L’infection nosocomiale

Résistance des Germes aux Antibiotiques

Toutes les études bactériologiques réalisées, étaient accompagnées d’un antibiogramme. Ce dernier avait permis d’étudier la sensibilité des différents germes.

Ces bactéries multirésistantes étaient représentées par le staphylocoque aureus résistant à la méticilline et les entérobactéries productrices de bêtalactamase à spectre étendu. Toutes les souches de Staphylocoque isolées étaient résistantes à la méticilline et sensibles à la Vancomycine à 100%. Sur les 39 souches d’entérobactéries isolées, 30 étaient productrices de bêtalactamase. Elles étaient toutes sensibles aux imipenèmes et à l’Amikacine. Leur résistance à la gentamicine était de 97,7%. Deux des 5 souches de Pseudomonas aeruginosa isolées, étaient totalement résistantes à la ceftazidine.

Manifestation  cliniques 

Des signes généraux sont à rechercher, particulièrement des épisodes de changement de teint avec accès de pâleur ou de cyanose, une dysrégulation glycémique, des épisodes d’apnée et de bradycardie, de tachycardie persistant au calme, un teint gris et parfois, des marbrures. La fièvre est un élément plus rare et inconstant. Dans tous les cas, c’est le caractère récent des troubles qui doit alerter. Des signes cliniques spécifiques peuvent parfois orienter vers un organe, qui peut être le point de départ de l’infection. Une aggravation des constantes de ventilation chez un enfant intubé, des besoins en oxygène chez un enfant sous oxygénothérapie ou la nécessité d’intuber un enfant en ventilation spontanée peuvent orienter vers une infection nosocomiale à point de départ pulmonaire. Mais aucun signe respiratoire ne peut être considéré comme spécifique d’une atteinte pulmonaire : une authentique détresse respiratoire peut être le signe d’appel d’une septicémie sur cathéter. De même, les signes digestifs peuvent orienter vers une infection à point de départ digestif. Mais toute infection peut s’accompagner, chez le nouveau-né, d’une symptomatologie digestive sans atteinte infectieuse du tube digestif.

L’existence de prothèses oriente vers le point de départ : septicémie sur cathéter et pneumopathie nosocomiale chez l’enfant intubé essentiellement.

Diagnostic de l’infection nosocomiale 

Diagnostiquer une infection nosocomiale chez le nouveau-né n’est pas chose facile. Les signes cliniques sont polymorphes et non spécifiques . Pour faciliter le diagnostic de localisation de l’infection, le CDC a mis en place des critères adaptés à l’enfant de moins d’un an . Au plan biologique aucun signe n’a une spécificité parfaite. Cependant certains marqueurs biologiques comme, la CRP, la procalcitonine et la leucocytose se sont avérés d’un grand intérêt dans le diagnostic de l’infection nosocomiale chez le nouveau-né .

Diagnostic bactériologique de l’infection nosocomiale chez le nouveau-né est habituellement confirmé par l’hémoculture. Elle permet l’identification du germe dans 80% des cas si la quantité de sang prélevée est suffisante . Les pneumopathies ont une confirmation bactériologique plus difficile, car les prélèvements usuels ne permettent pas de distinguer une colonisation d’une infection. Néanmoins le prélèvement bronchique distale et le lavage broncho-alvéolaire ont une bonne spécificité.

Délai d’apparition de l’infection nosocomiale 

Une infection nosocomiale se manifeste au moins après 48h d’hospitalisation. Le délai d’apparition des symptômes est très variable d’un germe à l’autre et d’une localisation à l’autre.

Le délai moyen de survenue de l’infection nosocomiale est de 15,3 jours, allant de 8,4 jours pour les méningites à 24,9 jours pour les bactériémies. Dans une étude canadienne la durée moyenne entre l’hospitalisation et la survenue du premier épisode d’infection nosocomiale était de 19 et 15 jours respectivement pour les nouveau-nés de faible poids de naissance et pour ceux de plus grand poids de naissance . En Corée du sud et en Colombie il était respectivement de 16 et 17 jours.

Profil Bactériologique des infections nosocomiales 

Le profil bactériologique des infections nosocomiales varie d’un service à l’autre, d’un hôpital à l’autre et d’un pays à l’autre. Les coccis gram positif étaient les germes les plus fréquemment isolés en néonatologie dans la littérature . Le staphylocoque à coagulase négative était la bactérie gram positif prédominante, représentant jusqu’à 66,6% de tous les germes isolés . Dans une étude brésilienne, le staphylocoque aureus et le staphylocoque à coagulase négative étaient incriminés respectivement dans 43,4% et 23,7% des bactériémies nosocomiales du nouveau-né.

Néanmoins certains auteurs ont rapporté une autre répartition bactériologique. Les bactéries Gram négatif ont été les plus retrouvées dans ces études comme dans notre série.

En colombie, les bactéries à gram négatif étaient prédominantes mais le staphylocoque épidermidis était le germe majoritairement isolé et était responsable de 26% de toutes les infections . Dans l’étude de Ben Jaballah et al et dans l’étude de Couto et al, le Klebsiella Pneumoniae était isolé dans respectivement 22,7% et 26,6% . Au Maroc une étude d’incidence faite au service de Réanimation polyvalente a montré une prédominance des bacilles Gram négatif à 70,1%, en particulier Enterobacter. Si le Staphylocoque à coagulase négative était le germe les plus incriminé dans les bactériémies nosocomiales , il en était de même pour le Pseudomonas aeroginosa dans les pneumopathies.

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Table des matières

Introduction
Matériel et Méthodes
I. Type et lieu de l’étude
1. Type d’étude
2. Lieu de l’étude
II. Population étudiée et échantillonnage
III.Critères d’infection
IV.Variables à l’étude 
V. Collecte des données
VI.Saisie et Analyse
Résultats et Analyse
I. Approche épidémiologique
1. Incidence
2. Age
3. Age gestationnel
4. Poids
5. Sexe
6. Délai d’apparition de l’infection
7. Cathétérisme veineux ombilical
8. Ventilation mécanique
9. Réparation des cas d’infection nosocomiale en fonction du mois d’hospitalisation
10. Diagnostics d’admission
II. Etude clinique
1. Signes généraux
2. Manifestations cardiovasculaires
3. Signes respiratoires
4. Signes digestifs
5. Manifestation neurologiques
6. Manifestation cutanées
III.Bilans para-cliniques
1. Bilan Biologique
1.1. Numération Formule Sanguine
1.2. Protéine-C réactive
2. Bilan Bactériologique
IV.Diagnostic de localisation
V. Resistance des germes aux antibiotiques
VI.Traitement
1. Antibiothérapie
2. Traitement symptomatique
VII. Evolution
Discussion
I. Incidence
II. Délai d’apparition de l’infection nosocomiale
III.Facteurs de risque
IV.Diagnostic de l’infection nosocomiale
1. Manifestations cliniques
2. Etude biologique
2.1. Numération Formule Sanguine
2.2. Protéine-C réactive
2.3. Procalcitonine
V. Sites de l’infection nosocomiale
1. Critères du CDC
1.1. Bactériémies
1.2. Pneumopathies
1.3. Infection urinaire
1.4. Méningite
2. Différentes localisation de l’infection nosocomiale
VI.Profil bactériologique des infections nosocomiales
VII. Résistance des germes
VIII. Traitement
IX.Evolution et Pronostic
X. Prévention
Conclusion

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