L’Homme a développé une relation intime avec son environnement. Pour se soigner, il a appris à ses dépens à discerner les ressources végétales et animales nécessaires à sa survie. Pour cela il s’est inspiré des mœurs des animaux, de son expérience et parfois de son imagination. La théorie imaginée par PARACELSE qui est basée sur l’aspect, la couleur et la saveur de chaque plante indiquent ses propriétés médicinales, a permis en Afrique comme en Europe un développement important de l’emploi de la pharmacopée traditionnelle. Ainsi, les racines jaunes sont employées dans les ictères : Tinospora bakis (A. Rich), Cochlospermum tinctorium (A. Rich) et les plantes amères sont très souvent des fébrifuges et antimalariques: Azadirachta indica (A. Juss), Khaya senegalensis (A. Juss). Depuis quelques années, de nombreux chercheurs ont commencé à étudier scientifiquement les plantes médicinales. Certaines utilisations ont été confirmées et les principes actifs isolés. Selon l’OMS la médecine traditionnelle est: l’ensemble de toutes les connaissances et pratiques explicables ou non, pour diagnostiquer, prévenir ou éliminer un déséquilibre physique, mental ou social en s’appuyant exclusivement sur l’expérience vécu et l’observation transmises de génération en génération oralement ou par écrit (who.int). Cependant, l’objectif commun de ces deux sciences est la recherche de la santé. La santé qui se définit comme étant une harmonie entre le psychique, le physique et l’environnement (who.int). Elle peut être entravée par de nombreuses pathologies comme le Diabète. Le diabète est un état d’hyperglycémie chronique dû soit à une dégradation des cellules productrices d’insuline; soit à une altération des propriétés physico-chimiques de celles-ci. C’est une maladie générale à évolution prolongée. Elle retentit sur différents organes avec des complications aiguës et chroniques qui sont responsables d’une mortalité et d’une morbidité encore importante de nos jours en l’absence d’un traitement approprié et précoce. C’est donc une un problème de santé public majeur. Selon l’OMS 135 millions de personnes souffriraient de diabète dans le monde en 1995 et prévoit 300 millions de cas en 2025 soit une hausse de 122%.(Yansambou, 03). Dans les pays industrialisés, la prévalence se situe entre 2% et 6% selon les pays. En France on compte 3millions de malades (Salamatou, 03). En Afrique elle est estimée à 1%.
rappels sur le diabète
Définition :
Le diabète est défini comme une affection chronique due à une carence ou à un défaut d’utilisation de l’insuline ; une hormone produite par le pancréas. Cette carence ou ce défaut entraine une augmentation du taux de sucre dans le sang (hyperglycémie), pouvant provoquer des problèmes aux reins, au système nerveux, des maladies cardiovasculaires ou la cécité (agrojob.com) Il est aussi défini comme une maladie chronique à caractère familial due soit à une insuffisance génétique ou acquise de la production d’insuline par le pancréas. Cette insuffisance entraîne une élévation de la concentration du glucose dans le sang (Yansambou, 2002) Selon l’OMS c’est une maladie chronique qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou que l’organisme n’utilise pas correctement cette insuline qu’il produit ; l’insuline étant une hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang. L’hyperglycémie ou concentration élevée de sucre dans le sang est en effet fréquente dans le cas du diabète non contrôlé qui conduit avec le temps à des atteintes graves de nombreux systèmes organiques et plus particulièrement des nerfs et des vaisseaux sanguins (WHO.int).
classification
On distingue plusieurs types de diabète :
– le diabète de type 1 ou diabète insulinodépendant ou encore diabète maigre qui touche particulièrement les jeunes. Il est caractérisé par une production d’insuline insuffisante et exige une administration quotidienne de cette dernière (diabètenet.com). Ce type de diabète apparaît souvent avant l’âge de 30 ans. Il comporte 2 sous types :
– Le sous type 1a : d’origine auto-immune
– Le sous type 1b : idiopathique .
– le diabète de type 2 ou diabète non insulinodépendant qui résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme et représente 90% des diabétiques rencontrés dans le monde. Ce type de diabète apparaît surtout après l’âge de 50 ans et 40 ans dans le cas d’une obésité associée (chups.jussieu.fr).
– Le diabète gestationnel qui se définit comme une hyperglycémie diagnostiquée pour la première fois lors d’une grossesse et se retrouve dans 3 à 6% des grossesses et apparait entre la 24ème et la 28ème semaine de grossesse. Les conséquences peuvent être maternelles, fœtales, néonatales ou obstétricales (chups.jussieu.fr).
– Les diabètes secondaires qui sont dits spécifiques et ont une cause définie : pancréatite endocrinienne mono-génique ou associés à un syndrôme polygénique. Il faut noter que ces types de diabètes sont rares (pharmacorama.com). Les différentes causes peuvent être :
• Diabète secondaire à une pancréotopathie exocrine :
– pancréatite aiguë chronique, calcifiante ou non
– pancréatite fibrocalculeuse de malnutrition
– cancer du pancréas exocrine
– mucoviscidose
• Diabète secondaire à une endocrinopathie :
– hypercorticisme
– acromégalie
– hémochromatose
• Diabète secondaire induit par un toxique ou un médicament :
– glucocorticoïdes (plus stress)
– asparaginase
– interféron alpha
– pentamidine
– analogues nucléosidiques antirétroviraux et anti-protéases
– hydantoïne
– acide nicotinique
– clopazine
– diazoxide
– thiazidiques
– béta et alpha bloquants
• Diabète secondaire à une infection :
– rubéole congénitale
– coxsackie B
– adénovirus
– oreillons
(Sante.ujf-grenoble.fr.net) .
Signes cliniques, diagnostique et suivi médical
Signes cliniques
Le diabète est caractérisé par le fait qu’il reste longtemps asymptomatique. En effet sa découverte se fait le plus souvent lors d’un examen systémique. Par conséquent, une complication liée à celui-ci existe déjà lors de sa découverte dans 20% des cas. (univ.stetienne.fr). Les signes cliniques majeurs du diabète sont :
– soif intense
– faiblesse
– fatigue
– somnolence
– miction fréquente
– irritabilité soudaine
– vomissements
– nausées
– perte de poids
– cicatrisation lente
– infection des organes génitaux (gsk.fr)
Diagnostique
Le diabète se diagnostique par une simple prise de sang avec principalement un dosage de la glycémie. Il se définit par une glycémie à jeun supérieure ou égale à 1,26g/l ou 7mmol/l de sang vérifié à deux reprises (gsk.fr).
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Table des matières
Introduction
Motivations
Objectifs
• Objectif général
• Objectifs spécifiques
Travaux antérieurs
1. Définition
2. Classification
2.1 Signes cliniques ; diagnostique et suivi médical
2.1.1 Signes cliniques
2.1.2 Diagnostique
2.1.3 Suivi médical
3. Physiopathologie
3.1 Diabète insulinodépendant
3.2 Diabète non insulinodépendant
3.2.1 L’insulinorésistane
3.2.1.1 Mécanisme
3.2.1.2 Clinique
4. Complications
4.1 Les neuropathies
4.1.1 Mononeuropathies et mononeuropathies multiples
4.1.2 Polyneuropathies
4.1.2.1 Neuropathies végétatives
4.2 Les néphropathies
4.2.1 Stade I : néphropathie fonctionnelle
4.2.2 Stade II : lésions rénales histologiques sans traduction clinique
4.2.3 Stade III : néphropathie incipien
4.2.4 Stade IV : néphropathie clinique
4.2.5 Stade V : insuffisance rénale terminale
4.3 Acidocétose
4.4 Coma hyperosmolaire
4.5 Acidose lactique
4.6 Mucor mycose rhinocérébrale
4.7 La rétinopathie diabétique
4.8 Le pied diabétique
4.9 Macroangiopathie
5. Traitement
5.1 Traitement conventionnel
5.1.1 Les médicaments antidiabétiques
5.1.1.1 Les insulines
5.1.1.1.1 Contre-indications
5.1.1.1.2 Effets secondaires
5.1.1.1.3 Surveillance
5.1.1.2 Les antidiabétiques oraux
5.1.1.2.1 Les biguanides
5.1.1.2.2 Les sulfamides hypoglycémiants
5.1.1.2.3 Les inhibiteurs des α-glucosidases
5.1.1.2.4 La répaglinide
5.1.2 Conseils diététiques pour diabétique
5.1.2.1 Les aliments conseillés
5.1.2.2 Les légumes frais
5.1.2.3 Les céréales et les tubercules
5.1.2.4 Les protéines
5.1.2.5 Les huiles
5.1.2.6 Les compléments alimentaires
5.1.3 Système régulateur de la glycémie
5.1.3.1 Les reins
5.1.3.2 Le foie et le tissu adipeux
5.1.3.3 Divers organes de commandes
5.2 Traitement traditionnel
6. L’insuline et ses effets physiologiques
6.1 Structure chimique
6.1.1 Description
6.1.2 Caractères physicochimiques
6.1.3 Relation structure activité
6.2 Elaboration de l’insuline
6.2.1 Siège
6.2.2 Biosynthèse
6.2.2.1 La pro-insuline
6.2.2.2 Formation et destinée intracellulaire
6.2.2.3 Sécrétion
6.3 Contrôle et synthèse de la sécrétion
6.3.1 Contrôle de synthèse
6.3.2 Contrôle de sécrétion
6.3.2.1 Les substrats
6.3.2.2 Les hormones
6.3.2.2.1 Le glucagon
6.4 Rôle physiologique de l’insuline
6.4.1 Mode d’action
6.4.1.1 Action sur le métabolisme glucidique
6.4.1.2 Action sur le foie
6.4.1.3 Action au niveau du muscle et des adipocytes
6.4.1.4 Action sur le métabolisme des lipides
6.4.1.5 Action sur le métabolisme des protides
6.5 Fonction glycogénique du foie
6.5.1 Rôle physiologique
6.5.2 Structure
7. Les espèces réactives oxygénées
8. Le stress oxydant
9. Les antioxydants
Conclusion
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