Les disparités sociales entraînent de fortes inégalités face à la maladie et à la mort dans les pays en développement. Les écarts qui existent selon l’habitat, la région, la classe socio-économique, le niveau d’instruction, le sexe ou l’âge sont souvent importants. L’accès inégal aux soins de santé est fréquemment souligné, les populations rurales sont éloignées des dispensaires dont les services sont souvent médiocres faute de moyens matériels ou de personnels qualifiés.
Dans ce contexte on peut penser que le virus du sida a déjà existé depuis longtemps sur le continent africain. Le sida constitue actuellement un problème da santé publique et démographique majeur dans l’hémisphère sud. Le recensement des cas de sida reste difficile et l’estimation des sujets contaminés est approximative. Transmise majoritairement par voie hétérosexuelle, l’infection par le VIH impose un énorme effort d’information et de prévention.
L’Information, Education et Communication ou IEC
Définition de l’IEC
L’IEC consiste à communiquer à un public cible une information par l’intermédiaire d’un ensemble de canaux appropriés, dans un but éducatif en vue de définir et d’adopter de nouveaux comportements .
Les bases théoriques de l’IEC pour la santé
Quatre blocs solides forment les assises de l’IEC pour la santé : les sciences de la santé, les sciences du comportement, les sciences de l’éducation et les sciences de la communication.
Les sciences de la santé
Lorsqu’on parle de santé on rejoint la conception holistique ou globale du bien être physique, mental, spirituel et social de l’individu. Les comportements qui permettent d’améliorer la santé sont :
• La promotion de la santé
• La prévention des problèmes de santé
• Le traitement des problèmes de santé .
Ces secteurs correspondent à des diverses sciences de la santé : médecine traditionnelle, médecine douce, nutrition, physiothérapie, médecine dentaire, santé communautaire etc.… De façon générale, la promotion de la santé cherche à augmenter les déterminants de la santé (mode de vie et environnement sains), la prévention se destine à enrayer les causes des problèmes de santé et le traitement s’emploie au recouvrement de la santé. Ces trois grands secteurs visent l’amélioration de la santé.
Les sciences du comportement
Les sciences du comportement nous aident à cerner le « pourquoi » des comportements. La psychologie étudie le comportement individuel et la sociologie analyse le comportement des individus en groupe, selon le rôle qu’ils sont appelés à jouer ou selon la famille ou l’organisation à laquelle ils appartiennent. L’anthropologie met l’accent sur le mode de vie, la culture ou la sous culture des individus. Ces diverses sciences, avec leur vision différente, permettent de cerner le plus près, de quelle façon les comportements s’adaptent.
Les sciences de l’éducation
En éducation pour la santé, l’andragogie et la pédagogie tiennent une place de choix. On peut distinguer les deux puisqu’il y a, actuellement assez de bagages théoriques et pratiques en éducation des adultes pour faire de l’andragogie une science de l’éducation qui se distingue de la pédagogie.
Les sciences de la communication
Le processus de la communication est essentiel à connaître. Les variables importantes de la source, les diverses formes de message, les différents artéfacts du médium et les différentes façons de recevoir le message sont autant d’outils d’analyse et d’intervention utiles lors de l’utilisation de tout moyen d’apprentissage. Les sciences de la communication nous permettent de comprendre comment l’individu communique.
Les déterminants du comportement
Les déterminants du comportement correspondent aux différents facteurs environnementaux et personnels qui influencent le comportement de tout individu et à ses diverses méthodes d’apprentissage.
Les facteurs personnels
Les facteurs personnels correspondent à tout ce qui peut influencer un comportement et qui est interne à l’individu. Ce sont les facteurs qui conduisent à l’intention d’avoir un comportement.
Les facteurs environnementaux
Les facteurs environnementaux correspondent à tout ce qui peut influencer un comportement et qui est externe à l’individu. Ce sont les facteurs qui permettent d’avoir un comportement lorsque l’on décide de le faire. Ce sont aussi ceux qui permettent de continuer d’avoir un comportement ou d’adapter un comportement.
Le syndrome d’immuno déficience acquise ou SIDA
Historique
Les premiers cas d’infection à VIH, diagnostiqués rétrospectivement remontent au début des années 6O, mais l’histoire du Sida débute en juin 1981. A cette date, les épidémiologistes des centres de lutte contre les maladies (CDC) basés à Atlanta, aux Etats-Unis, inquiets d’une demande anormalement élevée de pentamidine, médicament qu’ils sont les seuls à pouvoir délivrer, enquêtent et découvrent une épidémie de pneumopathie à Pneumocystes Carinii chez des adultes antérieurement sains et n’ayant comme trait commun que l’homosexualité. Peu de temps après, la survenue d’autres manifestations, l’immunodéficience, ainsi que de sarcomes de Kaposi, est décrite dans la même population, un déficit de l’immunité cellulaire est mis en évidence chez ces patients et la maladie prend son nom définitif de SIDA. L’affection est ensuite reconnue en Europe et d’autres groupes à risques ont été identifiées : transfusés et toxicomanes par voie veineuse. Elle est par la suite rapportée en Haïti et en Afrique Centrale. Parallèlement en 1983, un virus est identifié par les virologistes français puis américains, virus qui après quelques avatars, prend le nom virus de l’immunodéficience humaine ou V.I.H.
Epidémiologie
Le sida est un ensemble de manifestations infectieuses et/ou tumorales, secondaires à une immunodépression cellulaire profonde, elle-même en rapport avec l’atteinte des lymphocytes T auxiliaires par le rétrovirus (VIH).
Agent responsable
Le VIH I identifié en 1983 et le VIH II identifié en 1986 chez des patients originaires de l’Afrique de l’Ouest, responsables du SIDA appartiennent à la famille des rétrovirus. Ces rétrovirus comportent trois sous-familles :
• les lentivirus qui contiennent les VIH I et VIH II,
• les oncornavirus qui sont des virus oncogènes induisant des leucémies, des lymphomes, et des sarcomes.
• Les spumavirus qui n’ont encore été rendus responsables d’aucune pathologie.
Modes de transmission
Le VIH est présent dans les sécrétions génitales (spermes, sécrétions cervico-vaginales) ce qui explique sa transmission sexuelle quel que soit le sujet infecté au sein du couple, et que ce dernier soit hétéro ou homosexuel. Le virus est également présent dans le sang et peut donc être transmis par transfusion et par échange de seringue chez les toxicomanes. Une mère infectée peut transmettre le VIH à son enfant et ce, pendant la grossesse, le virus pouvant passer dans le lait maternel. Bien que le virus soit présent dans la plupart des humeurs, aucun autre mode de transmission, y compris les moustiques n’a pu être clairement démontré.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE GENERALITES SUR L’IEC ET LE SIDA
1- L’Information, Education et Communication ou IEC
1.1 Définition de l’EIC
1.2 Les bases théoriques de l’IEC pour la santé
1.2.1 Les sciences de la santé
1.2.2 Les sciences du comportement
1.2.3 Les sciences de l’éducation
1.2.4 Les sciences de la communication
1.3. Les déterminants du comportement
1.3.1 Les facteurs personnels
1.3.2 Les facteurs environnementaux
1.4 Choix d’expériences, d’apprentissage complémentaires
1.4.1 Le modèle d’apprentissage du comportement
1.4.2 Principes pour le choix d’une méthode d’IEC
2- Le syndrome d’immuno déficience acquise ou SIDA
2.1 Historique
2.2 Epidémiologie
2.2.1 Agent responsable
2.2.2 Modes de transmission
2.2.3 Modalités épidémiologiques
2.3 Aspects cliniques
2.3.1 Signes généraux
2.3.1.1 La diarrhée
2.3.1.2 La fièvre
2.3.1.3 L’amaigrissement
2.3.1.4 Autres signes du sida
2.3.1.5 Infection à VIH chez l’enfant
2.4 Prévention de l’infection à VIH
2.4.1 Prévention de la transmission sexuelle
2.4.2 Prévention de la transmission sanguine
2.4.3 Prévention de la transmission mère enfant
DEUXIEME PARTIE EVALUATION DES ACTIVITES IEC/SIDA A L’IHS
1. Cadre d’étude
1.1 Organisation
1.2 Le service de médecine IST/SIDA
2. Méthodologie
2.1 Méthode d’étude
2.2 Paramètres d’étude
3. Résultats
3.1 Nombre de cas d’IST
3.2 Les tranches d’âge
3.3 Le sexe
3.4 Types d’IST
3.5 Les professions des malades
3.6 Types de conseils et IEC données aux malades
3.7 Stratégies utilisées
TROISIEME PARTIE COMMENTAIRES DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1 Commentaires et discussions
1.1 Mortalité et prévalence du sida
1.2 Les IST à l’Institut d’Hygiène Sociale
2 Suggestions
2.1 Traitement et conseils
2.2 Séance d’IEC
2.3 Distribution de prospectus
CONCLUSION