Les Conditions naturelles de Toliara
Pour les températures, il y a dans le sud comme à Madagascar, une saison chaude qui s’étend d’octobre à avril, une moyenne mensuelle > 24° avec maxima au mois de janvier et une saison fraîche avec minima en juin et juillet 18° et 19° 1. Le mois le plus chaud est de 26 à 28°c au mois de février. Les pluies sont plutôt faibles presque toute l’année sauf aux mois de janvier, quant aux mois de juillet et d’août, les pluies sont presque inexistantes : 21mm au maximum au mois de juillet. Le tableau n°2 p 22 montre qu’en 10 ans, les années 1991 et 1998 ont reçu les minima de précipitations surtout aux mois de septembre et octobre. Par contre, pour les années 1994 et 2000 les précipitations sont suffisantes. C’est aussi le cas des années 1999 jusqu’en 2005 sauf l’année 2004. La plupart de ces années humides sont supérieures à la normale et l’année 2005 a atteint 156,6% par rapport à la normale. Ce qui a provoqué l’inondation. On peut dire alors que ces 10 dernières années sont humides parce que 2 années (1991 et 1998) sur 10 seulement ont eu de faibles précipitations en saison de pluie. La courbe n°2 p 23 est la courbe normale trentenaire de 1961 à 1990.Le mois d’août est le plus sec avec 5,6mm de pluie et le mois le plus humide est décembre de 97mm. C’est aussi une courbe unimodale avec un maxima en décembre et un minima en mois d’août. On tient à remarquer qu’à chaque période de pluie, l’inondation existe toujours sur la ville. Mais ce qui différencie ces années c’est quand il y a le passage des cyclones à Madagascar, les pluies sont abondantes dans le sud et dans le cas contraire il y a sècheresse. En 2000, il y avait le passage d’une tempête tropicale dans le sud qui a apporté beaucoup de précipitations. C’est lors du passage de la tempête tropicale « GLORIA » que l’année a reçu beaucoup de précipitation et c’est aussi le cas des autres années humides.
Les origines de la population du sud-ouest
Selon les sources orales, les premiers occupants du sud-ouest étaient venus d’Afrique en passant par le canal de Mozambique. Ils pratiquaient surtout la chasse et la cueillette, certains essayaient l’élevage. Mais, à la suite des problèmes sociaux et politiques, la société a permis l’installation sociale des dynasties royales qui ont régné dans cette région. Du XVIe et XVIIe siècle, la dynastie Maroseranana a régné dans le pays Mahafaly et dans le Menabe. Les Zafimaniry ont occupé la région de l’Ibara au XIXe siècle ; les Andrevola ont dirigé la région Fiherenana. Les Vezo qui n’ont pas de royaume ont occupé tout le littoral du sud Mahafaly et du Menabe, ils pratiquaient la pêche artisanale. Leurs voisins Masikoro sont des agro éleveurs. Ces populations sont des autochtones ou « Tompontany » mais il y a les migrants qu’on appelle les « Mpiavy » comme les Antanosy qui s’installaient, à l’Est de Mahafaly. Au XIXe siècle, les Antesaka occupent l’Ankililoaka au Nord de la ville ou dans le Mangoky. Les Betsileo et les Merina pratiquent le commerce. Il y a les Antandroy qui fuient la sécheresse depuis les années 90. Enfin, il y a les étrangers qui sont venus à cause du gisement de saphir comme les Thaïlandais et les Sri-lankais en 1998, les Européens et les Africains enfin ; sans oublier les Indopakistanais qui sont là bien avant les autres étrangers, ils s’occupent du commerce et de l’agriculture.
Les infrastructures d’accès en eau potable
L’accès à l’eau potable entraine des problèmes, en particulier dans le sud parce que les précipitations y sont insuffisantes. En plus, il n’y a pas d’amélioration des infrastructures ou l’adoption d’adduction d’eau. Les ménages accédant à l’eau potable dans leur maison est minoritaire. La majorité se contente d’utiliser les bornes fontaines publiques. La ville puise l’eau aux réservoirs à Miary qui peuvent fournir 600m3 et 1 000m3 d’eau. Il estalimenté par 4 forages dans les calcaires éocènes au pied de la Table ; l’eau est de bonne qualité, riche en sels minéraux. L’eau dessert les quartiers du bord de mer et les autres villes. Le réservoir d’Andranomena se trouve à 6km au sud- est de la ville, il alimente la centrale thermique de la JIRAMA (Jiro sy Rano Malagasy) et se relie au réseau urbain avec un débit de 2.000m3 par jour mais l’eau est légèrement saumâtre. En, 2000,1.189 sur 99.960 habitants seulement sont abonnés en eau potable et 8.577 en électricité, du fait que le prix d’installation est trop cher pour la majorité de la population et limite le nombre des abonnés.
Le tourisme
En général, depuis une dizaine d’années, la destination « Sud » est très recherchée par tous les touristes étrangers ; selon le Ministère de la culture et du tourisme en septembre 2005, le sud est la destination la plus prisée par les visiteurs 38,40% contre7, 30% pour les hautes terres, 21,10% pour le nord, 19,3% pour l’est et 13,30% pour l’ouest. Avant de passer au grand sud, les touristes font une escale à Toliara ville. C’est ainsi la capacité d’accueil des établissements hôteliers a quadruplé en une décennie. La plage et le grand port offrent aussi une opportunité aux visiteurs et voyageurs. Il y a 17 hôtels-restaurants, 16 hôtels et 199 chambres d’hôtels, 201 chambres d’hôtel restaurant. De plus, la région est riche en produits marins qui donnent une particularité aux menus des restaurants de la ville. Il s’agit des crevettes qui ont une production de 455.679 kg en 2000, 2.182.374 kg de poisson, 5.623 kg de langoustes, 666.539 kg de crabes et 288.544 kg de calmars qui font la réputation de la ville. D’ailleurs, les touristes n’ont pas de problème au niveau des changes puisque la ville possède 4 banques dont la BTM-BOA, BFV-SG, BNI et la BMOI. Tandis que l’agence de « WESTERN UNION » est en partenariat avec la « caisse d’épargne » En un mot, la ville de Toliara est le cœur de l’économie de toute la province car elle assure toutes les activités de développement de toutes les autres régions tout en assurant le fonctionnement de tous les financements.
CONCLUSION
La ville de Toliara a beaucoup de potentialités économiques. Elle peut développer son économie sur le tourisme, par les produits de la mer, les complexes agro-industriels et le port. La ville peut aussi avoir sa part d’évolution si on ne considère que les nombreux projets qui s’installent dans la ville. Cependant, les problèmes qui sévissent dans la ville sont liés à la pauvreté de la population, à un climat contrasté dont l’impact sur la ville est l’inondation en saison de pluies et la sécheresse en période de saison fraîche. La dégradation de l’environnement entraînant certaines maladie ; ainsi que l’insuffisance des infrastructures de communication et surtout le chômage. Quels sont alors les effets des catastrophes climatiques sur la ville ?
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Table des matières
– AVANT-PROPOS
– RESUME
– INTRODUCTION
I PARTIE : LES CONDITIONS NATURELLES ET HUMAINES DE LA REGION
– CHAPITRE I : LES CONDITIONS NATURELLES
– CHAPITRE II : LES CARACTERISTIQUES DE LA REGION DE TOLIARA
– CHAPITRE III : LA DYNAMIQUE DE LA POPULATION A TOLIARA
II PARTIE : LES IMPACTS DES CYCLONES SUR LA VILLE DE TOLIARA :
– CHAPITRE IV : LA VILLE DE TOLIARA
– CHAPITRE V : LES PROBLEMES MAJEURS DE LA VILLE
III PARTIE : BILAN ET STRATEGIE DE RIPOSTE FACE AUX IMPACTS CYCLONIQUE
– CHAPITRE VI : LES IMPACTS DES CYCLONES ERNEST ET FELAPI
– CHAPITRE VII : STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS
– CHAPITRE VIII : MESURES DE DEFENSE CONTRE LES INONDATIONS
– CONCLUSION GENERALE
– BIBLIOGRAPHIE
– ANNEXE (glossaire, abréviations, listes des tableaux, listes des photos, listes des
cartes et schémas)
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