L’Intelligence Economique et Stratégie de l’Entreprise

Quelques approches

Approche américains : D’après BAUMARD (1991), l’approche américaine est caractérisée par une surveillance continue toutes directions. C’est le monitoring utilisant des bases de données où des opérations d’enregistrement sont effectuée systématiquement sur des fichiers informatiques, ce terme vient du « monitor », terme anglais supposant que les veilleurs passent la plupart du temps derrière l’écran, il a pour objet de « développer et de communiquer une compréhension profonde de la concurrence au sein de l’entreprise ». Un monitoring efficace doit permettre les éléments suivants :
– connaître les sources ouvertes et publiées de l’environnement,
– motiver les sources de son organisation, c’est-à-dire le personnel,
– identifier et expliquer les acquis méconnus de l’entreprise en matière d’intelligence,
– établir une typologie de l’information désirée et se fixer un rythme d’acquisition,
– développer un réflexe de communication au sein du personnel,
– aménager des canaux de distribution sélective de l’information,
– développer des programmes d’entraînement et de l’information.
L’approche anglaise : Un pays qui reste peu avancé en intelligence économique par rapport aux Etats-Unis, peu d’articles écrits par des confusions remarquées avec l’étude de marché et l’espionnage, on fait appel souvent à des experts américains qui ne connaissent pas généralement la réalité de l’environnement de la Grande Bretagne. Les attitudes envers cette activité sont essentielles ; trop de réflexion sur le présent tout en s’inquiétant du futur, chercher à connaître ce que les concurrents vont faire plut tôt que de chercher ce qu’ils sont en train de faire, reconnaître que cette activité est indispensable pour la réussite future.
L’approche Allemande : Depuis le début du 20ème siècle, le système de renseignement économique allemand se caractérise par sa forte concentration d’après P..BAUMARD (1991) , l’intelligence économique est fondé sur les principes suivants :
« – les banques sont parties prenante dans les affaires de leurs clients, ‘intérêt général allemand subordonne les intérêts particuliers ce qui n’est pas le cas pour les entreprises américaines
– la prise d’information et la communication sont indissociées
– une trace écrite et un comportement rigoureux dans le recueil de l’information ».
L’approche française : Les français, systématiquement, s’intéressent à leur image. Au contraire des Etats-Unis, du japon et de l’Allemagne. Le système français d’information économique et stratégique n’est pas fondé sur la rentabilité réelle des données fournies aux organisations et entreprises nationales est fondé sur la présence diplomatique française à l’étranger. Cette description faite par l’auteur Philip BAUMARD (1991), chercheur français, vise à attirer l’intention des institutions et des entreprises françaises de la réalité de la surveillance et de l’information dans ce pays tout en donnant des propositions en se basant sur les travaux ayant pour but la rationalisation de la collecte nationale d’information pour utilisation stratégique et tactique. Bref, Américain, Allemand, Française ou autres approches, les fondements de l’intelligence économique sont identiques. L’intelligence économique se concentre sur l’information stratégique au service de la prise de décision. La compétitivité repose largement sur la capacité de processus d’acquisition, de traitement, de stockage et de diffusion de l’information considérée par la « veille stratégique », en ajoutant la protection de l’information.

Protection de l’information

Utilisation de l’information comme bien économique : L’information devient un enjeu stratégique pas simplement pour la sureté de l’entreprise, mais aussi pour défendre la compétitivité globale envers les concurrents. Or cette importance pour le monde économique apparait en peu de temps. L’information économique n’est pas un bien comme les autres dans la société du savoir. Une entreprise est meilleure que ses concurrents, donc avant les autres, les bonnes informations au bon moment, dans la connaissance du marché. Pour creuser son avantage compétitif, l’entreprise vise à une meilleure maitrise de l’information à son avantage. L’intelligence économique vise à une meilleure maitrise de l’information afin d’être un instrument d’aide à la décision. Entre autre, l’information peut constituer après traitement une valeur économique donc, un bien pour l’entreprise.
Cause de la protection de l’information : Dans ce contexte, le besoin d’être bien informé devient une préoccupation centrale des dirigeants. L’information se transforme en une ressource stratégique déterminante pour l’avenir. Son utilisation comme facteur de développement est indiscutable. En effet, seules les entreprises qui pourront maitriser et gérer le flux d’informations seront capables d’anticiper les changements de comportement des acteurs de l’environnement, prévoir les tendances d’évolution, détecter et comprendre les innovations technologiques et prendre les bonnes décisions. L’information compte parmi les besoins vitaux de l’entreprise et selon le Groupe japonais MITSUI « l’information, c’est le sang de l’entreprise ». L’information intelligente est devenue alors une matière essentielle à la vie de l’entreprise tandis que la maitrise de cette information permet de renforcer la décision et de susciter l’action. Alors que la guerre de l’information doit se concevoir comme une stratégie menée dans un rapport de la faible face au fort, la veille stratégique vient pour se positionner comme une nécessité dans un monde où l’innovation et la compétitivité sont incontrôlables, et puisque l’information représente la matière première de cette veille alors elle devient une source primordiale pour les entreprises. Comme le souligne les acteurs économique japonais « l’information appartient à celui qui l’exploite » Donc l’information constitue une matière première stratégique pour :
 AGIR : il s’agit de construire des analyses permettant de disposer d’arguments de décision dans le cadre de projets stratégiques ou opérationnels de l’entreprise (développer un nouveau produit, exporter sur une nouvelle zone géographique, moderniser l’outil de production, etc.).
 ANTICIPER : il s’agit d’appréhender les évolutions et changements futurs de l’environnement de l’entreprise -à partir d’une détection de signaux faibles- afin de détecter les menaces ou opportunités qui se profilent et d’alimenter ainsi sa réflexion prospective.
 REAGIR : il s’agit enfin pour l’entreprise d’être alerté en temps opportun des événements importants auxquels elle se doit de réagir rapidement.

Détermination des capteurs

                La recherche d’information fait partie du rôle de chacun au sein de l’entreprise, elle induit une sensibilisation collective sur ce reflexe à avoir. Néanmoins, certaines personnes plus que qu’autre doit jouer le rôle de capteur. Désignées dans le plan de recherche, les capteurs d’informations ont deux particularités :
-Ils collectent des informations sur l’environnement stratégique de l’entreprise au cours de l’activités (internet, presse, réseau sociaux, rencontre informelle, salon, conférence…)
-ils participent à l’animation d’une communauté de veille stratégique (réseaux d’échange d’information).
En règle générale, ces capteurs sont des experts dans leur domaine de compétences : DG, système d’information, marketing, communication, achats, chef de projets, ressource humains ; également les professionnels internes de l’information : documentalistes, chargés de veille, analystes. L’information utile arrive rarement sous la forme souhaitée qui permettrait aux décideurs de s’en servir immédiatement. L’objectif est de donner du sens aux informations collectées en les traitant et en jugeant de leur pertinence. L’information pertinente est noyée parmi une somme d’information sans importance (ex le bruit). Alors, le traitement va donner à l’information sa valeur ajoutée.

Les opportunités existantes

                Après avoir définir les cheminements à la pratique de l’intelligence économique, diverses opportunités s’adhèrent aux entreprises. Voici quelques faits attendues pour le concept :
 L’adoption de l’intelligence économique est une manière de penser et d’agir au sein comme en dehors de l’entreprise, et donc, la démarche s’incline dans toute l’environnement.
 Les bonnes pratiques peuvent être mesurable en quantité et même en qualité, ce qui peuvent faire l’objet d’évaluations, de diagnostic.
 Reconnue comme activité quotidienne, les coûts sont vérifiables et les budgets sont parfaitement lisibles.
 De même, l’intelligence économique contribue à l’amélioration de la performance et concourt à la satisfaction des partenaires, des personnels, sans oubliés les clients et les actionnaires.
 Afin d’atteindre les objectifs, la maitrise des sources d’information renforce les capacités de développement de l’entreprise.
 L’intelligence économique rend compte de l’image de l’entreprise et permet de redresser les faiblesses. Avec la veille technologique, elle ouvre à la recherche les opportunités susceptibles de déboucher sur des innovations, des conquêtes de marché, des gains de productivités, et même des partenariats.
 Il est aussi un outil de sécurité, de sureté, de prévention des risques. Ainsi, protège et accroit le patrimoine immatériel de l’entreprise.
 En effet, la pratique éclaire les projets et les décisions de toutes nature. C’est un facteur de performance et de pilotage de toute l’organisation.
Parmi ces opportunités, l’intelligence économique est un acte de management qui englobe à la fois la maitrise des technologies de l’information et leur utilisation au service de la stratégie de l’entreprise.

Notion des entreprises

               La classification des entreprises varie d’un pays à un autre. Pour Madagascar, on peut classifier les entreprises selon trois axes :
• Microentreprise : toute entreprise employant au plus 9 personne et ayant un chiffre d’affaires(CA) moins de 10 millions d’Ariary
• PME/PMI : toute entreprise employant 10 à 199 personnes et ayant un CA compris entre 10millions et 200millions d’Ariary
• Grande Entreprise : toute entreprise employant plus de 200 personnes et ayant comme CA supérieur de 200 millions d’Ariary. (EDBM, 2017)
La mise en place d’activité d’intelligence économique influence sans doute un avantage compétitif pour les entreprises. Elle permet la maitrise de l’environnement stratégique, de mieux positionner sur le marché national et international.

Intelligence économique issue de développement de l’entreprise

                Avec l’évolution de la technologie, et le phénomène de la mondialisation ; les entreprises adoptent progressivement l’intelligence économique comme démarche de maitrise de l’information stratégique au développement. Par contre, plus que la moitié des entreprises malgaches sont de type traditionnel, et donc, un peu en retard en matière d’application. Ce retard explique en grande partie le manque de compétitivité de la plupart des entreprises malgaches. Précisons que la démarche se focalise à la maitrise de l’information en vue d’offrir une aide à la décision et de permettre à un décideur une vue à travers les concurrences.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
ACRONYME
LISTES DES TABLEAUX
LISTES DES FIGURES
INTRODUCTION
Chapitre I INTELLIGENCE ECONOMIQUE ET VEILLE STRATEGIQUE
I.1 Notion et origine de l’Intelligence économique
I.1.1 Définition de l’Intelligence économique
Origine et historique
Concepts sur l’intelligence économique
I.1.2 Quelques approches
Approche américains
L’approche anglaise
L’approche Allemande
L’approche française
I.2 La veille stratégique et la protection de l’information
I.2.1 Processus de la veille
Définition de la Veille stratégique
Les types de veille
Mise en place de la veille
I.2.2 Protection de l’information
Utilisation de l’information comme bien économique
Cause de la protection de l’information
I.3 Relation entre veille et intelligence économique
I.3.1 Eléments communs déterminants
I.3.2 Distinction relatif
Rôle de l’intelligence économique
Les enjeux
Chapitre II LA DEMARCHE DE L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE
II.1 Gestion de l’information
II.1.1 Collecte et traitement de l’information
Réalisation d’un plan de recherche
Identification des sources pertinentes et action de terrain
Détermination des capteurs
II.1.2 Analyse et diffusion des informations
Analyse du positionnement stratégique et choix des axes de développement prioritaires
Faire circuler l’information
Format de diffusion adaptés
Cycle de renseignement
II.2 Système d’information au cœur de la démarche
II.2.1 La technologie
Le cyberespace
Méfaits de l’abondance de l’information
Choix des outils plus performants
II.2.2 Les menaces et les opportunités du système d’information
Inefficacité dans certaines entreprises
Système d’information comme guerre
Les opportunités existantes
Chapitre III L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE DANS LA PRATIQUE
III.1 A l’échelle mondiale
III.1.1 Revue du model des Pays Développés
Rôle de l’Etat
Modèle dans le monde
III.1.2 L’intelligence économique en PME et PMI
La dominance de l’informel en PME et PMI
Pourquoi les PME / PMI recourent à l’intelligence économique ?
Réalité de la pratique de l’intelligence économique des PME
III.2 Cas de Madagascar
III.2.1 L’environnement et le développement des entreprises malgaches
Notion des entreprises
Choix stratégique
III.2.2 Y at-il une place de l’intelligence économique au sein des entreprises malgaches ?
Intelligence économique issue de développement de l’entreprise
Non considération de l’Etat
Cas d’utilisation de l’intelligence économique dans le secteur d’importation de zone franche
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIES

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