Soutenance mémoire
Dans la cadre d’un processus pédagogique, il faut tenir compte de l’existence de la structure pédagogique qui est constitué de ces trois pôles dont : l’enseignant, l’apprenant, et le savoir. La communication est fondamentale dans toute transaction entre l’enseignant et l’élève car avec cette communication constitue la base de toutes les stratégies pédagogiques qu’un enseignant utilise dans son processus d’enseignement- apprentissage. La communication se fait de diverse façon : à l’orale (verbale), à l’écrit, par des gestes (non verbaux), … Elle caractérise la relation et l’interaction entre enseignant et les élèves qui font partie intégrale de la quotidienne scolaire ; c’est ce qui a amené Barriere Boizumault Magali pour son travail doctoral de questionner l’utilisation des communications non verbales dans l’enseignement de l’EPS sous l’angle interactionniste en classe dans sa thèse intitulé « les communications non verbales des enseignants d’Education Physique et Sportive : formes et fonctions des CNV, croyances et réalisation effective des enseignants, ressentis des effets par les élèves ».
ANALYSE ET PRESENTATION DE LA THESE MERE
Présentation de la thèse mère
La thèse mère intitulée « les communications non verbales des enseignants d’Education Physique et Sportive : formes et fonctions des CNV, croyances et réalisation effective des enseignants, ressentis des effets par les élèves » a été présenté le l9 novembre 2013 pour obtenir le diplôme de doctorat de l’Université Claude Bernard, Lyon-1 dans la Faculté de science du sport et de l’éducation physique, Mention STAPS ( Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) sous la direction de Cogerino Geneviève et de Leveque Marc. L’objectif principal de ce travail consistait à questionner l’utilisation des communications non verbales (CNV) dans l’enseignement de l’EPS et d’analyser les communications des enseignants d’EPS avec ses élèves. Chaque intervention verbale ou non verbale de l’enseignant crée une interaction avec les élèves dont l’objet peut être pédagogique ou didactique.
Cadre théorique
Dans ce cadre théorique, l’auteur a parlé des concepts autour de la communication que ce soit verbale ou non verbale pour clarifier cette recherche, puis le concept d’immediacy (proxémie), ainsi que les concepts qui sont autour de ce travail de recherche.
notion de la communication
« La communication est la façon par laquelle ils en viennent à posséder des choses en commun » écrivait le philosophe John Dewey en 1916. Ces propos peuvent apparaître simplistes. Il joue en fait très finement sur l’étymologie du «communiquer » vient du latin « communicare » qui signifie « mettre en commun » puis « être en relation avec ». L’individu devient plus important que l’information. L’analyse de la communication est dominée par deux grands champs scientifiques. Le modèle techniciste, représenté par Shannon (1952), issu de l’approche cybernétique et le modèle psychosociologique issu des travaux de la psychologie sociale.
➤ L’approche cybernétique : Pour Shannon, 1952, la communication peut être définie comme la transmission d’un message d’un endroit à un autre. (Approche cybernétique de Shannon).
➤ L’approche interactionniste : L’approche psychosociologique, définit la communication comme l’ensemble des processus par lesquels s’effectuent les échanges d’informations et de significations entre des personnes dans une situation sociale donnée. La communication devient alors un acte social, une interaction (Abric, 1999).
Ainsi, la communication peut être définie comme « l’ensemble des comportements et des processus psychologiques qui permettent de transmettre et de recevoir des informations » (Clément & Noels, 2006). Pour Barrette, Gaudet et Lemay (1996, cités par Guimond, 2010), la communication consiste en « une relation qui s’établit entre des personnes à partir des significations communes qu’elles attribuent à des mots ou des intonations (CV) ainsi qu’à des gestes, des attitudes corporelles, etc., des positions dans l’espace (CNV) ».
La communication verbale (CV)
Elles renvoient à toutes les informations qui sont échangées verbalement. C’est notamment la linguistique qui s’est intéressée aux contenus des discours (Cormier, 2000). Trager (1958), la définit comme une communication qui s’effectue par la verbalité et la vocalité (ce sont des canaux verbo-accoustiques). La verbalité constitue le langage, les paroles, c’est à dire les productions langagières et la vocalité, appelée aussi paralangage concerne tout ce qui est relatif à la voix : ton, intonation, rythme d’un énoncé, pauses, c’est à dire aux périodes de latences entre les mots, hésitations.
Définition de la CV selon le milieu scolaire
Dans le milieu de l’enseignement, les CV incluent toutes les interactions verbales entre l’enseignant et ses élèves. (Pieron, 1993). Il y a plusieurs types d’interventions de l’enseignant :
– Présentation du contenu : explications, questionnements ;
– Organisation ;
– Feedback (« rétroactions », « information en retour », « réaction à la prestation des élèves »). Il semble être un élément déterminant de la relation pédagogique. Il se situe à la charnière de l’apprentissage et de l’enseignement. Il est étudié à la fois dans les modèles d’acquisition des habiletés motrices et dans les modèles d’études de l’efficacité de l’enseignement (Nicaise & Cogérino, 2008)
– Comportements affectifs : selon Pieron, les interventions d’affectivité sont de l’ordre de 1.5% dans les interactions (1.2% positive et 0.3% négatives). Les interventions désapprobatrices contribuent à créer un climat peu propice aux apprentissages et à l’établissement d’attitudes favorables à l’enseignement.
La communication Non verbale (CNV)
Les communications non verbales sont « l’ensemble des moyens de communication existant entre des individus n’usant pas du langage humain ou de ses dérivés non sonores (écrits, langage des sourds muets, etc. » Corraze (1980). Ainsi, la CNV désigne tous les échanges qui s’effectuent par l’absence de la partie proprement linguistique entre des individus. Cosnier, 2006, présente les CNV comme l’ensemble des gestes, des postures, des attitudes, des mimiques, les regards et des aspects vocaux (les silences) interviennent en de très nombreux moments pour compléter la parole. Ekman et Friesen (1971) et de Argyle (1975), classifient et englobent l’ensemble des CNV et n’est pas spécifique à un type de communication : 1) L’aspect extérieur – morphologie, silhouette, vêtement ; 2) Le comportement spatial – distance interpersonnelle (proxémie), contact corporel(toucher), orientation dans l’espace, parfum (odeur) ; 3) Le comportement cinétique – mouvements du tronc et des jambes, gestes des mains, mouvements de la tête ; 4) Le visage – regard et contact visuel, expression du visage ; 5) Les signes vocaux – signes vocaux verbaux dotés de signification paraverbale, signes vocaux non-verbaux, silences.
L’interaction ou « communication interindividuelle »
L’interaction est une réaction réciproque de deux ou plusieurs phénomènes. (Interdépendance, action, réaction entre deux personnes). Dictionnaire le grand robert , 2002. L’interaction renvoie à la mise en rapport d’actions, à la co-construction réciproque de la manière d’être au monde de chacune des personnes en présence (enseignant & élèves). Dans le contexte de l’enseignement, l’activité des élèves serait en relation avec la distance à laquelle se trouve l’enseignant (Doyle & Ponder, 1977). Une communication totale ou contextualisée constitue une action ou une influence réciproque pouvant s’établir entre deux personnes ou plus, objets, éléments, corps ou phénomènes et en modifier le comportement ou la nature. Elle s’agit d’un échange (discours ou parole ou gestes) entre deux personnes ; c’est la relation qui s’établie entre enseignant et élève. Le travail enseignant peut être caractérisé comme une activité interactive située. (Tardif & Lessard, 1999).
le concept d’immediacy
C’est l’étude de comportement de proximité (Merhabian, 1971), suggère que « l’affection crée le comportement de proximité ». Le proxémie c’est la distance de l’enseignant agit sur la perception par l’élève de sa gentillesse et de son efficacité. (Hesler, 1972, cité par Ôzmen, 2010). Ce concept de proximité est issu de la théorie approche évitement qui suggère que « les personnes approchent ce qu’elles aiment et évitent ce qu’elles n’aiment pas » (Mehrabian, 1981). Il s’agit des comportements qui augmentent l’intimité/ la proximité et les interactions non verbales avec autrui (Mehrabian, 1969). Dans le milieu scolaire, ce concept peut être défini comme les manifestations non verbales qui produisent un effet sur l’efficacité de l’enseignement (Andersen, 1979) et les comportements non verbaux des enseignants qui agissent efficacement sur les résultats scolaires en classe (Andersen, 1979 ; Andersen & Andersen, 1982). La « non verbal immediacy », c’est la proximité physique, l’occupation de l’espace, les touchers, les contacts visuels, les sourires, les mouvements corporels, les gestes et les postures ainsi qu’une tonalité variée. Richmond et Mc Croskey (2004).
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : ANALYSE ET PRESENTATION DE LA THESE MERE
1-Présentation de la thèse mère
2- Cadre théorique
2-1- notion de la communication
2-2 La communication verbale (CV)
2-3 La communication Non verbale (CNV)
2-4 L’interaction ou « communication interindividuelle »
2-5 le concept d’immediacy
2-6 Relation enseignant-élève
2-7 Croyance
3- Problématique
4-Hypothèse
5- Méthodologie utilisée
6- Résultats
6- Discussion et perspective
7- Critiques de la thèse mère
8- Conclusion de la première partie
Deuxième partie : TRAVAIL DE REPLICATION
1- Contexte et justification
2- Clarifications des concepts
2-1 La Communication Non Verbale (CNV)
2-2 La théâtralisation ou mise en scène corporelle
2-3 Interaction
2-4 Efficacité pédagogique
3- Problématique et hypothèse
3-1 Problématique
3-2 Hypothèse
4- Méthodologie
4-1 Procédure
4-2 Choix du descripteur à utiliser
4-3 L’observation et déroulement du travail
4-4 Les entretiens
4-5 interprétation
5- Résultats
5-1 Utilisation des CNV de l’enseignant E1
5-2 Utilisation des CNV de l’enseignant E2
7- Limite
8- Conclusion de la deuxième partie
Conclusion générale
Référence Bibliographique
ANNEXE
