L’infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
Définition
Le VIH est responsable du syndrome de l’immunodéficience acquise (SIDA) qui constitue le stade ultime de l’infection à VIH. Il appartient à la famille des Retroviridae et au genre Lentivirus. Il en existe deux types [13] :
★ le VIH-1 : le plus répandu, il est présent dans le monde entier ;
★ le VIH-2 : il est localisé en Afrique de l’Ouest.
Structure du VIH
Il s’agit de virus sphérique constitué de [13] :
★ d’une enveloppe ;
★ d’une nucléocapside contenant des protéines internes et associée au génome virale des enzymes virales ;
★ d’un génome fait d’un Acide ribonucléique (ARN) diploïde.
Epidémiologie
Dans le monde
En 2015, l’ONUSIDA estimait à 36,7 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde dont 2,1 millions de nouvelles infections et 1,1 millions de décès liés au Sida [14].
Afrique Sub Saharienne
L’Afrique Subsaharienne représentait la région la plus touchée avec presque 70% des nouvelles infections à VIH dans le Monde [14]. En 2013 l’ONUSIDA estimait à 24,7 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH et 1,5 million le nombre des nouvelles infections à VIH en Afrique subsaharienne. Les décès liés au SIDA étaient estimés à 1,1 million de personnes au cours de la même période [6].
Burkina Faso
Selon le rapport ONUSIDA 2015 la prévalence moyenne de l’infection à VIH dans la population adulte du Burkina Faso était estimée à 0,9% en fin 2014, contre 0,92% en fin 2013. Le nombre de personnes vivant avec le VIH était de 110 000 dont 95 000 adultes et 13 000 enfants de moins de 15 ans. Parmi les adultes, on comptait 57 000 femmes. Par ailleurs, on notait 3 800 décès dus au Sida dans la même période [15].
Modes de transmission
Trois modes de transmission du VIH sont identifiés à ce jour [16] :
La voie sexuelle
C’est la voie de contamination la plus répandue. La transmission se fait par la mise en contact des muqueuses avec les sécrétions sexuelles ou avec du sang contenant le virus.
La voie sanguine
La transmission du VIH se fait selon 3 modalités :
• transfusion de sang ou transplantation d’organe (donneur séropositif) ;
• piqûres accidentelles avec une aiguille contaminée par du sang frais ;
• Toxicomanie avec partage de seringue.
La transmission de la mère à l’enfant ou la transmission verticale
Elle peut survenir pendant toute la durée de la grossesse, mais surtout pendant l’accouchement et pendant la période de l’allaitement. Les facteurs augmentant le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant sont entre autres l’infection à VIH-1, stade sida et une charge virale plasmatique élevée chez la mère.
Diagnostic de l’infection à VIH
Manifestations cliniques
Diagnostic biologique
Diagnostic indirect
• Test de dépistage = Test immuno chromatographique
Il s’agit d’une méthode immuno-enzymatique. Il détecte des anticorps dirigés contre des protéines constitutives de VIH-1 et de VIH-2 [18].
• Test de confirmation = Western-blot
Le Western-blot est le test de référence. Il est très spécifique du VIH-1 ou du VIH-2 [18].
Diagnostic direct
• Détection de l’antigène p24
L’antigène p24 est le 1er antigène détectable en général dans les 15 jours qui suivent la contamination [19].
• La charge virale du VIH-1 [18]
L’ARN viral ou charge virale plasmatique (exprimée en copies/ml) peut être quantifiée par amplification génomique (PCR), par l’Amplification génique, la technique d’hybridation amplifiée sans amplification génique.
Traitement de l’infection à VIH
Les buts du traitement
Le traitement par les ARV vise à [17] :
– augmenter la durée de vie ;
– améliorer la qualité de la vie ;
– restaurer l’immunité ;
– diminuer le risque de transmission du VIH ;
– rendre la charge virale indétectable et le plus longtemps possible.
Les préalables du traitement [17]
La prescription des ARV nécessite leur disponibilité constante, des prescripteurs formés et compétents, la disponibilité d’examens complémentaires permettant la surveillance des effets secondaires et de l’efficacité du traitement et la mise en place de l’aide à l’observance.
Les conditions d’initiation du traitement ARV
Il est nécessaire de :
– s’assurer de la sérologie VIH (type 1 ou 2 ou 1+2) ;
– faire un bilan clinique et biologique (numération formule sanguine, créatininémie, urée, transaminases) ;
– traiter et stabiliser les infections opportunistes (tuberculose)
– préparer le patient avant la mise en route du traitement pour réunir les conditions optimales en vue d’une observance adéquate et d’une efficacité prolongée [17].
Critères médicaux d’initiation d’un traitement ARV
– Stade clinique de l’OMS 3 ou 4 ;
– CD4≤500 cell/mm3 quel que soit le stade clinique OMS ;
– tuberculose active ;
– co-infection par le VHB ;
– femme vivant avec le VIH enceinte ou allaitant au sein ;
– partenaire séropositif dans un couple sérodiscordant ;
– toute situation où le risque de transmission/propagation du VIH est élevé (multi partenariat, Travailleuse du Sexe, Hommes ayant des rapports Sexuels avec les Hommes …) [17].
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Table des matières
INTRODUCTION
I- GENERALITES
I.1- L’infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
I.1.1- Définition
I.1.2- Structure du VIH
I.1.3- Epidémiologie
I.1.3.1- Dans le monde
I.1.3.2- Afrique Sub Saharienne
I.1.3.3- Burkina Faso
I.1.4- Modes de transmission
I.1.5- Diagnostic de l’infection à VIH
I.1.5.1- Manifestations cliniques
I.1.5.2- Diagnostic biologique
I.1.6- Traitement de l’infection à VIH
I.1.6.1- Les buts du traitement
I.1.6.2- Les préalables du traitement
I.1.6.3- Les conditions d’initiation du traitement antiretroviral
I.1.6.4- Les différentes classes d’ARV et leur mécanisme d’action
I.1.6.5- Critères médicaux d’initiation d’un traitement ARV
I.2- L’infection par le virus de l’hépatite B
I.2.1- Définition
I.2.2- Structure du virus de l’hépatite B (VHB)
I.2.3- Epidémiologie
I.2.3.1- Dans le monde
I.2.3.2- En Afrique Sub-Saharienne
I.2.3.3- Au Burkina Faso
I.2.4- Modes de transmission du VHB
I.2.5- Diagnostic de l’infection virale B au cours de l’infection à VIH
I.2.5.1- Diagnostic clinique
I.2.5.2- Les tests immunologiques
I.2.5.3-Bilans biochimiques : Dosage du taux des transaminases hépatiques
I.2.6- Traitement de l’hépatite B
I.3- La coinfection VIH/VHB
I.3.1.- Histoire naturelle
I.3.1.1- Influence du VIH sur le VHB
I.3.1.2- Influence du VHB sur le VIH
I.3.2- Prévalence de la coinfection VIH/VHB
I.3.2.1- Dans le monde
I.3.2.2- En Afrique Sub-Saharienne
I.3.2.3- Au Burkina Faso
I.3.2.4- L’hépatite occulte B au cours de la coinfection VIH/VHB
I.4- Le traitement de la coinfection VIH/VHB
I.4.1- Objectif du traitement
I.4.2- Bilan pré-thérapeutique
I.4.3- Stratégie thérapeutique
II- REVUE DE LA LITTERATURE
II.1- Etudes sur la prévalence de la coinfection
II.1.1- Dans le monde
II.1.2- En Afrique
II.1.3- Au Burkina
II.2- Etudes sur l’évolution sous traitement
II.2.1- Dans le monde
II.2.2- En Afrique
III- HYPOTHESE DE RECHERCHE
IV- OBJECTIFS
IV.1- Objectif Général
IV.2- Objectifs spécifiques
V- CADRE ET CHAMP DE L’ETUDE
V.1- Champ de l’étude
V.2- Cadre de l’étude
V.2.1- Centre Hospitalier Universitaire Sourô SANOU (CHUSS)
V.2.2- L’Hôpital de Jour Adulte (HDJ)
V.2.3- Les activités de l’Hôpital du Jour Adulte
V.3- Type et période d’étude
V.4- Population d’étude
V.5- Echantillonnage
V.6- Description des variables étudiées
V.7- Définitions opérationnelles
V.8- Collecte de données
V.9- Saisie et Analyse des données
VI- CONSIDERATIONS ETHIQUES
VII- RESULTATS
VII.1- Caractéristiques de la population à l’inclusion dans l’étude
VII-1.1- Caractéristiques sociodémographiques
VII.1.1.1- L’Age
VII.1.1.2- Sexe
VII.1.1.3- Profession
VII.1.1.4-Lieu de résidence
VII.1.1.5- Situation matrimoniale
VII.1.1.6- Niveau d’instruction scolaire
VII.1.2- Caractéristiques cliniques
VII.1.2.1- Circonstances de dépistage
VII.1.2.2- Stade OMS
VII.1.2.3- Indice de masse corporelle
VII.1.3- Caractéristiques biologiques
VII.1.3.1- Taux de CD4
VII.1.3.2- La charge virale du VIH
VII.1.3.3- La charge virale du VHB
VII.1.3.4- Les transaminases
VII.1.3.5- L’hémoglobine
VII.1.3.6- La clairance de la créatinine
VII.1.4- Le traitement
VII.1.5- Marqueurs sérologiques de l’hépatite B
VII.1.6- Distribution de l’hépatite B dans la population d’étude
VII.1.6.1- Distribution de l’AgHBs selon les caractéristiques sociodémographiques des patients
VII.1.6.1.1- L’âge
VII.1.6.1.2- Le sexe
VII.1.6.1.3- La profession
VII.1.6.1.4- Statut matrimonial
VII.1.6.1.5- Niveau d’instruction scolaire
VII.1.6.2- Distribution de l’AgHBs selon les caractéristiques cliniques et biologiques des PvVIH
VII.1.6.2.1- Stade OMS
VII.1.6.2.2- Indice de masse corporelle
VII.1.6.2.3- Distribution de l’AgHBs selon les caractéristiques biologiques des PvVIH
CONCLUSION
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