La déforestation dans le monde tropical est un problème environnemental crucial de cette fin de deuxième millénaire. L’ampleur des dégradations est de de 15 à 20 millions d’hectares par an dans les années 1980. Pour Madagascar, la couverture forestière a été évaluée à 9 220 040 hectares perdue chaque année à Madagascar entre 2005 et 2010, soit à 0,4% par an (MEEF1 , 2014).Le plus élevés concerne les forêts sèches de l’ouest avec une de perte de 0,9% et 0,8% par an pour la période, pour les Régions de Boeny et d’Atsimo Andrefana. En terme de superficie, les régions d’Atsimo Andrefana et de Menabe sont les plus touchées en ayant perdu près de 66 000 ha et 26 000 ha entre les deux dates c’est- à -dire la moitié des superficies perdues se trouvent dans ces deux régions. Les forêts de basse altitude situées à moins de 400 m d’altitude sont plus touchées que les forêts de haute altitude, et les forêts épineuses et les forêts sèches restent plus menacées par rapport aux forêts humides. Ainsi, 44% des forêts naturelles ont disparu ces 60 derniers années à Madagascar et depuis 2005 le rythme s’accéléré. Or, la morphologie fluviatile dépend de l’évolution spatio-temporelle de la couverture forestière.
NOSIVOLO UN SOUS BASSIN VERSANT MARQUE PAR LA TECTONIQUE
Une topographie accidentée
Le sous bassin versant du Nosivolo se localise dans la façade orientale de notre Pays. Cette façade montre la cicatrice et l’individualisation de Madagascar au super continent de Gondwana suivant la direction NNE-SSW. Cette fissuration constitue une érosion régressive de l’Est vers l’Ouest. La façade orientale forme un front d’attaque sur la haute terre centrale en entrainant des grands escarpements montagneux faillée et fortement disséqué.
Cette partie est marquée par la succession de collines souvent en pente raide. Leur altitude croit de l’est vers l’ouest. L’élévation d’altitude est brutale en passant dans la zone appelée « zone de la première falaise ou gradin intermédiaire » de la côte Est de Madagascar. Cette falaise constitue une faîtière de 700m à 800m d’altitude. Cette faîtière sépare la zone des basses collines à l’est de la falaise, et la zone des hautes collines. Son point culminant se situe à 830 m au PK 85.5km de la route Mahanoro-Marolambo. L’altitude diminue au fur et mesure de l’ouest jusqu’à la ville Marolambo et est caractérisé par la pente très faible. Elle oscille entre 450 m et 800 m dans la zone des hautes collines. Les vallées sont peu étroites et ne suffisent pas la riziculture. La population locale a brulée les forêts et transformée en tavy. Une érosion intense a donné aux massifs un aspect arrondi caractéristique des formations montagneuses jeunes.
Le climat de la longue lisière orientale dépend étroitement l’originalité physique de cette région. La retombée du socle cristallin qui de gradins en paliers étagées descente des hautes terres sur une dénivellation de 1200 m. presque partout battue par le courant de secteur Est et apporte des masses d’air humides et déversent leurs précipitations en contact du rivage puis lors d’ascension du gradin. C’est la zone « au vent d’alize » .
Les caractéristiques du sous bassin versant Nosivolo
Le sous bassin versant Nosivolo a une surface de 2610, 60 km2. Le périmètre de ce sous bassin est à peu près de 276,76 km avec l’altitude varie maximale de 330 à 1671 m. La pente moyenne est de l’ordre de 17,07 %. En réalité, le sous bassin versant est marqué par une forte dénivellation environ de 1300 m qui est à l’ origine d’un relief très contrasté. Cela est est confirmé par d’autre indice comme l’indice de compacité K.
Le climat humide de la façade Est
La façade orientale est liée à la retombée du socle cristallin sur l’océan indien des hautes terres et coiffée par le vent du secteur Est, reçoives de humidité abondante. Le climat de la côte Est de Madagascar est un climat hyper-humide sans saison sec : des décembres à avril existent une saison très pluvieux et très chaud pendant laquelle les pluies apportent de 60 à 80 % des totaux annuels. Dès Mai à Novembre, les pluies diminuent en intensité, en volume et en fréquence. On ne peut plus parler de saison sèche car la forme des reliefs engendre toujours des ascendances susceptibles d’entraîner des avers, bruines ou même véritable pluies. Mais le type de temps anticyclonique domine et les plus persistants sur la côte Est de Madagascar. Le plus dominant est les régimes d’alize. Les masses d’air humides charriées par les vents d’Est délivrent leurs eaux sur la plaine côtière et sur le versant bordant les hautes terres. La brise de mer et la brise de terre ont une grande importance climatique sur le littoral.
Le type de temps
L’alizé de secteur Est réagi le climat de la majeure partie de l’année. Il est commandé par les courants de haute pression subtropicale. Si la haute pression arrive près de Madagascar, on a un type de temps anticyclonique car l’alizé est actif ou modéré. En outre, si l’alizé se trouve loin de le rivage, on type de temps dépressionnaire puisque il y a une influence dépressionnaire méridionale et boréale.
Les cyclones tropicaux
Les régions orientales Malgaches ont été frappées 69 fois par les cyclones tropicaux entre 1920 et 1972. Ceux-ci proviennent des régions habituelles de cyclogenèse de l’océan Indien du sud-ouest et surviennent essentiellement en été (DONQUE G.). Le passage cyclonique sur la grande Ile cause des dommages considérables, celle-ci favorise l’érosion du sol, des glissements des terrains, des inondations. On note que la saison cyclonique à Madagascar débute généralement en Novembre de l’année précédente pour finir en Avril de l’année en cours. L’envergure d’un cyclone peut varier entre 500 et 1500 km de diamètre. Donc l’effet cyclonique ressenti sur la zone d’étude varie en fonction de la distance de passage. Les cyclones dans cette liste sont les systèmes qui sont passé au plus près de la zone d’étude pendant la période considérée. Il se peut que pendant certaines années aucun cyclone ne passe assez près de la zone d’étude.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ORIGINALITE DU BASSIN VERSANT DE LA NOSIVOLO ET DEMARCHE DE RECHERCHE
CHAPITRE I : NOSIVOLO UN BASSIN VERSANT MARQUE PAR LA TECTONIQUE
CHAPITRE II : LA DEMARCHE DE RECHERCHE
PARTIE II : LA DEFORESTATION ET LA DYNAMIQUE DU BASSIN VERSANT NOSIVOLO
CHAPITRE III : LE CHANGEMENT DE LA COUVERTURE VEGETALE ET LA PERTURBATION DU BILAN HYDRIQUE DU BASSIN VERSANT DE NOSIVOLO
CHAPITRE IV : L’EROSION DIFFERENTIELLE ET LE SYSTEME AGRAIRE DU BASSIN VERSANT DE NOSIVOLO
PARTIE III : LE CHANGEMENT D’HYDROGEOMORPHOLOGIQUE DU BASSIN VERSANT NOSIVOLO
CHAPITRE V : LES PROCESSUS GEODYNAMIQUES DANS LE VERSANT DE NOSIVOLO
CHAPITRE VI : LA METAMORPHOSE DU RIVIERE NOSIVOLO
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES