L’intérêt de la céphalométrie dans le choix de la détermination de la dimension verticale d’occlusion

La téléradiographie et technique d’examen

   La téléradiographie a été inventée par Carrea en 1922, puis perfectionnée et standardisée par Broabdent en 1931. La téléradiographie a le même mécanisme de formation d’image que la radiographie panoramique, seulement l’incidence d’émission des rayons X n’est pas la même. La téléradiographie peut se réaliser:
– de profil avec plus ou moins la bouche ouverte permettant de dépister les anomalies de croissance sagittale et verticale.
– de face permettant de dépister les anomalies transversales (endognathie, latérognathie…) ou axiale permettant aussi de dépister les anomalies transversales.
Concernant la technique d’examen, la position du patient doit être naturelle et centrée par rapport au plan de référence horizontal (plan axio-orbitaire) et vertical (plan sagittal médian) par le céphalostat. Il doit éviter de déglutir pendant la réalisation du cliché téléradiographique. La distance et le coefficient d’agrandissement doit être spécifié. Les clichés réalisés avec des distances foyer-film différentes ne peuvent pas être comparés, pour ce qui est des valeurs linéaires, car il y a une divergence des points de mesures en rapport avec la distance focale. (1) Ce n’est pas le cas pour les valeurs angulaires. La localisation des repères céphalométriques est parfois difficile même pour un praticien expérimenté. Certains repères fréquemment utilisés ont été montré chez des opérateurs différents, ou chez un même opérateur, à des intervalles de temps plus ou moins espacés des variations de localisations.

Définition de la DVO

   Selon OKESON la DVO est une distance entre 2 points déterminés lors de l’occlusion dentaire, alors que KLINBERG la définit comme la hauteur du tiers inférieure de la face lorsque que les dents sont en occlusion. (8) La détermination de la DVO “physiologique”, afin de pouvoir réaliser une DVO thérapeutique, n’est pas une position unique avec une valeur fixe mais elle se situe dans une certaine plage de valeurs possibles, dans une “zone de confort”. Cette zone de confort est variable selon les individus car tributaire de différents facteurs comme la capacité individuelle d’adaptation articulaire et musculaire, la typologie squelettique, l’état des arcades dentaires.

Il est possible de jouer avec la DVO

  Un paradigme persiste dans l’esprit commun où la variation de la DVO, l’augmentation ou la diminution, serait l’étiologie de troubles neuro musculaires et articulaires. “Augmenter la DVO entraînerait une hyperactivité musculaire des muscles élévateurs qui serait à l’origine de douleurs musculaires, d’une mobilité dentaire avec une possible ingression » ; il a été démontré qu’une augmentation de la DVO permet une relaxation musculaire des muscles élévateurs (14) , notamment observé en clinique avec des thérapeutiques occlusales à l’aide de gouttières. Même une modification importante de la DVO par chirurgie orthognathique n’entraîne pas de manière constante une ingression dentaire. (15) “Diminuer la DVO entraînerait des troubles neuro musculaires et articulaires”; selon Magnusson “il n’y a pas de problème apparent associé à la diminution de la DVO”. (16) Une confusion est faite entre la perte de DVO et l’apparition de troubles articulaires dues à la perte de calage postérieur. L’appareil manducateur, en l’absence de troubles, à une capacité de s’adapter rapidement à des changements modérés de la DVO. Cependant chez certains patient le changement de la DVO peut engendrer de légers symptômes transitoires sans conséquences majeures et de courte durée tant que la variation s’effectue par un mouvement de rotation mandibulaire autour de l’ATM. (17) Sur quelques degrés de variation (5 millimètres au niveau incisif), elle n’induit pas de contraintes articulaires car cette dernière effectue un mouvement de rotation pure qui est un mouvement totalement physiologique.

Utilisation de CADO

   Le logiciel C.A.D.O (Céphalométrie: Aide au Diagnostic Occlusal), a été réalisé vers 1990, utilisable sur le progiciel “livecode”. (24) Ce programme informatique est utilisable par le plus grand nombre, spécialiste ou non, afin d’aider le praticien dans le diagnostic de la typologie squelettique, fonctionnalité du guide antérieur et latéral, adaptation compensatoire des incisives et l’orientation du plan d’occlusion. Cette aide au diagnostic permet de donner une direction sur la détermination de la:
– DVO thérapeutique
– situation des incisives mandibulaire et maxillaire
– du plan d’occlusion et de la courbe de Spee
– les pentes fonctionnelles
L’intérêt diagnostique et thérapeutique est évident, à condition d’utiliser des informations non déformées, c’est-à-dire s’assurer de la qualité du cliché téléradiographique et de la saisie informatique des points céphalométriques.

Simulation sur articulateur de la DVO thérapeutique

   Il n’est pas possible d’utiliser n’importe quel simulateur pour réaliser des changements de DVO. L’articulateur doit disposer d’une tige antérieure réglable et graduée, qui effectue deux tâches : le contrôle vertical et le pilotage des mouvements par le réglage moyen ou individualisé de la table antérieure. Sur la base de ces principes de construction de l’articulateur, l’utilisation correcte de ce dernier est influencée par le réglage de la tige antérieure. La plus grande cohérence ne peut être acquise que si la tige incisive est à 0 mm, ainsi les différents axes de références de l’articulateur sont parallèles ou perpendiculaires entre eux. Une valeur positive ou négative de la tige incisive entraînera une modification de la géométrie de l’articulateur et des mouvements simulés. La tige incisive joue un rôle central au cours des différentes étapes de travail sur articulateur, toujours liée au maintien de la géométrie de l’articulateur. Le montage des moulages ne doit pas affecter cette géométrie, caractérisée par le parallélisme des branches, tige antérieure sur 0 mm, et première dent en contact. Pendant le processus de fabrication des prothèses dentaires, la tige antérieure contrôle la DVO. La tige antérieure graduée de l’articulateur permet l’évaluation quantitative en tenant compte des variations proportionnelles liées à la position du point concerné (molaire, incisive, table antérieure). Un calcul simple est obtenu par la règle des tiers permet d’apprécier directement l’influence des variations de DVO, issue de l’analyse céphalométrique, sur les hauteurs prothétiques (antérieure et postérieure) et sur les relations des dents antérieures (surplomb, recouvrement).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

I. Introduction
II. L’analyse céphalométrique de profil : méthode et intérêts
1. La téléradiographie et technique d’examen
2. Identification des points céphalométriques
3. Analyse typologies squelettiques verticale et horizontale
a) Typologie squelettique et dentaire horizontale: définition et analyse céphalométrique
b) Typologie squelettique verticale: définition et analyse céphalométrique
III. Analyse céphalométrique de La DVO: définition, modification, thérapeutique
1. Définition de la DVO
2. Classification de la problématique verticale
3. Conséquences et limites de la modification de la DVO
4. Corrélations squelettiques
5. Utilisation du logiciel C.A.D.O
IV. Choix de la DVO thérapeutique et transfert sur articulateur
1. Indicateur d’aide à la décision de la DVO thérapeutique
2. L’articulateur: position de référence, montage et réglages
3. Simulation sur articulateur de la DVO thérapeutique
V. Conclusion

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *