable et favorable à la croissance ». L’intégration économique mondiale ne cesse de se proliférer, que ce soit élargie ou sous forme d’intégration régionale dans laquelle, certains pays comme Madagascar se jettent actuellement, et même des pays développés, tels que l’union Européen et d’autres. Comme la mondialisation englobe tout, cette intégration est régie par des règles diverses. Effectivement, « les pays en voie de développement ont toujours été victimes d’événements » . « Mais toute en tenant compte de la contrainte extérieur ( du fait de l’évolution rapide et ardente de la concurrence sous diverses formes, et aussi de l’intégration), la mondialisation apporte d’immenses opportunités » . En fait, cette mondialisation est considérée comme étant « concept de défense au niveau mondial » , surtout sur le plan économique. Mais par cette fatalité à la mondialisation, les règles qu’elle engendre et les caractéristiques des pays, est-ce que l’internationalisation est-elle un facteur de croissance ou/et génératrice de contraintes pour un pays comme Madagascar.
L’internationalisation et sa portée économique
L’internationalisation ou l’élargissement des activités économiques à l’étranger, résultant de l’ essor des échanges internationaux, fait poser des questions : Pourquoi les pays effectuent-ils des échanges avec l’extérieur mais n’essaient pas de fermer ses frontières et y rester pour tout faire ? et quelle réalité renferme-t-elle cette internationalisation ? C’est la première tâche que nous allons essayer de saisir en les englobant dans le contexte global de l’internationalisation. Nous verrons ensuite, la portée économique de l’internationalisation à travers les échanges internationaux.
Le contexte global de l’internationalisation
L’internationalisation et ses fondements
L’internationalisation dans le cadre de la mondialisation
Définition de l’internationalisation
D’après Pascal Lorot : « l’internationalisation (d’une culture, d’une économie, d’une entreprise) a souvent été confondue avec l’accès à la mondialisation alors qu’elle n’est que le stade préliminaire. Elle se définit comme elle, par une ouverture sur l’extérieur, mais elle s’en distingue par son caractère d’exception : son extension est limitée à une portée de la planète, à certain pans de l’activité humaine et, en toutes choses, les critères nationaux demeurent prédominantes » .
L’internationalisation se base sur la liberté de se déplacer et de commercer. Sa mise en œuvre exige également la présence de moyens de transport, de communication et la nécessité économique ou intellectuelle d’échanger. A l’époque, de l’internationalisation, des liens d’interdépendances se créent avec les pays partenaires étrangers mais le cadre national reste les références principales. Quiconque ouvre ses frontières, l’intervention de l’Etat est fortement interdite. Il ne peut intervenir qu’en cas de non respect des accords, d’où l’appellation « Etat gendarme ».
L’internationalisation, une étape de la mondialisation
« La mondialisation est un processus d’intégration des marchés pour les biens, les services, les capitaux et peut être même la main d’œuvre, processus qui n’ a fait que se développer depuis la deuxième Guerre mondiale et n’a pas changé de direction de manière significative depuis cette époque » , selon Martin Wolf.
La mondialisation comporte trois étapes : l’internationalisation dont nous venons de parler, la transnationalisation liée à l’accroissement des flux d’investissements et des implantations à l’étranger, la globalisation c’est-à-dire la mise en place des régions mondiaux. La raison de cette mondialisation se base sur l’idée que le développement réside dans l’ouverture des frontières.
Les avantages comparatifs et la division internationale du travail ( D.I.T)
Pourquoi les pays effectuent-ils des échanges avec l’extérieur ? Mais n’essaient pas de fermer ses frontières et y rester pour tout faire ?. C’est sûr qu’ils espèrent y trouver d’avantages. C’est bien cela que nous allons parler maintenant. Ensuite, nous examinerons les conséquences de ces échanges.
Les avantages comparatifs
Les économistes classiques, Adam Smith et Ricardo ont pu sortir des théories sur les échanges internationaux, vers la fin du 18ème siècle et du début du 19ème siècle. Ils ont chacun leur façon d’expliquer les bonnes raisons des échanges internationaux si en parlant des avantages absolus de Adam Smith et des avantages comparatifs der Ricardo.
Mais nous allons présenter seulement la théorie de Ricardo qui vise à montrer que tous les pays gagnent à l’échange international et que le libre échange, qui facilite les échanges internationaux doit être établi partout. Pour bien comprendre la réalité, prenons l’exemple chiffré de Ricardo montrant que tous les pays vont gagner à l’établissement du libre échange. Ricardo avait pris comme exemple le Portugal et l’Angleterre. Ces deux pays fabriquent chacun du Drap et du Vin.
L’Angleterre va consacrer ses 220 hommes dans la fabrication du drap parce que son désavantage y est moins élevé. Ainsi, elle en produit 1.2 unité de plus ; quant au Portugal, ses 170 hommes vont fabriquer du vin parce que son avantage y est plus grand par rapport à l’Angleterre, et il y aura 1.1 unité de plus à sa production en isolement. Il y a avantage comparatif parce qu’on compare deux écarts de productivité. En présence d’échange de production, et la mise en place du libre échange ; basé sur un prix international ou une unité de vin contre une unité de drap : l’Angleterre pourra obtenir 1.2 unité de drap et une unité de vin et le Portugal 1 unité de drap et 1.1 unité de vin. Voyons la différence entre l’absence et la présence d’échanges, la production nationale et internationale augmente. Nous pouvons constater bien que la différence de la production entre deux pays suscite les exportations d’un pays vers un autre en présence d’échange. La mise en jeu du libre échange, la spécialisation de la production du pays peuvent enrichir tout le monde. Cette spécialisation qui se développe dès le 19ème siècle a poussé sur ce que l’on appelle la division internationale du travail que, nous allons essayer d’ entamer maintenant.
Division Internationale du Travail
Cette Division Internationale du Travail est qualifiée par la spécialisation des économies nationales. La division internationale du travail traditionnelle attribuée aux pays du « Sud », elle se fait par la prise en main de la production des produits primaires par les pays pauvres, et la production des produits manufacturés et de services aux pays développés. Cette division internationale du travail prend une nouvelle forme aujourd’hui avec la participation des pays en développement dans la fabrication des produits manufacturés et on parle de Nouvelle Division Internationale du Travail (N.D.I.T). Dans cette nouvelle division internationale du travail, les pays développés produisent des services et la fabrication des biens qui sont repartis entre les pays riches et les pays en développement. Les pays riches gardent les produits les plus complexes, à forte valeur ajoutée et les pays en développement fabriquent les produits plus simples, à faible valeur ajoutée.
Malgré leur efficacité, les avantages comparatifs connaissent certaines limites. Il est évident que les facteurs de production, soient immobiles ; les gains soient équilibrés et enfin le niveau de prix international est considéré pour qu’aucun pays ne soit déprimé. Cependant, ces limites n’empêchent les pays à échanger librement car ils espèrent toujours y gagner. Il y a eu le développement du libre échange et développement des échanges internationaux.
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Table des matières
Introduction
Partie I : L’internationalisation et sa portée économique
Chapitre I : Le contexte global de l’internationalisation
Section 1 : L’internationalisation et ses fondements
1.1 L’internationalisation dans le cadre de l’internationalisation
1.1.1 Définition de l’internationalisation
1.1.2 L’internationalisation, une étape de la mondialisation
1.2 Les avantages comparatifs et la division internationale du travail (D.I.T)
1.2.1 Les avantages comparatifs
1.2.2 Division internationale du travail
Section 2 : Le développement du libre échange et des échanges internationaux
2-1 La libéralisation des échanges : Le GATT
2-1-1 L’ abaissement des tarifs douaniers
2-1-2 Code de bonne conduite
2-2 Les transformations au niveau des échanges
Section 3 : La montée de l’interdépendance
3-1 Les aspects de cette interdépendance
3-2 La globalisation financière
Chapitre II : La portée économique de l’internationalisation à travers les échanges internationaux
Section 1 : Les mécanismes reliant la croissance économique et développement des échanges internationaux
1.1 Gain de productivité
1.2 L’extension des marchés
1.3 La contribution de ces deux effets dans la croissance économique
Section 2 : La persistance des pratiques protectionnistes
2-1 Les pratiques protectionnistes actuelles
2-2 Les raisons de la permanence du protectionnisme
2-2-1 Les arguments théoriques
2-2-2 Les arguments pratiques : la réalité repose par fois sur de mesures protectionniste
Section 3 : Le développement économique et les échanges internationaux
3-1 Les stratégies d’extraversions fondées sur l’exportation des produits primaires
3-2 Stratégies de développement fondées sur l’extraversion par la promotion des exportations des produits primaires
Partie II : L’internationalisation et ses effets à Madagascar
Chapitre I : Les entraves au développement dans le cadre de l’internationalisation
Section 1 : Facteurs socio-économiques
1.1 Pays en développement premiers centres d’intérêts
1.2 Le taux de change
1-2-1 Structure de la balance commerciale
1-2-2 La compétitivité
1.2.3 L’entrée des capitaux étrangers
1.3 Dépréciation et inflation
Section 2 : Les échecs aux stratégies de développement
2-1 Vulnérabilité aux crises
2-2 La domination des pays centres et l’incompétence
2-3 Le problème de l’industrialisation
2-3-1 L’ industrialisation par substitution aux importations
2-3-2 l’industrialisation tournée vers l’exportation
Section 3 : Les effets des accords
3-1 La baisse des recettes fiscales et le déficit de la balance commerciale
3-1-1 Au niveau de l’APE
3-1-2 Les effets de la détaxation
3-2 Les obstacles techniques au commerce (OTC)
3-2-1 Qualité et norme
3-2-2 Les mesures sanitaires et phytosanitaires
3-3 L’endettement
3-3-1 L’insuffisance des capitaux
3-3-2 La fluctuation de cours
3-3-3 La souveraineté nationale
Chapitre II : Les nouvelles stratégies de développement
Section 1 : Firmes Transnationales (FTN) et développement des échanges internationaux pour une bonne perspective
1.1 Les firmes transnationales (FTN)
1.1.1 Définition des FTN
1.1.2 Le développement des échanges internationaux et les FTN
1.1.3 L’importance des FTN
1.2 Les impactes de la promotion des FTN
1.2.1 Dans les pays où s’effectue la délocalisation
1.2.2 L’apport des IDE pour les PVD
Section 2 : Recommandations politiques et stratégiques
2-1 Recommandations politiques
2-2 Recommandations stratégiques
Conclusion
Annexes