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Importance socio-culturelle
Le cheval était autrefois considéré comme un précieux bijou, la marque de l’honneur des grands chefs traditionnels et militaires. Aujourd’hui, l’intégration grandissante des chevaux dans les travaux du monde rural a fait que le cheval est devenu un bien apprécié par tous.
L’amélioration du transport constitue un facteur important d’intégration sociale. Le cheval permet de joindre un village à un autre en vue d’assister à des rencontres familiales et à des réunions. Il participe et égaie les manifestations et réjouissances populaires. Le cheval est utilisé aussi en milieu rural comme un moyen logistique pour la transmission de l’information surtout lors d’un décès.
Importance nutritionnelle
La consommation hippophagique n’est pas officielle suite aux croyances religieuses et culturelles. En raison de maladie, les médecins recommandent aux patients la viande du cheval grâce à ses vertus surtout sa richesse en fer. Ce sont surtout les asiatiques et d’autres étrangers qui consomment la viande des équidés. Dans certains pays comme le Burkina Faso par exemple, elle intervient normalement comme source de protéines animales pour certaines franges de la population, à hauteur d’environ 98,3 tonnes l’an (KABORET, 1984). Par exemple, en 2009, un effectif de 13 804 ânes a été abattu contre 8 678 ânes en 2003 (BURKINA FASO, 2010). La viande asine est également très prisée au Tchad (GRABER, 1970). Elle est surtout utilisée dans la confection des saucissons.
Les ânes sont couramment consommés en Namibie et, occasionnellement, dans certaines régions de l’Afrique du Sud. Dans d’autres pays, comme le Zimbabwe, la consommation de la viande d’âne est considérée comme un acte répugnant (EPSTEIN, 1971).
Le lait d’ânesse, autrefois, était un aliment très recherché et utilisé dans la pharmacopée traditionnelle. Il serait un antidote contre les intoxications au soufre et à la ciguë. Le lait d’ânesse serait un médicament miracle contre la goutte (Celse cité par ROSSIE, 1995). Donné avant ou après le repas, il améliore l’appétit des enfants chétifs, des malades ou des personnes âgées (MICHAEL et JANE, 2006). Au Sénégal, les chevaux inaptes à la traction et au sport sont détournés vers la boucherie. Les équidés abattus servent à l’alimentation des carnivores domestiques ou sauvages au niveau du parc zoologique en grande partie.
Contraintes majeures de l’élevage des équidés au Sénégal
Contraintes alimentaires
Le foin est toujours le fourrage le plus communément utilisé pour les chevaux au box.
Les équidés sont plus considérés comme des animaux de rente que des animaux de compagnie. Cela explique leur implication excessive dans le travail malgré une alimentation insuffisante ce qui conduit à un surmenage et à la malnutrition (NDAGIJIMANA, 1998)
Même lorsqu’il est de bonne qualité, le foin contient des quantités significatives de particules respirables (PR) (<5 Um) (PR), qui peuvent induire des obstructions récurrentes des voies respiratoires aériennes ou Recurrent Airway Obstruction (RAO) chez le cheval (KESKINEN et al., 2014).
Contraintes sanitaires
Manque de suivi sanitaire des chevaux de trait, absence d’un programme annuel de protection sanitaire caractérisent une grande part de l’élevage des équidés au Sénégal. L’utilisation non raisonnée des vermifuges suite à l’absence de coproscopie conduit aux résistances aux anthelminthiques. Ainsi, depuis les années quatre-vingt aucun antiparasitaire n’a été découvert (DORCHIES et al., 2007)
Le taux de mortalité enregistré chaque année et imputable aux affections dues aux maladies prioritaires sont de 5% chez les équins (SENEGAL, 2004).
Bien que relativement résistant, l’âne demeure néanmoins sensible à certaines affections non moins redoutables telles que la gourme et les lymphangites. L’importance de ces maladies est liée, d’une part, à leur impact néfaste sur la santé et les performances de cet animal, et d’autre part, au fait que l’âne peut constituer une source de contamination pour les autres équidés notamment le cheval.
Ces maladies étant relativement bien étudiées chez le cheval, elles restent et demeurent mal connues chez l’âne.
Contraintes socio-économiques
Les techniques d’élevage des asins ont très peu évolué en raison des contraintes sociales qui pèsent sur cette espèce (TAPSOBA, 2012). Le manque de maîtrise du matériel et équipement agricoles tels que les charrues, les houes, les semoirs sont souvent suivis de blessures des animaux. Faute de moyens financiers, la plupart des agropasteurs disposant à la fois de chevaux et d’ânes utilise les mêmes harnachements pour ces deux espèces. Ces harnachements qui sont fabriqués par eux-mêmes assurent moins la sécurité de ces animaux, ce qui augmente les risques de blessures et par conséquent les risques de contamination bactériennes (tétanos, lymphangite etc.) à l’origine de certaines pathologies très fréquentes dans ces espèces (SEYDOU, 2013).
LES PRINCIPALES PATHOLOGIES DES EQUIDES AU SENEGAL
Les maladies virales
Les maladies virales représentent une préoccupation importante de la santé des équidés au Sénégal. Il s’agit de la peste équine qui est un danger majeur pour la santé des équidés. A cela, s’ajoutent la grippe équine, la rage équine qui ont une incidence non négligeable portant atteinte à la santé du cheptel sénégalais. (DIOUF, 2013)
La peste équine
La peste équine est une maladie infectieuse non contagieuse, arbovirose due à un virus de la famille des Réoviridae et du genre Orbivirus, transmise par des moucherons hématophages du genre Culicoides. Elle affecte principalement les équidés et rarement les chiens par voie alimentaire. La peste équine est enzootique sur le continent africain au sud d’une ligne allant du Sénégal et de la Gambie à l’ouest, à l’Éthiopie à l’est et jusqu’en Afrique du Sud (ZIENTARA et al., 2012). Elle se caractérise par des troubles fébriles associés à des manifestations oedémateuses intenses dans le parenchyme pulmonaire, cardiaque et tissus conjonctif sous-cutané.
Clinique
Les animaux atteints peuvent présenter plusieurs formes : une forme fébrile se traduisant par une simple hyperthermie, une forme pulmonaire qui est aigue et foudroyante, une forme oedémateuse ou cardiaque. Ces deux dernières formes peuvent s’associer pour donner une forme mixte.
Lésions
Dans les cas les plus sévères, la maladie évolue vers la mort suite à l’oedème pulmonaire.
Les lésions essentiellement observées sont des oedèmes pulmonaires, de l’hydropéricarde et de l’hydrothorax (PASTORET ET LECKEUT, 1988). Les lésions comme les oedèmes sous cutanés au niveau de la tête et de la nuque sont apparus dans certains cas.
Cependant, d’autres lésions peuvent apparaitre, il s’agit de l’épanchement pleural, un oedème des ganglions du thorax, des pétéchies du péricarde, ecchymoses épicardiques et endocardiques, myocardite et une gastrite hémorragique (FOFANA, 2005).
La grippe équine
La grippe équine est une maladie infectieuse hautement contagieuse due à un virus influenza de type A appartenant à la famille des orthomyxoviridae. Deux sous types sont pathogènes pour les équins : H7N7 et H3N8. Elle se manifeste par une hyperthermie (40°C et plus), une dyspnée, une anorexie, de la toux accompagnée par un jetage clair puis mucopurulent en cas de surinfection bactérienne. Ces signes régressent habituellement en 10 – 15jrs et la guérison se produit sans séquelles bien que des cas mortels ont pu être observés notamment sur des animaux jeunes ou remis à l’entrainement trop vite. La grippe équine sous sa forme aiguë est facilement identifiable par le grand abattement qu’elle occasionne et sa forte contagiosité, mais elle peut évoluer sous forme frustre notamment chez les animaux ayant été vaccinés de façon insuffisante et irrégulière (ROSSIER, 1994).
La rage équine
La rage est une maladie virale du système nerveux pouvant affecter tous les mammifères. Elle est due à l’action pathogène d’un virus enveloppé neurotrope du genre Lyssavirus, de la famille des rhabdoviridae. Ce virus est fragile dans le milieu extérieur (d’où son mode de transmission par morsure). Le virus rabique est le virus le plus fréquemment responsable d’encéphalite virale chez l’Homme dans le monde (55 000 cas par an) selon l’OMS et457 769 personnes ont été traitées après exposition en 1991. C’est probablement la première maladie virale décrite, elle était déjà connue au IVe siècle avant Jésus-Christ selon Theodorides (BOISSELEAU et al., 2012).
Clinique et lésions
Chez le cheval, la rage peut se présenter sous des formes cliniques très variées : « tout est rage, rien n’est rage ». Il existe trois formes décrites, en fonction de la localisation des lésions nerveuses : l’atteinte de la moelle épinière se manifeste par une forme paralytique, celle du tronc cérébrale par une forme muette et celle du cerveau par une forme furieuse (DIOUF, 2013). Après le début des symptômes, la rage évolue rapidement (de trois à six jours). La maladie débute par de l’inquiétude ou de la « tristesse » et il existe souvent un prurit au lieu de la morsure. L’appétit est capricieux et le goût perverti, le cheval lèche les murs, de la bave s’écoule en filet de sa bouche. Des accès de fureur sont provoqués par une excitation quelconque, le cheval se précipite pour mordre : les crises se renouvellent à des intervalles de plus en plus rapprochés.
Cependant, certains chevaux ne deviennent jamais agressifs, d’autres présentent des périodes de rémission. La température monte à plus de 40 °C, la démarche est titubante, des paralysies apparaissent au niveau de la région d’inoculation du virus ou d’emblée étendues à tout le train postérieur. Elles progressent vite, le cheval tombe pendant une crise et meurt. Les symptômes les plus fréquents, à savoir une démarche anormale et le décubitus, ne sont pas pathognomoniques. Le décubitus est considéré comme le symptôme le plus fréquent (plus de 50 %) mais n’est pas présent au début, alors que l’ataxie et la parésie postérieure le sont dans 43 % des cas. La forme furieuse est plus rare (10 à 17 % des cas) (BOISSELEAU et al., 2012). Certains chevaux continuent à boire et à manger, même couchés. Les symptômes chez les mules et les ânes sont similaires. Les chevaux apparaissent plus sensibles que les bovins, dans les mêmes pâtures, alors qu’expérimentalement leur sensibilité est la même. La raison principale semble être le comportement curieux et parfois agressif des chevaux vis-à-vis des carnivores ; cette attitude explique que les chevaux soient plus souvent mordus sur la partie antérieure du corps et notamment la tête.
Les maladies bactériennes
Les clostridioses intestinales
Clostridium perfringens est une bactérie anaérobie, responsable chez le cheval de diarrhée et d’entérotoxémie. La maladie est très rare chez les animaux de moins d’un an et affecte les individus soumis à des stress (chirurgie, transport, antibiothérapie récente). Elle est caractérisée par un déséquilibre de la flore intestinale avec augmentation de population de C. perfringens type A.
Symptômes et lésions
La maladie est brutale : dépression, fièvre, diarrhée aqueuse profuse, déshydratation et forte congestion des muqueuses associée à la toxémie. Plus rarement, la diarrhée est absente et des coliques sont observées. La mort survient rapidement dans les 24 heures. Les chevaux qui survivent récupèrent totalement (ROSSIER, 1994).
La gourme
La gourme, ou angine du cheval, est une infection redoutable et très contagieuse des chevaux et autres équidés qui est causée par une bactérie : Streptococcus equi. Elle se caractérise par une forte inflammation des muqueuses de la tête et de la gorge, accompagnée d’une hypertrophie des ganglions lymphatiques qui, souvent, crèvent et laissent échapper en abondance du pus épais et jaunâtre.
Symptômes La période d’incubation varie entre 3 à 14 jours, période pendant laquelle l’animal manifeste une atteinte de l’état général : abattement, manque d’appétit et fièvre à 39–39,5 °C. Mais, surtout, il présente les signes plus caractéristiques de la gourme qui sont le jetage (écoulement ou catarrhe nasal, d’abord muqueux, puis très vite grumeleux et purulent), une toux faible et un oedème léger mais douloureux entre les mandibules, et une enflure du ganglion lymphatique sous-maxillaire (PRESCOTT et WRIGHT ., 2003).
Lésions Les lésions sont de nature inflammatoire : laryngite, pharyngite, abcès métastatique. Les lésions de pleurésie, péritonite purulente lors de la rupture d’abcès viscéraux mésentériques. Le purpura hémorragique, une inflammation aiguë à médiation immunitaire pouvant conduire aux pétéchies. Ces pétéchies déclenchent un oedème étendu et grave de la tête, des membres et d’autres parties du corps. Le purpura peut aussi être la complication d’une vaccination de routine. D’autres lésions qui sont décrites sont : la myocardite, l’anasarque, l’hémiplégie pharyngée l’anémie et l’empyème des poches gutturales (PRESCOTT et WRIGHT, 2003).
La morve
La morve est une maladie bactérienne respiratoire ou cutanée, due àBurkholderia mallei. Elle touche principalement les équidés et transmissible à l’homme. La contamination se fait par ingestion d’aliment ou d’eau pollués ou par contact direct des chevaux malades.
Symptômes
Chez les chevaux infectés, la maladie peut se présenter sous deux formes : la forme pulmonaire et la forme cutanée « Farcin ». Les deux formes peuvent évoluer de manière aigue fatale ou chronique.
La forme aigue se manifeste par une toux, la dyspnée, de la fièvre et des adénites mandibulaires. La forme chronique peut évoluer sur plusieurs années et se manifeste par un amaigrissement extrême, un jetage purulent, des adénites mandibulaires et des accès de fièvre.
La morve cutanée se traduit par des abcès, des ulcérations surtout au niveau du jarret (ROSSIER, 1994).
Lésions
Elle se traduit par des abcès pulmonaires, cutanés ou osseux, des ulcères cutanés laissant s’écouler un pus de consistance huileuse (« huile de farcin » et l’hypertrophie des ganglions sous-maxillaires fermes et adhérents. Des ulcères affectent les muqueuses respiratoires et des nodules purulents sont retrouvés dans les poumons et le foie (FORSE ET MEYER, 2002)
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ELEVAGE DES EQUIDES AU SENEGAL
1.1. Conduite des élevages
1.1.1. Elevage traditionnel
1.1.2. Elevage moderne
1.1.2.1. L’habitat
1.1.2.2. L’alimentation
1.1.2.3. La reproduction
1.1.2.4. La gestion sanitaire
1.1.3. Bien être des équidés
1.2. Importance des équidés
1.2.1. Importance économique
1.2.2. Importance socio-culturelle
1.2.3. Importance nutritionnelle
1.3. Contraintes majeures de l’élevage des équidés au Sénégal
1.3.1. Contraintes alimentaires
1.3.2. Contraintes sanitaires
1.3.3. Contraintes socio-économiques
1.3.4. Contraintes climatiques
CHAPITRE II : LES PRINCIPALES PATHOLOGIES DES EQUIDES AU SENEGAL
2.1. Les maladies virales
2.1.1. La peste équine
2.1.2. La grippe équine
2.1.3. La rage équine
2.2. Les maladies bactériennes
2.2.1. Les clostridioses intestinales
2.2.2. La gourme
2.2.3. La morve
2.2.4. Le tétanos
2.2.5. La lymphangite ulcéreuse
2.2.6. La fièvre charbonneuse
2.3. Les maladies parasitaires
2.3.1. Les ectoparasitoses
2.3.1.1. La gale
2.3.1.2. L’habronémose
2.3.1.3. La parafilariose équine
2.3.2. Les parasitoses gastro-intestinales
2.3.2.1. Les strongyloses des équidés
2.3.2.2. Ascaridose
2.3.2.3. Gastérophilose
2.3.3. Les hémoparasitoses
2.3.3.1. La piroplasmose
2.3.3.2. La trypanosomose
2.3.4. Les maladies fongiques
2.3.4.1. La lymphangite épizootique
2.3.4.2. Aspergillose
2.4. Les pathologies du pied des équidés
2.4.1. Fourbure
2.4.2. Hygroma
2.4.3. Fracture
2.4.4. L’arthrose
CHAPITRE III : L’INSPECTION DES CARCASSES EQUIDEES AUX ABATTOIRS DE DAKAR
3.1. Les bases réglementaires de l’inspection
3.2. Les techniques d’inspection des viandes à l’abattoir
3.2.1. Surveillance des conditions de transport et de débarquement des animaux de boucherie
3.2.2. Inspection ante-mortem
3.2.3. Surveillance des conditions hygiéniques de préparation et de stockage des viandes
3.2.3.1. Les conditions de préparation de la viande
3.2.3.2. Le ressuage et stockage de la viande
3.2.4. Inspection post-mortem
3.2.4.1. Modalités de l’inspection
3.2.4.2. Conséquences de l’inspection de la viande
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
1.1. Cadre d’étude
1.2. Matériel
1.2.1. Matériel animal
1.2.2. Matériel technique
1.2.2.1. Fiches d’enquêtes
1.2.2.2. Matériel d’inspection
1.3. Méthode
1.3.1. Les activités de terrain
1.3.2. Analyse des données
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
2.1 RESULTATS
2.1.1. Les conditions de préparation de la viande des équidés aux abattoirs de Dakar
2.1.2. Analyse quantitative des saisies (2008 à 2010) et des lésions rencontrées aux abattoirs de Dakar
2.1.2.1. Nombres d’équidés abattus de 2008 à 2010
2.1.2.2. Prévalence et distribution des saisies en 2008
2.1.2.3. Prévalence et distribution des saisies en 2009
2.1.2.4. Prévalence et distribution des saisies en 2010
2.1.2.5.Les motifs de saisie et leur distribution au cours de la période 2008 à 2010
2.1.3. Aspect macroscopique des lésions à l’origine des saisies.
2.1.3.1. Distribution des lésions macroscopiques
2.1.3.2. Aspects morphologiques des principales lésions
2.2 DISCUSSION
2.2.1. Limites de l’étude
2.2.2. Choix du cadre d’étude
2.2.3. Méthodologie
2.2.4. Résultats
2.2.4.1. Les conditions de préparation de la viande des équidés aux abattoirs de Dakar
2.2.4.2. Statistiques d’abattages de 2008 à 2010
2.2.4.3. Motifs de saisie durant la période de 2008 à 2010
2.2.4.4. Lésions rencontrées sur les abats de 105 équidés abattus aux abattoirs de Dakar
2.3 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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